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Avec Playmobil, les enfants apprennent à braquer une banque

Jusqu’où ira la culture anti-banque? Ce qui n’est qu’une officine destinée à protéger et faire circuler l’argent, est aussi une cible. On sait que les bandits aiment les banques, l’art étant de prendre sans être pris. Le braquage est une activité qui s’apprenait sur le tas. Dorénavant il est enseigné aux enfants.

playmobil2.jpgC’est la firme Playmobil qui s’y colle. Un vrai bonheur pour nos chers bambins. Ils vont enfin apprendre à faire de l’argent facile dès l’âge de 4 ans. Avant il fallait attendre 18 ans pour dealer ou dévaliser un vieux monsieur. Ou pour participer à Secret Story et gagner sans rien faire, ce qui est aussi une forme de hold-up. Voilà donc une injustice réparée.

Les enfants qui joueront avec la nouvelle boîte Playmobil, distribuée en Angleterre, apprendront très tôt comment délester un employé de banque sans défense et comment forcer un distributeur de billets. La normalisation du crime passe par les enfants. Pourquoi ne pas les préparer très tôt au passage à la grande criminalité? On prépare bien les sportifs de haut niveau dès l'enfance.

Faut-il s’en offusquer ou relativiser? Les enfants aiment jouer aux gendarmes et aux voleurs. Ils s’inventent des pistolets et se tuent dix fois par après-midi. Deviennent-ils pour autant des bandits? Non. Il y a chez l’enfant une capacité de second degré spontanée playmobil1-braqueur-de-banque.jpget instinctive. Ce qui explique peut-être leur résilience. C’est l’adulte qui charge et aggrave les jeux ou les expériences.

D’un autre côté on évite normalement de mettre les enfants en contact avec une réalité trop proche dans le temps ou l’espace. Les panoplies de pirates ne choquent pas, par contre un masque de Dutroux ou Mesrine serait insupportable. Et puis dans les jeux qui mettent en scène de la violence les enfants ont besoin que le gagnant soit un gentil. Il y va de la morale de la société, et de leur sentiment de vivre dans un monde en relative sécurité. Dans cette boîte, il n’y a pas de gentil: la braqueuse gagne à tous les coups. Anxiogène? Possible. La réponse à l’anxiété étant dès lors de d’identifier à la méchante: c’est elle qui s’en sort bien.

playmobil4.jpgMéchante? Oui, c’est une femme. C’est peut-être la vraie originalité du jeu: une illustration féminine du crime.

Un militant anti-arme anglais dénonce cette banalisation du recours à la violence. La compagnie Playmobil prétend elle encourager les enfants à imaginer, inventer et créer.

Quand va-t-on, au nom de la créativité, proposer une figurine d'égorgeur d’otage dans le désert, de tueur d'enfants dans un lycée, de femme kamikaze dans un autobus ou de soldat auteur d'une bavure en Afghanistan?

Catégories : Jeu, Philosophie, société 6 commentaires

Commentaires

  • Rien d'étonnant à ce que les juges lors de divorces émettent autant de réserve quand à la garde des enfants.D'autant et ce de plus en plus en voyant les nombreux week'ends ou ils sont devant des cortèges d'adultes manifestant pour des problèmes qui ne sont pas de leur âge.Pas étonnant qu'ensuite ils envoient bouler leurs profs et que le lundi ils soient encore à moitié endormis sur leur banc d'école.
    Avant c'était les cultes obligatoires dès l'âge de deux en ans en courant et ce tous les dimanches quand on voit ce qui est proposé aux enfants bien avant la primaire déjà on peut d'ores et déjà dire que le socialisme aura détruit toute l'avancée intellectuelle qui avait permi justement de ne pas mélanger l'enfant aux choses trop sérieuses de la vie qui peuvent le perturber davantage qu'une bonne fessée.
    En l'occurence certains adultes en mériterait une bonne, et avec le tape-tapis comme à l'époque ou la verge encore plus nocive pour rendre l'enfant attentif à la circulation, mais certains transformeraient celle-ci en galéjade masculine
    Il faut apprendre aux enfants le monde futur mais pas en l'obligeant à figurer sur des photos de journaux non plus.C'est un manque de respect absolu envers sa propre personnalité.Dès le lendemain les petits camarades jamais chaleureux entre eux et surtout envers ceux qui sont figuratifs d'un monde qui les exploite ne se géneront pas pour les accueillir par des quolibets fantaisistes et qui risquent de laisser des traces émotives à vie sur celui ou celle qui pour faire plaisir à papa ou maman a joué au singe publicitaire

  • oui les enfants sonts durs entre eux.

    et le systéme scolaire qui n'est plus répressif du tout laisse faire voilà le résultat.

    http://www.metrofrance.com/info/savoie-un-collegien-pousse-au-suicide-parce-qu-il-etait-roux/mmbm!8WgKoh2Whr1To/

    les parents des jeunes qui onts détruit cet ado, nonts rien fait pour recadrer leurs ados, les enfants arrivent à l'école en manque éducatifs maternés, et l'école laisse faire. ces ados auraient juste mériter une bonne paire de claque d'un surveillant ça leur aurait remis les idées en place, non c'est pas possible les méres de famille auraient porter plainte avec à leur coté les péres en bonne mére bis, qu'ils sonts comme dans cet exemple. ces ados avaient besoin de limites personne pour leur en donner.

    ça change quoi une prise en charge par un conseiller principal d'éducation un suivi psychologique rien c'est du cirque ça !!!

    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-symbolique-du-pere-l-autorite-l-41717

  • "Pas étonnant qu'ensuite ils envoient bouler leurs profs "

    si ils envoient bouler leur prof c'est qu'ils sonts en manque éducatif en manque de limites pas pour une autre raison.

  • instructif

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/allez-vous-faire-enc-ont-ecrit-des-65722

  • @leclerc bien vu cependant j'ai réécouté une chanson de Guy Béart des années 80 dénonçant l'UMP on voit la magistrale dégringolade depuis dans l'éducation et les paroles de ce merveilleux chanteur reflète bien le mal être actuel.
    De nombreux parents qui ont eut des parents ayant souffert du manque se rattrapent en acceptant que leurs enfants ne soient privés de rien .Mais trop d'associations féminines s'octroyant sans doute des savoirs universels semblent avoir pris le relais pour guider les parents dans leur apprentissage,ce qui n'est guère mieux ,la plupart n'osant alors même plus faire obéir leur gosse sans se sentir coupables.
    Qu'enfin on enseigne aux parents le droit d'être imparfaits c'est à cela qu'on reconnait le bon parent qui ne se prend pas la tête qui n'écoute pas les conseils donnés par d'autres qui suit son instinct non pas de parent uniquement protecteur mais en premier éducateur afin de montrer les limites à l'enfants à ne jamais franchir sous peine d'une tape sur le fessier ,une seule suffira à l'enfant qui respecte ses parents.
    Et qu'on cesse de juger des parents le plus souvent ceux qui le font n'en ont jamais eu et sont porteurs de jugements qui ne les concerne pas
    Car à trop les juger d'autres chercheront à s'en accaparer afin de les manipuler ce qui ne sera pas mieux.Le passé l'a prouvé
    Depuis 2000 beaucoup de parents rampent devant leurs enfants,le monde à l'envers dés lors pas étonnant qu'il y a ait des drames comme celui dont vous parlez
    On peut élargir le débat,la violence augmente avec le pouvoir de l'argent réservé aux enfants,les parent n'osent plus rien leur refuser sous peine d'être regardés de travers par d'autres parents ou enseignants.La TV ouvrait la voie à la violence on voit ce qu'il en est avec tous ces gadgets virtuels,de roi l'enfant est devenu empereur!Avec l'informatique ce moyen l'ai aidé malgré lui a devenir un adulte consommateur et encore encouragé par le système scolaire

  • @ lovsmeralda

    merci de ta réponse ce que tu écrit au dessus me fait penser à ça.

    http://blog.lefigaro.fr/education/2010/02/violences-scolaires-des-postes-et-des-moyens-ne-suffiront-pas.html

    http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html

    " En matière d’éducation, comme en tout domaine, un discours d’experts chargés de réformer nos conduites pour les rendre plus efficaces s’est substitué, non seulement au bon sens – dont on peut admettre qu’il n’est pas universellement répandu – mais surtout à l’espoir de développer en chacun l’intelligence et le libre-arbitre. Bonnes gens, ne réfléchissez plus, un expert s’en charge pour vous. Les parents dépossédés de leur légitimité, privés de leur capacité à évaluer telle situation, et à choisir la meilleure façon d’y répondre, ne sont donc plus parents que par leur fonction d’engendrement.
    On pourra déplorer les « parents démissionnaires », et les petits monstres qu’ils produisent à grande échelle. Mais il serait plus opportun d’enfin constater que ce discours culpabilisant et délégitimant a créé des générations de jeunes parents totalement paumés, et incapables de savoir eux-mêmes quelles sont les limites à fixer à leur enfant, quelles sont les conduites acceptables et celles qui ne le sont en aucun cas. "

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