Après le débat en France.
François Hollande va devoir changer sa personnalité et son fonctionnement s’il veut appliquer ses propositions. Tiens, un exemple: «J’organiserai de grands débats». Mais il ne l’a jamais fait au Parti socialiste. Il va devenir le contraire de ce qu’il a été. Magique... Cet homme est un héros. Comment se fait-il que cela ne se soit jamais vu avant?
Je passe rapidement sur son catalogue de promesses. On le sait, cela n’engage que lui.
J’observe son comportement. Je suis très surpris. Lui si flou, si nounours, si «normal», s’est montré d’une agressivité particulièrement déplaisante: couper la parole régulièrement, imposer des obligations de réponse immédiate, mépriser son adversaire, lui parler comme à un enfant. Insupportable. Relativement calme au début, déstabilisant même Nicolas Sarkozy, il n’a pas tenu la longueur est s’est retrouvé en porte-à-faux. Lui qui joue l’élu, il s’est mis en position qui est celle qu'il affectionne: celle d'opposant, de challenger. Quand son stress l'a repris son discours n’amenait plus rien.
Et puis il a montré que son changement personnel n'est qu'une couche de surface: il a recommencé ses phrases haletantes et coupées, signes d'une pensée qui peine à se dérouler et à une tendance à flipper quand il est sous tension. On a beaucoup parlé de la compensation de Nicolas Sarkozy, de sa tendance histrionique. Mais Hollande: quel est son problème non réglé?
Et surtout je l’ai vu aboyer. J’ai vu à plusieurs reprises un François Hollande en roquet aboyeur et agressif, invectivant, visage mauvais, bouche pincée, ton autoritaire. L’anxieux agité qui se cache sous la bonhomie est de retour. S’il est élu, cela promet! Sarkozy vend aussi un boniment. Mais paradoxalement c’est lui qui assurait le plus sur l’ensemble. Je comprends que Hollande ait préféré n'avoir qu'un seul débat.
Je n’arrive pas à croire une seconde à sa bonne foi. Homme trop secret, trop trouble. D'ailleurs, avoir pris Mitterrand pour modèle en dit long. Quand aux programmes, peu de choses ressortent du candidat socialiste. A part de faire de l’anti-Sarkozy, je n’ai rien entendu de décisif, complet, analysé. Il avait beau prendre un ton doctoral, le discours est assez convenu. Même ce ton affecté par lequel il tente de maîtriser son halètement ancien et de se donner une image de normalité est gonflant.
Si Hollande est élu, je pense que les français vont assez vite s'ennuyer. Il donnera le change pendant un moment avec son ton pompeux et dans l'euphorie du début. Puis il va se ratatiner. Je n'espère qu'une chose pour ce pays que j'aime: me tromper sur mon appréciation de Hollande.
Quoi qu'il en soit il faudra donner sa chance à celui qui est élu, quel qu'il soit et quoi que l'on pense de lui. Je m'abstiendrai personnellement de toute critique trop frontale pendant au moins six mois, quel que soit le prochain président.
Commentaires
"Non Monsieur Sarkozy, vous ne vous ferez pas passer pour une victime..." J'adore!
Pour nous, les élections présidentielles dans les pays proches et éloignés ont
une dimension de spectacle, puisque nous regardons tout ça avec distance. Dans le cas de la France, on est bien sûr davantage concerné et le choix des Français aura des répercussions sur la Suisse.
Une phrase m'a frappée dans votre billet:
"Si Hollande est élu, je pense que les français vont assez vite s'ennuyer. "
L'analogie avec le monde du spectacle ne peut être poussé si loin !
Certes, Sarkozy a fait le bonheur des humoristes pendant 5 ans, mais ça ne fait pas l'essentiel d'un président. :-)
Le sortant a le boulet de son bilan, le challenger doit faire rêver.
Personne ne pense sérieusement que Hollande détient une baguette magique et il a raison de ne pas annoncer monts et merveilles. Cela peut être pris pour du flan flou.
Quand on pense à l'enthousiasme soulevé par B.Obama et que l'on regarde quelle a été sa réelle marge de manoeuvre et, en 4 ans, le bilan de son action, il y a de quoi déchanter.
Vous avez raison de vous méfier de Hollande, car Sarkozy s'est transformé aussitôt élu.Le président est assez différent du candidat.
Il y a quelque chose d'admirable chez le militants des candidats respectifs, car ils arrivent à croire sincèrement que leur poulain va faire la différence.
Rêver? Et si on rêvait d'un grand pays qui ne flambe pas sur la haine des sentiments mais assume une mixité où tous sont citoyennes et citoyens responsables? Sarkozy oppose la responsabilité à la délinquance. Hollande fait mine de croire que tout le monde il est beau, il est gentil. Cela augure mal de sa présidence. Le laisser-aller citoyen sera encore plus grave que le laisser-aller économique.
@pachakmac
Et le Karcher de Sarkozy.... vous l'avez vu? La délinquance est toujours aussi forte en France. Le grand banditisme a explosé et les armes de guerre prolifèrent dans les cités. Mais quand comprendront-ils que Sarkozy n'est qu'un beau parleur?! La Police est dans la rue pour demander que la justice soit de leur coté et non pas de celui des bandits. Ce pays continue de marcher sur la tête! Avec ou sans Sarkozy!
faut se méfier de l'eau qui dort,Hollande a noyé Sarkozy dans les flots d'argument tourbillonnant,ci git Sarkozy au milieu des tulipes!!!
;)))
bizzzouxxx!!!
Bonjour,
Voilà ma clarification sur la question PME & petits patrons :
http://adrienfaure.blog.tdg.ch/archive/2012/05/03/pme-petits-patrons-socialisme.html
Oui, Hollande sera élu.
Nous verrons bien ce qu'il parvient à faire...
Bon après-midi
Sarko est de toute façon grillé, par son attitude, sa politique et aussi son manque de bol avec la crise économique. Mais Hollande va se coltiner avec une situation qui ne va qu'empirer en Europe et probablement en prendre pour son grade comme la plupart des autres dirigeants européen.
@Riro
Le vrai Pouvoir est dans la médiation.
Je pense que c'est ça que pachakmac a voulu nous dire.
@pachakmac
N'est-ce pas ?
" Quoi qu'il en soit il faudra donner sa chance à celui qui est élu, quel qu'il soit et quoi que l'on pense de lui "
Pourquoi ? Quand on peut se recentrer sur notre étoile ?
Je veux dire par là qu'au lieu de regarder une perspective par les oeillères d' un Président on ferait mieux de mesurer nos propres perspectives en vue de les obtenir. Combien de métiers où on ne compte pas les heures ?
La restauration par exemple pourrait marcher en forfaits d'heures ! Comme ça, la passion l'emporterait sur l'argent ! Ce serait comme une floraison de récompenses du travail fourni par les travailleurs en appréciant leur travail :)
Bref, discutons au plus vite à proximité de l'action pour une globalité équilibrée de people loin du people ! Merci.
A vous hommelibre !
Cristal en France.
"Oui, Hollande sera élu.
Nous verrons bien ce qu'il parvient à faire..."
A dépenser l'argent qu'il va me ponctionner...il parait très doué pour ça cet empafé.
"socialiste avec l'argent des autres"..ça leur irait très bien comme slogan
"Moi, Président, je ne"..."Moi Président , je ne" "Moi Président, je ne"....
On est sauvé avec ça tiens...pffffff
Sans compter Trierweiller la dominatrice qui s'est choisi un bon mollasson et pour cause...
Elle va se mettre la population française à dos en moins d'un an avec ses invectives à tout va..Attendez donc que les journalistes la critiquent et que les humoristes la raillent comme ils ont fait pendant 5 ans avec Carla Bruni.
Elle ne va jamais supporter, demander à ce qu'on punisse tout le monde, galvanisée par sa nouvelle position et ses amitiés douteuses avec la féminista en poste, à savoir les Pulvar et compagnie...
Vive Boboland..On va se prendre 5 ans de dictature de la pensée.
Bonjour John,
Si je pouvais voter en France, mon choix ne se serait pas porteé sur N. Sarkozy. Ce qui ne signifie nullement que ma sympathie soit entièrement vouée à son "challenger".
Mais en ce qui concerne le face-à-face, je ne peux pas partager votre avis. Au contraire de vous j'ai eu le sentiment que Sarko était crispé et que ses arguments manquaient de punch. A part la crise, M. Sarkozy n'a pas beaucoup d'éléments à faire valoir pour démontrer le succès de son quinquennat.
J'ai personnellement toujours déclaré qu'entre l'arrogance de la droite et le dogmatisme de la gauche, il était difficile de choisir. J'aurais donc voté pour F. Bayrou. Mais ce brave homme de la terre n'intéresse guère ses compatriotes qui préfèrent les promesses. Plus énormes sont-elles et plus les citoyens ont envie d'y croire ! Et les promesses en outre n'engagent que ceux qui les tiennent ainsi que les excuses sont faites pour s'en servir !
Je ne saurais dire si les deux candidats souhaitent le bonheur de la France. En tous les cas ils se servent de leur pays pour accéder au pouvoir qui est de toute évidence le moteur principal de leur action. Le pouvoir est grisant et il mène trop souvent à toutes les dérives. C'est bien de monter à l'Elysée, à condition que les citoyens ne descendent pas dans la rue !
Bien cordialement
A Riro :
"Non Monsieur Sarkozy, vous ne vous ferez pas passer pour une victime..." J'adore!
Moi aussi !
Bayrou : Vendu..Judas !!!!
"Bayrou : Vendu..Judas !!!!"
Disons que c'est la dernière chance de sa vie d'espérer un maroquin faute de quoi il est bon pour traire ses étalons pour le restant de ses jours.
Quoique Bové est bien passé de la traite des chèvres à Bruxelles.
Et si Bayrou avait une vision à moyen terme :
que l'UMP éclate suite à un échec de Sarkozy à ces élections-là et que la Droite se réorganise autrement pour les élections suivantes ? Que le Centre puisse s'étoffer sur une base plus large ?
Gouverner, c'est prévoir, paraît-il
Sarko: looser...cocu !!!
La décision de Bayrou est peut-être en effet comme le dit Calendula une stratégie à moyen terme: en faisant chuter l'UMP il pourrait tenter de rallier des députés et refaire un centre comme du temps de l'UDF. Il n'y aucune machine électorale, il le sait, c'est en partie les raisons de ses échecs.
Tant lui que le FN ont intérêt à se partager les restes de l'UMP. Je ne vois pas d'autre raison. Un poste de ministre sous Hollande? Je n'y crois pas. Hollande va d'abord devoir caser tous les siens,et ils sont nombreux autour de la gamelle. Et avoir un poste de ministre sous Hollande ce serait soit un ministère régalien soit être premier ministre. Hollande ne lui donnera pas cela.
En tous cas la raison du choix de Bayrou me semble bien légère. Il le sait lui-même. Personne ne peut croire vraiment à cette raison.
Si l'arrogance de droite n'a pas suffit, réjouissons-nous: celle de gauche arrive.
Pour qui a vu Mélenchon filmé par le Petit journal, on a l'illustration de ce qui attend les français avec Hollande: violence, sectarisme, injures, politique de clan, arrogance, etc. Exactement tout ce que l'on reproche à Sarkozy!
C'est ça le changement? A côté de Mélenchon, Sarkozy et son Casse-toi pauv'con est un enfant de choeur.
http://fr.news.yahoo.com/jean-luc-m%C3%A9lenchon-traite-%C3%A9quipe-petit-journal-fachos-091028989.html
Calendula, la petite phrase sur l'ennui des des français ne fait pas référence au spectacle, mais au neo-chiraquisme de Hollande. Le ton gonflant qui ne colle pas avec le manque d'épaisseur réelle du personnage ne suffira pas après la tornade Sarkozy, qui est quand-même celui qui a le plus fait discuter la France depuis une trentaine d'année (en pour ou en contre).
La mollesse va le reprendre: c'est sa manière de gérer son anxiété. Remarquez, comme je l'écris, sa manière de parler quand il entre en pression. C'est son stress profond, qui découpe sa pensée en morceaux.
Cristal:
"au lieu de regarder une perspective par les oeillères d' un Président on ferait mieux de mesurer nos propres perspectives en vue de les obtenir. Combien de métiers où on ne compte pas les heures ?"
Je souscris à cela. Mais il faut aussi une administration, et une gestion des budgets, et cela c'est politique au sens où il y a besoin de gens élus qui prennent ces décisions.
Bien à vous Cristal.
@ Michel:
Je me rends compte, en lisant d'autres billets, que chacun a sa vision du débat, et des candidats. J'accepte donc la vôtre. J'aurais aussi voté Bayrou si je votais en France. Mais il ne s'est pas donné les moyens. A-t-il construit une force pendant ces 5 dernières années? Pas vraiment, cela lui a manqué dans sa campagne.
Ce qui rend les élections difficiles en France c'est le côté absolu de la politique française. On ne négocie pas, on ne fait pas de compromis. J'écoutais il y a deux jour une interview de quelqu'un qui a écrit un livre: "Le modèle suisse". Les français devraient commencer à s'interroger sur leur moeurs politiques.
Enfin une photo du résultat des élections à la française!
http://fr.sott.net/image/image/s5/100408/full/557638_10150748116568820_73234.jpg
Bayrou sauve son honneur, la France n'est pas sauvée pour autant. L'Europe comme la France on besoin d'une gouvernance équilibrée, ni de droite ni de gauche; les enjeux dépassent les vieux clivages droite gauche.
Si on comprend cela, il y a une lueur d'espoir.
@hommelibre : En fin de compte, les électeurs votent probablement pour un style, ou par défaut.
En 2007, les styles étaient très clairement dessinés, la femme coupante mais pragmatique contre le l'homme dynamique qui donnait espoir.
Si N. Sarkozy a fait discuter la France, est-ce dans le sens d'une cohérence ou d'un progrès réel ?
Et puis discuter, ça ne suffit pas, d'autant plus que ça a plutôt engendré des engueulades.
Bien sûr, beaucoup de décisions ont été prises et rapidement. Souvent en court-circuitant des responsables. Ca va vite, mais ce n'est peut-être pas le circuit démocratique prévu. On peut apprécier cette façon de faire et l'hyper-président n'a pas enfreint la légalité.
Les Français étaient habitués à Chirac et son immobilisme et ils se sont mis à parler de lui avec une certaine nostalgie amusée. Je me demande, si au fond, l'archétype du président n'est pas celui d'un oncle, d'un tonton.
En réfléchissant à la décision de Bayrou (qui,lui, incarnerait pour le coup cette figure avonculaire), je me suis demandée pourquoi il n'a pas juste dit "liberté de vote", pourquoi il a tranché personnellement. A mon avis, il n'a pas voulu se défiler (pas de vote blanc) et son conflit personnel avec N.Sarkozy est trop flamboyant, donc il ne lui restait qu'une solution et il l'assume.
Je trouve ça courageux et je ne pense pas qu'il brigue un poste de ministre chez l'hypothétique président Hollande. Il attend son heure en cultivant sa différence, c'est un coureur de fond. Il ne rajeunit pas, mais dans 5 ans, c'est encore possible...
Hollande devait montrer qu'il n'est pas le mou décrit comme une litanie par ses opposants (et aussi par certains e ses amis). Sarko avait dit qu'il allait l'exploser. Je pense donc qu'il était dans l'obligation de se montrer ferme, parfois agressif, pour démentir ses détracteurs... Mis à part la forme, je l'ai trouvé plus convaincant que Sarko, qui n'a pas cessé de le traiter de menteur, ce qui est quand même un comble venant de sa part!
Prochaine étape, expliquer à Merkel que le pas de l'oie n'est plus d'actualité en Europe
"......A part la crise, M. Sarkozy n'a pas beaucoup d'éléments à faire valoir pour démontrer le succès de son quinquennat."
Nous n'avons pas vu le même débat, à moins d'être un anti-Sarkozy depuis son élection et qui se voile la face!
C'est vrai que ce qu'il a justement fait durant... est à mettre aux oubliettes comme le reste. "La crise"? Mais c'est du pipi de chat voyons! Et les "chats" espagnoles et grecs - que la France et d'autres vont rejoindre - s'en lèchent les babines....
Mauvaise foi quand tu nous tiens?!!!
IP à confondre SVP. Merci!
France : Les arguments de François Hollande font froid dans le dos !
février 27th, 2012 Aschkel
Une très juste analyse d'Aschkel - à noter la date - dont je passe des extraits:
La part d’ombre du peuple…
Le président de la république s’étant déclaré candidat à sa succession, son outsider, favori des médias et -dit-on- des sondages, a immédiatement déclenché ses tirs de barrages. Dés cet instant, une équipe de mitrailleurs hollandistes travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Les propos polémiques succèdent aux propos polémiques.
"François Hollande persistant à jouer le clone de « tonton », en adoptant la gestuelle, imitant les voix ainsi que les discours"** de pseudo tribun du peuple et de la classe ouvrière de la période 1979- printemps de1981.
**C'est bien ce qui est ressorti dans ses Meetings et le débat face à Sarkozi. Je viens de prendre connaissance de ce texte. Ceci dit en passant.
Il y a quelques jours, c’était à la proposition sarkozyste, visant à recourir aux procédures référendaires d’être la cible des fusiliers hollandistes. Pas bien, les référendums, a immédiatement répondu le concurrent- favori des médias -et des sondages.
(...)
Grise est la théorie, vert est l’arbre de la vie…
Le référendum avait tué le but du référendum
En septembre 1992, François Mitterrand saura, -mieux que le géniteur du système référendaire constitutionnel-, manier l’arsenal gaulliste. Il parvint grâce à lui à donner une courte légitimité populaire au traité de Maastricht, dont nous souffrons encore chaque jour.
Par contre, en mai 2005, le recours au référendum, comme en avril 1969, se retournera contre ses auteurs. Il se conclura par un échec politique cuisant pour ses initiateurs.
Mais à la différence du général de Gaulle, ses successeurs de droite et de gauche refuseront de respecter la majorité s’étant prononcée contre le traité constitutionnel européen.
Ils pousseront même le bouchon plus loin, au moyen des traités d’Amsterdam, de Lisbonne, dont on voit les effets scandaleux, en particulier avec l’article,- véritable machine à fabriquer de la dette d’État. Ils permettent en effet à la BCE de prêter à 1% aux banques privées les sommes que les Etats devront leur emprunter et leur rembourser à 3% et plus.
Pour revenir à la dernière polémique Hollande-Sarkozy, ce qui ressort des propos du premier, c’est cette critique lourde de sens, et encore plus lourde de mépris pour le citoyen : « le référendum fait appel aux côtés sombres du peuple ».
Cette polémique aura eu au moins un mérite : Elle aura montré que pour la nouvelle variante du « socialisme réel », pour le néo socialisme inféodé à la bureaucratie bruxelloise, on ne peut pas et on ne doit pas faire une trop grande confiance au peuple. « Il a ses côtés sombres »… Elle aura au moins le mérite de dégonfler la baudruche « révolutionnaire » qui veut jouer à « fils du peuple- le retour », en creusant à l’aide d’imprécations sonores contre les traités européens, un petit canal visant à dériver, vers le hollandisme et la bureaucratie bruxelloise, une fraction de la classe ouvrière.
(suite et fin)
En d’autres termes, en avançant cet argument, François Hollande et son cabinet de campagne -de presque une centaine de femmes et d’hommes- n’auront trouvé rien d’autres à nous dire que ce que Brecht mettait dans la bouche des hommes qui avaient envoyé les chars dans les rues de Berlin-Est, pour y écraser dans le sang la grève ouvrière qui exigeait la démission d’Ulbricht ainsi que l’installation « d’un gouvernement des métallos ».
François Hollande et son armée du Mexique viennent nous dire aujourd’hui : qu’avril 1969 et mai 2005, ce n’était pas bien, qu’on avait pris le risque de donner l’initiative « aux côtés sombres du peuple ».
Pour dire les choses autrement,
Les arguments de François Hollande font froid dans le dos
Ils expriment une crainte, sinon une hostilité viscérale, pour ce peuple français dont on a bafoué le vote majoritaire du 29 mai 2005.
On comprend mieux les palinodies du capitaine de pédalo, par rapport à la « finance qui serait cet adversaire invisible et redoutable ».
On comprend mieux aussi ses roueries. Elles sont destinées à protéger le traité d’Amsterdam permettant ce scandale économique qui consiste à prêter à très bas taux, à des banques privées, par le biais de la BCE, l’argent que ces banques (la finance, les grands groupes capitalistes) prêteront à fort taux aux Etats de l’union européenne.
Pour François Hollande, il ne doit donc pas être question de demander au peuple français ce qu’il pense de ce scandale et encore moins de cette arnaque économique institutionnelle, d’une ampleur bien supérieure à l’affaire Madoff.
A refuser que le « côté sombre du peuple » s’exprime dans les urnes référendaires, on crée soi même les conditions d’une expression indépendante de ce « côté sombre » ; on crée la situation qui amènera la grève générale ouvrière.
Mais peut-être que François Hollande est beaucoup plus à gauche que ses « gauches » ; peut-être qu’il est révolutionnaire en secret, comme son ami Jospin le sera au moins jusqu’en 1990, et qu’il joue la carte du pire, même si cela doit personnellement l’éclabousser ?…
Mais cette fois, ce ne sera pas le printemps de 1968
Cette fois, il y aura l’élection partout des comités de grève, comme en 1936.
Cette fois, il y aura la fédération de ces comités élus. Ils formeront le parlement de la grève ouvrière ; cette fois, ils jetteront ainsi les fondations d’une alternative politique et sociale réelle, attendue par des millions de petites gens des villes et des campagnes.
Mais revenons à la vraie vie et aux réelles motivations : En répondant de cette façon au Président sortant, -candidat à sa succession-, le principal outsider n’a pas su retenir sa langue. Il témoigne, à l’insu de son plein gré, de la crainte lourde d’angoisse qu’éprouve pour le peuple la nomenklatura europoïde qui a entrepris de dissoudre le socle de la démocratie politique, en dissolvant la nation historiquement constituée et parvenue à la conscience de soi.
Alain Rubin pour Israël-flash
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IP :) Merci!
-Ah pis vous vous rendez compte ma bonne dame, les chinois il paraît qu'ils vont débarquer à Lyon!
-Ah bon, moi "on m'a dit" que les arabes vont nous envahir en passant par la Lorraine avec leurs sabots..
-Ah bon, ça alors et pis tous ces "rhums" qu'on devrait gazer heinnnn,
-Et pis les juifs qui viennent prendre le pain de nos petits arabes heinnnn!