Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Prendre, ne pas prendre

Parfois l’on se demande comment réagira une personne si l’on dit ce que l’on pense. Doit-on lui parler directement ou prendre des précautions? Serons-nous bien reçu? Il y a des motifs de se poser ces questions, par exemple éviter de blesser son interlocuteur. Ou se protéger de lui s’il est plus fort et irascible. Mais le non-dit ou le silence peuvent aussi être une forme de prise de pouvoir discrète sur l’autre.

abstrait1.jpgEn prétendant préserver l’autre on ne fait que le calcul de ses gains et pertes. L’absence d’échanges vrais ne fait fructifier personne.


Il y a une chose dont on doit être conscient: quelle que soit la réaction de l’autre nous n’avons pas à penser à sa place. Penser à la place de quelqu’un c’est se donner un pouvoir sur lui. C’est considérer que l’on a la connaissance de son être. C’est encore une manière détournée de le dominer.

Par contre, s'il apparaît évident que l'on risque de blesser, il est permis et même recommandé de mesurer ses propos.


Si nous parlons ce n’est pas pour ce que l’autre en pensera, c’est pour communiquer quelque chose qui nous appartient et qu’il est libre de prendre ou non.


Ne pas penser à la place de l’autre n’empêche ni l’empathie ni la compassion quand c’est approprié. Ne pas penser à la place de l’autre, ne pas anticiper sa réaction, c’est laisser la liberté, c’est être dans la non-domination.


Nous sommes libre de parler ou non, l’autre est libre de prendre ou non ce que nous disons.

 

Un petit Sting pour bien finir la soirée, tiré de son album "If on a winter's night": The burning babe.

Catégories : Philosophie 3 commentaires

Commentaires

  • Merci HL pour ce billet. Ce sont des questions que je me pose souvent, car j'ai un peu de peine à ne pas dire ce que je pense, ce qui ne va pas sans causer quelques problèmes parfois... En fait je pense que c'est un signe de respect (plutôt que le contraire) envers une personne de lui dire ce qu'on pense, cela montre que l'on tient à elle et que l'on aimerait entamer un dialogue vrai.
    Mais pour ça j'ai l'impression d'être un peu à contre-courant et souvent d'être comprise de travers.
    Souvent je me dis que j'aurais mieux fait de me taire...

  • il faut du temps pour comprendre,mais quand on a saisi l'importance du vrai dialogue,on se dit,mieux vaut dire haut et clair ce que beaucoup réfutent depuis la nuit des temps,car la plupart des gens que je connais ne parlent pas,se taisent,la tour de BaBel est passée ici ,et quand enfin ils parlent,c'est juste pour dire quelle date sommes-nous et c'est bientot Noel,ou j'ai mal ici,j'ai mal là,dieu du ciel et dire qu'on enseigne le français et qu'ensuite les gens se muselent par peur,se développant des ulcères d'estomac,de l'aérophagie,des crises d'angoisses ,parler c'est vivre,se taire c'est mourir à petit feu,et ne jamais dire la vérité,on voit le résutat de ces fichus secrets de famille dont souffrent encore inutilement les descendants,et ce jusqu'à la 4me génération.
    bonne journée à vous

  • Lovsmeralda, je pense aussi qu'il est préférable de parler. Se taire induit comme vous le dites de nombreux désordres personnels ou familiaux et sociaux. Après, c'est la manière qui peut faire la différence. C'est sur la manière qu'il peut y avoir à discuter. Cela ne sert à rien d'agresser ou de culpabiliser les autres.

    On peut apprendre à dire les choses avec calme et posément, par exemple en parlant de soi: dire "Je" plutôt ue "Tu". Ex: "J'ai l'impression de ne pas avoir dit les choses clairement" plutôt que: "Tu ne comprends rien"...

    Mais bon, parfois nous sommes nous-mêmes sous tension et à ce moment les formes de la communication ne sont plus vraiment autant réfléchies!

Les commentaires sont fermés.