- Un pénis, dites-vous?

- Oui, Monsieur, un pénis géant.

- Géant, géant, mais comment géant?

- Oh, un pénis qui peut atteindre 3 mètres.

- 3 mètres? Mais ce n’est plus un pénis, 3 mètres. C’est un pic, c’est un cap, que dis-je c’est un cap: c’est une péninsule!

La Tribune nous apprend aujourd’hui qu’un Pénis de Titan va fleurir dans les heures qui viennent à Bâle, précisément au jardin botanique.

- Au jardin botanique...?¿? Au secours un satyre!

Mais non, ce n’est pas un satyre. C’est une fleur d’Indonésie. Une fleur qui a la rareté de ne s’ouvrir qu’une fois tous les... tous les beaucoup. En Suisse aucune n’a fleuri depuis 75 ans. Celle-ci fleurit pour la première fois 17 ans après avoir été plantée. Et sa floraison ne durera que 3 jours.

C’est une grande nouvelle: un Pénis du Titan s'éclate sur notre sol! En bref, elle peut donc atteindre 3 mètre de hauteur, 1,5 mètre de circonférence, et produit une série de petites fleurs femelles que les insectes connaîtront - bibliquement parlant - avant d’aller semer la bonne parole (et le reste) dans les fleurs mâles.

Et bien je trouve pas très sympa qu’on l’ait nommée le Pénis du Titan. Parce qu’il faut savoir qu’elle exhale une odeur de viande pourrie sur des kilomètres. Et pour être sûre que les insectes la repèrent elle chauffe son pistil de 10 degrés de plus que d’hab. Imaginez cette fleur immense, très haute parce qu’elle cherche la lumière dans la jungle indonésienne, avec son pistil chauffé au rouge et répandant une odeur de viande avariée: il y a de quoi se faire none.

On aurait donc pu éviter le nom de Pénis du Titan et ne pas soumettre les mâles à cette comparaison navrante. Il y avait d'autres noms pour cette fleur, moins désobligeants: le poireau d’Hercule, par exemple. Vu la vigueur qui lui est attribuée, ce cher Hercule doit bien avoir un organe digne du mégabrocoli ou du poireau géant.

- Un poireau géant?

- Oui Monsieur, un poireau géant.

- Géant, mais géant comment?

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