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Des attitudes facilitantes

Il est possible de rendre le monde un peu plus amical. De simples attentions assouplissent les duretés dans lesquelles chacun fait son chemin. La rue et les transports publics sont de bons endroits pour cela.

pietons1.jpgDans les rues passantes, aux heures d’affluence, la possibilité de heurter quelqu’un se renouvelle régulièrement. On  fait en général ce qu’il faut pour éviter les collisions. Pour améliorer la fluidité on peut anticiper. Regarder au loin les mouvements des piétons afin de diriger son propre pas là où il y a de l’espace, ou dans un mouvement qui suit un courant. Les personnes de grande taille sont avantagées pour voir au loin. Mais les autres peuvent tenter de discerner les rythmes dans les interstices entre les corps. Cela suppose simplement d’être attentif aux autres et d’avoir l’intention d’être fluide. Parfois on «sent» les mouvements et les rythmes sans même les voir. Fluidifier c’est apaisant, c’est bon pour soi-même et pour les autres. Cela demande simplement d’être attentif et sensible aux autres.

Dans les trams ou les bus, les croisements de personnes aux arrêts sont souvent des moments de petite tension. Ceux qui veulent monter se pressent devant les portes, limitant la sortie, et ceux qui veulent descendre peinent parfois à faire leur chemin. A quoi sert de se presser trop près des portes pour monter? Le véhicule ne partira pas! D’ailleurs, sur le côté, on peut appuyer de manière continue sur le bouton d’ouverture afin de maintenir les portes ouvertes. C’est si agréable de descendre sans être empêché par ceux qui veulent monter - et qui de toutes façons de monteront pas avant que l’on soit descendu!

Autre attitude facilitante aux arrêts: donner la priorité aux femmes avec une poussette, soit à la montée soit à la descente. Si besoin on appuie sur le bouton d’ouverture ou le bouton spécial quand il y en a un pour que la mère puisse prendre son temps sans stress. Une poussette prend de la place, suppose des manoeuvres dans l’espace, il faut lui laisser cet espace. J’ai vu parfois des personnes passer très vite avant la poussette alors qu’elle était engagée, en lui coupant le passage en quelque sorte. On peut faire plus cool. Les mères ont beaucoup de choses à gérer. Une gentillesse allège leur stress.

Il y a beaucoup de petits gestes facilitants qui, sur l’ensemble des utilisateurs de la voie publique, créent un climat agréable. Par exemple: tenir une porte; proposer une place sous son parapluie en cas d’averse; présenter ses excuses si l’on a heurté quelqu’un par inadvertance.

La gentillesse, le fair play, facilitent la vie. C'est comme mettre du soleil des deux côtés de la rue.



Catégories : Philosophie, société 7 commentaires

Commentaires

  • Merci pour cet ABC de la vie possible et si désirable, en commun.
    Beau weekend HL, hiver ici à Mallorca!

  • @hommelibre,
    En tant qu'automobiliste, cycliste ou piéton, on aurait avantage à faire de même. Prendre sa place, sans perdre de vue l'ensemble de la situation ("the big picture").
    Si je bloque le giratoire, je ne suis pas plus avancée. Donc même en tant qu'individu égoïste, je ne gagne pas à tous les coups.
    Les queues aux téléskis sont des endroits particulièrement pénibles : on est engagé dans une sorte d'entonnoir, avec des forces de compression venant de tous les côtés. Les skieurs sont censés être là pour avoir du bon temps, mais ça prend des allures de lutte pour la survie, d'un corps à corps stressant, on joue des coudes, des bâtons et des lattes.
    Etrangement, les Britanniques qui sont tellement stylés dans le "queuing" chez eux, peuvent se révéler redoutables dans leur intense besoin de profiter des pistes au maximum. Ils ne sont bien sûr pas seuls, mais je m'attends toujours à de la finesse de leur part. C'est un tort.

  • Colette, c'est l'hiver ici aussi. Ce matin une fine pellicule blanche recouvre tout. Mais le soleil est venu, une magnifique lumière!

    Bonne journée.

  • Calendula, en effet cela vaut aussi pour les vélos et voitures. La "big picture" est indispensable: anticiper, rouler pour plus que soi - même si l'observance des règles est posée sur un égoïsme utile et juste. On peut dire un sens de sa propre préservation (c'est à nous-mêmes de le faire même à l'intérieur d'un champ de règles).

    Je ne connaissais pas les anglais sous cet angles. Eux si réputé pour leur flegme chez eux!...

    Les pressions dans les files ou les giratoires ne répondent pas à un avantage objectif. Gagner quelques secondes et les reperdre au stop ou au feu suivant n'a fait que mettre du stress pour tout le monde - soi y compris. Pour moi c'est l'expression d'émotions primaires personnelles: peur de perdre (une place), besoin agressif de s'imposer aux autres.

  • @Homme libre je relève les mots suivants à coller dans d'autres domaines,comment gagner quelques secondes pour les reperdre au stop suivant c'est comme la météo qui fait gagner quelques degrés en plus pour affoler les réchauffistes et qui soudain grâce au mercure dégringolant fait rire les moins naifs .Ou comme Morning Bull écrit,plus tu cours moins t'avances vite
    bonne journée à vous

  • Bonjour Lovsmeralda,

    :-)))))!

    Morning Bull a un style incroyable et des tournures de phrases bien vues.
    Bonne journée à vous aussi.

  • @Homme libre,merci pour votre réponse.Il faut admettre que la dérision utilisée par Morning Bull pour parler de la bourse est des plus agréables et sans sexisme pour 4 sous,ça donne presque envie de jouer avec,rire

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