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Argentine : les rugbymen accusés demandent le non-lieu

Argentine : les rugbymen accusés demandent le non-lieu.

Dans quelques jours la justice argentine devrait se prononcer sur cette demande, effectuée par l’entremise de l’avocat des joueurs. Pour l’heure on leur a rendu leurs passeports. Ils ne sont plus assignés à Mendoza.

 

argentine, joueurs, rugby,Les charges contre les joueurs ont été sévères au début de l’affaire. Mais elles se sont révélées discutables au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête. 

« En ordonnant leur remise en liberté, le parquet a relevé des "contradictions notoires, inconsistances, zones grises" dans la version de la plaignante, notamment relatives à la question "du consentement. »

En clair la version de la plaignante prend l’eau. Des images de vidéo surveillance l’ont par exemple montrée très enjouée, embrassant l’un des joueurs avec conviction.

Récemment elle a fait ce que son avocat nomme une tentative de suicide: sauter par la porte d’une voiture roulant à vive allure. Son père, présent, l’aurait empêchée de commettre cet acte. Elle publie également des photos d’elle montrant des hématomes. A-t-on relevé de l’ADN sur sa peau? Apparemment pas. Et pas de trace de strangulation contrairement à ses affirmations.

« Par ailleurs, l’expert a expliqué dans ce même rapport que les marques et photos ne sont pas compatibles avec les scènes décrites par la plaignante : elle ne présente notamment pas de trace de strangulation (alors qu’elle affirme avoir été étranglée). « Certains faits, s’ils avaient eu lieu, auraient nécessairement laissé des marques que l’on ne constate pas sur les photos », a ainsi pointé le médecin. »

J’ignore quelle crédibilité accorder à ces explications sur sa tentative de suicide mais cela lui a permis d’éviter de se présenter à une audience du tribunal. Et de se présenter encore plus en victime. Mais cela ne prouve pas les accusations. Ce serait trop facile. Marteler un statut de victime peut servir à masquer une accusation douteuse ou infondée.

En principe c’est simple: soit elle est victime, soit les joueurs sont victimes. Mais c’est très compliqué de déterminer qui est la vraie victime.

La décision sur le non-lieu, accepté ou non, en dira plus sur le sentiment des juges dans cette affaire très médiatisée.

Au fait, pourquoi l’avoir autant médiatisée? Et par qui? La mise en accusation publique des joueurs est une tactique de plus en plus utilisée dans les affaires incertaines ou douteuses. Il y a un bénéfice attendu de cette publicité. Mais pas par les accusés.

 

 

 

Catégories : Féminisme, société 2 commentaires

Commentaires

  • "La décision sur le non-lieu, accepté ou non, en dira plus sur le sentiment des juges dans cette affaire très médiatisée." Juste une question: la justice doit-elle voir des sentiments ou simplement appiquer le loi ?

  • Et, pendant ce temps, les associations féministes sont régulièrement invitées sur les plateaux de télévision pour dire qu'on n'écoute pas les plaignantes, que leur parole est mise en doute et qu'il y a quantité de plaintes qui ne sont pas prise en compte. Or la police, la gendarmerie et les juges font leur travail conformément à la loi. Si, au final, nombre de dénonciations n'aboutissent pas à une condamnation, c'est bien parce que rien ne prouve la culpabilité de l'accusé. Il y a tant et tant de fausses accusations qu'on finit par douter de la parole des femmes. Ce déluge médiatique ne profite pas aux vraies victimes car il génère de la méfiance. Le discours féministe est donc contre-productif.

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