Certains bulletins météo donnent habituellement deux chiffres de température en hiver: la température de l’air réelle attendue et la température ressentie. La seconde est toujours plus basse que la première. Mais de quoi s’agit-il et comment est-elle déterminée?
Pour mémoire la température - de l’air, de l’eau, du corps, etc - est exprimée selon une échelle. Trois systèmes principaux sont utilisés: Celsius, Farhenheit et Kelvin. Ce dernier place le zéro degré sur le zéro absolu soit - 273,15° Celsius. Il est utilisé par des scientifiques. L’échelle Celsius place le zéro sur le point de fusion de la glace. Farenheit est l’échelle anglo-saxonne.
La température, qui mesure la qualité de chaud ou de froid, peut être définie entre autres comme le degré d’agitation des composants de l’atome (particules). A 0° K, soit -273,15°, les particules sont immobiles et n’ont plus aucune interaction. Dans le sens du chaud la limite actuelle connue est de plusieurs milliards de milliards de degrés, comme la température estimée dans la seconde qui a suivi le Big Bang. La température du noyau solaire dépasse les 13 millions de degrés. On est beaucoup plus loin dans l’échelle lors des collisions réalisées dans le LHC du CERN.
Et la température ressentie? Le principe en est simple, la mesure l’est moins. Tout corps échange sa chaleur avec d’autres corps ou avec son environnement. Par temps calme et froid il se forme à la surface de la peau une couche de radiation de chaleur provenant du corps, comme un radiateur. Cette couche est un gradient qui va très rapidement de la température du corps à celle de l’air. C’est une sorte de protection.
Par temps de vent cette couche est balayée et le froid est perçu plus directement par la peau, sans cette protection. Le vent agit comme un dissipateur de chaleur: en balayant la couche émise par le corps celui-ci fournit de manière plus rapide sa chaleur interne. Il se refroidit donc plus vite. C’est valable pour tout: être vivant ou objet inanimé. Un lac gèle plus vite en hiver sous l’effet du vent parce qu’il dissipe plus rapidement sa chaleur.
Cela ne concerne évidemment pas les parties habillées, qui protègent la peau du vent. La sensation de froid est plus intense pour toutes les parties exposées directement à l’air.
La température ressentie est donc considérée comme la température réelle à laquelle on enlève des degrés (ce gradient protecteur). Elle est mesurée par des équations compliquées que je ne citerai pas ici.
Toutefois cette mesure me laisse perplexe. Peut-on réellement ôter des degrés à une mesure objective? La température de l’air est une mesure objective observée à l’abri du vent et du soleil. C’est une donnée qui n’est pas influencée par la proximité de l’humain. En hiver, à l’abri du vent, le rayonnement de la chaleur interne de la Terre tempère le froid. L’atmosphère agit comme un tampon contre le froid intersidéral. Dans le vent la Terre se refroidit plus vite. L’air peut donc perdre quelques degrés.
Mais sur le corps le vent n’est pas plus froid. Sans la couche protectrice du gradient, balayée par le vent, nous ressentons simplement la vraie température de l’air. Il ne devient pas objectivement plus froid parce qu’il est en contact plus direct avec notre peau. La température ressentie même en cas de vent froid est donc supposément la vraie température. Par contre, sans vent, la couche protectrice nous fait ressentir l’air moins froid qu’il n’est réellement. Sans vent nous devrions rajouter des degrés pour parler de la température ressentie.
Ainsi donc, si mon raisonnement est juste, la température ressentie dans la bise est la température réelle. Dès que nous sommes à l’abri ou que la bise tombe la température ressentie est la température réelle plus les quelques degrés de la couche de chaleur produite par notre propre corps.
Il faudrait donc inverser l’échelle et parler de température ressentie plus élevée en l’absence de vent. Parler de température ressentie comme étant plus froide que la température réelle me semble inexact. Par contre il est vrai que dans le vent le corps perd plus rapidement sa chaleur.
Pour comparaison, le site meteo-passion tient une chronique bien illustrée sur le grand froid de février 1956 (image 2).
Commentaires
"Peut-on réellement ôter des degrés à une mesure objective?"
Précisément, le raisonnement est inverse. Il s'agit de subjectiviser une mesure objective. En gros, de transmettre l'expérience du montagnard confronté aux conditions extrêmes aux citadins devant leur télé. Par exemple, pour moi qui suis du côté des Alpes, j'ai appris qu'empiriquement je devais ajouter 1000 mètres aux sommets jurassiens en termes de conditions climatiques. 1400 m dans les Alpes, personne n'a de problèmes. 2400 m, c'est déjà autre chose. Vous pouvez aujourd'hui même en faire l'expérience au Suchet...
Il suffit de lire le thermomètre extérieur de la voiture. Quand il fait - 10 comme ce jours-ci le thermomètre reste à -10 avec le vent du déplacement du véhicule. La sensation de froid par le vent ne fait que d'accélérer l'hypothermie. Vent ou pas vent ou bout d'un moment le sensation de froid est la même avant de mourir congelé.
D.J
un ptit coup de schnaps et on sent plus rien ;)))!!!
bizzzouxxx!!!
Ce matin nous étions au marcher dans un petit village, et les gens s’effrayaient en se disant les uns aux autres qu'il faisait -25° à cause du vent!!
Pas besoin de dire que les médias, et les présentateurs fantastiques de la météo, ont encore une fois bourré le mou aux gens qui y croaent du verbe croire et croasser. Car effectivement, vous avez raison John et DJ. Il y a quelques années, pendant mes études météo j'ai pris un thermomètre de précision avec ma voiture elle même équipée. Il faisait -5° affiché à la voiture et -5° affiché au thermomètre coincé sous l'essuie glace, quelque soit la vitesse. Il faisait également -5° à mon thermomètre de précision* installé dans les règles au nord, derrière la maison, à 1m50 du sol, avec le boîtier en bois peint en blanc côté nord ouvert..
Un paysan près de chez moi a son thermomètre au soleil il est content de raconter qu'il fait +5° alors qu'en réalité il faisait -4,6 vers 16h
(*)J'ai parlé de thermomètre de précision là encore, il y a beaucoup à dire de ces machins à quatre sous envoyés en cadeaux ou achetés chez le charcutier du coin, qui, passés +10° ou -10° n'ont plus la précision nécessaire pour indiquer la réalité de la température...
Pendant ce temps, les gens causent du temps, au lieu de dire du mal du voisin n'est-ce pas cela le plus important? Remarquez que dans les deux cas ils perdent de l'énergie, donc se refroidissent et attrapent la crève; ce qui fait marcher le médecin qui lui se frotte les mains afin de se réchauffer.Le pharmacien se frotte les mains car son chiffre d'affaire augmente sans faire de promotion etc...etc...Finalement tout fonctionne même à des températures polaires...
Effectivement, je n'oublie pas le schnaps de "Sarah c" ou le vin chaud qui réchauffent...
Pierre, l'époque est à ce que j'appelle le "syndrome Titanic": il faut des trucs forts, exagérés, pour se faire mousser. - 25°, là on se sent vivre quand on annonce cela à la cantonade!
Pour le schnaps, Sarah, prudence quand-même. Une petite dans sur un rythme des îles serait bien aussi! Bizzzouxxx!
Sarah: ou alors vous nous sortez un de vos groupes qui déménage. Je me suis toujours demandé comment vous aviez cette culture musicale. Epatant!
@Pierre Noel,le froid à toutes les sauces fait partie du lavage d cerveau tout comme le réchauffement climatique offrant aux mêmes qui sont dérangés du climat mais dans leur cerveau, des peurs à partager et rien d'autres.Ce qu'ils aiment par dessus tout c'est se nourrrir de la peur d'autrui quitte à lui voler même sa personnalité programme qui fut utilisé à une certaine époque et qui a porté ses fruits /39-45
Je vous dois cependant une petite explication en espérant que vous n'ayez pas pris au premier degré mes termes de joies ,comme feu follet et protozoaire,terme utilié du temps de pro-juventute pour avertir de la présence invisible mais efficace des scouts toujours prêts pour aider sans être forcément vus! donc y'a vraiment rien de péjoratif bien au contraire
bon dimanche pour Vous
Il suffit de pratiquer les baignades d'hiver (aux Pâquis, par exemple) pour savoir que l'eau à 5 degrés est plus difficile à supporter que l'air à la même température.
oui c'est vrai la zik réchauffe bien plus le schnaps,ça protège!!!
http://www.youtube.com/watch?v=UgV7hnjoyt0
bizzzouxxx!!!
Lovsmeralda vous ai-je dit que je me suis occupé des scouts? Un de mes enfants était "éclaireur" car chez nous il y a le cato,la protestante et l'athée.Non, pas "d'islamnésique" vue..Tiens, je viens d'inventer un mot. C'est le deuxième en six mois avec les "zémourroïdes" faut que je prévienne le vatican et l'académie des lettres!
Scout hier, scout toujours! Ne comptez pas sur moi pour me fâcher avec vous je vous adore! Certains disent que le feu follet est l'âme qui monte au ciel ou aux cieux...Je n'ai pas d'état d'âme et je suis cousin du diable alors; j'aime titiller les croyants et dieu; il me le rend bien...certains croyants pas toujours c'est normal.
Très bonne soirée, ne sortez surtout pas sinon vous pourriez monter au ciel...
Pfffff les frileux :)
Une bonne douche chaude à terminer à 15°. C'est radical pour ne pas grelotter de froid la journée.
@Mère-Grand
A condition de passer du chaud au froid. Autrement c'est la crève assurée! Au fitness - il y a quelques années - sur une terrasse enneigée des tours de Carouge, après un sauna, je me roulais dans la neige. Cela réchauffe contrairement à ce qu'on croit!
@Pierre NOËL
Il fait plus chaud en Sibérie cette année :)))))))
Bonne "bise" :)))))
La température "ressentie" doit être celle d'un bon thermomètre situé à l'ombre et à l'abri du vent, c'est la seule, à mon avis. Le reste des déclarations des "météorologues"n'est que verbiage. Un température ressentie par un humain sera différente pour un pauvre Hère mal nourri et mal couvert, et pour un homme chaudement habillé et sortant de la Tour d'Argent. Ces critères prenant largement le pas sur abri ou pas abri.