La photo a fait le buzz. Il faut dire qu’elle associe en même temps deux images très contradictoires: la mer et la mort. D’un côté la plage, avec sa douceur de vivre et son insouciance. De l’autre l’arme qui rappelle la menace et le sang jamais loin. La vie légère et la mort dure.
La photo, une capture d’écran réalisée et diffusée par imgur.com, représente une jeune femme en bikini, présentée comme une soldate israélienne en fonction de surveillance sur une plage ensoleillée. Le magazine Le Point commente l’image (cliquer pour agrandir).
«Il est ainsi très fréquent de rencontrer à travers le pays de jeunes et jolies femmes arborant en bandoulière, dans les bus, les restaurants ou même à l'université, leur mitraillette tout en plaisantant avec leurs camarades du même âge. La raison est toute simple. Le service militaire étant obligatoire en Israël, toutes les femmes sont tenues de servir Tsahal de 18 à 20 ans (trois ans pour les hommes), certaines d'entre elles étant dépêchées dans des postes-frontières sensibles ou même en Cisjordanie, dont Israël contrôle une partie.»
Difficile de savoir si l’image est vraie: est-ce bien en Israël? L’arme est-elle authentique? La jeune femme est-elle bien une soldate en fonction? Est-ce une stratégie pour être moins vite repérable? Vérité ou montage l’image véhicule cette contradiction entre la paix et la guerre qui sont si proches, toujours. Comme chez les animaux sauvage les moments de quiétude n’excluent pas une vigilance permanente, celle de la lutte pour la survie. Le monde n’est pas en paix. Certaines parties connaissent une paix temporaire, que l’on espère durable.
L’image montre aussi une paix maintenue à l’ombre de la guerre. La paix tient grâce aux guerriers préparés et armés.
Enfin un commentaire sur un forum estime que l’association entre une arme et une femme symbolise une «érection inappropriée». Certes les hommes ont reçu la guerre dans le partage des rôles. Mais l’iconographie de femmes combattantes est bien plus répandue que l’on n’imagine. Il y a les mythiques amazones et les Skjaldmös nordiques. Mais plus réellement les femmes Saces (peuple Scythe d’Asie centrale) combattaient et levaient des armées 500 ans avant notre ère. On trouve dans presque la moitié des tombes féminines des objets guerriers et des harnachements.
En France Jeanne d’Arc, bien qu’isolée comme femme guerrière, est une icône forte. Les combattantes de la Commune de Paris ont laissé une marque profonde dans l’Histoire. Bien que non exhaustifs ces exemples rappellent que si le port des armes et l’art de la guerre symbolisent une érection, fonction éminemment masculine, les femmes n’en sont pas moins capables. Mais je n’en ferai pas un dessin: la faculté de médecine, section anatomie, pourrait trouver à y redire...
Commentaires
http://www.lepoint.fr/monde/israel-le-ras-le-bol-des-femmes-soldats-03-06-2012-1468750_24.php
"à la différence de leurs homologues hommes, elles ne sont pas homologuées combattantes"
et oui le dimorphisme sexuel est bel et bien là
ah oui c'est exotique, si on me chante "l'amor à la plage ahou chachacha" je vais y réfléchir à 2 fois maintenant mdrrr,bizzzouxxx!!!