Il a commencé à 14 ans. Son idée: vendre à bas prix des logiciels Mac. Il a donc créé sa société, son site internet avec un super look - de quoi attirer les Macophiles.
Il a ensuite pris contact avec des éditeurs de logiciels en leur demandant de limer au maximum les prix. En évitant leurs propres frais de publicité, de distribution, de représentation et la marge boutiques, ils ont pu baisser leur prix de manière incroyable: un dixième seulement du prix public normal. Il s’agissait de miser sur la quantité.
Et cela a marché. Au bout d’un an l’entreprise de Christian Owens avait réalisé un chiffre d’affaire de 1 million de dollars. Un chiffre d’affaire n’est pas un bénéfice net, et l’investissement à réaliser pour se développer doit aussi être déduit. Il n’a donc pas (encore) un million à la banque. Mais en terme de chiffre d’affaire c’est un résultat non négligeable.
Les éditeurs quant à eux ont certes vendu avec des marges extrêmement réduites. Mais d’une part ils ont gagné sur la quantité, et d’autre part ils gagneront encore sur la vente des mises à jours de leurs logiciels.
Aujourd’hui, après deux ans de ce business, Christian Owens se lance dans la publicité pour les téléphones mobiles. Si son affaire continue à se développer il va pouvoir créer des postes de travail supplémentaires.
L’esprit d’initiative, le culot et l’énergie mise me plaît.
«Lorsqu'on lui demande quelles ont été ses motivations pour se lancer, la maturité de sa réponse étonne: « Je voulais construire quelque chose de génial, qui serait utile au plus grand nombre, un produit qui pourrait révolutionner la manière dont les gens font les choses ». Les mots nous rappellent beaucoup le discours d'un certain… Steve Jobs ! Christian ne cache pas son admiration pour celui qui est depuis toujours son modèle de réussite. Il nous confie aller jusqu'à étudier la manière dont Jobs dirige la compagnie, dont sont lancés les produits, et va même jusqu'à s'inspirer de la manière dont Apple communique.»
On peut toujours trouver à redire. Qu’il est très tôt attiré par l’argent; que l’argent n’est pas une valeur spirituelle; qu’il ne crée rien par lui-même; etc, etc.
Cela n’enlève rien à la démarche de ce garçon. Je pense que beaucoup aimeraient réussir financièrement comme lui. Mais comme il le dit, ce n’est pas magique. Il faut du travail et de la détermination. Et choisir de bons modèle de fonctionnement. Ce sont ces qualités-là qui m’intéressent le plus dans son histoire: bosseur, déterminé, sachant imiter les bons exemples. A 14 ans, je tire mon chapeau.
Après, ce qu’il fera de son argent, comment il va gérer son entreprise, ses qualité relationnelles avec les employés, c’est une autre histoire. Alors, même si l’argent est mal vu, cela vaut la peine de faire confiance à ceux qui ont envie d’aller au charbon.