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Le vomi d'Orelsan-Orelpue, suite

Pour une raison que j'ignore, je ne vois pas apparaître les commentaires à mon billet alors qu'ils me parviennent sur ma boîte mail. Je fais donc une suite ici en proposant de se référer à mon billet initial ici.

violence-verbale-aware.jpgSur la question de la liberté d'expression, bien sûr qu'on peut débattre des heures et des kilomètres. De toutes façons Orelpue a pu s'exprimer, mettre son texte et son clip sur le net, donc il n'est pas censuré. Pas de problème de liberté d'expression donc.

Sur le fait qu'il soit déprogrammé des Francofolies, l'erreur était de l'inviter. Tout festival est libre de choisir qui il veut inviter. S'il est refusé, pas de problème de liberté d'expression.

Sur le contenu, désolé, mais il ne faut pas se tromper de combat. Défendre la liberté d'expression de quelqu'un qui, même au second degré, n'a que de la merde à la bouche, pas besoin de lui faire l'honneur de l'étaler. Si on ne fait plus la différence entre les provocations d'un Rimbaud, d'un Baudelaire, d'un  Lautréamont ou d'un Henri Michaud, et la vulgarité commerciale d'un Orelsan, il faut revoir ses classiques et ses valeurs.

De plus, si une femme faisait un texte où elle clame qu'elle va enfoncer un opinel dans le rectum d'un mec et lui couper le pénis en deux par déception et vengeance, en le traitant de porc, je n'y verrais aucune tentative artistique ou littéraire.

Défendre Orelsan sous le prétexte de liberté d'expression, c'est défendre le droit à plonger avec volupté dans une fosse sceptique, c'est le degré zéro de la création artistique. On  peut penser ce que l'on veut dans sa tête, mais l'artiste transforme un minimum, sinon pas besoin de faire un rap, y a qu'à lire les faits divers.

Et sur ce texte, pas d'accord avec Antisthène et leclerc: le féminisme n'a aucune volonté d'hégémonie dans ce cas particulier. Dieu sait si je peux difficilement être soupçonné de collusion avec les Chiennes de garde, mais je suis d'accord avec le refus d'entendre ce texte nullissime. Ce n'est pas une question de censure, puisque sur le net il n'est pas censuré. C'est la libre critique, la nécessaire critique pour remettre un peu l'église au milieu du village.

On peut défendre la liberté d'expression des bébés: areuh areuh, des pétomanes: prout, des sérial killers: aaaargh, etc. Ils n'ont pas besoin de nous, qui avons quelque idée plus élaborée de l'humain, pour s'exprimer.

Donc la libre critique s'exprime, et défendre la liberté d'expression au travers de ce vomi est une manière de ne pas entrer en matière sur le contenu.

Or le débat a lieu sur le contenu d'Orelpu(t)e commerciale...

Ne pas se tromper de débat, svp, et ce n'est pas parce qu'un  Cali-fourchon joue les vierges effarouchées que je vais baisser mon pantalon en en redemandant.

hommelibre est assez fâché sur ce (mauvais) coup...

 

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Catégories : société 26 commentaires

Commentaires

  • @ hommelibre
    je ne défends pas du tout ce texte.
    je ne dit pas que le féminisme aurait une volonté d'hégémonie.
    mais il a bien une main mise totalitaire

    dixit élisabeth badinter

    "L’autre monde féministe est un ensemble de nébuleuses constitué de centaines d’associations, voire de milliers sur toute l’Europe. Sa vocation est de secourir des femmes, de venir en aide. Ses militantes, extrêmement engagées, ont une fonction unique: une fonction sociale de réparation. Ainsi, lorsqu’il s’agit, par exemple, d’associations de défense contre les violences faites aux femmes, on observe la plupart du temps une «réaction de militantes» à propos du sujet qui les préoccupe.

    Ces associations-là, de terrain, ne se réclament de personne, faute de grande figure du féminisme comme Simone de Beauvoir, mais ne sont pas sans influence. Elles sont proches des médias de gauche et arrivent très bien à se faire entendre. Ce qui me paraît inquiétant, c’est qu’à partir de leur combat quotidien, ces associations dégagent une image de la femme – leur image propre de la femme, c’est-à-dire celle qui constitue leur «ordinaire» et dont elles font une «généralité». Ces féministes, qui s’occupent de femmes violées ou de femmes agressées, induisent de leur constat une condition des femmes qui remonte à la presse par le biais de leurs amies journalistes. J’ai été très frappée de voir – que ce soit pour la prostitution, pour la pornographie, ou encore pour le harcèlement – qu’aussitôt que ces associations s’intéressent de près à ces sujets, ils se répercutent immédiatement de façon négative dans les médias, télévision y compris.

    À quoi cela tient-il?
    Tous les secteurs «société» des grands médias sont confiés à des femmes socialement, idéologiquement et politiquement très proches de ces associations féministes. Ces journalistes s’alimentent de ce que leur apportent les associations, et ces informations sont transmises quasiment sans nuance. Elles participent donc à cette «chape de plomb» que j’évoquais précédemment. L’année dernière, au moment du débat sur la prostitution, j’ai vu à quel point il était difficile de faire entendre une parole différente.

    Autre exemple marquant: au moment du débat sur la parité femme/homme dans le monde politique, l’ensemble des journalistes des secteurs«société» des médias étaient pour la parité. Or je condamne totalement cette espèce de connivence objective de génération, de milieu culturel et politique. Tout cela me semble très grave, parce que cette nébuleuse composée des différentes associations constitue, par son lien avec la presse, une sorte d’idéologie dominante. Par ailleurs, pendant les cinq ans du gouvernement socialiste de Lionel Jospin, un certain nombre de femmes ministres s’étaient entourées, dans leur cabinet, de représentants de ces associations. Il s’opérait ainsi une sorte de lobbying immédiat."

    "- Pourquoi les hommes, premiers ciblés par cette idéologie séparatiste et cette vision grimaçante de la masculinité, ne protestent-ils pas ?

    Ils sont tétanisés par la bien-pensance féministe et crèvent de trouille à l’idée de passer pour des machos, donc des salauds et des réactionnaires. "

    oui on en est au stade de l'idéologie dominante.

  • Homme libre, tu délires complètement.

    En tout état de cause, tu pourrais éviter de t'en prendre à Cali, qui a droit au respect à deux titres :
    - en tant que père divorcé qui s'est beaucoup battu pour partager la garde de ses enfants
    - en tant qu'il est le seul chanteur français ayant une notoriété à faire des chansons sur le combat des pères discriminés.

    En ce qui concerne la liberté d'expression, tu en as une conception complètement stalinienne : oui à la liberté d'expression pour moi-même, mes copains, ceux qui pensent comme moi. Non à la liberté d'expression pour mes adversaires, ceux qui ne pensent pas comme moi, ceux qui ne me plaisent pas. C'est également la conception des misandres. C'est comme ça aussi que la définissent toutes les dictatures.

    Mais la liberté d'expression n'a de sens que si elle existe pour tout le monde : en l'occurence, aujourd'hui, elle doit exister pour Oreslan, même si tu vomis ce qu'il exprime (moi aussi d'ailleurs), même s'il est aux antipodes de ce que tu considères comme l'art (et moi aussi). Et j'ajouterai : même s'il rend un fieffé service aux misandres en leur donnant en pâture une image complètement caricaturale de la masculinité, celle qui les arrange.

    Je te rappelle que les pires textes misandres appelant à l'extermination des hommes sont disponibles en librairie et dans les bibliothèques, et je trouve ça normal. Si quelqu'un s'avisait de les en enlever, je m'y opposerais (tu connais la citation de Voltaire).

    Quant à dire qu'"il n'y a pas de volonté d'hégémonie dans ce cas particulier", alors là !!! C'est bien Royal qui a fait le chantage aux subventions pour obtenir la déprogrammation aux Francofolies ? Et il suffit d'aller sur n'importe quel site misandre français pour lire les mêmes appels à la censure, avec les mêmes formules éculées et les habituels mensonges. Tout ça est parfaitement organisé et coordonné.

  • @ Antisthène: nous ne sommes pas obligés d'être d'accord sur tout, je maintiens ce que je dis:

    - la liberté d'expression n'est pas en cause, Orelsan s'exprime sur le net en toute liberté, ce n'est pas le débat

    - sur la réaction de femmes à ce texte, je ne peux que la comprendre, j'agirais de même en sens inverse, et je suis heureux quand des femmes dénoncent la vulgarité ou la discrimination envers les hommes.

    Nous sommes d'accord de vomir ce texte, c'est l'important, car ce n'est pas parce qu'un pseudo-poète écrit un texte qu'il fnaut se taire sur le contenu quand ce contenu est une insulte à une large partie du genre humain.

    Il importe de poser des balises, hors de tout parti pris. Nous ne pouvons faire de cet anecdote d'Orelsan un combat contre la misandrie, ce n'est pas crédible, ce n'est pas sérieux, ce n'est pas les hommes qui sont visés.

  • J'ajoute à propos de Cali, que oui il défend les pères, enfin il le dit, je ne sais pas ce qu'il fait concrètement. Je sais aussi qu'il soutient à fond Ségolène Royal, dont l'action au gouvernement de 97 à 2002 a favorisé des fausses accusations à gogo contre les hommes. De plus, il reçoit régulièrement mes newsletters, jamais un signe, jamais un mot.

  • Pour une fois je suis entièrement d'accord avec vous. J'ajouterai que si ce monsieur avait usé du même degré de violence mais avec des paroles racistes on en aurait même pas fait un débat, la question aurait été claire pour le plus grand nombre dès le départ.

    Pour ce qu'il en est de pamphlets qui soutiendraient l'extermination des hommes j'avoue n'en avoir jamais croisé dans les rayons de la fnac ou de payot, soit donc le mot "extermination" était ici utilisé dans un sens symbolique, soit je serais assez curieuse de connaître leurs titres pour aller vérifier de moi-même qui peut bien écrire ce genre de vomi.

    "Il importe de poser des balises, hors de tout parti pris. Nous ne pouvons faire de cet anecdote d'Orelsan un combat contre la misandrie, ce n'est pas crédible, ce n'est pas sérieux, ce n'est pas les hommes qui sont visés."

    C'est exactement ça.

  • Pour une fois je suis entièrement d'accord avec vous. J'ajouterai que si ce monsieur avait usé du même degré de violence mais avec des paroles racistes on en aurait même pas fait un débat, la question aurait été claire pour le plus grand nombre dès le départ.

    Pour ce qu'il en est de pamphlets qui soutiendraient l'extermination des hommes j'avoue n'en avoir jamais croisé dans les rayons de la fnac ou de payot, soit donc le mot "extermination" était ici utilisé dans un sens symbolique, soit je serais assez curieuse de connaître leurs titres pour aller vérifier de moi-même qui peut bien écrire ce genre de vomi.

    "Il importe de poser des balises, hors de tout parti pris. Nous ne pouvons faire de cet anecdote d'Orelsan un combat contre la misandrie, ce n'est pas crédible, ce n'est pas sérieux, ce n'est pas les hommes qui sont visés."

    C'est exactement ça.

  • J'aime votre saine colère M. Goetelen......séparer le bon grain de l'ivraie! voici ce que j'appelle une vision objective du problème soulevé dans votre billet que d'autres s'empressent de récupérer à des fins évidentes que je ne partage pas....

  • 2e essai d'envoi

    @ Hommelibre, tu continues à délirer, au point que je m'inquiète pour ta santé...

    - dans une société qui essaie d'être démocratique, ce n'est pas à tel ou tel individu en fonction de son appréciation personnelle et subjective de décider de ce qui est autorisé ou interdit : c'est la société dans son ensemble et les lois qu'elle édicte. Sinon, comme tout le monde a des appréciations différentes, c'est la guerre de tous contre tous et tout devient interdit.

    - ceci dit, la loi devient souvent inadaptée et insuffisante, et il faut la changer. Mais dans le cas Oreslan, aucun jugement n'est venu interdire la présence de ses CD dans les médiathèques de Paris ni son spectacle à La Rochelle : ce sont des décisions arbitraires prises suite à des pressions d'un lobby sexiste ultra-minoritaire (dont tu dénonces habituellement la nocivité sur ton blog).

    - tu peux donc condamner tant que tu veux le contenu (et à juste titre), à condition d'exiger en même temps le respect de la loi. Est-ce si difficile de distinguer les deux ? Et de traiter les deux parallèlement, en montrant qu'il n'y a pas contradiction ?

    - quant à ton argument "il est sur le web, donc il n'est pas censuré" : je ne commente même pas, les bras m'en tombent.

    - Cali de par sa notoriété est la plus forte voix médiatique française en faveur des pères. Ce qui explique en partie sa réaction, car connaissant la puissance du lobby, il sait qu'il est le prochain sur la liste. Certes, il a ses contradictions (comme toi, manifestement) et il soutient Royal... juqu'à aujourd'hui où il se trouve en complète contradiction avec elle. La seule chose intelligente à faire est de soutenir le "bon" Cali, en attendant que l'autre Cali prenne conscience de sa contradiction, ce qui pourrait être accéléré par l'affaire en cours. A part ça, il ne répond pas à ta newsletter ! Et alors ? Tu es le centre du monde ?

    @ Audrey, toujours aussi mal informée :

    Voici deux textes qui appellent à l'extermination des hommes (pas du tout "symbolique") :

    Pouvoir et violence sexiste. Andrea Dworkin. Sisyphe, 2007Scum manifesto. Valérie Solanas. Mille et une nuits, 1998 (ou sur le web)

  • @ Audrey:

    Si, si, il y a en particulier le Scum manifesto de Valérie Solanas, écrit dans les années 60-70 et qui a contaminé nombre de féministes sectaires et suprématistes de l'époque:

    "Le mâle est un accident biologique ; le gène Y (mâle) n'est qu'un gène X (femelle) incomplet, une série incomplète de chromosomes. En d'autres termes, l'homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme c'est avoir quelque chose en moins, c'est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes. L'homme est complètement égocentrique, prisonnier de lui-même, incapable de partager, ou de s'identifier à d'autres ; inapte à l'amour, à l'amitié, à l'affection, la tendresse. L'élimination de tout mâle est un acte juste et bon, un acte hautement bénéfique pour les femmes ainsi qu'un acte de pitié.

    L'homme est par nature une sangsue, un parasite affectif, et aucune raison éthique ne justifie de le laisser vivre et prospérer car personne n'a le droit de vivre aux dépens de quelqu'un d'autre. De même que la vie des humains prime celle des animaux pour la seule raison qu'ils sont plus évolués et doués d'une conscience supérieure, de même la vie des femmes doit primer celle des hommes. »
    Valérie Solanas, "SCUM Manifesto"

    Et aussi:

    "« J'estime que la haine envers les hommes est un acte politique honorable et valable, en cela que les opprimées ont droit à la haine de classe contre la classe qui les opprime. » Merle Morgan, éditrice du MS Magazine

    J'ai fait un billet il y a quelques mois sur les propos du féminisme anti-hommes:

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2008/09/26/dogma-2-la-folie-du-feminisme-radical.html

    que j'ai d'ailleurs équilibré avec celui-ci sur les propos d'hommes contre les femmes à travers l'histoire:

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2008/10/01/dogma-3-la-folie-masculine.html

  • Antisthène, on se calme... Je vais très bien rassure-toi. J'admets parfois être contradictoire, ce qui est d'ailleurs un garde-fou contre tout sectarisme ou intolérance. Les gens sans contradictions sont dangereux.

    Mais en l'occurrence mes propos ne sont pas contradictoire. Dénoncer la misandrie et la mainmise de certaines féministe sur la justice et les médias ne saurait en aucun cas être contradictoire avec le fait de désigner bon pour la poubelle un texte d'une rare agression et d'une pauvreté intellectuelle et littéraire grave.

    Oh, bien sûr, en démocratie les nul et les idiots peuvent écrire des livres, des pseudo-chansons, et même en vivre. La démocratie est un exercice difficile. Mais en démocratie on a aussi le droit d'émettre des critiques fermes. Et ce n'est pas une atteinte à la liberté d'expression, d'ailleurs Orelsan est passé dans d'autres festivals et n'a pas été censuré.

    Tiens, à propos, des extraits d'une autre de ses chansons: "(Mais ferme ta gueule) ou tu vas t'faire marie-trintigner", "J'suis là pour te mettre 21 centimètres
    Tu seras ma petite chienne et je serai ton gentil maître", et encore: "Avant l'amour j'serai romantique et j'te mettrai des doigts
    J'bois, baise, jusqu'à c'que t'en sois mal en point
    Je t'aime, suce ma bite pour la Saint-Valentin"...

    Bref, je comprends parfaitement que des femmes refusent ce genre de discours banalisé. Ce qui peut parfois se dire ou se faire en couple dans un contexte connu de deux amants, prend un autre sens dans un texte jeté à la gueule des gens de cette manière. Ce sont les mêmes principes et valeurs d'égalité, de respect, qui me font défendre les hommes ou les femmes.

  • 3e et dernier essai

    @ Hommelibre, tu continues à délirer, au point que je m'inquiète pour ta santé...

    - dans une société qui essaie d'être démocratique, ce n'est pas à tel ou tel individu en fonction de son appréciation personnelle et subjective de décider de ce qui est autorisé ou interdit : c'est la société dans son ensemble et les lois qu'elle édicte. Sinon, comme tout le monde a des appréciations différentes, c'est la guerre de tous contre tous et tout devient interdit.

    - ceci dit, la loi devient souvent inadaptée et insuffisante, et il faut la changer. Mais dans le cas Oreslan, aucun jugement n'est venu interdire la présence de ses CD dans les médiathèques de Paris ni son spectacle à La Rochelle : ce sont des décisions arbitraires prises suite à des pressions d'un lobby sexiste ultra-minoritaire (dont tu dénonces habituellement la nocivité sur ton blog).

    - tu peux donc condamner tant que tu veux le contenu (et à juste titre), à condition d'exiger en même temps le respect de la loi. Est-ce si difficile de distinguer les deux ? Et de traiter les deux parallèlement, en montrant qu'il n'y a pas contradiction ?

    - quant à ton argument "il est sur le web, donc il n'est pas censuré" : je ne commente même pas, les bras m'en tombent.

    - Cali de par sa notoriété est la plus forte voix médiatique française en faveur des pères. Ce qui explique en partie sa réaction, car connaissant la puissance du lobby, il sait qu'il sera le prochain sur la liste. Certes, il a ses contradictions (comme toi, manifestement) et il soutient Royal... juqu'à aujourd'hui où il se trouve en complète contradiction avec elle. La seule chose intelligente à faire est de soutenir le "bon" Cali, en attendant que l'autre Cali prenne conscience de sa contradiction, ce qui pourrait être accéléré par l'affaire en cours. A part ça, il ne répond pas à ta newsletter ! Et alors ? Tu es le centre du monde ?

    @ Audrey, toujours aussi mal informée :

    Voici deux textes qui appellent à l'extermination des hommes (pas du tout "symbolique") :

    Pouvoir et violence sexiste. Andrea Dworkin. Sisyphe, 2007
    Scum manifesto. Valérie Solanas. Mille et une nuits, 1998 (ou sur le web)

  • @ Antisthène: problème avec l'envoi de ton commentaire?

  • Antisthene, toujours aussi désagréable:

    - le scum manifesto effectivement, mais que je n'ai à juste titre jamais vu traîner chez les grands distributeurs. On pourrait dire que c'est le pendant misandre du titre d'Esther Boserup qu'on arrive encore à nous citer ici et là.

    - en ce qui concerne Dworkin je n'ai pas lu ce titre, je cours me l'acheter dès demain. Que celle-ci vous dérange par sa dénonciation de la domination masculine pourrait être tout à fait discuté. Mais j'ai par contre peine à croire qu'une auteure aussi reconnue, contrairement à Solanas et aussi anti-essentialiste surtout, ait textuellement appellé à l'élimination des personnes portant un chromosome xy. On lui a fait dire beaucoup de choses par de mauvaises interprétations auxquelles tous ces démentis n'ont rien changé, ça n'en serait qu'une de plus.

  • Ses [les siens] démentis, du temps de son vivant donc, ça change le sens de la phrase.

  • Dworkin anti-essentialiste, mon oeil, c'est ce qu'elle raconte pour échapper à l'accusation de sexisme. En fait, elle croit à l'infériorité génétique des hommes, lesquels sont des parasites, dès la naissance, et naturellement violents et terroristes. Elle se trahit souvent en utilisant les mots "nature" ou "essence", comme " "La terreur émane de l'homme, illumine sa nature essentielle et son but premier", ou encore mieux : "les hommes sont biologiquement agressifs, foncièrement combatifs, éternellement antagonistes, génétiquement cruels, enclins au conflit du fait de leurs hormones, irrémédiablement hostiles et belliqueux". Alors, tous les démentis qu'a pu faire cette pauvre folle... En plus, on ne peut pas incriminer la traduction puisque c'est une édition radicale-féministe québécoise qui a sorti ça (ce qui risque de vous contraindre à le commender). Bonne lecture.

  • @ Audrey

    "On lui a fait dire beaucoup de choses par de mauvaises interprétations auxquelles tous ces démentis n'ont rien changé"

    mets lui une auréole pendant que tu y est !!!!!

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article235

    Andrea Dworkin, l’anti-"mâle"


    Andrea Dworkin (1946-2005)

    - américaine née dans le New-Jersey

    - a écrit treize ouvrages d’essai, de fiction et de poésie.

    - idéologue radicale-féministe, spécialisée dans les problèmes de la prostitution et de la pornographie, qu’elle a toutes deux pratiquées. Dans les années 80, avec Catherine A. Mc Kinnon, autre idéologue bien connue, a fait adopter par plusieurs conseils municipaux une résolution définissant la pornographie comme une discrimination, laquelle fut annulée en 1986 par la Cour suprême des Etats-Unis.

    - très peu de textes traduits en français :

    La pornographie et le désespoir. Dans : Laura Lederer. L’envers de la nuit. Montréal, Les éditions du remue-ménage, 1982. Environ quatre pages dactylographiées : http://sisyphe.org/article.php3 ?id_article=2615

    Pouvoir et violence sexiste. Editions Sisyphe, 2007. Recueil de cinq textes dont quatre conférences, de 1978 à 1995. [Le choix des radicales-féministes québécoises de Sisyphe de traduire et publier ces textes explicitement sexistes laisse songeur : cela manifeste soit une bonne dose d’inconscience, soit une volonté d’afficher ouvertement leur sexisme, sans prendre aucune précaution particulière.]

    Comme ses admirateurs traitent de faussaire quiconque s’essaie à la commenter à partir de ses textes en anglais, nous ne le faisons qu’à partir des deux références précitées, traduites et publiées toutes deux chez des éditeurs radicaux-féministes : même s’ils sont peu nombreux, ces textes étalés sur dix-sept ans reprennent invariablement les mêmes idées et permettent de se faire une idée tout à fait adéquate de sa pensée.

    Chez Dworkin, toute parole s’appuie sur des procédés d’expression simples et systématiques, inlassablement réutilisés. Quand elle exprime une idée, elle dit « nous », ou « nous, les femmes ». Quand elle parle des actes ou des idées des hommes (ou du moins ceux qu’elle leur prête), elle dit alternativement « les hommes », « les mâles », « ils », « l’homme », « le mâle », « il », « on ». Quand elle parle de l’histoire, du monde, elle dit « les sociétés ».

    Dire « nous » (et non « je ») lui permet de poser l’existence d’une pensée commune de toutes les femmes de toutes les époques, une pensée consensuelle dont elle porterait la parole. Dire « les hommes » (et non « des hommes », ou « certains hommes », ou « beaucoup d’hommes ») lui permet symétriquement de poser une pensée commune et consensuelle de tous les hommes de toutes les époques, qui s’opposerait en tout à celle des femmes, et que sa sagacité aurait démasquée. Dire « les sociétés » (et non « la société X ou Y ») revient à poser une invariabilité de l’organisation humaine : une « domination masculine » éternelle, s’exerçant à l’encontre des femmes dépossédées de tout pouvoir.

    Autre procédé : l’emploi récurrent de « mâle » comme adjectif à la place de « masculin », qui s’ajoute à l’emploi de « mâle » comme substantif. Ainsi dans « La pornographie », « mâle » est employé à dix-huit reprises. Exemples : « vengeance mâle », « contrôle mâle », « intellectuels mâles », etc. Il s’agit évidemment d’imprimer l’idée selon laquelle les hommes relèvent de l’animalité (avec ce que cela connote : absence de sentiment, de contrôle, dangerosité,etc.) et non de l’humanité.

    Nous, les femmes, toutes les femmes de toujours, contre eux, les hommes, tous les hommes de toujours, ces animaux…

    Un tel discours ne peut être sous-tendu que par une conception naturaliste : les hommes sont ce qu’ils sont par nature – les femmes aussi, d’ailleurs. Paradoxalement, ses admirateurs (cf Martin Dufresne dans la préface du « Pouvoir ») prétendent qu’elles ne l’est pas du tout. Nous n’avons en tous cas rien lu d’elle, même pas une phrase, qui leur donne raison.

    Dworkin est animée par une haine sexiste à l’état brut, explicite, absolue et outrancière, à tel point qu’il est à peine besoin de classer ou de commenter les citations comme celles qui suivent :

    Sur l’identité masculine = haine et domination des femmes (extraits de Pouvoir) :

    p. 31 Mais il y a une condition préalable à la joie dans le code masculin, et cette condition, c’est que les femmes soient à leur place, une place subalterne. Vous ne pouvez pas avoir beaucoup de plaisir en tant qu’homme dans le monde si des femmes sont hors de contrôle quelque part dans votre champ de perception.

    p. 46-47 Le premier axiome idéologique de la suprématie masculine est que les hommes possèdent ce soi et que les femmes, par définition, en sont nécessairement privées. (…) Le soi immuable du mâle se résume à un parasitisme exercé sans le moindre embarras.

    p. 49 Le second axiome de la suprématie masculine, c’est que les hommes possèdent plus de force physique que les femmes et, pour cette raison, les dominent. (…) Les hommes choisissent comme partenaires des femmes physiquement faibles (sauf si le travail de force fait partie du rôle de femme) et, dans l’éducation des femmes, la force physique est systématiquement minée et sabotée.

    p. 51 La terreur émane de l’homme, illumine sa nature essentielle et son but premier.

    p. 56 Le mâle ne se contente pas de nommer les femmes mauvaises : il extermine neuf millions de femmes comme sorcières parce qu’il a nommé les femmes mauvaises. Il ne fait pas que nommer les femmes faibles : il mutile le corps féminin, l’attache de façon à restreindre ses mouvements, s’en sert comme jouet ou ornement, le garde en cage ou atrophié parce qu’il a nommé les femmes faibles. [rappelons que l’estimation actuelle est de 50 000 exécuté-e-s, dont 20% d’hommes ; cf Guy Bechtel. La sorcière et l’Occident – on appréciera le souci d’exactitude scientifique de Dworkin !]

    p. 112 Chaque fois que nous regardons la condition des femmes dans un pays donné, il nous faut regarder les façons dont la domination masculine s’organise. Aux Etats-Unis, par exemple, nous voyons croître une population de tueurs en série. Ils forment déjà une sous-culture dans mon pays ; il ne s’agit plus de déviants solitaires. Les forces de l’ordre, aux statistiques toujours conservatrices, évaluent que près de 400 tueurs en série sont actifs chaque jour aux Etats-Unis. [étrange image, qui fait penser à des rats – encore l’animalité !]

    Sur la sexualité masculine = violence (extraits de La pornographie) :

    L’aspect le plus important de la pornographie, c’est que les valeurs qui y sont charriées sont les valeurs partagées par tous les hommes.

    On peut tout savoir et pourtant être incapable d’accepter le fait que la sexualité et le meurtre soient à ce point amalgamées dans la conscience mâle, que la première soit impossible et impensable sans la possibilité imminente de l’autre. On peut tout savoir et pourtant, au fond de soi, refuser encore d’accepter que l’anéantissement des femmes soit pour les hommes la source de leur pensée et de leur identification.

    Pour les hommes, en fait, le processus du meurtre – les coups et le viol sont des étapes de ce processus – est l’acte sexuel fondamental en réalité et/où en imagination.

    le plaisir érotique des hommes trouve son origine et son fondement dans la destruction sauvage des femmes.

    Sur sa conception de la sexualité, une polémique fait rage depuis longtemps. Certains de ses détracteurs, s’appuyant sur des citations comme « La violation est un synonyme pour le coït » ou « Le discours de la vérité masculine appelle cette pénétration une violation » lui reprochaient d’assimiler toute pénétration à un viol. Dworkin s’est élevé avec vigueur contre cette interprétation, selon nous de bonne foi. En fait, lorsqu‘elle procède à ce genre d’affirmation, elle prétend se placer du point de vue des hommes : pour les hommes, la pénétration est un viol, c’est-à-dire que même dans une relation consentante, ils trouvent leur plaisir dans la sensation de commettre un viol ; c’est-à-dire aussi que pour eux il n’y a pas de sexualité, de plaisir ou d’amour qui ne soit associé à la sensation de contraindre les femmes. Quelle que soit celle qu’on retienne, les deux interprétations sont bien sûr tout aussi sexistes.

    Enfin, si Dworkin est très attentive à conserver une ligne victimiste, elle laisse parfois affleurer la violence et l’envie de tuer qui l’habitent :

    Pouvoir, p.100 Mes chéries, nous pourrions sortir les mitrailleuses ce soir. Juste ? Nous nous brisons le cœur avec ces questions. Est-ce juste ? Ne respectez pas leurs lois. Non. Ne respectez pas leurs lois. Il est temps que les femmes créent des lois.

  • Un teste de chanson à faire connaître, symétrique de "Sale pute" : "Christina", chantée par Anaïs. Grosse diffusion sur les ondes depuis des mois, aucune protestation des anti-Orelsan. Premier couplet :

    Oh l'enfoiré m'annoncer ça comme ça de but en blanc
    J' sais même pas qui c'est
    cette foutue Christina cette pute en blanc...
    Une infirmière nan mais j' te jure
    Bah faut qu'on t'opère ça c'est sûr
    Je verrais bien une ablation
    Sans tes couilles tu sera p'tête moins con...

    http://fr.lyrics-copy.com/anais/christina.htm

  • Un texte de chanson à faire connaitre, symétrique de "Sale pure" : "Christina", chanté par Anaïs.Forte diffusion sur les ondes depuis des mois, aucune protestation des anti-Oreslan. Premier couplet :

    Oh l'enfoiré m'annoncer ça comme ça de but en blanc
    J' sais même pas qui c'est
    cette foutue Christina cette pute en blanc...
    Une infirmière nan mais j' te jure
    Bah faut qu'on t'opère ça c'est sûr
    Je verrais bien une ablation
    Sans tes couilles tu sera p'tête moins con...

    http://fr.lyrics-copy.com/anais/christina.htm

  • @ Antisthène: Je ne connaissais pas cette chanson. Je vais aussi en faire un billet, par symétrie.

  • @ hommelibre

    “Ils seront, eux, des hommes, dans cette société de "zessegon". Ils vont "niquer la France". La France, cette femme, cette "salope", cette "putain". Eux, les hommes. Ils vont brûler, détruire, immoler les symboles de sa douce protection maternante, les écoles, les transports en commun, les pompiers.” (Eric Zemmour)

    le texte d'éric zemmour n'est pas anti-femme.
    il parle des jeunes arabes des banlieues qui assimilent notre société féminisée à une femme, c'est une image, on le voit bien dans le "niquer la france"

  • Désolé de vous décevoir, mais l'assimilation de la nation à un archétype féminin est loin d'être née avec les rappeurs français, loin d'être née aussi avec la dite "féminisation" de la société. Je pense que ce n'est pas à vous qu'on va expliquer Marianne et les intéressantes analogies du champ lexical de la guerre... En Europe les nations sont toujours symbolisées par des femmes, à ma connaissance tout du moins.

    Bon le rapport avec le post je le cherche toujours :-)

  • @ Audrey l'extrait cité est là dedans

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2008/10/01/dogma-3-la-folie-masculine.html

    ce n'est pas l'assimilation de la nation à un archétype féminin ce dont je parle, mais du fonctionnement de la nation suivant des valeurs féminines
    ce qui n'a rien à voir.

    http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15787

    Tu seras une femme, mon fils

    Livre de chevet, à lire toutes affaires cessantes. Pamphlet cuisant, mais Zemmour prend un malin plaisir à provoquer et même déplaire à ses têtes de turc, au moyen de théories incorrectes jubilatoires.

    Le principe qui domine notre société suggère la supériorité évidente des “valeurs“ féminines, la douceur sur la force, le dialogue sur l’autorité, la paix sur la guerre, l’écoute sur l’ordre, la tolérance sur la violence, la précaution sur le risque de sorte qu’il est fortement conseillé aux hommes de révéler leur part de feminité. Ils s’y emploient d’ailleurs avec application.

    La femme n’est donc plus un sexe, mais un idéal.

    Et à quoi ressemble l'homme idéal aujourd’hui? Il s'épile, s’achète des produits de beauté, porte des bijoux et rêve d'amour éternel. Bref, il croit dur comme fer aux valeurs féminines.

    L'homme idéal est une vraie femme. Il a rendu les armes. Le poids entre ses jambes est devenu trop lourd.

    Aujourd'hui, les jeunes générations ont intégré cette confusion. Les fils ne rêvent que de couple et de féminisation longue durée. Ils ne veulent surtout pas être ce qu'ils sont : des garçons.

    Tout ce qui relève du masculin est un gros mot. Une tare. Mais la révolte gronde. Les hommes ont une identité à reprendre. Une nouvelle place à conquérir.

    In fine, je retiens particulièrement une des conclusions de Zemmour : en se féminisant, les hommes se strérilisent, ils s’interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression. Ils se contentent de conserver.

    A méditer.

  • Ce qui ne me dis toujours pas pourquoi vous n'avez pas commenter directement sur le post auquel vous vous référez. Concernant Zemmour, pas besoin de polémiquer, ceci n'en vaut pas la peine. Même un certain nombre d'hoministes ne s'y retrouvent pas...c'est dire ;-)

  • commenté, pas commenter

  • @ Audrey

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2008/10/01/dogma-3-la-folie-masculine.html

    ce lien est juste plus haut.

    ah parce tes écrits à toi valent mieux la peine de polémiquer dessus peut-être.

    http://menon.canalblog.com/archives/2007/10/21/6611241.html

    On en a dit du mal du Premier sexe : les thuriféraires d’Alain Soral, dont le principal intéressé, y ont vu une honteuse copie de Sociologie du dragueur, ouvrage culte parmi les beaufs incultes qui n’ont jamais lu Freud et croient pouvoir s’en servir pour affirmer l’infériorité de la femme. On a aussi présenté ce pamphlet comme un livre anti-femmes, bref, un essai machiste, du même niveau que le honteux pamphlet sus nommé.

    Ah ! décidément, personne n’a du lire ce livre ! Eric Zemmour, grand reporter au Figaro, se lance en fait avec Le premier sexe dans une analyse psychologique de l’homme occidental et européen Français. Questionnant le statut de l’homme d’avant la guerre et sa métamorphose en métrosexuel féminisé aujourd’hui, il en tire une lecture et une analyse qui se révèlent d’une grande intelligence et auxquelles on aura bien du mal à opposer des critiques.

    En substance, il explique que l’homme a effectivement toujours joui d’une autorité et des privilèges sur la femme mais qu’en compensation, l’homme devait fournir un travail de composition du champ social, à savoir imposer le Nom-du-Père au fils pour que la structure familiale reste soudée, solidaire et obéissante, et s’occuper du « sale boulot » que représente la politique, à charge aussi pour lui l’aventure humain et la direction de la société.

    Le féminisme, comme toutes les doctrine en « –isme », loin d’être uniquement une philosophie positivant la personne de la femme, entend en fait non faire de la femme l’égale de l’homme mais le contraire. Sa doctrine égalitariste détruit le fondement même du genre en invitant l’homme à rendre les armes, ce qu’il a accepté avec joie. Mais cette féminisation du mâle conduit ce dernier à ne plus pouvoir rendre heureuse une femme et à la fuir dès lors que survient une difficulté avec elle, notamment dans son couple.

    Corollaire de tout cela, la montée de la violence sexuelle, notamment par les immigrés, revanchards face à une société féminisée, la montée du vote raciste, posture machiste bête trahissant la faiblesse et l’inquiétude et développement du porno violent pour faire payer, par une voie détournée, à la femme son audace.

    Je synthétise, bien sûr, et on sera bien inspiré de lire le texte sans prendre mes propos présents comme des vérités assénées sans développement. En tout cas, la vision de Zemmour se soutient de sa compréhension de la théorie du Nom-du-Père qui l’autorise d’une lecture ambitieuse de la société actuelle. On lui reprochera essentiellement de mésestimer la possible harmonie de couple au-delà du problème de la féminisation de l’homme. Car à lire Zemmour, seul le mâle, le vrai, soutiendrait le désir de la femme en l’inscrivant dans sa plénitude masochiste. C’est faire peu de cas du désir d’entente, de la question du rapport humain qui refonde tout le couple, ce dernier étant constitué par un principe d’amitié qui fait le lien entre l’éros et l’agapé : on ne s’aime pas uniquement pour le sexe et on ne croit pas non plus en l’amour inconditionnel, mais grâce à la philia, on entend la possibilité de fonder le couple sur un rapport humain, sensible et intellectuel qui dépasse le clivage manichéen du désir amoureux. Néanmoins, les propos de Zemmour sur les hommes quittant leurs femmes dès qu’ils tombent amoureux d’une autre est intéressant.

    De la même façon, sa lecture anti-raciste du problème de l’immigration, au profit d’une lecture Phallique autorise un nouveau dialogue possible avec l’autre qui passe par une revalorisation de son image virile et la possibilité par le lien affectif, la philia, de transcender la différence pour toucher à l’intime de l’être.

    Un essai extrêmement vivifiant donc, indispensable à lire et qui permet de s’attaquer aux problèmes sociaux nous entourant en les découvrant sous un jour nouveau et enrichissant.

    et bien moi au contraire de toi je trouve que c'est la peine de polémiquer dessus !!!!

  • @ Audrey

    "ceci n'en vaut pas la peine. Même un certain nombre d'hoministes ne s'y retrouvent pas...c'est dire ;-)"

    et parce un certain nombre d'hoministes ne s'y retrouvent pas, celà n'en vaut pas la peine ah bon et pourquoi donc !!!! et uniquement pour celà ses idées seraient à mettre à la poubelle.

    "- Pourquoi les hommes, premiers ciblés par cette idéologie séparatiste et cette vision grimaçante de la masculinité, ne protestent-ils pas ?

    Ils sont tétanisés par la bien-pensance féministe et crèvent de trouille à l’idée de passer pour des machos, donc des salauds et des réactionnaires"

    où peut-être sont-ils comme ceux là dixit élisabeth badinter

    d'ailleurs un avis féminin sur le premier sexe d'éric zemmour

    livre mal interprété
    je pense que vous vous êtes égarée durant la lecture de ce livre : Je le suis de tout coeur sur son combat contre la féminisation des esprits qui, lorsque qu’on le lit attentivement et avec objectivité ne vise que l’équilibre entre les sexes. Les femmes sont par ailleurs les premières à souffrir de cet état de fait : les hommes d’aujourd’hui assurent moins, les femmes sont les premières à demander le divorce (et sont majoritaires) car ce qu’on enseigne aujourd’hui à un homme c’est de penser et d’aimer comme une femme, ce qui est contre nature cela va de soi, mais en plus tout ce qui est masculin est péjoratif : l’homme est une caricature (il boit de la bière devant le foot et ce genre de conneries bien-pensantes). Les hommes aujourd’hui sont sans repères (sujet de nombreux editos des magazines féminins comme “ELLE”) et sont obligés de subir les diktats sexuels que les homosexuels délivrent par le monde de la mode afin de façonner ses fantasmes sur ceux des homos (des mannequins plus du tout féminines sans seins sans fesses, qui ressemblent plus à des petits garçons et qui terrorisent les jeunes filles qui manquent d’assurance dans leur séduction car voulant se référer à ses modèles pour plaire avec les conséquences que l'on connaît : anorexisme etc...).

    Il faut redonner aux hommes et à la masculinité sa noblesse perdue et fourvoyée par des années de discours victimaires des féministes car les premières à s’en désoler (ne vous en déplaise mais c’est un fait) ce sont les femmes. Tout en gardant bien haut les droits acquis par les femmes et tout en continuant à lutter contre les violences qui leur sont faites. Notre Histoire prouve que les femmes ont eu du pouvoir (les régentes, les salons du 18e siècle tenus par des femmes avides de beaux esprits qui ont façonné la pensée française) et je rappelle que dans un couple c’est toujours la femme qui a le pouvoir psychologique (na).

    Une rapide analyse historique de l'humanité vous enseignerait d'autant plus que l'Empire Romain s'était entiché de cette même féminisation des moeurs. Je ne suis pas rétrograde, passéiste ou traditionnelle mais je connaît quelque chose qui n'a jamais été aboli : c'est la nature humaine et lorsqu'une société se retrouve en position de faiblesse (oserai-je...féminine ?) elle se fait plus rapidement dominer de l'extérieur. Je vous suggère de lire les travaux du professeur Henri Laborit à ce titre. Cela remet les utopistes et les doux rêveurs en face d'une chose ancestrale et dont aucune culture (féminine ou autre) de société n'a voulu reconnaître : l'existence de la dominance sur autrui.

    En tout cas je suis heureuse qu'un livre comme celui-ci vous choque : cela prouve que les biens pensants sont vraiment offusqués par pas grand chose en ces temps de politiquement correct généralisé.
    Posté par Simone Choule, 12 août 2008 à 01:44

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