Une invitation au concert de Bruce Springsteen ne se refuse pas. Alors je suis allé écouter-voir le Boss. Ce jeune homme de 64 ans qui occupe la scène avec une aisance et une énergie consommée.

L’énergie, oui. Toujours là. Sa musique est pêchue et superbement servie par sa quinzaine de musiciens et choristes au talent fou.

Lui prend visiblement plaisir à être sur scène. Il joue avec les spectateurs, leur laisse proposer des titres qu’ils ont écrit sur de grands cartons. Il aime le contact physique et à un moment, assis sur la barrière contre ses fans, il se laisse aller et eux le soutiennent par le dos. Très tactile, le Boss.

Sa musique est déroulée pendant trois heures en continu. Trois heures de générosité et d’énergie dans un show qui est aussi une fête. Son rock solide et inventif, souvent mélodique, ses envolées aux sources de l’Irlande, ses ballades, tout passe avec bonheur et avec sa voix inoubliable. Bonheur partagé entre lui et ce public de tous âges qui communie avec l’artiste.

American Land, Born in the USA font partie du rappel. Des hymnes pour ce pays porteur lors de sa création d’un nouvel espoir de liberté des peuples. Un moment de collision entre cette chanson et l’actu politique: ce pays qu’aujourd’hui on attaque pour son espionnage en Europe. Mais qui donc pourrait prétendre que d’autres pays ne le pratiquent pas? Qui peut croire que Moscou, Téhéran, Pékin ou d’autres ne font pas de même à cette seconde? Ou que le monde est pacifié et insouciant? On aimerait qu'il en soit autrement. On aimerait...

Bruce Springsteen: trois heures superbes où il donne tout. Où il remplit son contrat avec un grand respect du public.

Ouch! Que cela fait du bien!



Paradise




Streets of Philadelphia




Death to my hometown