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Religions: deux ou trois choses que je ne veux pas

Si par extraordinaire je devais aujourd’hui choisir une religion, laquelle prendrais-je? Quelles sont mes besoins et comment faire la part des choses entre le bon et l’inacceptable?

ciel-.jpgD’un côté le positif: la transmission d’une morale et d’une pratique intérieure, la constitution d’une culture commune, le réconfort qu’elles apportent parfois, la solidarité communautaire, le questionnement sur le sens de la vie et la capacité d’abstraction, le lien social qu’elles entretiennent et les mécanismes de réparation comme le pardon qu’elles enseignent. De l’autre les guerres et oppressions sanglantes, la domination intellectuelle sur leurs adeptes, l’enseignement de croyances irrationnelles, le communautarisme, le besoin de pouvoir sur les humains, la soumission aux autorités prétendant parler au nom d’un dieu, la reproduction du schéma parent-enfant, la peur du diable et la création d’ennemis à éliminer (mécréants ou infidèles). Comment faire la part des choses?

La religion que je connais le mieux est le christianisme. J’y suis né, j’ai été éduqué dans la croyance avant de la quitter et de penser par moi-même. J’ai suivi des cours d’étude de la bible à l’âge adulte dans un atelier oecuménique. J’ai vu l’évolution des églises par rapport à l’imagerie simpliste que j’en avais gardé depuis l’enfance. J’y ai rencontré des chrétiens de base: pasteurs, prêtres, théologiens, femmes et hommes croyants. Ils se questionnaient librement, sans hiérarchie et en profondeur sur le sens des textes, sur le décalage entre la théorie d’un enseignement spirituel et sa mise en pratique humaine.

J’ai vu un christianisme respectueux de l’humain. Un christianisme qui donnait valeur au chemin personnel plus qu’à l’obéissance aveugle à un livre ou à une communauté de croyants. Le diable n’y était plus l’épouvantail que l’on agite pour terroriser enfants et adultes. L’amour du bien avait pris l’ascendant sur la peur du mal. L’intelligence et la conscience de chaque individu étaient convoqués en permanence. Les piliers de l’enseignement étaient immuables en soi mais en même temps très adaptables aux différentes situations de vie que chacun rencontrait. Cette approche de la religion était satisfaisante au point de vue intellectuel comme spirituel. La liberté de conscience et d’expression y étaient très présentes. On avait cessé de prendre les croyants pour des moutons.

Cet atelier de trois ans ne m’a pas réinitialisé au christianisme. Mais même sans adhérer à une organisation religieuse ni à une foi, le discours sous-jacent en Europe est imprégné de christianisme. Je sais aussi que je n’ai jamais totalement rompu le fil avec la personne virtuelle de Jésus et son enseignement, même si le côté idolâtrie sur une personne me déplaît souverainement. Jésus, Mahomet, Bouddha: je refuse d’en faire des dieux intouchables. Leur personne ne m’importe pas, sauf pour quelques exemples de vie; seul leur enseignement doit compter.

En ce sens le délit de blasphème n’est qu’un culte des idoles. S’il fallait établir un tel délit, seul dieu (s’il existe) serait habilité à déposer plainte personnellement... Cette idée d’un délit de blasphème, reprise encore hier par le président de l’Indonésie, est inacceptable. ciel749.jpgOn ne peut blasphémer sur quelque chose ou quelqu’un dont l’existence n’est attestée par rien. Je pense que si un tel délit était créé il faudrait en parallèle instaurer le délit d’offense à la raison. Toute croyance irrationnelle induit des comportements sans que rien n’ait été prouvé ni démontré rationnellement. Or sans la raison, la gestion des rapports humains est désastreuse.

Après mon désamour du christianisme, je me suis rapproché du bouddhisme. Précisément le bouddhisme zen, voie de liberté, sans dogme particulier. Chacun est appelé à son propre chemin tant dans la pratique des koans ou de zazen. Je me suis également intéressé au bouddhisme tibétain. Mais celui-ci était trop proche de la religion que j’avais connue dans l’enfance, trop lourd et contraignant, et bien trop politique. Ce bouddhisme tibétain était l’outil d’une théocratie et d’un système de caste. Les textes spirituels en étaient imprégnés.

Le chamanisme tel que je l’ai étudié reste une option car c’est un système ouvert et individualiste. Le judaïsme m’intéresse comme source historique du christianisme.

De l’islam je n’ai longtemps connu que ce que des amis musulmans m’en disaient. Puis j’ai lu davantage. De ce que j’ai compris je sais que je ne serai jamais musulman. Les aspects contraignants, excluants du non-croyant, la politique de la peur du diable trop présente, le fait que le livre se présente comme un système fermé, «non modifiable», à prétention finale et absolue, m’est trop contraire intellectuellement. La charia où l’on coupe la main d’un voleur est un système fermé, sans pardon et aux sanctions gravement disproportionnées. Imaginer cela est pour moi cause de souffrance morale. Mais j'admets que ma perception de l'islam puisse être incomplète ou inexacte.

Je n’ai pas peur pour autant de l’islam. Dans mes voyages en Afrique du Nord je n’ai pas rencontré l’animosité supposée de musulmans. Au contraire. Mes amis musulmans ont toujours été des gens respectueux et de contact agréable. Je critique l’extrémisme, je critique des aspects de la religion, mais je ne partage pas l’angoisse de certains de certains sur l’islam. Je ne crois pas que tous les textes sont à prendre à la lettre. J’entends avec bienveillance des musulmans d’une grande intelligence comme Hafid Ouardiri, porte-parole de la Fondation culturelle islamique et de la Mosquée de Genève. Je ne suis toutefois pas favorable à une éventuelle islamisation de l’Europe pour cause de trop grande différence intellectuelle sur des sujets essentiels.

Je suis parfois religiophobe quand j’entends les extrémistes chrétiens ou musulmans chercher la guerre des civilisations. Je ne reconnais pas aux chrétiens le droit de nier toute valeur à l’islam. Je ne reconnais à personne le droit d’appeler au meurtre ou à la destruction de l’occident. Je ne veux pas qu’une nouvelle religion s’installe en Europe car elle serait forcément expansionniste (du fait qu’elle n’y était pas et qu’elle s’y développe) et remettrait en question tout le chemin de liberté et de réflexion que l’occident a développé. Cela pourrait être le bouddhisme, l’islam, le shintoïsme, peu importe.

Si donc par extraordinaire je devais choisir une religion, elle ne brandirait pas l’enfer et le diable à tout bout de champ; elle ne prétendrait pas être absolue; elles ne ferait pas des incroyants des ennemis; elle privilégierait l’intelligence et l’expérience personnelle des enseignements plutôt que la répétition mécanique des textes; elle ne donnerait aucune autorité particulière à un membre du clergé et renoncerait au pouvoir politique; elle proposerait une conception du divin qui soit plus métaphysique ou mystique, quelque chose de plus accessible à l’humain; elle ne pratiquerait pas le culte des idoles: prophète, livre sacré, lieux saints; elle placerait le sacré à l’intérieur de soi; elle laisserait à l’Etat le soin de s’occuper de l’intendance et ne se mêlerait pas de l’habillement, de la sexualité et de choses qui ressortent de la laïcité.

Laissant cette liberté de conscience, elle aurait quelque chance de recevoir ma bienveillance.

Catégories : Divers, Liberté, société 23 commentaires

Commentaires

  • Tant qu'à faire restez athée, John.
    Ne sombrez pas dans l'obscurité.

  • La petite musique intime qui habite l'être humain, ce qui fait "moi" plutôt qu'un "autre", n'est-ce pas cet appel unique à notre propre spiritualité? L'athée a sa spiritualité. La différence c'est qu'il ne l'associe pas au terme "dieu". Il en garde une neutralité définitive et une certitude: il disparaît dans l'obscurité de la nuit après la mort. Alors que le croyant croit en la Lumière après la mort. Est-ce plus chaud et sensuel de croire qu'une éblouissante et merveilleuse lumière va vous prendre entre ses bras de l'Amour que d'imaginer que le néant suivra notre disparition? Quand la mort me prendra, je préfèrerai imaginer que je rejoindrai l'Amour. A méditer, John et Victor.

  • Pachakmac,

    On ne sait pas si la lumière aveuglante du soleil est plus douce que l'obscurité protectrice de l'utérus cosmique.

    Et puis, retourner aux particules, sans autre ambition, c'est enfin faire preuve de la plus élémentaire humilité. Et qui sait si les particules ne dansent pas quand enfin elles sont libres de notre agrégat?

  • Honnêtement hommelibre si j'ai un conseil à vous donner n'écoutez que votre coeur, personne d'autre que lui ne pourra vous mener à votre but principal.

  • Tout est possible, John. Puisque nous y sommes jamais allés... Si la vie n'a aucun sens métaphysique, il est effectivement inutile de s'intéresser à l'au-delà, donc à la mort. Et si rien nous relie à quelque chose de plus grand que nous, alors nous risquons de perdre cette humilité dont vous vous faites le gardien. Il n'y a pas vraiment de raison d'être humble si la mort n'a point de signification. On peut prendre le pouvoir sans se poser de questions de justice et ceux qui se posent des questions de justices le font par simple humanité. Sade a beaucoup écrit sur la toute puissance des libertés humaines. Ni bien ni mal, seulement des hommes et des femmes qui profitent d'autres hommes et d'autres femmes plus faibles. Aucune échelle des valeurs sociales et individuelles en rapport avec des interdits ou des tabous. C'est possible de penser et de vivre sans entraves morales et de faire souffrir plus que de raison autour de nous. Pour ma part, et pour la vôtre aussi, ce n'est pas notre chemin. Maintenant, faut-il parler d'une force métaphysique qui guide nos pas vers la morale spirituelle ou simplement notre cerveau qui a appris sur la douleur, la souffrance, et qui établit un équilibre pour notre propre survie personnelle et de l'espèce? Je laisse l'interrogation ouverte.

  • Pachamac: tout est plus grand que nous. la vie est plus grande que nous. La capacité de penser et d'abstraire en utilisant l'organisation de neurones est plus grande que nous. L'humilité est inévitable quand on regarde la vie et l'univers.

    D'où cela vient-il? Cela a-t-il un sens autre que de se révéler à soi-même? Je n'en sais rien. Ce n'est pas grave de ne pas savoir. Vouloir tout savoir n'est pas humble. Je préfère les questions ouvertes à l'excès de réponses, viendraient-elle supposément de Dieu.

    La justice est aussi associée à des neurones semble-t-il, les neurones miroirs, qui seraient liés au questionnement sur soi, à l'empathie, à la réciprocité. Du coup la souffrance que nous avons subie produit non seulement une règle de vie pour la survie personnelle et de l'espèce, mais aussi un désir de coopérer et de régler les comportements vers le bien de l'un et de tous.

    C'est formidable tout cela. Avec ou sans dieu, quelle importance? C'est formidable! Je ne pense pas qu'un dieu ait créé le sens de la justice. Je pense que la notion de réciprocité produit le sens de la justice, laquelle convoque comme une instance supérieure. Qui peut être un dieu métaphysique, une idée, ou rien de particulier. Je laisse ouvert.

  • J'aime bien votre réponse, John. J'ai posé une question à Mère-Grand sur le blog de Haykel concernant un monde athée ou un monde avec Dieu. Je ne sais pas si Haykel est encore devant son écran... Sinon demain, vous pourrez prendre connaissance de la formulation de mon texte et mon questionnement. Je pense qu'il est important de se poser ce genre de question dans le monde actuel qui risque gros avec tous ces fascismes qui se développent comme un cancer planétaire.

    Merci, John. Bonne fin de soirée.

  • A propos de M. Ouardiri. Il y a déjà bien des années il était l'invité d'une soirée du groupe de chrétiens homosexuels (que j'ai fondé en 1988), pour présenter sa vision personnelle de l'Islam. C'était authentique, profond, et touchant. A plusieurs moments, la foi dont il témoignait entrait en résonance avec ma sensibilité protestante.

    La question des Droits de l'homme semblait avoir une grande importance pour lui. A la fin de la soirée, certains participants se sont tout naturellement sentis autorisés à lui demander s'il était prêt à prendre publiquement position pour condamner la torture et les exécutions de personnes homosexuelles (ou supposées telles) au nom de l'Islam dans tel ou tel pays qui s'en réclame. Il a répondu par la négative, invoquant le principe de non-ingérence dans les affaires d'un pays étranger souverain.

    Les années ont passé. Suite au vote (que j'ai personnellement déploré) sur les minarets, il déposait une plainte contre la Suisse devant la Cour européenne des Droits humains à Strasbourg (qui l'a d'ailleurs débouté).

    Encore un effort, M.le Directeur de la Fondation de l'Entre-Connaissance!

  • Dieu n'existe pas, il est encore moins une particule....désolé!

    "Examinons le premier verset de la Bible. Pour l'intégrer, sans l'altérer, dans nos structures mentales, qui ne correspondent pas à celles de la culture hébraïque, il faut lui faire subir deux opérations simultanées : transcrire, en lettres latines, sa lecture phonétique, et inverser le sens de lecture droite-gauche en gauche-droite. Voilà ce que cela donne : « Bereshit bara Elohim et ha shamaïm vé et ha éretz » C'est encore de l'hébreu, mais il est occidentalisé dans la forme. En voici la traduction, par Dhorme : « Au commencement Elohim créa les cieux et la terre », et par Chouraqui : « Entête Elohîm créait les ciels et la terre »“.

    Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le mot DIEU, que l'on trouve ici dans les autres versions, n'est pas la traduction du mot ELOHIM. Un nom propre ne se traduit d'ailleurs jamais. Enlever ELOHIM et le remplacer par DIEU n'est pas innocent. C'est un acte de désinformation !

    En Droit, le nom est une appellation propre, un attribut incessible, imprescriptible et protégé, de la personnalité qu'il désigne et identifie. Dans Treize versions françaises sur quinze, l'entité agissante de la Bible est privée du droit, élémentaire et fondamental, d'être identifiée sous son véritable nom. Ce n'est pas correct. Mais ce qui l'est encore moins, c'est que le lecteur de l'une ou l'autre de ces treize versions est privé du droit, lui aussi élémentaire et fondamental, de connaître le véritable nom de l'entité à laquelle il s'intéresse. Il y a tromperie !

    A+

  • Une info pour indiquer les les livres soi-disant sacrés ne valent pas mon saint ordinateur!

    "Le procès du Talmud, première disputation judéo-chrétienne publique, opposa en 1240 Yehiel de Paris et trois autres rabbins à Nicolas Donin, expulsé de la yeshiva de Yehiel quelques années plus tôt. Il instiguait à présent que le Talmud était anti-chrétien, appelait les Juifs au meurtre des non-Juifs, à la pédophilie, etc. Bien que Yehiel l'ait techniquement emporté sur son adversaire, réfutant ses allégations, 24 charrettes remplies de manuscrits talmudiques furent brûlées place de Grève en 1242."

  • J'aime bien ce post HL. Votre recherche et curiosité très saine est louable et Dieu est au fond de nous tous, et nous pouvons le trouver. Il n'est certainement pas dans un dogme. Le chamanisme nous rapproche beaucoup de l'essence divine, je partage votre avis sur les bouddhismes différents. Le Reiki m'a personnellement apporté de belles réponses aux questions que je me posais.

  • D'accord avec Pierre Noël pour une foi: La bible encyclopédique du Net nous dit (j'abrège) que 'dieu' vient du latin 'deus', issu de la racine indo-européenne dei- "briller » qui, élargie en deiwo- et 'en dyew-, sert à désigner le ciel lumineux en tant que divinité ainsi que les êtres célestes. C'est dénomination indoeuropéenne de la divinité se retrouve dans le nom du dieu grec Zeus dont le génitif est 'dios'. On retrouve cette racine dans la désignation de la lumière du jour (diurne) et du jour, lui-même (die en latin).

    Ainsi, à partir de dorénavant, chaque foi que je dirai "Bonjour", vous pourrez entendre: "Dieu est bon" ou "Que la Lumière vous éclaire!") .

  • Blog de la partisane-rie. On n'y apprend rien de nouveau, que du réchauffé!

  • Vive les religions à bas la décadence et la mécréance

  • @ Jean-Paul:

    J'avais oublié l'épisode des minarets (je n'ai pas non plus approuvé cette initiative) et de Strasbourg. Pourtant lors du débat d'Infrarouge l'autre soir je l'ai trouvé bien positionnée et assez brillant. Aller à Strasbourg était peut-être nécessaire pour rassurer ses ouailles.

    Pour la question homosexuelle, là c'est lui demander plus que ce que sa représentativité lui permet de dire.

    A moins qu'il ne tienne un double langage. Ce serait vraiment dérangeant. D'autant que le double langage est un procès récurrent qui est fait aux musulmans.

  • @ Pierre:

    Intéressant. Mais on est dans le domaine du langage, et ce qui peut avoir sens à un endroit n'a pas toujours le même sens ailleurs.

    Le symbole du soleil (le dieu Râ des égyptiens) ou/et de la lumière est habituel pour désigner le concept de dieu. Lumière = clarté = transparence = pureté des intentions. La lumière permet de révéler ce qui est caché. Le caché est dans l'ombre par rapport au regard et à la conscience. Adam se cachait, symbole de déni de lui-même. J'apprécie la symbolique de la lumière parce qu'elle peut se passer de la notion d'un "être" ou "entité" créatrice, tout en révélant une voie juste dans la conscience (voie qui n'a pas forcément grand chose à voir avec les prophètes ni les religions). La lumière n'exige pas la guerre. Elle ne catégorise pas des croyants et des infidèles. Elle est universelle.

    Le coran et la bible mentionnent une sorte de dieu existentiel, qui punit, qui exige, qui appelle, qui sépare en catégorisant, soit une entité extérieure aux humains. Alors que la lumière est un non-dieu métaphysique qui néanmoins révèle une voie juste de l'intérieure, par la lumière de la conscience.

    Enfin, peut-être. Au moins dans cette perspective on quitte totalement l'idolâtrie d'un livre ou d'un homme. Et la science qui révèle ferait partie de ce "dieu" métaphysique".


    Par ailleurs, comme tu le fais remarquer, 13 fois dieu n'a pas de nom. Il lui sera donc difficile de venir déposer plainte pour blasphème... ;-)

  • Je me lève tous les matins en remerciant les Suisses d'avoir interdit l'érection des minarets et donc m'ont permis de dormir et de vivre sans entendre les perpétuelles éructations de muezzins amplifiées par des haut-parleurs gargantuesques (pour ceux qui savent...). Merci, merci, merci, chers compatriotes.
    Et ce n'est pas tout-à-fait par hasard, dans ce contexte de haine anti-suisse qui règne à Bruxelles, que la plainte de Ouardiri n'a pas été entendue. C'est qu'elle ne tenait vraiment pas debout et qu'il ne faudrait pas exagérer trop loin dans la haine de la Suisse. Même un juge européen a des limites...

    Comment pouvez-vous encore vous intéresser aux dieux de nos ancêtres lointains ?
    Notre connaissance de notre environnement a tellement progressé depuis celui qui se prétendait le fils de dieu, ce que les suivants dans les monothéismes considèrent non sans raison comme un blasphème ? Si je croyais en dieu, je serais très choqué qu'il choisisse sa créature pour se reproduire. C'est un non-sens théologique. Mais ce dieu-là ne choisit pas seulement une femme humaine pour procréer, mais un peuple, qu'il place en tête de tous les autres, qu'on peut passer au fil de l'épée selon les humeurs du jour. Quelle fumisterie, mais quelle fumisterie sanglante et vénéneuse. Ces deux religions qui prennent le peuple juif comme peuple élu lui ont créé de nombreux problèmes et continuent de le faire. La troisième religion semble n'agir que contre cette notion de peuple élu s'il est juif. Leur dieu parle arabe...
    Grâce à ces croyances archaïques, ces religions de Haine qui se cachent derrière l'Amour du prochain, ces peuplades du Moyen-Orient se feront la guerre quand l'humanité sera en train de disparaître. Le dernier Juif cherchera à tuer le dernier Arabe, ou réciproquement. En mon âme et conscience je vous le dis : grand bien leur fasse, puisque telle est leur volonté. Je n'ai, à l'instar de l'immense majorité des Européens, pas plus de sympathie pour les uns que pour les autres. Mais les peuples du monde peuvent s'entretuer par millions depuis 1947, les journalistes d'ici ne s'intéressent pratiquement qu'aux deux ou trois victimes de leurs attentats. Une vie d'Israélien ou de Palestinien vaut un million de vies rwandaises dans la Weltanschauung de la presse occidentale.
    Croire en Dieu pour des raisons autres que la haine de son voisin, Gott mit uns, ne représente plus d'intérêt scientifique. Nous connaissons l'effet placebo et franchement, à part pachakmac, plus personne ne croit au Paradis ou à l'Enfer. Ces croyances sont sans nulle doute la conséquence des expériences de personnes ayant frôlé la mort, son fameux couloir de lumière etc, bref de son grand shoot d'endorphine. La mort, c'est un switch sur OFF. Comme quand on part dans les pommes, sauf qu'on n'en revient pas. Nous sommes immortels par les atomes qui nous constituent, qui eux-mêmes ont été formés pour la plupart lors du big-bang il y a 13-14 milliards d'années. C'est déjà pas mal vertigineux comme cela, pas la peine d'y mêler quelque grand Barbu que ce soit. Et non seulement nous sommes mortels, mais notre Grand Corps malade l'humanité l'est aussi. Donnons lui entre 10'000 et 100'000 ans pour disparaître, une poussière de temps sur le plan géologique. L'humanité aura représenter dix à vingt centimètres sur quatre kilomètres et demie, en terme de présence terrestre (avec 1mm=1000ans). Un peu feignasse, son créateur, dis-donc. Est-ce que les Rongeurs ou les Insectes, qui nous succéderont sur cette Terre, auront des dieux ?

  • John, on peut se poser la question de la Loi et des lois humaines. L'être humain ne vit pas sans loi à moins de rejoindre dogmatiquement le précepte des anarchistes "sans foi ni loi". C'est bien le problème. Si Dieu ne juge personne alors il n'y a pas de Loi et si il n'y a pas de Loi, il y a la Barbarie. Mais attention. La Loi de Dieu, dans mon coeur, dans mon âme, n'est pas la Loi de tuer, de lapider, de torturer. C'est la Loi d'Amour, la Loi de l'ultime Evolution humaine. Répondre par un discours tranchant au mal que l'on nous fait ou que l'on fait à autrui. C'est cela pour moi inventer la Loi de Dieu qui évolue avec le Temps et les Civilisations. La Lumière ne se découvre pas en un jour comme la Science ne s'est pas découverte en un seul jour. Loin s'en faut. C'est pour cela que j'écris parfois que Dieu fait partie de notre Evolution et qu'Il évolue avec nos connaissances. A la fois au Début et à à la Fin. D'ailleurs si ce n'était pas ça, pourquoi tant de changement dans la vision des dieux puis de Dieu au fur et à mesure que les époques changent? Questionnons la Lumière si nous refusons de parler de Dieu...

  • Géo, je crois d'abord à l'enfer sur Terre provoqué par l'ignorance et la connerie humaine. Et mon paradis perso, je l'invente pour éviter d'être emporté par la méchanceté et le rejet dont pas mal de monde m'abreuve avec hargne. Je suis juste un humain parmi les humains qui tente d'ouvrir la voie du futur, le chemin de fécondité plutôt que le massacre et la mort de tous. Si défricher les mentalités n'est pas de tout repos, au moins je le fais d'abord pour nos enfants. Voilà. Pour le reste, essayons de faire avancer les idées avant de conserver des dogmes hermétiques qui risquent de causer la disparition de l'Humanité.

  • Encore à propos de Lumière et de Relativité. "Dieu ne joue pas aux dés" Albert Einstein. Voir beaucoup de superbes citations de ce grand homme éclairé sur http://www.futura-sciences.com/fr/citation/t/physique-3/d/einstein_205/

  • Pachakmac tu m'époustoufles deux fois, tu m'épatates cent foi....

    Tiens un petit commentaire;

    "Un homme connu dans toute la Palestine qui prêche et accomplit des miracles devant des multitudes de gens, ne peut avoir laissé les commentateurs de l'époque indifférents. Hors tel semble bien être le cas. Tous les évènements miraculeux ou surnaturels qui jalonnent le passage de Jésus sur Terre n'ont semble-t-il laissé aucune trace dans les écrits du moment et ce malgré le fait que l'époque recelait de nombreux chroniqueurs qui ont par ailleurs tant écrit sur les moindres faits ou évènements de Palestine. Pilate par exemple était suivit par un scribe qui notait tous ses faits et gestes. Or il n‘est jamais question d'un jésus dans ses notes."

    -Chaque roi avait ses scribes, ses partisans ses portes drapeaux, ses portes paroles, ses prêcheurs. Jésus-dieu ou dieu jésus est une pure invention, une légende pour les besoins du roi. Les dix commandements sont un concept qui a servit à chacun, dans son domaine afin de structurer, consolider son pouvoir.

    A l'origine, il y en a une soixantaine, peut être plus que l'on retrouve dans le décryptage des hiéroglyphes.

    Les portes paroles, prêtres des Pharaons, avaient comme leur roi, compris très tôt cette confusion des rêves, de l'imaginaire, de la pensée, (mots qui là encore n'existaient pas en ces temps reculés) du vivant, pour s'inventer un au de là à la mort. Ils avaient la puissance du pouvoir, la connaissance de l'humain suffisante par la domination et le pouvoir pour donner une réponse à leurs incompréhensions à la fois de la nature, mais aussi de la vie et de la fin de vie.

    Le bien que tu peux faire pour le roi est bien pour une divinité, le mal que tu fais au roi ou à ton roi, c'est du mal que tu fais à la divinité. Les dix commandements sont compréhensibles, ils s'expliquent parfaitement, je les ai décortiqués en d'autres temps ils s'adaptent au millième de millimètre aux croyants et aux princes.....

    Maintenant, si on veut affirmer que par la pensée on atteint telle galaxie en une seconde, pour y voire un créateur quelconque, là c'est du domaine de la psychiatrie, aucun commentaire ne pourra soigner le sujet, ou le patient.....

  • "L'humanité aura représenté dix à vingt centimètres sur quatre kilomètres et demie, en terme de présence terrestre (avec 1mm=1000ans)."

    Aïe. Décidément, depuis que les gouvernements du monde jonglent avec les milliards, on a de la peine à s'y faire. Un milliard de millimètres, c'est mille kilomètres et non un kilomètre...
    L'Humanité aura duré dix à vingt centimètres (les Hominidés ne sont pas à prendre en compte...) sur 4555 kilomètres. Une poussière de temps. Vraiment le petit bras, son Créateur...

  • Il est impossible que Jésus ait réellement existé, du moins dans la forme présentée par les évangiles. A noter que je nies pas la valeur de ces textes qui sont un enseignement antipsychopatiques pour les créationnistes et les croyants. Leur valeur reste réelle même si les FAITS historiques dénient l’existence d’un Jésus sous cette forme.Les gens ont besoin de croire par ignorance de l'histoire des dieux, de la mort, de la vie, de la naissance ou la guangue religieuse à fait sont travail depuis de siècles.

    Les premiers Chrétiens étaient les Gnostiques et leur enseignement n’a rien à voir avec les notions ambiantes que nous connaissons à l’heure actuelle.

    L’existence d’un Jésus sous la version que l’on nous a transmise jusqu’à présent n’est jamais remise en question par les Chrétiens, et pourtant….

    Les évangiles mentionnent plusieurs faits qui devraient se retrouver dans les chroniques de l’époque:

    1) Le massacre des nouveaux-nés par Erode.
    2) Les « Morts qui se lèvent ».
    3) L’entrée triomphale du Christ à Jérusalem.
    4) La quasi-émeute lorsque Ponce Pilate veut faire libérer Jésus.
    5) Le ciel s’assombrit et le rideau du temple se déchire lorsqu’il meurt.
    6) Les flammes qui descendent sur les apôtres.
    7) la foule qui « parle en langue » lors de la pentecôte.
    Or, il n’y a nulle trace de ces événements dans les chroniques ou ouvrages historiques de l’époque ou sur cette époque.
    8 ) Il n’y a eu aucune éclipse à Jérusalem aux alentours de 30-33 après JC.
    Personne ne mentionnent le massacre des nouveaux-nés par Erode.
    Comment tous ces évènements ont-ils pu passer inaperçus ?

    En dehors du nouveau testament, il n’existe aucune preuve de l’existence de Jésus. On trouve son nom dans un ouvrage de l’historien juif Flavius Josèphe mais il fut, de toute évidence, plaqué là par le clergé dans une tentative désespérée d’établir un recoupement avec son gagne-pain (voir plus bas).

    De nombreux scribes ont rédigé la chronique de la Palestine à l’époque où Jésus aurait prétendument vécu et aucun ne parle de lui. Le philosophe Philon vécut à l’époque que l’on associe à Jésus et il écrivit une histoire des Judéens qui intègre cette époque. Il habitait en périphérie de Jérusalem au moment où Jésus naquit prétendument d’une vierge, fit une entrée triomphale à dos d’âne dans Jérusalem, fut crucifié et revint d’entre les morts.

    A la même époque, le roi Hérode est censé avoir fait égorger tous les enfants mâles dans l’intention d’éliminer le « sauveur ». Et que nous dit Philon de pareils évènements ?… Pas un traître mot ! Les archives romaines ne sont pas plus loquaces. Aucun auteur contemporain ne fait état de la vie de Jésus.

    Il y a une explication fort simple : c’est que soit il n’a jamais existé, soit c’est la reprise d’une histoire beaucoup plus ancienne et déformée ou plutôt remise au goût du jour pour des raisons politiques par l’Empire Romain.

    Les preuves ne sont pas nombreuses et vraiment pas très solides:

    - Philon d’alexandrie
    Grand historien et philosophe juif, contemporain de cette histoire. Cet observateur de son époque ne dit pas un mot sur Jésus de Nazareth ou les premiers chrétiens. Si Jésus est le personnage renommé dépeint par les Evangiles il est plus que surprenant que Philon n’en parle pas. Encore une fois seule la thèse du mythe donne une explication satisfaisante à ce silence.

    - Flavius Josèphe
    Né en 37 à Jérusalem, Ben Mathithiau dit Flavius Josèphe est un historien juif du coté des romains. Il est l’auteur de « Guerre Juive » dans lequel il ne mentionne pas JC et de « Les Antiquités juives » vers +95 en vingt livres. Au chapitre XVIII apparaît un bref passage relatif à Jésus connu sous le nom de Testimonium Flavianum. Cependant, il ne fait aucun doute aujourd’hui que ce passage constitue, sinon dans sa totalité, au moins partiellement , une interpolation due à une main pieuse (L’Église elle-même le reconnaît), effectuée au IVe siècle par Ambroise de Milan sous le nom d’Egesippo ou d’Eusèbe de Césarée « le faussaire » (L’âme damnée de l’empereur Constantin). Flavius Josèphe, juif orthodoxe n’aurait jamais pu écrire que Jésus était le messie. Source: Encyclopedia Universalis.

    - Quirinus
    En l’an 6 après JC, Sulpicus Quirinius, gouverneur de Syrie, entre en fonction (censé gouverner à la naissance de JC selon Luc 2-2). JC est aussi censé naître sous Hérode (Matthieu 2-1) mort en -4! Pour sortir de cette contradiction gênante, certains chrétiens parlent d’une pierre découverte à Antioche et dont l’inscription parle de Quirinus avant la naissance de JC. Cette pierre existe bien mais ne fait que relater des faits de guerre de Quirinus et ne résout pas la contradiction de date due à une méconnaissance de l’histoire des auteurs des évangiles. Source « Le Nouveau Testament »

    - Suétone
    Caius Suetonius Tranquillus naît sans doute à Rome vers +70, un homme de bibliothèque, un historien un peu approximatif. Il parle de juifs provoquant des troubles à Rome à l’instigation d’un certain Crestos en +42 (à peu près 10 ans après la mort supposée de JC). Crestos (à ne pas confondre avec Christos) signifie « le bon » ou « utile »et était courant dans la Rome de l’époque, souvent porté par des esclaves libérés. C’était, par exemple, le nom de l’adjoint du préfet Ulpien. Ici il s’agit d’un des chefs organisateurs des désordres qui se révélèrent à Rome avec une particulière fréquence dans les années 39-40 sous Caligula. Vu le problème posé par les dates et les lieux, l’Église ne défend plus guère la théorie Crestos=Christ=JC. Source: Encyclopedia Universalis.

    Etc…..

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