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Espagne : bronca contre les touristes

Espagne : bronca contre les touristes.

Des dizaines de milliers d’espagnols Descendent dans les rues de lieux très touristiques: les îles Baléares et Canaries, et de grandes villes comme Barcelone ou Malaga.

I

surtourisme-91.jpgIls manifestent contre le surtourisme.

« … les mouvements hostiles au surtourisme se multiplient en Espagne, deuxième destination mondiale, poussant les autorités à agir pour concilier le bien-être des habitants avec un secteur économique crucial. »

Les Canaries n’en peuvent plus, clament-ils. Mais pas que les Canaries:

« À Málaga, haut lieu du tourisme de sol y playa (soleil et plage) en Andalousie, des autocollants aux slogans peu amènes ont fleuri sur les murs et les portes des logements touristiques (« Avant ici, c’était ma maison », « ça pue le touriste », « rentre chez toi »…). »

Si le tourisme occupe une place importante dans l’économie espagnoles, certains sont prêts à lui rogner les ailes pour retrouver une vie plus agréable:

« Parmi les griefs mis en avant par les habitants figurent la pression immobilière, la multiplication des locations touristiques ayant contraint de nombreux habitants à fuir les centres-villes, ainsi que les nuisances sonores et environnementales. »

C’est contraire à la libre circulation des personnes. Chassez ces étrangers qui nous envahissent!

Il est intéressant d’observer que dans ce cas le refus d’une population étrangère trop nombreuse et pas forcément respectueuse des gens locaux ne provoque pas les vociférations de la gauche morale.

Pas de No fascism, no rasism. Parce que parfois, trop c'est trop.

Mais alors pourquoi traite-t-on de xénophobes et pires les mouvements qui veulent réguler les mouvements de l’immigration?

C’est pourtant la même problématique. Et la même légitimité: certains vivent sur une terre depuis longtemps et en raison de cela pensent avoir le droit de gérer leur environnement en priorité sur les inconnus ou nouveaux arrivants. Je soutiens ce point de vue.

Les gens du nord recherchent soleil et chaleur au sud en été. Mais d’autres, au sud, vont camper en Bretagne pour sa relative fraîcheur. Le réchauffement a des effets inattendus.

 

 

 

5 commentaires

Commentaires

  • Sans doute parce que les touristes ne sont pas majoritairement des noirs, des africains ou des arabes. Seule la couleur de peau des envahisseurs compte pour les antifascistes.

  • Encore une fois, n'est-ce pas l'appat du gain qui pousse les commerçants locaux à tout faire pour attirer le touriste ? Voire notamment Paris et les JOs ! Ah, le pognon, ça détruit tout . . .

  • Hola John, ces manifestations mettent les élus dans l'embarras: ils sont partagés entre les hôteliers, qui ici font la loi et veulent toujours plus, et les citoyens qui votent...
    Y a-t-il un juste milieu ?
    Bonne fin de journée.

  • Hola Colette,

    Quel paradoxe de vouloir limiter l'accès dans un système qui met par-dessus tout la liberté de déplacement!

    Certains bourgs passent de 1000 à 15000 habitants, c'est un choc. Le tourisme est une source de devises pour le pays, je pense que les espagnols en sont conscients. Mais ils ont aussi leurs limites.

    Comme vous le questionnez, "Y a-t-il un juste milieu ?"
    Ici la liberté économique et le bien-être individuel des autochtones se collisionnent.

    Ce serait étonnant de voir certains pays mettre des barrières au touristes sur certains sites. Ne plus pouvoir voyager librement a un parfum de haut Moyen-Âge, quand les déplacements de ville en ville étaient soumis à autorisation. Ce n'est pas la même cause mais cela pourrait produire le même effet: casser le sacro-saint principe de la liberté de mouvement.

    La réaction viscérale, que certains appelleraient populiste, d'une partie de la population peut sembler légitime à une époque où le bien-être des individus a pris le pas sur le développement. On ne peut faire l'économie de cette réaction. D'ailleurs elle s'impose par le nombre des manifestants.

    D'un autre côté c'est scier la branche sur laquelle on est assis.

    Alors, oui c'est embarrassant.

    Bonne journée Colette.

  • Il me semble que la meilleure comparaison pour essayer de réfléchir le surtourisme serait une salle de concert ou un stade de football.
    Comment est-ce, si tous les sièges sont occupés ou si le terrain devant la scène, où on est debout pendant un concert rock, est bondé ?
    Il y a bien un moment, où on ne laisse plus entrer de spectateurs, même si ça rapporterait de l'argent.

    De plus, si les spectateurs ou fans se comportent de façon surexcitée ( alcool, drogues), ça peut vite devenir intenable.

    Dans des endroits comme Barcelone ou Venise, on fait surtout l'expérience de voir d'autres touristes ! Ca finit par une sorte de entre-soi de voyageurs.
    Quel intérêt ! ?

    Le dépaysement d'un voyage serait de découvrir un lieu et ses habitants, non ? Pas forcément de se saouler, de déambuler et se bousculer entre touristes .
    Mais je comprends que mon idée du voyage n'est pas partagé par tous. Je me demande tout de même, si les gens qui se retrouvent serrés comme les proverbiales sardines sur un plage en Espagne, sous un soleil de plomb ont l'impression de vivre quelque chose de chouette.

    Pour un peu amplifier le phénomène, il y a Instagram, qui a provoqué le phénomène des lieux qu'il faut avoir photographié et où il faut SE photographier.
    On lit dans la presse que cet afflux provoque de réelles incivilités, où les Insta-touristes piétinent des jardins, laissent bien sûr tomber des déchets n'importe où et oublient plus généralement qu'ils seront jugés par les locaux comme des intrus indésirables. Si en plus, les toilettes ne sont pas assez nombreuses pour éviter des soulagements intempestifs, on est mal..
    Ce n'est pas en soi très grave, mais on pourrait admettre que c'était probablement mieux avant ! :-))

    La liberté de mouvement n'est pas une liberté totale, comme ne l'est pas la liberté d'expression ou la liberté de squatter un immeuble.
    On entend que 40 % des Français ne peuvent pas partir en vacances pour des raisons financières. Cela entrave gravement leur liberté de mouvement.
    Certains ne peuvent pas prendre leurs vacances en même temps que leurs enfants.
    Les gens se retrouvent avec des entraves diverses et variées et le droit aux vacances dans un lieu touristique n'est pas inscrit dans une quelconque charte.
    Les autorités concernées doivent réfléchir au bien de tous, c'est pourquoi elles limitent les Air BnB, qui déséquilibrent complètement le marché du logement.
    La régulation n'est pas un acte liberticide, elle intervient souvent après qu'on ait constaté des problèmes, et c'est parfois trop tard.

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