Chaud, très chaud, esprit ralenti. Avant l’orage il reste peu de place pour penser. Pas bouger. Tout s’écrase: feuilles, arbres, trottoirs, regards, pas lents. A 34 degrés il reste peu de place pour rien.
Et le vent se lève. Oh, pas menaçant. Juste un agitateur officiel, un vent prévisible. Et du gris qui s’épaissit côté sud, avant de gagner l’ensemble du ciel.
Et la pluie. Petite, petite, mais la pluie quand-même. Et même un coup de tonnerre, loin, vers les montagnes. L’air perd, quoi? 3, 4 degrés? Peu, bien peu, mais c’est déjà ça. C’est peut-être une nuit pour dormir un peu, dans un air plus léger, moins collant. La pluie cesse. L’air reste avec cette humeur rafraîchie.
Et alors, alors ils reviennent. Eux que l’on entendait plus depuis des semaines, eux qui se cachaient de la chaleur brûlante de l’été. Ils reviennent et lancent dans l’air leur cris d’existence.
Ils reviennent et chantent jusqu’à la nuit comme au printemps.
- Ils reviennent.
- Qui?
Les merles!
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alors ils reviennent. Eux que l’on entendait plus depuis des semaines,