Le rapport 2010 du magazine Forbes nous apporte de bonnes nouvelles des milliardaires. Ils sont 1‘011 dans ce club, contre seulement 793 en 2009. Soit 218 de plus. Ça c’est une bonne nouvelle.
Les très riches sont plus riches
Autre bonne nouvelle: alors que l’an dernier les fortunes cumulées représentaient seulement 2‘400 milliards de dollars, cette année est faste puisque ce sont quelques 3‘600 milliards qui sont entre leurs mains.
Il faut savoir que les sources de Forbes sont parfois seulement des estimations. De plus la fortune estimée ne signifie pas qu’ils ont cet argent sur un compte. Il y a des biens, des participations, des actions, bref, pas mal d’argent qui est immobilisé et qui sert à financer des entreprises qui elles-mêmes donnent du travail à pas mal de monde..
Que pourrait-on faire avec 3‘600 milliards de dollars? Payer la crise, c’est-à-dire rembourser l’argent pris sur les contribuables. Bon, ceux qui ont coûté ne sont pas forcément dans les 1‘011, ce serait donc injuste de faire payer les milliardaires qui n’y sont pour rien. C’est évidemment plus juste de faire payer les contribuables… (Hum, je blague...) Le principal avantage à cela est d’avoir évité un chômage beaucoup plus catastrophique, et d’être remboursés avec intérêt.
Le syndrome de Robin des Bois
Cela poserait un autre problème: l’argent serait pris sur leurs biens, donc sur les entreprises qu’ils financent. Lesquelles entreprises chuteraient à leur tour. Robin des Bois n’avait pas prévu cela.
Prendre aux plus riches est une vieille idée, qui a ses limites. L’impôt le fait déjà. Mais il ne prend pas tout, sans quoi l’économie serait cassée. Sans gros apports d’argent la société industrielle n’aurait pas pu créer des entreprises de masse. Or c’est grâce à elles que les prix des voitures sont abordables, que les maisons sont chauffées, etc. Sans industrie de masse la technologie serait hors de prix. Si donc on prend à ceux qui peuvent investir, l’investissement tombe. Sauf si on confie l’investissement à l’Etat. Ce qui signifierait qu’il n’y aurait plus de concurrence des idées, et qu’il faudrait montrer patte blanche à des fonctionnaires pour avoir des fonds. Il y a plus de liberté en faisant appel au privé qu’à l’Etat.
Toujours dans l’idée de Robin des Bois on peut aussi prendre ces 3‘600 milliards et les partager également entre les habitants de la planète. Bof… Cela ne fait qu’un peu plus de 500 dollars par personne. Trop vite dépensés et pas d’investissement. Mauvais plan.
On peut aussi proposer aux milliardaires de céder une partie de leur fortune volontairement pour aider les plus démunis.
Le sénateur démocrate McGovern, ancien candidat à la Maison Blanche en 1972, dit ceci:
«Parmi les personnes qui souffrent de la faim dans le monde, 300 millions sont des enfants d’âge scolaire. Non seulement ils supportent les affres de la faim mais, sous-alimentés, ils manquent d’énergie, sont apathiques et vulnérables aux maladies de toutes sortes. Ces enfants ne peuvent pas suivre des études scolaires normales - quand ils ont la possibilité d’aller à l’école. La faim et la malnutrition pendant l’enfance peuvent avoir des effets dévastateurs irréversibles sur le corps et sur le cerveau. Chaque minute, plus de dix enfants de moins de cinq ans meurent de faim. D’ailleurs, nul ne connaît vraiment le nombre exact d’adolescents et d’adultes dont la vie a été endommagée par la malnutrition avant et après la naissance.
Selon mes estimations, les coûts nécessaires pour financer pendant les deux premières années un programme de repas scolaires au niveau mondial, s’élèveraient à 3 milliards de dollars.»
3 milliards sur 2 ans. C’est jouable. Encore faut-il être certains que l’argent aboutisse bien au projet et non dans la poche d’un fonctionnaire corrompu. Et donner un repas à midi ne suffit pas: il faut soutenir des programmes qui permettent de rendre les pays pauvres capables à terme d’assurer leur indépendance nutritionnelle.
Mécénat et indépendance nutritionnelle
Bill Gates a déjà convaincu 40 milliardaires de devenir mécènes et de donner la moitié de leur fortune dans des oeuvres humanitaires. Bon, ça va mettre Robin des Bois au chômage ça.
Et puis il faudrait quand-même pas leur en prendre trop. En suisse 3% de la population paie autant d’impôts que les 97% restants. Je ne sais pas si mon analyse des choses est juste mais plus on leur prend d’argent et moins il paieront d’impôts. Les 97% restants - soit NOUS! - devront payer plus.
Je pense que le mécénat est une bonne chose: faire de l’argent et en redonner une partie dans la philanthropie ou le culturel. D’ailleurs, j’ai un projet culturel de grande envergure qui mobiliserait des représentants de toutes les disciplines et de tous les continents. Il donnerait à Genève et sa région un éclat mondial pendant plusieurs mois. Si un milliardaire me lit…
Bon. Au final, je me demande comment serait le monde sans les milliardaires. Parce que répartir leur argent, on l’a vu, ne donne de 500 $ par humain. Pour investir il faudrait se regrouper, créer des communautés d’intérêt, ce qui revient à concentrer à nouveau la richesse. Ou alors nous vivrions de moins. Il y aurait moins d’investissement, moins de travail, moins de technologie, moins de confort, moins de médecine, moins d’Etat et donc de sécurité. Ce serait une autre vie. Peut-on, veut-on se passer de pôles d’argent, qu’ils soient représentés par des privée, des sociétés, l’Etat? Si oui, pour aller vers quel monde?
Commentaires
@ hommelibre:
Hello! Comment va??
Votre raisonnement a de la tenue. Pourtant deux trois points y semblent absents:
À mon avis vous semblez oublier la notion fondamentale, en physique comme en économie:
" Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ".
C'est à dire que les milliards que ces Messieurs(-dames) ont amassés ont été au mieux "détournés", au pire pris dans les poches de quelqu'un. Non?
Il me semble que depuis la nuit des temps, les palais des monarques ont certes fait travailler des maîtres d’œuvre plus ou moins géniaux (nos entrepreneurs d'aujourd'hui) mais ils ont surtout maintenu, directement ou non, des millions de gens dans la misère. Les puissants n'ont pu prospérer qu'en maintenant une majorité de leur population dans la pauvreté. Ou en pillant les richesses d'autres territoires/populations. Comment auraient-ils pu financer autrement leur train de vie et leurs guerres?
Cela m'amène à cette réflexion: Parmi les millions d'enfants qui meurent de faim, hier comme aujourd'hui, combien auraient pu devenir des artistes, des inventeurs, des hommes/femmes d'affaire bien plus capables et visionaires que nos chers requins aux dents longues? Combien de vaccins, quels progrès technologiques sont ainsi morts dans l'œuf, si j'ose dire??
Je force peut-être le trait, mais quant même...
Pour moi, le fait qu'un individu puisse amasser des milliards a quelque chose d'immoral. Que ce soit un industriel; dans ce cas, ou ses produits sont surfacturés (entente cartellaire, monopole déguisé,...), ou/et ses employés sont sous-payés. Quant aux milliardaires de la finance... ils m'apparaissent plus comme des vautours que comme des Saint-Bernard...
Mais je ne suis sans doute qu'un p'tit con de gauchiste!!! Et c'est un pléonasme, non??
C'est vrai que je serais plus que réticent à l'idée d'aller vivre dans un paradis libéral, tel(s) qu'on les trouve en nombre en Afrique!!! Ahhhh, la Somalie! Son soleil, ses plages de sable blanc, et l'absence bienfaitrice de toute notion d'état! Le rêve! Voguer sur les mers azurées en hissant le pavillon noir!!! Le pied! Aaaaarghhh! À vos sabres, moussaillons!
Mais j'y pense, combien de milliardaires viennent de cette véritable corne d'abondance??? Et combien y vivent???
Qu'importe; les ch'tits paysans africains ont la liberté! Et c'est bien là l'essentiel!! Et quelle liberté! Celle d'acheter, saisons après saisons, leurs semences à Monsanto, celle de céder leurs terres à des conglomérats chinois ou libyens, ou celle de cultiver du coton, du cacao pour habiller et nourrir les gros culs occidentaux... et maintenant chinois également...! La belle vie quoi!
Bonne continuation.
=:oB
À mon avis vous semblez oublier la notion fondamentale, en physique comme en économie:
" Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ".
==> Je crois que vous avez raté quelques années d'économie.
Il n'y a pas de gâteau préexistant dont chacun doit découper sa part.
La richesse ça se crée.
@ cru:
" La richesse ça se crée. "
La richesse se "crée" en soustrayant le prix de revient du prix de vente; c'est la notion de bénéfice.
Définition: Un bénéfice ou excédent ou solde positif, provient de recettes et autres produits comptables supérieures à des dépenses et autres coûts (charges comptables).
Cette différence vient directement de l'acquéreur. À moins qu'il soit faux-monnayeur, il a dû prendre cette somme dans son porte-monnaie. Cet argent, il l'a obtenu en dégageant un bénéfice sur une(des) transaction(s) antérieure(s) ou grâce à un salaire, fruit d'un travail, d'un service. Salaire qui vient de la colonne frais courants d'une entreprise (frais courants entrant en compte lors du calcul du prix coûtant d'un produit, d'un service) ou des impôts d'un état, si ce salarié est un fonctionaire. Je ne vous ferai pas l'insulte de vous indiquer d'où proviennent ces impôts...
Je n'ai peut-être pas une licence en économie, mais en ce qui vous concerne, vous semblez ne pas avoir le niveau 6ème primaire en Mathématiques...
La richesse se "crée" en gonflant artificiellement le prix de vente. On peut également atteindre ce but grâce à des matières premières sous-évaluées et/ou à une main d'oeuvre sous-payée (dans ces cas, les matériaux, le service ne sont pas payés à leurs justes valeurs). C'est toujours la même mécanique: prix de vente - coût.
Enfin, si la richesse se créait comme vous dites, Bill Gates aurait pu "créer" ses milliards avec la même facilité en s'installant en plein désert du Sahara... Non? Pas besoin du porte-monnaie de clients, puisque la richesse se crée toute seule...
=:oB
@ L'avis de Brian: j'y reviens ce week-end, vos comm demandent plus de temps. A tout bientôt. PS: content de vous relire.
@ hommelibre:
Ok! No problemo! Ne vous cassez quand même pas la tête... ;o)
Eh oui, le p'tit pingouin est de retour! Qui a dit "hélas"?!?
J'ai passé quelques semaines dans le nouveau Club Med de San José, au Chili..!!! ;o)
Ce fût très agréable, bien que l'on ait été les uns sur les autres (et uniquement des hommes! Beurk!) et que le temps était en permanence couvert!!!
Mais en contrepartie, nous avons reçu comme cadeau d'adieu des belles lunettes de soleil..! 8o)
À bientôt.
=:oB
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