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Imprescriptibilité de la pédophilie: qu’en penser?

L’initiative sera prochainement soumise au peuple suisse. C’est un sujet tellement émotionnel qu’il est difficile de se faire une opinion objective. Je me suis donc replongé dans les différents argumentaires.

Fille1.jpgChaque époque et chaque culture a ses règles, en particulier en ce qui concerne la sexualité. Notre société fait un principe majeur de la protection de l’enfant. C’est d’autant plus fondé que l’on connaît de mieux en mieux les étapes de la construction de la personnalité des enfants. Mais cela n’a pas toujours été le cas: l’antiquité à Rome et en Grèce tolérait la pédophilie masculine et féminine. Dans certaines sociétés encore actuellement, l’âge du mariage est très précoce, et si cela nous choque de voir des fillettes de 12 ans mariées à des hommes bien plus âgés, c’est admis dans certaines cultures. Et certains auteurs disent que l’enfant est moins traumatisé si l’entourage ne dramatise pas à outrance.

Cela pour dire que les choses sont plus relatives qu’il n’y paraît. L’affaire Dutroux a déclenché d’un rejet collectif très fort, très émotionnel. Exagéré aussi, car dans les années qui ont suivi et encore maintenant, un père qui a de la tendresse pour son enfant est vite considéré comme suspect. D’ailleurs, les fausses accusations de pédophilie sont devenues une arme totale en cas de divorce litigieux.

Mais j’adhère à notre vision des choses. On peut ensuite discuter de l’âge de la maturité sexuelle, fixé actuellement à 16 ans. Mais la question n’est pas là. L’initiative parle d’imprescriptibilité pour des actes d’ordre sexuels avec des enfants impubères. Donc de beaucoup moins que 16 ans, généralement avant 12-13 ans.

Sans céder à l’impact émotionnel, et en accord sur le fond qui est de préserver les enfants, que penser des arguments juridiques?

Les partisans de l’initiative affirment que les souvenirs reviennent souvent après 25 ans, et qu’il est plus facile d’obtenir des témoignages passé cet âge. Des personnes abusées, même passé la cinquantaine, aimeraient pouvoir déposer plainte bien après ce délai. Donc un argument majeur est la défense des victimes et la reconnaissance de la société envers elles.

Les opposants affirment pour leur part que l’imprescriptibilité fait des victime à vie, alors qu’un délai oblige à un moment de tourner la page. Cet argument est relatif à chacun, difficile d’en faire une règle pour tous. Sur l’allongement de l’âge limite à 33 ans au lieu de 25, cela permettrait d’avoir un délai supplémentaire après l’entrée dans la période adulte, période où l’on trouve plus de force pour dénoncer les abus.
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D’un autre point de vue, seuls les crimes contre l’humanité et les actes de terrorisme sont imprescriptibles en Suisse. L’assassinat par exemple est prescrit 30 ans après les faits. Or qu’y a-t-il de pire que de tuer, et de tuer avec préméditation? Enlever la vie de quelqu’un empêche à jamais toute réparation et toute résilience. A mon avis, l’assassinat doit rester le pire des crimes. Et les abus sur les enfants, s’ils peuvent être éventuellement mis à égalité, ne devraient pas être imprescriptibles. Le contre-projet propose l’allongement à 33 ans, ce qui me paraît juste en regard du fait que les actes peuvent commencer très jeune et qu’il faudra un temps très long pour en prendre vraiment conscience. Personnellement je voterai non à l'initiative et oui au contre-projet.

Je pense aussi qu’il faudra être très prudents avec certaines allégations. Aux Etats-Unis, le syndrome des faux souvenirs induits s’est développé depuis les années 90, sous l’influence de psychothérapeutes peu clairs ou peu formés. Ainsi, par l’hypnose ou par d’autres méthodes, un supposé traumatisme de l’enfance devient très vite un abus sexuel. De nombreuses mises en garde ont été faites sur ce sujet:

“Jusqu’à aujourd’hui aucune étude scientifique n’a pu prouver l’existence réelle du refoulement inconscient.

Selon E. Loftus, spécialiste américaine de l’étude de la mémoire (1997, « Le syndrome des faux souvenirs », Ed. Exergue) ou encore R. Webster, (1995, « Le Freud inconnu », Ed. Exergue), rien ne permet de prouver, en l’état actuel de nos connaissances, que le refoulement inconscient existe, ni qu’un souvenir retrouvé en psychothérapie soit vrai.

R. Webster constate :

« A ce jour, on a été incapable de produire des preuves solides qu’un seul souvenir d’abus sexuel retrouvé en thérapie corresponde à de réels épisodes. On a en revanche abondamment prouvé que la mémoire (surtout la mémoire enfantine) est extraordinairement malléable et imprécise. » (1995, p.484)”.

D’autres informations se trouvent facilement sur internet en tapant faux souvenirs induits dans google.

Filles3.jpgIl ne faudra pas non plus sous-estimer la pédophilie féminine, car tout est dirigé contre les hommes actuellement. Madame Erin Pizzey, féministe qui a fondé le premier refuge pour femmes battues dans les années 70, disait elle-même:

« Je travaillais à Santa Fe au Nouveau-Mexique, sur des cas de mauvais traitements envers des enfants et contre des pédophiles. Voilà où j’ai découvert qu’il y avait autant de femmes pédophiles qu’il y a d’hommes. Les femmes restent indétectées, comme d’habitude. »



Enfin, il est amusant de constater qu’une faillite personnelle n’est jamais prescrite, alors qu’un assassinat l’est au bout de 30 ans...




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Catégories : société 13 commentaires

Commentaires

  • A mon avis le débat doit être placé sur un autre plan. Il ne s'agit pas de comparer la pédophilie à d'autres crimes comme le meurtre, le viol etc...

    Il ne s’agit bien entendu pas non plus de protéger les criminels, mais simplement de fixer un cadre légal permettant à la justice de fonctionner. Un exemple par l'absurde serait plus parlant:

    Si il n'y a plus aucun délai pour déposer une plainte, rien n'empêcherait aujourd’hui une femme de 70 ans de porter plainte contre son père de 90 ans pour des faits qui se seraient déroulé en 1948 ! Et l'enquête devrait retrouver des témoignages fiables, des éléments matériels...

    Dans le même ordre d'idée plus le temps passe, plus il y a risque de non lieu par manque de preuve. Un délai de prescription soutient donc la victime dans la nécessité de faire face a temps a cette pénible épreuve, et probablement a mieux vivre par la suite.

    Pour ces deux raisons objectives: Non a l'imprescriptibilité.

    AF

  • J'aime les gens qui prétendent m'expliquer quoi penser ...

  • @ Djinius: Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

  • Depuis quand le troll djinius pense ?

  • La douleur ne connait pas de ... prescription ...

  • Bonsoir,
    Pour ma part, je suis d'accord avec les diverses entrées de ce post, concernant la considération de diverses cultures à travers les âges.
    Concernant le non prescribilité de la pédophilie, je rejoins l'avis d'homme libre et d'Alain Fernal, à savoir qu'une échéance dans le temps, raisonable, 33 ans, pourquoi pas, aiderait les victimes à parler assez tôt...
    Concernant l'inceste au féminin, je crains qu'effectivement cela ne soit pas décelé ni pris en compte lorsqu'un garçon en souffre. Je pense que c'est perçu moins grave du fait qu'il n'y a pas d'atteinte physique (pas de lésions) mais les dégâts psychologiques doivent être aussi graves que dans le cas contraire...
    Triste monde

  • Victor, je voulais ajouter...je crois que si , la douleur connait une forme de prescription, et heureusement.

  • Refuser l'imprescriptibilité, c'est abuser une deuxième fois des victimes.

  • Cet avis est particulièrement pervers: vous culpabilisez ceux qui voteront pour le contreprojet, vous dites implicitement qu'en refusant l'initiative ce sont eux qui abuseront une deuxième fois des victimes. Argument particulièrement malhonnête. D'ailleurs ce n'est même pas un argument. C'est l'illustration de la dérive émotionnelle.

    D'ailleurs si l'on allait dans ce sens c'est la notion même de prescription qui est en cause. Pourquoi faire une différence entre les victimes? les victime d'une escroquerie peuvent en arriver à se suicider. Les victime de fausses accusations se suicident parfois. Les victime de maltraitance physique mettent parfois 30, 40 ans à se reconstruire. Les victimes de viol aussi peuvent en arriver à se suicider. L'imprescriptibilité signifierait qu'il y a des victime plus dignes d'être défendues que d'autres, les moins dignes passant aux profits et pertes.

    De plus l'exemple donné par Alain Fernal d'une femme de 70 ans accusant son père de 90 ans, ou d'un homme de 70 ans accusant sa mère de 90 ans, est parlant Il ne serait même plus possible, dans la majorité des cas, d'avoir l'autre parent ou un proche comme témoins. La victime serait déboutée et encore plus blessée.

    Rien, absolument rien n'empêche de dénoncer avant 33 ans. Une victime d'abus se souvient très bien de ce qu'elle a vécu, elle vit avec cela tout le temps. Donc rien ne l'empêche. L'imprescriptibilité c'est faire d'elle une victime à vie, avec toujours l'hésitation: Vais-je dénoncer? Et cela va bouffer encore plus sa vie. Jamais elle ne tournera la page, surtout que plus le temps passe plus il sera difficile de démontrer quoi que ce soit.

    L'imprescriptibilité, c'est cela qui abuse la victime une deuxième fois, en faisant d'elle une victime à vie.

  • "Un jour, la société décidait d'enfermer les pédophiles agresseurs, j'ai trouvé ça normal, c'était juste.

    Peu de temps après, ne pouvant reconnaître les pédophiles agresseurs des abstinents tous définis comme "des pédophiles", afin d'être plus rassurés suite aux craintes extrêmes de la société, ils marthyrisèrent aussi ces derniers.

    Pour finir, puisque le dicton disait que toutes personnes abusées deviendraient forcément des abuseurs, et afin d'éradiquer la pédophilie, ils les enfermèrent également. C'est depuis ce jour là que j'ai jamais plus revu mon fils, il en était victime."

    NON A L'IMPRESCRIPTIBILITÉ.

    Action-Blanche.
    Pour une action contre la maltraitance pédosexuelle de proximité et d'aide aux victimes.
    Site internet: http://action-blanche.ch

  • moi je voudrais bien que les gen ai juste un petit peu de serveau kil reflechisse juste in peu et sa sadresse au pedophile
    franchement ce nai pas bien moi je conseillerais de se trouver une femme au lieu de torturer tout ces enfant ki ne peuvent meme pas ce defendre moi meme je suis une ado de 13ans ki c fait poursuivre par un gars maintenant g la frousse je nose meme plus sortir toute seul et si sa aurai ete moi la presidente je voterai pour tuer tout c putain demmerdeur ki cherche le sex c vraiment nimporte koi.jai une amie ki c fait violer il ni a pa tres lomgtemp et elle ne vien plus en cour c a peine si elle va faire in petit tour avc nous alors silvouplai FAITE QUELQUE CHOSE

  • si vous ete ou vou commencer a etre pedophile et ben faut se soigner mai on veut ts juste pouvoir seclater sans kin mongol de service vienne foutre la merde


    JE VOUS EN PRIT NOUS SOMME CITOYEN ET ON A TOUS LE DROIT DE SEXPRIMER

  • Le gamin ou la gamine qui s'est fait violer par un salopard est marqué à vie alors pourquoi ne pas poursuives à vie ceux qui commettent ces actes de barbarie ? Ces types-là sont aussi abomidables que des criminels de guerre et ne méritent aucun pardon.

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