Comportement politique exécrable.
Ne pas serrer la main d’un élu pour montrer qu’il est infréquentable? Le traiter en pestiféré et l’exclure haut et fort? En voilà des manières! Pourtant c’est le cas avec certains représentants politiques en France.
Deux exemples parmi d’autres. Le député de LFI Sébastien Delogu en particulier mais pas que lui. Il était récemment assis à côté d’une députée. Celle-ci lui effleure le bras. M. Delogu fait un geste de rejet ou de dégoût.
Être touché par une élue RN? Beurk.
Vidéos en fin de note.
Au printemps déjà LFI refusait de serrer la main aux deux benjamins de l’Assemblée, qui surveillaient le scrutin constitutionnel. C’est protocolaire.
L’extrême-gauche, inclusive et bienveillante, mouchait les députés en les ignorant. Superbe exemple d’annulation de l’autre.
Ce sont des comportements limite fascisants. Détestables. Exécrables. Il faut dire que quand Clémentine Autain disait, à propos du RN: « Il faut les éradiquer », elle théorisait une solution finale à sa manière, incapable de considérer la différence politique comme normale.
Éradiquer le RN? Oui, des Vosges à l’Atlantique. D’autres veulent éradiquer du Fleuve à la mer...
La gauche veut désigner qui est « bon » et qui est « mauvais ». N’oublions pas son origine dictatoriale et raciste. Elle contamine le monde et sent mauvais avec son néo-racisme renommé racialisme ou antisionisme.
Dictatoriale? Lisez donc l’avis de Thomas Guénolé, ancien membre de LFI. Son analyse est sévère. Exemple:
« Dans un fonctionnement dictatorial, par définition, rien ne protège les militants contre le pouvoir arbitraire. C’est un risque tout à fait réel. Par exemple, en janvier 2019, Jean-Luc Mélenchon décida de bannir François Cocq de La France insoumise. Il n’y eut aucune procédure d’aucune sorte : simplement, Jean-Luc Mélenchon le décréta. Autre exemple, lorsqu'un collectif de militants « Insoumis démocrates » exigea de mettre en place la démocratie interne, ses coordinateurs furent informés de leur exclusion du mouvement, sans autre forme de procès. »
LFI cultive le mépris pour la différence en politique. Un comportement qui n’aurait pas choqué à d’autres époques sombres. Un comportement du pire populisme.
Commentaires
Mme Diaz (R N) touche gentiment le bras de M Delogu (LFI) pour l'inviter à ne plus l'interrompre, et aussitôt celui-ci fait mine d'être entré en contact avec la peste brune. Cette réaction incroyable de la part d'un élu résume assez bien l'état d'esprit de la classe politique. Elle l'a montré au deuxième tour des législatives en formant un front dit républicain où l'on a vu des adversaires politiques s'associer pour empêcher l'élection des pestiférés. Le tiers des électeurs étaient donc considérés comme fachos, hostiles à la république et donc infréquentables. Ces partis politiques, qui ne sont d'accord entre eux sur rien, se sont retrouvés ensuite pour voter contre tout représentant R N à la tête d'une commission parlementaire. Et ces gens là nous donnent des leçons de démocratie !
Et les électeurs ont joué le jeu! C'est cela qui est incroyable! Comment un macroniste peut-il voter pour LFI, et vice-versa? Cela frise la schizophrénie! Plus sérieusement, il serait bon que le peuple se distancie quelque peu des partis.