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Les femmes ont-elle inventé l’individualité (1)?

J’abordais récemment un aspect non conformiste sur l’apport des femmes à la société humaine. Je reprends et complète l’hypothèse: les femmes pourraient avoir «inventé» l’individualité.

clanours1.jpgSystème binaire

Pour donner du relief à cette hypothèse il faut d’abord la mettre en contraste avec la théorie victimaire développée par le féminisme.

On connaît la critique féministe à l’égard du travail domestique. Critique est un faible mot -Il faudrait parler de détestation: le ménage, la cuisine et l’éducation des enfants sont considérés comme une aliénation. Ce discours est récurrent et a déjà donné lieu à des slogans agressifs contre ce qui représente la maison, sorte de prison domestique, qui est opposée au travail, espace de liberté. On constate ici un systéme de penser binaire et manichéen, que l’on retrouve également dans l’opposition symbolique de l’ange victime face au démon sanguinaire. Cette théorie est malheureuse. D’une part elle dénigre l’apport au monde de millions et milliards de femmes qui, au long de l’histoire humaine, ont contribué de manière indispensable au développement de l’espèce par, entre autre et en particulier, leur présence dans l’espace familial. J’y reviens plus loin.

Elle est également malheureuse car le dénigrement de l’activité domestique ne va certainement pas encourager des hommes à partager cette activité, encore moins à en prendre le relais, alors même que ce manque de partage est justement reproché aux hommes. D’un côté ils entendent que le «ménager» est aliénant, de l’autre on leur demande - ou leur impose - d’en faire plus. Cherchez l’erreur! Qui aurait envie de s’aliéner volontairement? Pas les hommes. Si des femmes pensent s’être aliénées pendant des millénaires sans réagir, c’est à elles-mêmes qu’elles doivent demander des comptes.

Dans cette idée, à l’occasion de la journée du 8 mars, on a même vu un appel à la grèvecromagnon-p.jpg totale des des femmes lancé à Toulouse. Epoque délirante. Quelques dizaines défilaient le poing levé, certaines seins nus. Le discours mélangeait tous les thèmes: femmes turques, manque de femmes metteur en scène au théâtre national de Toulouse, prostitution libre, etc.


Vie publique, vie privée: du clan à la famille

Le féminisme est inséparable du fait d’accuser les hommes. Une protagoniste du défilé s’exprime à propos de leur action dans la rue: «Nous récupérons l’espace public». Ce qu’il faut entendre est: l’espace public, soit la rue, les parcs, les cafés, les magasins, est supposément interdit aux femmes - et supposément par les hommes. Il s’agit ici d’une récrimination paranoïaque. Car depuis des millénaires des femmes tiennent boutique sur les marchés, possèdent des estaminets, gèrent des exploitations agricoles, occupent les lavoirs, parlent sur la place, sont présentes à la cour, voyagent, cultivent les champs, participent aux fêtes des villages. Auraient-elle été interdites d’espace public? Evidemment non.

Après la récupération politique de la moto par la journée du «Droit des femmes Toutes en moto», c’est la récupération illusoire de l’espace public. Aussi décalé que soit cet argument, et même si l’on y voit le besoin pour un mouvement de prendre n’importe quel thème pour continuer à exister et faire sa surenchère victimaire, un point est important: la notion d’espace public et d’espace privé.

Bruniquel-5.jpgL’appel à la grève lancé à Toulouse doit être considéré comme une agression politique contre les hommes et une tentative de les contraindre et de les soumettre. L’espace privée, opposé à l’espace public, signifie pourtant quelque chose de bien plus profond que la supposée aliénation.

La maison est à la fois une construction physique et symbolique. Physique en ce qu’elle protège des excès de la météo, des bêtes dangereuses, et les enfants et réserves de nourriture y sont à l’abri. Symbolique en ce qu’elle détermine un territoire particulier, différencié du monde extérieur, un territoire privé habité progressivement par une partie de clan: la famille, devenue groupe d’appartenance fondamental. Le passage du clan vivant en plein air ou groupé dans des grottes, sans véritable intimité permettant de se différencier et de dire «Je», aux familles vivant dans la maison, le domus, est un élément fort d’évolution culturelle: la personne humaine n’appartient plus tant au clan qu’à la famille, en particulier la famille nucléaire.

Domus est un mot latin signifiant maison et dont provient l’adjectif domestique, soit ce qui est rattaché à la maison en tant qu’espace physique et psychique, territoire et entité particulière. En proviennent également dominus, le maître, et domina, la maîtresse. La femme de la maison, la femme du maître, n’est pas considérée comme une servante. Elle faisait à manger? Ce n’était ni une activité secondaire ni une soumission: c’était une tâche fondamentale découlant, symboliquement (donc culturellement) de sa nature. La maison peut être regardée comme un grand utérus symbolique, lieu protégé de vie, de croissance et de nutrition.

Dans cette famille la personne devient un individu auquel on porte une attention particulière et qui développe sa singularité en même temps qu’on lui prodigue les soins qui le maintiennent en vie. Il est en cela soutenu par le milieu dans lequel la mère - la femme - joue un rôle peut-être fondamental.

C’est dans ce cadre si particulier, si protégé de la maison, que les femmes en tant qu’être reproducteurs distincts des hommes, ont pu influer de manière décisive sur l’évolution de l’espèce et de la société.


A suivre: l’individualité est née du féminin.


Image 1: Clan de la caverne de l’Ours. Image 2: Cro-Magnon dans une grotte. Image 3: campement préhistorique de Bruniquel.



Catégories : Féminisme, Philosophie, Politique, Psychologie, société 14 commentaires

Commentaires

  • "car le dénigrement de l’activité domestique ne va certainement pas encourager des hommes à partager cette activité, encore moins à en prendre le relais, alors même que ce manque de partage est justement reproché aux hommes."

    actuelement le temps contraint est identique homme femmes, c'est équitable, si les hommes fonts plus de taches ménagéres en plus de ce qu'ils fonts évidement (il ne faut pas s'imaginer que les femmes vonts augmenter leur temps professionnel et leur temps de bricolage, le chien elle ne le proméneronts pas plus lontemps c'est dans bricolage la promenade du chien au même titre que la maçonnerie plomberie etc), ça ne sera plus équitable, ce n'est plus du partage de tache c'est prendre l'autre pour un con.

    il y en a déjà d'ailleurs il y en a qui fonts équitablement les taches ménagéres et qui travaillent à plein temps et leur compagne à mi-temps cherchez l'erreur, madame a écouté les délires féministes et exige le partage 50/50.

  • si les conclusions des enquêtes INSEE faites par les chercheuses INSEE relayées par les journalistes étaient honnêtes on aurait un peu moins de tarées de ce genre, là au stade où elles en sonts ce sonts des hystériques incapables d'un semblant de dialogue.

    http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/10/1578887-les-feministes-changent-de-strategie.htmlsi le monde était patriarcal comme elles l'affirment, elles ne pourraient pas faire le cirque quelles fonts

  • Il est peut-être trop tôt pour commenter par rapport à l'invention de l'individualité, puisque votre billet traite d'abord du féminisme et du dénigrement du travail domestique.
    L'individualisme est une valeur très occidentale : les philosophes, économistes, sociologues, penseurs travaillent à la définir et à en décrire les tenants et les aboutissants depuis très longtemps. C'est peut-être une préoccupation dans d'autres parties du monde également, mais nous sommes en tout cas parmi les régions leaders dans le domaine.
    Il est évident que le cercle privé, le foyer, coïncide avec l'éclosion de l'individu-enfant et les maîtres de maison sont souverains chez eux. Mais l'individu doit ensuite se confronter au groupe, à la société, à ses lois et sortir de son cercle privé.
    Comment est fait le monde en-dehors du cercle privé? Qui élabore et garantit les lois protégeant les droits individuels ?
    Les personnes qui ont fait les révolutions au 18è -19è siècle en Europe ou en Amérique et qui ont permis de sortir d'un système féodal ou monarchique, n'étaient pas majoritairement des femmes.
    Je place l'invention de l'individualisme moderne et occidental dans ces ruptures-là et dans le renforcement de la bourgeoisie.

  • http://www.libetoulouse.fr/2007/2013/03/societe-les-seins-nus-et-peinturlur%C3%A9s-le-groupe-de-sept-activistes-crie-des-slogans-au-pied-de-la-statue-de-jeanne-darc.html

    mais elles ne se posent pas la question que les chercheuses et les journalistes qui analysent les enquêtes sonts comme elles des militantes qui ne sonts ni objectives ni honnêtes quelles à leur place feraient pareil, la ce quelle fonts c'est prendre argent comptant les affirmations de ces militantes chercheuses et journalistes.

    elles luttent contre des choses qui n'existent pas comme don quichotte, et pour lutter il faut être deux là elles n'onts personne en face, pas trop difficile comme lutte.

  • Bravo et félicitation pour cet article, ça m'a fait toujours du bien de lire et de voir votre blog. J'apprécie bien son contenu. C'est pourquoi je me suis encore permis de déposer un commentaire

  • Bonjour Calendula,

    Je viens de publier la deuxième partie. Je parle bien d'individualité plutôt que d'individualisme. L'individualité est pour moi une valeur très positive associée à la conscience, à la responsabilité de ses propres actes, au fondement des lois sur le consentement.

    En tant que théorie politique l'individu existe en effet depuis peu. Mais je cherche plus en amont ce qui a permis de constituer une conscience individuelle - déjà mentionnée dans les livres religieux il y a plusieurs millénaires.

    Sur les ruptures du XVIIIe et XIXe siècle, elles ont été générées par l'excès de privilège du système féodal. Mais ce système féodal a quand-même assuré une stabilité sociale pendant plusieurs siècles, il a été une renaissance dès l'an 1'000, et les femmes y avaient une position plus équilibrée qu'au temps de la révolution.

    Revenons-y après la deuxième partie, si cela vous convient.

  • @ Leclerc:

    "elles luttent contre des choses qui n'existent pas comme don quichotte, et pour lutter il faut être deux là elles n'onts personne en face, pas trop difficile comme lutte."

    En effet.

  • exploitation domestique !!!

    http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FHPARIT12g_D3tachesd.pdf

    sur le tableau page 74, on remarquera que les hommes avec femmes inactives, onts deux heures par jour de temp contraint en plus quand même,

    certaines activité n'on rien d'éreintant comme temps contraint ça se pose là.

    412 : Accompagner un enfant de son ménage, l’attendre

    traduction retrouver les copines devant l'école et papoter.

    euh les enfants onts ils vraiment besoin qu'on les pose en voiture à la porte de l'école. pour faire ça et elle couvent les enfants et ne sonts pas débordées
    femme au foyer où à mi temps par rapport à avant ça n'a quand même rien à voir, beaucoup moins d'enfants, tout le confort moderne qui réduit énormément la fatigue et le temps passé aux taches ménagéres, pour s'occuper elle traquent le moindre brin de poussiére, je me souvient d'un reportage où le mari devait attendre dans le couloir que son épouse ai fini sa traque de la poussiére !!! euh gentil le garçon !!! une bonne remontée de bretelles lui aurait fait du bien à celle là ils en ont quand même conclus dans l'émission qu'il fallait quelle se fasse soigner.

    je suis quand même étonné que les hommes avec ces femmes fassent du ménage alors qu'ils onts deux heures par jour de temps contraint en plus, euh ils sonts bien gentils je trouve et c'est nous les hommes qui sonts accusés ne ne pas faire assez de ménage !!! plus on est bon plus on est con, et cette chercheuse INSEE en arrive encore a conclure qu'il y a une inégalité envers les femmes alors que ce sonts les hommes qui onts plus de temps contraint, là dans mon exemple j'ai bien pris le cas où la différence entre l'homme et la femme est la plus importante dans les taches ménagéres.

    et c'est ce pourquoi ces gens onts défiler à toulouse, quelles la fasse cette gréve c'est pas grave que la poussiére ne soint pas traquée impitoyablement quelques jours les maisons ne vonts pas s'écrouler, et quelles n'aménent pas leurs enfants à l'école ça leur manquera bien trop, elles ne pourraient plus papoter avec leurs copines !!!

    l'époque actuelle il y a vraiment du grand n'importe quoi.

  • http://www.libetoulouse.fr/2007/2013/03/societe-les-seins-nus-et-peinturlur%C3%A9s-le-groupe-de-sept-activistes-crie-des-slogans-au-pied-de-la-statue-de-jeanne-darc.html

    exploitation salariale laquelle ?

    en quoi serais telle plus exploitées que les hommes !!!!

    la majorité des fonctionnaires sonts des femmes !!! et ces institutions sonts vues comme des planques, tous ceux qui onts affaires à ces institutions s'en plaignent sécu RSI, préfecture carte grise etc, les employées se soucient plus de leur pause café que des "clients", elles sonts intouchables.

    mon pére a travaillé a france télécom, il dépannait les téléphones sur le plateau ardéchois, en essai de ligne par -18, à la cime d'un poteau avec la burle personne au bout du fil l'opératrice buvait le café avec ces copines, furrax iul lui remonte les bretelles peine perdue elle a été se plaindre auprés de son chef !!!

    le groupe d'opératrice un jour a eu un chef homme, une semaine aprés une là giflé, euh il a démissionné de la place tout de suite, il ont vite remis une chef femme, c'est bien connu il n'y a que les femmes pour commander des femmes, c'est ce qui se passe dans les usines ce sonts des peaux de vaches entre elles !!!

    dans les hopitaux c'est pas mieux une certaine proportion n'onts pas trop de compassion, beaucoup de femmes disent quelles préférent être soignées par un homme que par une femme ils sonts plus doux. et coté ryhtmme, idem RSI et compagnie.

    "L’arrêt suivant devant le Monument aux morts est le prétexte à une nouvelle action des Famuni. Une banderole "39 19 SOS femmes battues" est déployée et une dizaine d’activistes s’allongent comme sur une scène de crime. Le son d’une sirène précède un hommage aux «femmes battues à mort par leurs époux, copains, Jules, Roméo, amants, conjoints… »."

    les crimes conjugaux et ex conjugaux ne sonts pas du tout représentatif de la violence conjugale, ils concernent 0,00048 % du pourcentage des femmes victimes de violence physique, et celles qui meurent réellement sous les coups on divise ce pourcentage par 10.

    sur la violence conjugale elles peuvent aussi dire que dans la majorité des cas les femmes sonts co-responsables mais ça ça les dérange de le reconnaitre.

    et les hommes subissant des violences psychologiques sonts pléthores, ce sonts commee beaucoup d'hommes de bonnes pates qui passent tous leurs caprices à leur compagne, ils ne sonts pas un contre pouvoir pour elles, et au bout de quelques années ces violences là passent au stade supérieur à la violence physique avec toujours aucune réaction de la part de ces hommes.

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?rubrique76

    "14 mars : A LIRE

    Sciences humaines d’avril publie un dossier sur la violence. p. 48, Les femmes, des brutes comme les autres : l’article évoque, sans souci du politiquement correct, la violence féminine, surtout à partir du livre collectif coordonné par Coline Cardi. p. 47 Violences sexuelles"

    tiens un article qui ose braver le féminimement correct !!!

  • là on voit bien le ras le bol du féminimement correct

    http://www.philippebilger.com/blog/2013/03/la-femme-est-lavenir-de-la-femme.html

    "En fait, j'en ai plus qu'assez de ce totalitarisme au quotidien qui impose par exemple une parité inepte pour le gouvernement : comme en 2012 où des choix malencontreux ont été opérés parce que le sexe a prévalu sur la compétence."

    "La femme est l'avenir de la femme
    Le ridicule de cette Journée internationale des femmes. De la femme enfermée dans un ghetto spécifique. Regardée comme si elle n'appartenait pas à notre humanité mais relevait d'une espèce étrange. Aux moeurs, maux et vertus particuliers.

    Le nombre d'absurdités que cette célébration a suscitées est infini. Les femmes y ont pris largement leur part."

  • Bonjour John on peut répondre par l'affirmative après avoir lu le titre Elles seules connaissent le sens exact du mot durable Elles portent un enfant pendant 9 mois ,je ne vous parle pas des femmes qui en ont fait parfois jusqu'à 20 et ce sur une durée de 30 ans
    Posez un problème à une femme ,elle continuera à exercer mille et une activité pendant la journée ,son cerveau continuera de réfléchir à la solution pour la trouver il va de soi
    Quand à l'homme au bout de cinq minutes un jupon passant à l'horizon et le problème aura disparu de ses réflexions .Raison pour laquelle quand on dit à ces Messieurs ,on vous en avait parlé,la plupart répondront mais jamais voyons!
    On en a la preuve sine qua non quand on voit les politiciens qui font voter le peuple deux années de suite pour le même sujet.Dès 40 ans ils sont tous Alzheimer .Et dans leur milieu le féminin perd toute son authenticité et son individualité,on en a aussi la preuve et par neuf également /rire
    allez toute belle journée

  • "Posez un problème à une femme ,elle continuera à exercer mille et une activité pendant la journée ,son cerveau continuera de réfléchir à la solution pour la trouver il va de soi"

    je comprends qu'avec un fonctionnement si parfait les femmes n'aient pas inventé grand chose, pour inventer il faut être acharner à trouver la solution ne jamais baisser les bras, chercher jusqu’à trouver. pourquoi les femmes sont aussi nulles pour inventer.

  • ".Raison pour laquelle quand on dit à ces Messieurs ,on vous en avait parlé,la plupart répondront mais jamais voyons! "

    ils fonctionnement comme ça parce qu'ils détestent être régentés.

    "http://largeur.com/expArt.asp?artID=871

    Nos femmes devraient en prendre de la graine...

    Citation:

    Pour garder un mari, il faut toujours lui dire oui. C'est la thèse d'un livre qui connaît un succès phénoménal aux Etats.Unis. Aucun rapport avec l'Afghanistan.
    PAR MARTINE PAGE
    L'actualité est paradoxale. Au moment même où les Etats-Unis se mettent à bombarder le régime le plus misogyne de la planète, ils voient apparaître, sur leur propre territoire, un curieux mouvement social revendiquant la soumission de la femme.

    Après des décennies de combat pour se faire respecter, les femmes américaines s'aperçoivent qu'elles n'ont pas forcément trouvé le bonheur, du moins pas sur tous les plans de leur existence. Leur mariage se termine souvent par un divorce et elles regrettent que leur vie amoureuse ne soit pas aussi réussie que leur vie professionnelle.

    Une rédactrice publicitaire américaine, Laura Doyle, croit détenir la solution au malheur conjugal. Elle suggère aux femmes malheureuses de ne pas jeter leur époux à la poubelle, mais plutôt de se transformer elles-mêmes... en femmes soumises!

    Dans le livre «Femmes soumises, ou comment garder son mari en disant toujours oui», Laura Doyle explique sa méthode du bonheur conjugal en quelques chapitres, dont les titres feront grincer des dents même les moins féministes d'entre nous: «Respectez votre homme en l'écoutant», «Dites adieu au mythe de l'égalité», «Travaillez la vulnérabilité», etc.

    Le bonheur n'est pas dans le pré, Mesdames, il est dans l'art de l'abandon. Laura Doyle, une «control freak» avouée, n'en pouvait plus d'avoir à tout gérer dans son couple, des finances à la maintenance de l'automobile familiale, en passant par le choix des vêtements de son mari. Fatiguée, malheureuse, et en voie de divorce, elle a constaté que son mari était beaucoup plus agréable à vivre et avait davantage le sens de l'initiative quand elle cessait de lui dire que faire.

    Elle aurait pu s'arrêter là et décider de respecter les différences entre elle et son partenaire de vie. Mais puisqu'elle est américaine, et qu'elle a le sens de la formule infaillible, Laura Doyle a tenté le tout pour le tout. Elle a décidé d'abandonner son sens critique à tout jamais (sauf au travail, bien sûr, productivité oblige).

    Son mari gère désormais le chéquier du couple et fait lui-même son choix de vêtement. S'il décide de mettre des chaussettes rayées avec un pantalon à carreaux, elle évitera de le critiquer et lui dira: «C'est comme tu veux, mon chéri». S'il veut acheter une nouvelle voiture, elle donnera son accord, même s'ils n'en ont pas les moyens.

    Pourquoi se soumettre, après nous être tant battues pour l'émancipation? Parce que, selon Laura Doyle, nous y gagnerons toutes au change. A force de ne plus recevoir de critiques, aussi constructives soient-elles, l'homme de votre vie se verra dans l'obligation d'avoir un peu plus de jugement, et de se montrer responsable de ses propres actions.

    Au lieu de se sentir diminué, il sera renforcé dans sa masculinité et se mettra à prendre soin de vous, ce dont toutes les femmes rêvent, n'est-ce pas? Les rôles seront clairs et l'épouse pourra enfin se reposer.

    On pourrait s'offusquer devant ses propos, pas seulement réducteurs pour les femmes, mais aussi pour les hommes – qu'elle propose de manipuler comme des enfants. Sous de bonnes intentions, Laura Doyle cache une certaine ruse. Cessez de vouloir tout contrôler, dit-elle, et ayez ainsi plus de pouvoir...


    Le livre a connu un immense succès dès sa sortie aux États-Unis. L'auteure offre des séminaires sur l'abandon féminin qui sont très populaires. Des cercles de femmes se forment à travers les États-Unis pour discuter du sujet. Laura Doyle aura même sa propre émission de radio en octobre. On peut parier que la version française de son livre, récemment parue chez les Éditons Efirst, se vendra tout aussi bien. Pourquoi tant de femmes, et, on le soupçonne, tant d'hommes, se tournent donc vers un ouvrage aussi rétrograde?

    Les rôles traditionnels ont fait place à une certaine confusion des genres, parfois difficile à assumer. Le couple est en crise et il a soif de modèles. Les livres de psychologie populaire s'efforcent, à grands coups de campagne de marketing, de lui en offrir quelques uns: «Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus», «Le nouveau couple», «Les couples heureux ont leurs secrets», etc.

    Malgré son aspect atrocement réducteur, le livre de Laura Doyle apporte quelques suggestions intéressantes. Elle démontre que les femmes qui cherchent à tout contrôler perdent à la fois leur respect envers leur partenaire et envers elles-mêmes. L'auteure suggère par exemple de laisser son mari organiser une soirée entière et de le laisser tout choisir, de la robe portée par son épouse jusqu'au chemin pour se rendre au restaurant, en passant par le choix des mets. Le sentiment de vulnérabilité (et de frustration!) généré par un tel exercice peut être révélateur de la puissance de ce besoin féminin de contrôle, et de l'insécurité qu'il cache, en filigrane.

    Laura Doyle suggère aussi de respecter et d'honorer les différences entre les hommes et les femmes en évitant toute critique, qui risque de toute manière de finir en dispute.

    Les éléments que Laura Doyle apporte sont les mêmes que ceux suggérés par la plupart des thérapeutes de couple. Mais le modèle qu'elle propose va inutilement trop loin. Même si elle précise qu'il y a certains hommes auxquels il ne faut jamais se soumettre (les violents, abusifs ou toxicomanes), la soumission à l'homme reste une solution réductrice. L'intérêt que de nombreuses Américaines lui portent est carrément inquiétant.

    Dans un article sur le dernier livre de Candace Bushnell, l'auteure du populaire «Sex and the City», une journaliste américaine lance l'affirmation suivante:

    «Alors que les femmes ne veulent pas dépendre des hommes en tant que groupe, la plupart d'entre elles considèrent qu'il est «sexy» d'être dépendante de l'homme qu'elles ont choisies. Elles sont féministes – sauf en ce qui a trait à leur style de vie.» Selon la journaliste, si bien des femmes américaines refusent de se marier pour l'argent, elles ne sont toujours pas à l'aise avec l'idée d'épouser un homme qui gagne moins qu'elles...

    Alors que les États-Unis entrent en guerre avec des territoires où les droits des femmes sont ignorés, la soumission, ou du moins, «l'abandon» de la femme américaine résonne curieusement dans l'actualité. Apparemment, l'Amérique a besoin de certitudes et de réponses claires, et c'est dans sa cellule familiale de base qu'elle viendra de plus en plus souvent se rassurer.
    http://largeur.com/expArt.asp?artID=871


    et quel rapport entre ça

    "Posez un problème à une femme ,elle continuera à exercer mille et une activité pendant la journée ,son cerveau continuera de réfléchir à la solution pour la trouver il va de soi"

    et ça

    ".Raison pour laquelle quand on dit à ces Messieurs ,on vous en avait parlé,la plupart répondront mais jamais voyons! "

    aucun

  • Les féministes en son temps (droit de vote accordé aux femmes suissesses, pour situer) étaient divisées entre Femmes "au travail" ne dépendant plus d'un "père époux". Femmes, dites "débiles" par les premières, "au foyer", pas d'accord avec les premières. Puis, l'on parla choix. Femmes au foyer, s'y épanouissant. Femmes combinant foyer/travail à l'extérieur Femmes optant pour la carrière renonçant éventuellement à fonder un foyer. Salaire plus étoffé, double-salaire, ou "presque"! Les coûts de la vie prirent l'ascenseur. Aujourd'hui, le "choix" n'est plus de mise, plus possible. Pour les enfants, terrible ce mot "CONTRAINTE" s'agissant des travaux ménagers, d'éducation, coatching scolaire, loisirs les concernant.

    Apprendre à bien se connaître apporterait une réponse s'il n'était question d'âge, de maturité (psychose scolaire imposant aux enfants qui ne continueront pss leurs études tout en ayant encore aucune idée concernant un apprentissage. Aucune idée de ce qu'ils "voudraient faire plus tard"!)

    Mais prière de ne pas confondre les féministes qui luttèrent pour un meilleur bien-être social des femmes, du fait, concernant l'ensemble de la famille et de la société avec ces femmes hystériques anti-hommes d'aujourd'hui.

    On sépare les problèmes alors que tout dans la vie à l'exemple de notre corps se tient. Par exemple, le manque d'appétit sexuel est la conséquence d'un incomplet dialogue entre partenairesaux conflits occultés.

    Individualité: "je est un autre"?!

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