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La femme-objet n’existe pas (ni l’homme-objet d’ailleurs)

Certaines idées fausses ont trouvé à s’ancrer avec tant d’insolence qu’il faudra du temps pour décontaminer la réalité. L’idée de la femme-objet, en particulier dans la publicité, en fait partie. Pourtant la notion de femme-objet n’est qu’un mythe sans réalité avec lequel il faut en finir. Ni les femmes ni les hommes ne peuvent et ne doivent être perçus comme des objets, parce qu’en fait ils sont sujets.

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Penser que l’on peut être un objet au sens d’être une chose, dans la stratégie victimaire moderne, c’est penser faux. Nous pouvons être réellement victimes, mais nous sommes toujours sujets. Nous sommes toujours le «Je» qui nous habite. Je est sujet, toujours. Se voir en objet est le symptôme d’un trouble de l’identité ou d’une conception erronée. Il n’y a pas d’objet. Nous devons nous considérer comme libres. Personne ne nous oblige à rien que nous ne choisissions.

Mais, mais... une femme regardée pour son corps par un homme n’est-elle pas un objet? Non. D’abord il est normal qu’un homme regarde une femme si elle l’attire. Il peut détourner son regard, par pudeur par exemple, mais il n’y est pas contraint. De même un homme peut attirer le regard d’une femme. L’attraction par le corps ou par tout autre signe - y compris l’argent ou l’intelligence - fait partie du plus fondamental instinct de l’espèce: la survie et donc la reproduction. (Cela n’implique bien sûr pas qu’un homme ou une femme puissent se passer du consentement de l’autre.)

Il faut aussi remarquer que les sexes ne sont pas symétriques. Le corps dénudé de la femme semble attirer davantage que celui de l’homme. Les Femen, qui jouent à fond sur l’ambiguïté du nu provoquant et de la culpabilité du regard sur ce nu, l’ont bien compris. Mais peut-être n’est-ce qu’une question d’habitude. Les femmes ont toujours été moins accessibles que les hommes dans notre culture, d’où l’attrait augmenté. Cela a un peu changé mais il en subsiste une forte imprégnation. On dit qu’un homme sera toujours prêtpublicité,femme nue,homme nu,femme objet,victime,liberté, à coucher si la femme lui dit oui, alors que l’inverse n’est pas vrai: une femme n’est pas toujours prête à coucher si un homme lui dit oui. C’est du moins ainsi que la tendance s’établit.

On peut épiloguer sur le mot objet: «Il ou elle est l’objet de mon amour, ou de mon désir». L’expression est courante et pas du tout dénigrante. Elle s’applique aussi à d’autres choses: «Rome, l’unique objet de mon ressentiment» (Corneille, Horace). Et aussi, dans l’Oedipe de Voltaire: «Malheureuse! Arrêtez; quel nom prononcez-vous? 
Moi, votre époux ! Quittez ce titre abominable,
 Qui nous rend l’un à l’autre un objet exécrable.» On peut aussi méditer sur la définition du mot objet (selon le cnrtl.fr): «Tout ce qui, animé ou inanimé, affecte les sens, principalement la vue. (...) Ce qui a une existence en soi, indépendante de la connaissance ou de l'idée que peut en avoir l'être pensant. (...) Ce qui donne matière à une réaction affective, ce qui est cause ou motif d'un sentiment. Ce sur quoi portent ou ce vers quoi sont dirigés une réaction affective, un état d'âme et sa manifestation.»

publicité,femme nue,homme nu,femme objet,victime,liberté,On n’est ni dans la psychanalyse et son objet transitionnel, ni dans le féminisme et sa paranoïa de la femme-objet. On est dans le langage juste. Etre l’objet d’intérêt ou de désir peut être embarrassant si on ne le souhaite pas, mais jouissif si on l’espère. Nous sommes toujours sujets et libres, même quand nous sommes objets de l’intérêt de quelqu’un. Ne cultivons pas l’auto-dépréciation: voyons-nous libres.


L’objet, c’est le consommateur

Je reviens sur le petit débat qui a suivi mon billet sur la publicité Burger King, dont l’image présentant une femme presque nue sur une plage a été jugée comme déloyale par une Commission de censure helvétique. Je réfute sans l’ombre d’une hésitation l’idée que cette publicité illustrerait le concept de femme-objet. 

D’abord, la femme qui pose sur l’affiche est un modèle. C’est son job. Elle n’est forcée à rien. Elle est payée. Elle est libre. Donc si l’on critique l’affiche, ce n’est pas pour la défendre elle, qui n’est pas objet, mais parce que l’on s’identifierait à elle en tant qu’objet. Cette nuance me très paraît importante. Il y va de la liberté individuelle et de la liberté de penser.

En réalité l'objet n'est ni l'affiche ni le modèle. L'objet, c’est le consommateur que l'on publicité,femme nue,homme nu,femme objet,victime,liberté,souhaite attirer. C'est lui la «proie». Le consommateur est bien la cible ou l'objet de la publicité. C'est la publicité qui cherche le consommateur, non l'inverse. L'affiche est le sujet.

Penser que le modèle est objet c'est en réalité nous projeter en tant qu'objet dans un processus d'identification. J'ai observé cela de longue date autour de moi: une femme qui ne se sent pas elle-même objet ne voit pas de femmes-objets dans une pub sexy. Elle aime ou non, c'est tout.

Il n’y a donc pas d’objets et rien n’oblige le modèle à poser, les femmes à s’offrir, les hommes à acheter. Sauf dans la théorie victimaire, personne n’est objet. Nous sommes tous et toutes des sujets.

Cela, c’est la pensée juste et positive, valorisante de l’humain. Si l’on veut sortir du piège victimaire, cette pensée doit être exprimée à voix haute et claire.


Lire aussi: «Et puisqu’on est dans les pubs déloyales...»

 

Et deux occasions de sourire:

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, société 17 commentaires

Commentaires

  • Enfin quelqu'un qui s'attaque à cette notion malsaine de "femme-objet". Cette notion veut en fait culpabiliser celle ou celui qui regarde ces femmes qui se montrent sous leur aspect le plus attrayant. On veut que le spectateur aie honte de lui-même du fait de prendre plaisir en regardant ces images.

  • @Hommelibre parcontre les enfants objets existent .Il suffit de savoir les enchères qui précédent un divorce avec très souvent pour résultat des parents qui resteront objets à querelles ad éternem et ce pour de nombreux gosses
    belle soirée pour Vous

  • Si pas plus la femme que l'homme ne sont objet est-il faut d'affirmer qu'ils sont moyen: pour s'enrichir (assureurs) se faire élire (gens de politique) Les personnes utilisèes en tant que moyens ne sont-elles pas des trucs, machins, chouettes: des "choses"? Les "choses-moyens" ne seraient-ils pas, quand-même, des objets, par hasard?

  • Je pense qu'à la base il y a la non acceptation par certaines féministes de voir la femme qu'à travers le sentiment de désir.
    À travers ce mot , elles y voient une reification car ce n'est pas l'être complet qui est présenté mais seulement une enveloppe corporelle.
    Et certaines pseudo-intello y voient une atteinte car le corps est dégradant pour eux , c'est primaire , c'est sale .

    Après La pub n'a pas la vocation à être réaliste mais à faire vendre.
    Je ne défendrai pas la pub même face à des féministes.

    Après je me demande si il n'y a pas une pointe de jalousie , toutes ces belles nanas à demi-nues et si peu de mec en slip léopard aux abdos saillants ^^

    Je me demande , si jamais on arrivait à une égalité entre les hommes / femmes à poil dans la pub :
    -si elles cesseraient de parler de ça
    -Ne continueraient qu'à railler la "femme objet"
    -Critiqueraient les deux

    Le résultat serait intéressant pour comprendre la véritable motivation de ces féministes.
    J'en viens presque à souhaiter de voir plus de mecs en slip , on nus je m'en moque (si elles aiment ça près tout...) pour savoir.

  • Les pubs avec des hommes nus s'adressent au public homosexuel.
    Les femmes réagissent beaucoup moins au stimulus visuel que les hommes.

    Pour ce qui est de notre jalousie: admettons.
    Alors oui, nous souffrons de voir de belles femmes, minces, aux longs cheveux blonds, à tel point que certaines adolescentes arrêtent de manger pour leur ressembler. Est-ce trop demander que de mettre un terme à nos souffrances?

    Une autre explication est que les femmes ne veulent pas être réduites à leur seul corps, car les hommes ne voient que ça. Il y a très longtemps (c-à-d avant tout le débat autour du voile), une femme musulmane m'avait dit qu'elle portait volontiers le voile, car ainsi, les hommes voyaient son intelligence et sa personne au lieu de s'arrêter à ses cheveux et ses formes.

    Les hommes n'aiment pas non plus être réduits à leur porte-feuille, à leur statut social ou à la puissance de leur voiture.

    Comparez les unes de Vogue, par exemple: sur le Vogue pour femmes, vous aurez une belle femme; le Vogue masculin mettra un homme vieux et ridé en couverture, à condition qu'il soit riche et puissant.

  • @ Arnica,

    Mettre un terme à vos souffrance en cachant les inégalités de beauté et les belles femmes? Raaahhh... En tant qu'homme je ne suis pas d'accord... :-)

    Bon, penser que les femmes sont réduites à leur seul corps, possible mais pas certain et probablement pas généralisé. Les hommes aiment aussi être avec une vraie partenaire, qui interagit avec eux. Je pense que la bimbo sotte n'est pas un idéal pour les hommes. Et puis, on peut avoir tout: des moments pour le corps, d'autres pour la tête.

    L'explication de cette femme musulmane me paraît alambiquée. Moi je suis pour que leur choix soit considéré comme libre, mais je n'ai pas envie de tenir un discours avec une femme qui me voit et que je ne vois pas, dont j'ignore le langage non verbal.

    Oui, c'est vrai que Vogue fera cette différence. Je sais que c'est injuste, mais voilà, les sexes ne sont pas symétriques. Mais un beau visage d'une amérindienne bien ridée, c'est très beau. (Mais moins sexy, j'en conviens...) :-)

  • Myriam: non, je ne pense pas. Il faut voir un langage de communication, comm commerciale dans la pub, ou politique, mais on cherche à trouver un support pour mieux faire passer un message. Ceux et celles qui s'y prêtent font un travail rémunéré, et cela fonctionne parce que nous y réagissons.

  • J'ajoute, Myriam, que pour moi la question de la femme ou de l'homme nu en pub est secondaire. La question st plus généralement que la pub dit ce qu'elle veut et qu'elle nous vend une bonne dose d'illusion. Tenez, Cillit Bang, vous connaissez? Ce produit supposé miracle sur la saleté. Le spot télé montre qu'un jet sur une moisissure de salle de bain et un coup d'éponge suffisent à rendre tout neuf. Et bien c'est totalement faux, j'ai essayé!!! :-)

    Je trouve intéressant de développer un esprit analytique sur la pub, pour reprendre notre pouvoir et être moins hypnotisés - pour, d'objets, redevenir sujets décidant. Mais la question de la nudité et de la femme est trop secondaire pour avoir une efficacité. La condamnation morale de ce genre de pub n'en démonte pas les mécanismes.

  • @ Arnica

    "Les pubs avec des hommes nus s'adressent au public homosexuel.
    Les femmes réagissent beaucoup moins au stimulus visuel que les hommes".
    C'est marrant dans l'article annexe sur la pub burger king, vous parliez de remplacer la femme par un homme dans la même position. On dirait que tous d'un coup vous avez peut être compris comment fonctionnent les publicitaires; enfin ça c'est l'hypothèse la plus optimiste...

    Que viennent faire les longs cheveux blonds là dedans? je vous signale qu'elle a les cheveux courts (en tout cas on dirait) sur la photo burger king.

    Oui certaines adolescentes sont connes, c'est pas un secret. Il faut dire que l'exemple de leurs mères n'est souvent pas mieux. Votre raisonnement ne tient pas la route; un nivellement par le bas (par rapport aux critères en vigueur pour les pros du modeling) pour faire plaisir aux jalouses qui se goinfrent un peu (beaucoup) trop? n'y comptez pas. Il y a un repère très simple pour ça et médical: l'IMC, le reste c'est à voir avec les spécialistes, point barre.

    "Une autre explication est que les femmes ne veulent pas être réduites à leur seul corps, car les hommes ne voient que ça"
    Oulala, on dirait un catalogue ambulant de propagande féministe. Ca fait peur.

    "une femme musulmane m'avait dit qu'elle portait volontiers le voile, car ainsi, les hommes voyaient son intelligence et sa personne au lieu de s'arrêter à ses cheveux et ses formes".
    Sauf que l'intelligence n'est pas en soit quelque chose d'attirant pour la plupart des hommes, sauf les pédérastes (non je rigole ah ah!). Le charme c'est autre chose, c'est ce qui séduit, subjugue. Méditez donc là dessus.

    "Les hommes n'aiment pas non plus être réduits à leur porte-feuille, à leur statut social ou à la puissance de leur voiture"
    Non contente de parler pour les femmes, voila maintenant qu'elle parle à la place des hommes! non mais incroyable et pour raconter des conneries.
    A la différence de certaines femmes et des féministes, nous ne marchons pas à la victimisation, les hommes en question connaissent bien leur valeur. Il ne s'inventent pas un statut d'objet, pleurnicheuses, jalouses ou je sais pas quoi; c'est au contraire gratifiant pour eux et même une source de motivation, renseignez-vous avant de parler.

  • "une femme musulmane m'avait dit qu'elle portait volontiers le voile, car ainsi, les hommes voyaient son intelligence et sa personne au lieu de s'arrêter à ses cheveux et ses formes."
    On voit l'intelligence à travers le voile ? Et on la voit comment, cette intelligence; on ne la voit même pas sans le voile.

  • @DIDIER

    Je pense qu'elle à raison sur quelques points quand même.

    Si on montre que des femmes nues pour vendre du yaourt , c'est bien parce que ça provoque un réflexe chez le consommateur.
    C'est incroyablement stupide mais c'est ainsi.

    La question est de savoir si après les gens sont capables de faire la différence entre la fiction et la réalité.
    L'autre question est : Faut-il condamner (au sens moral , pas juridique , hein) la fiction ou bien les gens qui sont pas capables de faire le différence ?

    Parce qu'il y en a.
    Et avant lorsqu'on montrait des femmes nues , il leur était normal de concevoir qu'une femme était partie intégrante du décor et prête à se dévêtir pour un oui ou pour un non.
    Parce qu'on montrait ça comme si c'était banal.`

    À la question de la femme objet je réponds souvent moi même par l'homme porte- monnaie.
    Je nie ce statut autoproclamé , je le rejette totalement et ne le trouve aucunement gratifiant , j'ai pas envie de me faire esclave pour une distribution arbitraire des rôles.


    @ARNICA
    LÀ ou je ne suis pas d'accord c'est lorsque il est dit que les hommes ne voient que le corps et que c'est soi disant dégradant...
    Sauf que non , je regrette , c'est ainsi , on marche à l'oeil. Dans une pub , si on est raisonnable , on sait très bien que ce n'est qu 'un procédé mercantile et que ça n'engage à rien . Au contraire , on va mâter la femme présentée mais ça s'arrêtera là.
    Et si on ne le fait pas à la TV , sachez bien qu'on le fait déjà dehors. Toute femme est potentiellement désirée et désirable. Et pareil pour les hommes.
    Ca ne va pas forcément nous donner des idées de domination ou de viols (encore une fois , si l'on est raisonnable).
    Le désir et le fantasme se maîtrisent mais ne s'administrent pas .
    Et ça n'engage à rien d'autre qu'un regard , c'est à dire aucune action concrète , c'est à dire rien de répréhensible .
    Sauf si ça devient trop insistant au point que ça se remarque et que ça dérange ( et sauf si on est déjà en présence de sa compagne , là c'est chercher son malheur ^^ )

    Si la femme qui passe dans la rue veut être vue pour son entière personne , mentalité , psychologie et tout , elle peut se brosser du moment que l'on a pas envie de l'aborder mais seulement de la regarder.
    Si des gens veulent ensuite l'aborder et passer du fantasme au concret , LÀ SEULEMENT il faudra prendre en compte tout ça et oublier les fantasmes.

    Je ne défends pas la pub pour autant.

  • @ nemotyrannus

    "Si on montre que des femmes nues pour vendre du yaourt , c'est bien parce que ça provoque un réflexe chez le consommateur. C'est incroyablement stupide mais c'est ainsi."
    Et alors?

    "La question est de savoir si après les gens sont capables de faire la différence entre la fiction et la réalité. L'autre question est : Faut-il condamner (au sens moral , pas juridique , hein) la fiction ou bien les gens qui sont pas capables de faire le différence ?"
    La moraline n'a rien à faire dans toute fiction qu'elle qu'elle soit. On ne va quand même pas s'interdire d'exprimer tout ce qu'on a en nous par le biais de la fiction sous prétexte qu'il y a des imbéciles qui ne savent pas interpréter comme il faut? Par exemple moi j'aime bien l'humour noir. La restriction en fonction de l'age peut être utile dans certains cas, mais arrivé à un certain age, on peut quand même comprendre certaines choses.
    Pour répondre à votre question, s'il faut condamner quelqu'un c'est bien ces gens qui ne savent pas faire la différence et qui nous cassent les couilles avec leur étroitesse d'esprit. Parfois le vice n'est même présent que dans la vision déformée de ceux qui dénoncent. Beaucoup de gens prennent tout au 1er degré, mais c'est eux qu'il faut éduquer, pas ceux qui savent faire la part des choses!

    Sur la question de l'homme porte-monnaie, c'est votre opinion, mais la tendance générale ne vous donne pas raison. Au dela de l'argent, je parlais plus de la manière de fonctionner des hommes en général (apparemment vous non), à ne pas se comporter en victime. Franchement, je n'ai jamais entendu un de ces patrons de grandes entreprises se plaindre "oh pauvre de moi, on me réduit à mon statut et à mon patrimoine. Respectez-moi pour ce que je suis"; au contraire. Ce sont certaines femmes qui fonctionnent ainsi (victimisation), et elles essayent maintenant de transmettre leur médiocrité aux hommes.
    Qu'on s'intéresse aux vraies victimes hommes oui (SDF sur-représentation des hommes, hommes battus, situation après divorce, socialisation qui sacralise souvent les filles au lieu d'avertir sur les vices dont certaines sont capables etc.); mais qu'on crée chez les hommes un sentiment victimaire permanent où même les avantages deviennent des sources de jérémiades non.

  • Si l'on désire concevoir une publicité pour un yoghourt... pourquoi plutôt une femme nue qu'une vache "qui donne du bon lait" avec lequel on peut fabriquer... un yogourt? Une voiture, une femme nue ou un claquenent de portière, une route, une maison, un garage? Un produit pour le ménage, une chose sale qui devient propre après l'usage de tel produit... Pourquoi? parce qu'utiliser "une femme nue" est facile, sans imagination, humour... selon les produits... Ce qui est facile coupe l'élan, coupé/brisé l'élan, on ralentit et, pour finir on stagne, or, enseignait Françoise Dolto, qui stagne, à la longue, recule...

  • "Si on montre que des femmes nues pour vendre du yaourt, c'est bien parce que ça provoque un réflexe chez le consommateur."

    Depuis des années j'écume les magasins pour acheter des yaourts dans l'espoir de trouver la femme nue. C'est de l’arnaque. Moi qui n'aime pas les yaourts ... Et j'en fais quoi de mes réflexes, hein ?

  • "Si la femme qui passe dans la rue veut être vue pour son entière personne , mentalité , psychologie "
    Quand moi je me promène dans la rue, me rends au travail ou m'apprête à faire mes courses, est-ce que je tiens à être vu pour mon entière personne, mentalité, intelligence, etc ? Je ne saurais pas comment mettre ces qualités en avant en me montrant dans la rue. Je ne sais pas pourquoi je tenterai de le faire, étant donnée que je ne tiens absolument pas à échanger mon savoir avec le quidam qui passe.

    Mais je tiens à être propre, bien habillé, bien coiffé, souriant peut-être. Ou encore élégant, attrayant, beau. Et j'admire mes co-citoyens qui font de même.

  • Benpal, d'accord avec vous: nous ne montrons pas l'entier de nous à tout moment. Et heureusement, quelle cacophonie, voire quelle névrose dans les rues!... :-)

    Les rues, d'ailleurs, il y a beaucoup plus à voir que sur les affiches. Et oui, j'aime aussi être cool mais soigné, ou élégant. Cela éveille des regards positifs.

  • hommelibre: "Les rues, d'ailleurs, il y a beaucoup plus à voir que sur les affiches."
    Et j'adore ça ! C'est pour ça aussi que j'aime me promener dans les villes. J'aime voir quand on veut le montrer, avec ou sans "emballage".

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