Australie : création d’un « Ministère de la misandrie »
L’État de Victoria a nommé en mai 2024 un secrétaire (Tim Richardson) en charge du changement des comportement masculins. Il s’agit des comportement envers les femmes et jugés toxiques. La raison en est la lutte contre les violences faites aux femmes.
Un quasi-ministère pour juger du comportement des hommes, et pour mettre en place des politiques de rééducation? Il plane comme parfum de stalinisme dans la planète des juges moraux.
Entendons-nous bien. La violence intrafamiliale est un mal qu’il faut traiter. Aucune hésitation à ce sujet. Vivre en sécurité dans son foyer est une condition que toute société devrait permettre d’atteindre. Aucun discours ne peut contourner cette condition. Heureusement en Australie le nombre d’homicides de conjointes a diminué de 57 % en 30 ans.
La charge de cette violence est attribuée aux hommes. Statistiquement il y a trois fois plus de femmes victimes de meurtre familiaux que d’hommes victimes. La statistique est-elle fiable? Difficile à dire sur la globalité du problème. Les hommes se déclarent très peu, et là ils sont quand-même 37 % des victimes de violence intrafamiliale en Australie, plus qu’en France et en Suisse.
Ne pas s’en occuper, ne pas les citer, est un choix politique partisan.
L’homme qui frappe sa femme a souvent l’avantage de la force. Mais même s’il a été trahi, blessé émotionnellement (c’est un des critères de la violence) il doit s’interdire de frapper, à cause de la dissymétrie femme-homme. Une femme peut être co-créatrice de tensions qui aboutissent à la violence.
La théorie féministe qui affirme que le masculin veut dominer le féminin ne résiste pas à l’analyse. D’ailleurs domination ou contrôle ne sont pas spécifiquement masculins. Des femmes contrôlent leur homme, par jalousie, par vengeance, par peur de perdre, par goût de la domination.
Le gouvernement de Victoria va dans le sens du vent et des mouvements féministes. Cela peut lui donner des bons points électoraux. Mais cela ne résout pas vraiment le problème. L’accusation généralisée des hommes qui émerge d’une politique misandre ne fera qu’attiser les tensions.
Je sais qu’un homme est parfois insupportable. Il doit aussi apprendre, il faut lui poser des limites. Mais bon, qui l’a éduqué? Très souvent la mère. Dès lors la création de ce poste est une manière de discréditer les femmes (mères). Ou de constater une faillite éducative.
Rééduquer les hommes, sans rien demander aux femmes? On ne fait que nourrir le problème car beaucoup de situations conflictuelles sont intriquées, liées dans les mécanismes qui se développent.
La seule raison qui me fait accepter une critique plus explicite de ces hommes dans ce domaine est qu’ils abusent de leur force, et même s'ils ont été maltraités émotionnellement cela ne doit pas être.
Commentaires
Excellente analyse. Tout le problème est en effet un problème d'éducation. Il est bon que les féministes réalisent que c'est la mère qui éduque les hommes et que leur mouvement, par la destruction de la famille due à l'illusion égalitaire, en est la cause !
Ignorer la violence féminine en créant un ministère uniquement dédié aux femmes est en effet misandre. Les enquêtes de l'ONDRP montrent que la violence psychologique et verbale est également partagée dans le couple, c'est-à-dire l'essentiel de la violence conjugale. Les hommes sont victimes d'un tiers de la violence physique et 20 à 25 % des meurtres sont féminins. Et plus de 99,99 % des hommes ne tuent pas leur femme. Il ne s'agit donc pas d'un génocide comme le prétendent les mensonges féministes. Ce ministère de la femme existe déjà en France. Il ne s’occupe pas des hommes violentés ainsi que les nombreuses associations subventionnées qui ne s'adressent qu'aux femmes. L'androphobie est donc permanente dans nos sociétés matriarcales. Merci à Homme-Libre de le rappeler.