Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

François Hollande, petit soldat colonialiste?

Le colonialisme ancien a mué. Il prend aujourd’hui les apparence de la défense des pays anciennement occupés. L’Afrique et le Moyen-Orient en sont des exemples. On peut évidemment comprendre la barrière mise devant la progression de l’islamisme en Afrique. Le monde n’est pas aussi ouvert que les occidentaux voudraient se le faire croire. Il y a bien une lutte permanente de conquête de territoires et d’expansion, soit militaire dans le cas de l’islamisme, soit économique pour la Chine qui achète de très nombreuses terres sur le continent.

francois hollande,centrafrique,valls,algérie,colonialisme,esclavagiste,musulman,onu,militaire,soldat,mitterrand,de gaulle,afrique,chine,François Hollande endosse sans sourciller le rôle de l’ancien colonisateur jamais totalement repenti. J’emploie à dessein le terme de repentir puisque c’est ce que l’on exige de l’Europe: la culpabilité assortie d’un repentir qui, au-delà des mots, se paie en bon argent.

On peut bien sûr considérer cela comme une obligation, une sorte de dette pour les dommages causés aux anciens pays colonisés. Cela se discute pourtant. D’une part on ne peut tenir pour responsables tous les habitants d’un ancien pays colonisateur, et encore moins leurs descendants. D’autre part les colons ont parfois mis fin à des pratiques locales très violentes. Je pense à l’impérialisme zoulou en Afrique du Sud, ou aux civilisation précolombiennes en Amérique centrale et du sud: impérialisme, esclavagisme (l’Europe n’était alors pas esclavagiste), sacrifices humains. Enfin le colonialisme, sous une forme ou une autre (prise pure et simple de territoires par exemple), n’est pas une exclusivité européenne.

Toutefois la dette morale et économique à l’égard de l’Afrique noire, si elle s’avérait fondée, devrait être partagée avec les descendants des anciens esclavagistes arabo-musulmans, qui ont sorti de leurs pays par la force plus d’africains que les européens ne l’ont fait.

Le devoir de mémoire est invoqué, mais dans un pays comme la France je doute qu’il serve à quelque chose: le pays ne fait jamais de réelle introspection et n’intègre pas les événements dévalorisants de son passé. La France vit sans mémoire. La guerre d’Algérie en est un exemple frappant.

L’Algérie, justement, qui reste, même dans l’humour, un pays de sauvages sanguinairesfrancois hollande,centrafrique,valls,algérie,colonialisme,esclavagiste,musulman,onu,militaire,soldat,mitterrand,de gaulle,afrique,chine, dont on n’est pas certain de revenir sain et sauf. La petite phrase de Stupido 1er, François Hollande, à propos de Manuel Valls, exprime exactement cette idée qui reste visiblement prégnante dans l’esprit du chef de l’Etat: «Il en revient (d’Algérie) sain et sauf, c’est déjà beaucoup». Le fait-il exprès pour détourner l’attention des français du chômage qui ne s’améliore pas? On le connaît comme enfumeur, ce n’est donc pas impossible. Mais le voir ensuite se fendre d’excuses banales à mourir dans la plus parfaite indifférence du peuple, montre à quel point d’insignifiance la présidence est réduite en France. Un énorme pouvoir au service de rien.

D’autre part, l’attitude de Stupido 1er à l’égard de la Syrie, mais aussi au Mali et maintenant en Centrafrique, montre que pour lui c’est toujours à la France d’aller faire la police sur le continent Africain ou au Moyen-Orient. C’est presque un réflexe. Que cela soit fondé pour éviter un bain de sang et une islamisation du pays, que l’ONU soit d’accord, n’enlève rien à ceci: c’est la France qui envoie des troupes sur ses anciennes colonies. On peut dire, pour tenter de justifier cette attitude de François Hollande, qu’il y a une relation particulière entre ces pays et la France.

Oui, en effet. Mais cela on le sait depuis De Gaulle, on l’a vu sous Giscard, puis sous Mitterrand. Et ça continue: une bonne partie de l’Afrique reste le pré carré de la France. Une attitude ni colonialiste ni paternaliste serait d’envoyer des troupes de l’ONU, ou de n’envoyer personne et de ne pas verser d’aide au développement qui sert surtout à développer les chefs et les guerres internes. Tant que les gouvernants détourneront l’aide et les richesses des pays il y aura des insurgés qui demanderont leur part du gâteau. En somme, ne faudrait-il pas miser sur une Afrique qui grandit d’elle-même, qui comprendra vite que pour faire du commerce et s’enrichir elle doit se donner des structures politiques stables et durables? De plus en plus de responsables africains le comprennent, heureusement.

François Hollande voudrait être dépositaire d’un universalisme humanitaire. Il se pourrait qu’il ne soit qu’un soldat n’ayant pas digéré la perte des colonies.

 

 

__________________________________________________________________________


Mardi:

Les contes de Crocodile River


goetelen,livre,atypic,créativité,contes,crocodile river,afrique du sud,new york,paris,oprah winfrey,zurich,crocodile,lion,brousse,savane,rivière,

Catégories : Politique 8 commentaires

Commentaires

  • Hollande voudrait faire croire que la France colonise, mais il semblerait que ce soit plutôt le contraire !

    Au mieux ses efforts africains ne ferons que permettre à quelques centaines de milliers d'africains d'immigrer en terre promise !!!

  • "J’emploie à dessein le terme de repentir puisque c’est ce que l’on exige de l’Europe: la culpabilité assortie d’un repentir"

    voilà le résultat du repentir,

    ". À l’inverse, toute une idéologie gauchisante minoritaire au sein du milieu associatif réduit l’histoire de notre pays à ses pages les plus sombres et renforce la mentalité victimaire des jeunes désaffiliés en présentant leur situation dans la continuité de celle qui fut celle des esclaves et des peuples colonisés. Cette idéologie travaille à l’encontre de l’intégration "

    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

    c'est pas du repentir qu'il faut c'est du serrage de vis.

    "Sennels : D’un point de vue psychologique et humaniste, il est très clair que des personnes de cultures différentes ont des besoins différents, quand ils ont ou quand ils créent des problèmes. Ma propre expérience est que les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue. Ils sont élevés dans une culture comportant des figures d’autorités et des conséquences externes à l’individu et très bien définies. La tradition occidentale, qui utilise compromis et introspections comme principaux outils pour gérer les conflits tant intérieurs qu’extérieurs, est considérée comme une faiblesse dans la culture musulmane. Dans une large mesure, ils ne comprennent tout simplement pas cette façon plus douce et plus humaniste de traiter les affaires sociales. Dans le contexte du travail social et de la politique, cela signifie que l’individu a besoin de plus de limitations et de conséquences plus sévères pour être en mesure d’adapter son comportement.
    EuropeNews : Cela nous mène directement au deuxième mythe: car il est souvent dit, que la criminalité des immigrés est causée par les problèmes sociaux, et non par leur origine culturelle. Dans votre livre, vous êtes en désaccord avec cette thèse et désignez la religion comme source de criminalité chez les musulmans.
    Sennels : Je reformulerai votre assertion en parlant de la culture musulmane et non pas de la religion, car il y a beaucoup de musulmans qui ignorent ce qui est écrit dans le Coran et ne fréquentent pas les mosquées. Mais ils sont fortement influencés sur le plan culturel. Nous constatons que particulièrement la colère est bien plus acceptée dans la culture musulmane."

    c'est comme ça qu'on les intégrera.

    un jeune des banlieue qui fait le con, au poste et passage à tabac, et pas de passage par la case prison et on ne reçoit pas sa plainte s'il en pose une, c'est une méthode qui a déjà été mise en pratique et qui marche le musulman respecte l'autorité la force !!!

  • belle analyse du colonialisme par jean d'Orgeix

    "Que notre analyse des mobiles de la politique française de l°époque
    soit juste ou non, indéniablement la faute capitale fut d'admettre
    le dénigrement de l,époque coloniale française.
    Lorsque j,écris « admettre le dénigrement ››, ciest un euphémisme.
    Au lieu d” “admettre” on peut dans un très grand nombre de cas
    dire “encourager”. Les opinions politiques obligeant, chez nous, à
    des prises de position systématiques sur certains problèmes comme
    celui de la colonisation, il n'y a plus étude des faits, recherche de
    vérité, mais seulement prises de positions idéologiques. Il y eut une
    époque, à Bangui, où les discours violemment anti-blancs tenus par
    des dirigeants noirs étaient écrits par certains attachés de l'ambassade
    de France. Combien de ces derniers sont arrivés avec l'opinion préé-
    tablie que tout Français résidant là-bas ne pouvait être qu'un ignoble
    exploiteur de la sueur du peuple centrafricain, auquel il fallait faire
    rendre gorge. Cette autodestruction a eu des effets dramatiques.
    Nous avons admis, encouragé tous les propos, tous les écrits
    présentant l”époque coloniale comme si elle avait été une infamie,
    une ignoble exploitation diun vainqueur asservissant un vaincu.
    L'écrasement d'un pauvre peuple par un autre. C'est au point, et
    cela fait partie de la grande intoxication mondiale, qu'une majorité
    de Français éprouve de nos jours un certain complexe de culpabilité
    envers l'histoire coloniale de notre pays.
    On croit rêver!
    Qu'est-ce qu'était l'Afrique centrale quand les Français ont
    commencé la pénétration? Une mosaïque de tribus plus sauvages,
    plus cruelles les unes que les autres; connaissant des famines, une
    mortalité infantile effroyable; un anthropophagisme institutionnel!
    Nous savons comment le vieux Bandassa évoquait l”époque
    de ce bon temps durant lequel quand il faisait des prisonniers de
    tribus voisines, ces malheureux étaient attachés à des arbres et le
    palabre concernant l”attribution de chaque morceau de viande se
    faisait devant “lianimal sur pieds”, si l'on peut dire, qui, ainsi, avant
    diavoir la gorge tranchée avait le douteux plaisir de savoir, qui allait
    manger son foie, son cœur ou ses abattis.
    fai vu certaines des limites tribales au-delà desquelles tout homme,
    femme, enfant étaient attrapés et immédiatement dévorés.
    La culture, la civilisation de FAfrique centrale dont les speakers
    de Radio Bangui nous parlent souvent sans rire, cӎtait cela!
    La réalité de la colonisation a été d'apporter d°abord ce menu
    bienfait qui s'appelle “la paix” et de donner à tous les Africains de
    nos colonies, avec la sécurité, la possibilité de voyager, de se déplacer
    sans crainte hors de leurs limites tribales.
    La colonisation a marqué la fin des famines grâce à une orga-
    nisation administrative ayant rapidement regroupé sur des voies
    accessibles les villages perdus de brousse et en organisant une
    agriculture de base.
    C”est lieffort sanitaire de nos médecins qui a permis de venir à
    bout du fléau de la lèpre, de faire reculer toutes les grandes maladies,
    et parvenir à la quasi-disparition des épidémies.
    La colonisation, c”est elle qui a créé les routes, les villes, donner
    un début diinfrastructure économique, construit des écoles, qui
    a entièrement créé tous les éléments permettant aujourd'hui à ces
    pays de revendiquer leur indépendance. Combien de temps dura
    cette période coloniale pour parvenir à ce résultat? Un... deux...
    trois siècles? Non! Les tout premiers Français ayant commencé
    à pénétrer en Afrique centrale l”ont fait il y a moins de cent ans;
    soixante ans à peine pour certaines régions.
    Cette implantation coloniale s'est-elle accomplie par une invasion
    brutale, dans un bain de sang? Aucunement. Dans la plupart des
    contrées elle fut pacifique grâce à des “traités” avec les chefs locaux.
    Les combats qui eurent lieu ne mirent jamais aux prises plus de
    quelques compagnies. Toute la pénétration française en Afrique
    centrale provoqua beaucoup moins de morts qu'une seule bonne
    journée durant la guerre du Biafra, et certainement moins que le
    nombre d'êtres massacrés chaque année par les expéditions tribales
    avant la colonisation.
    Cette période coloniale fut-elle entachée de brutalité, d'abus
    diexploitation ?
    Brutalité? Il ne faut pas oublier quels hommes ont organisé ces
    pays. Le militaire pénétra et ensuite assura la sécurité de tous. Ce
    furent les administrateurs civils qui assurèrent la direction du pays,
    parallèlement à Fimplantation des missionnaires.
    Imagine-t-on ces derniers instaurant avec nos fonctionnaires civils
    un règne de terreur, de cruauté, de mépris de l,être humain? Soyons
    sérieux! Que la fameuse “chicote” ait fonctionné, certes oui. Pour
    obliger les villages à créer des plantations, les cultures nécessaires
    pour empêcher les famines, les administrateurs durent employer
    souvent des moyens énergiques et les chefs responsables des villages
    n,ayant pas accompli le travail fixé recevaient un certain nombre
    de coups de chicote sur les fesses. Quelle horreur? Encore une fois,
    soyons sérieux. À cette époque les punitions corporelles existaient
    encore dans la marine britannique et que je sache les marins de
    Sa Majesté n'étaient pas de pauvres esclaves méprisés et avilis. Vers
    les années 1970 le président Tombalbaye, au Tchad, réínstaura
    oflîciellement les condamnations au chicotage pour les chefs de
    villages niayant pas accompli le programme des travaux de culture
    fixé par le gouvernement... qui y a trouvé à redire? Actuellement
    dans de nombreux États on coupe les mains des voleurs... quand
    ce niest pas plus. (]'ai fait un court séjour au Cameroun en 1975
    et dans le journal Cameroun-Îïíbune du 27 janvier, j'ai pu lire un
    écho annonçant l,exécution de deux étudiants qui avaient volé un
    transistor dans la chambre d,un de leurs camarades.) A-t-on jamais
    vu de pareilles peines pour de simples vols durant l'époque coloniale?
    Il est d'ailleurs plaisant aujourd”hui d”entendre dénoncer liau-
    toritarisme de cette époque par ceux-là même qui proclament que
    ces peuples sont encore trop jeunes pour accéder à la démocratie;
    que seul un parti unique, c'est-à-dire une dictature avec tout ce que
    cela implique, peut assurer le développement économique; et ces
    personnes ne s”émeuvent aucunement (ou de façon vraiment discrète)
    sur les incroyables abus de nombreux gouvernements africains.
    Le voilà, le véritable esprit raciste. Il est chez ceux qui ne se
    soucient pas qu'un noir tue un autre noir mais qui s”indignent si
    un blanc donne une gifle à un noir.
    Abus? Certainement il y en a eu! Dès qu'une communauté en
    domine une autre, des individus en profitent, en usent et abusent.
    C”est fatal. Mais les abus particuliers qui ont existé ne peuvent peser
    dans la balance face à tous les bienfaits apportés durant l”ensemble
    de l)époque coloniale.
    Nul doute que durant les cinq siècles dbccupation romaine
    nous ayons, nous Gaulois, subi bien des abus individuels. Mais
    par ailleurs nous reçûmes tout l”apport de la civilisation romaine
    et méditerranéenne.
    Astérix nous ravit, mais, historiquement parlant, il est heureux
    que le brave Vercingétorix ait été vaincu à Alésia.
    Que sont d'ailleurs les abus qui furent commis par quelques par-
    ticuliers en Afrique en comparaison de ceux commis actuellement
    par les fonctionnaires africains?
    Exploitation? Il aurait été normal que la France colonisatrice cherche
    à tirer un maximum de profits des territoires quielle contrôlait. Hélas,
    ce sens de l”exploitation rationnelle n'a pas été, comme chez les Anglais,
    liapanage des gouvernements de la III° République. Les quelques
    richesses mises en valeur en Afrique centrale ne contrebalançaient
    pas les sommes que nous a coûtées l'équipement de ces territoires.
    Non! En aucune façon les peuples d”Afrique centrale ne peuvent
    dénoncer liépoque coloniale. Elle a été nécessaire pour eux; elle,
    et elle seule, leur a permis de sortir d”un complet primitivisme et
    de pouvoir prétendre accéder àla civilisation; et cela en un laps de
    temps très court et à un prix infime.
    Quelle importance dira-t-on, des discours anticolonialistes à
    l”usage de la population sont normaux; ils font partie diun certain
    défoulement compréhensible et sans conséquences! Mais si, juste-
    ment, les conséquences en sont graves. L'Africain à tous les éche-
    lons est un affectif. C'est aussi un comédien né; il joue des rôles,
    se grise lui-même de mots. À force de dénoncer liépoque coloniale
    sans que nous remettions les choses au point, le dirigeant africain
    s'est convaincu lui-même.
    Il est tristement de bonne foi aujourd'hui quand il affirme que
    nous avons volontairement détruit la “culture” africaine, la “civili-
    sation” africaine, les “monuments” africains [sic], tout ce qui faisait
    la gloire et la grandeur de l°Afrique noire, et ceci afin de parvenir à
    asservir de pauvres peuples, de les réduire en esclavage en détruisant
    leur histoire et leurs traditions.
    Il y croit d'autant plus qu”il veut y croire. Il faut beaucoup de
    courage pour admettre que l”on appartient à des peuples restés en
    retard des autres dans l'évolution du monde, qui ont eu besoin
    d,une direction étrangère et qui ont encore des efforts importants
    à réaliser pour combler ce retard.
    Il est plus simple et plus agréable de se poser en malheureuses
    victimes dont le développement, l'épanouissement ont été entravés
    par de féroces peuples guerriers ayant imposé leur loi par la force.
    Or c'est très grave. D'abord parce que l,irréalisme est le pire
    ennemi de toute politique créatrice; ensuite, cette vision totalement
    fausse de leur histoire donne à l'Africain une agressivité, si ce n'est
    de la haine, envers le blanc.
    C'était le point de départ fondamental de tous nos rapports
    présents et à venir. Où ces pays reconnaissaient que la colonisation
    française a été nécessaire pour eux, profitable, alors une coopéra-
    tion amicale, fraternelle était possible, et serait source de progrès.
    Ou bien ils considèrent avoir été spoliés, exploités, et alors cela
    engendre à notre égard une méfiance, une agressivité, un goût de
    “revanche ”complètement stupides.
    Un ne peut s,empêcher de penser que la condamnation sys-
    tématique, sans appel, sans même envisager qu”il puisse en être
    autrement, de l,époque coloniale appartient à la très vaste action
    visant à la décomposition par l°intérieur de l'Occident.
    Dans cette guerre larvée qui caractérise notre époque, l'Est s'ap-
    puie sur l'arme idéologique grâce à laquelle il utilise des “cinquièmes
    colonnes révolutionnaires” à l,intérieur des pays de l,Ouest, et par
    ailleurs il cherche à gagner en influence dans le Tiers-monde.
    Quel meilleur moyen que, d'un côté, attiser le sentiment de
    revanche raciale contre les anciens colonisateurs, et de l'autre détruire
    les forces morales de l'Occident. Dans la mesure où celui-ci renie
    son passé, n'a plus conscience de ce que sa civilisation a apporté au
    monde, éprouve un permanent complexe de culpabilité sa faculté
    de résistance s”effondre.
    D'où la mise en œuvre depuis des années de cdi igantesque
    lavage de cerveaux visant à donner à l'homme blancîlëntiment
    de culpabilité par rapport aux peuples afro-asiatiques.
    Prenons un exemple de cette grande intoxication moderne. La
    question de l”esclavage.
    La Case de l'0ncle Îbm a nourri notre jeunesse et quel jeune
    blanc nӎprouve pas, peu ou prou, un sentiment de honte et de
    culpabilité à ce sujet?
    Pour ma part, j,ai le regret de dire que l'histoire de l'esclavagisme,
    loin d'être une tache dans l'histoire de la race blanche, est tout à son
    honneur! Et je ne vois pas comment, si l°on fait taire toute passion,
    tout postulat posé apriorí; si l'on examine la chose à la simple lueur
    des faits et de la raison, il est possible de conclure différemment.
    Uesclavagisme a-t-il été pratiqué par une ou quelques ethnies
    spécialement cruelles, cherchant à asservir l”ensemble des autres
    peuples, eux pacifiques et bons?
    Absolument pas! Depuis l'origine connue des sociétés humaines
    l”histoire nous apprend que, spontanément, instinctivement, tous
    les hommes, de toutes les races, de tousles continents, de toutes les
    ethnies, de tous les pays ont cherché à asservir le vaincu et le faible.
    Ce fut un principe unanimement appliqué. Depuis les plus
    lointaines origines des civilisations antiques, le vainqueur réduisait
    le vaincu à l'esclavage et le faisait travailler pour lui.
    Donc, c,est là premier point important, aucune ethnie, aucune
    race n'est originellement plus coupable qu”une autre. Cest l'huma-
    nité entière qui, durant des millénaires, pratiqua, accepta, comme
    logique et normal le principe esclavagiste. Jusque-là donc, la “culpa-
    bilité” est générale, partagée par tous les hommes de la terre et de
    tous les temps.
    Où et quand des voix commencèrent-elles à s,élever contre le
    principe même de réduire et conserver des hommes en esclavage?
    En Europe occidentale, sous l›influence du christianisme.
    Petit à petit, car les grandes évolutions historiques s'effectuent
    toujours lentement, l'esclavagisme disparut de nos pays. Il fallut
    des siècles car s'il fut relativement vite acquis, le principe de ne pas
    asservir le vaincu des champs de bataille, le servage (autre forme
    de l'esclavagisme) continua longtemps... continue de nos jours!
    Un kolkhozien russe, un paysan d'une coopérative chinoise n'a pas
    le droit de quitter la terre, sans l'autorisation des autorités. Cest
    exactement le principe du servage.
    Cependant, l”évolution se fit et il est intéressant de noter que
    l'Europe fut seule à aller dans cette voie. Ni en Asie, ni en Afrique
    du Nord, comme du centre, ni au Moyen-Qrient les choses ne
    changèrent; aucune voix ne s,éleva et l”esclavagisme continua d”être
    pratiqué et d'appartenir aux mœurs sociales.
    Bien entendu, cette mise au travail du faible par le fort favorise
    les peuples militairement supérieurs. Au fil des siècles, certains
    peuples, puis d,autres profitèrent de cet état de choses. Dans la
    mesure où ils étaient militairement plus forts, le nombre de vaincus
    dont ils tiraient parti était supérieur au nombre de leurs capturés
    par l'adversaire. La chose se vit surtout lors des grands brassages
    asiatiques; des populations entières étaient déportées chaque fois
    qu'un nouvel empire se fondait, appuyé sur sa suprématie guerrière.
    En tout état de cause, au plan moral, la culpabilité demeurait
    la même entre vainqueurs et vaincus. On ne peut reprocher aux
    premiers d'avoir été supérieurs sur le plan militaire; le principe
    demeurait admis par tous, et le vaincu, souvent, réduisait à son tour
    à l,esclavage son vainqueur du jour quelques décennies plus tard.
    Les siècles passèrent. Aux XVIIC et XVIII¢, des blancs, partis ini-
    tialement d'Europe, voulurent mettre en valeur les immenses ter-
    ritoires américains. Pour ce faire, ayant besoin d,une importante
    main-d,œuvre, ils décidèrent de recourir au vieux principe aboli
    en Europe, mais toujours en vigueur dans le reste du monde: faire
    travailler des esclaves. Pour le “ravitaillement” le continent africain
    présentait un inépuisable réservoir.
    Rappelons, pour bien comprendre le consensus quasi général,
    que si l'Europe occidentale seule avait aboli Fesclavagisme, elle
    continuait à en souffrir dans une certaine mesure. Toute femme
    prise sur un navire capturé en Méditerranée par les galères mau-
    resques finissait sa vie dans un harem si elle était jolie, aux travaux
    ménagers en cas contraire. Quant aux hommes, ils étaient pour la
    plupart enchaînés aux bancs des galères et ramaient jusqu”à leur
    fin dernière... qui d”ailleurs tardait rarement, compte tenu de leurs
    effroyables conditions de vie.
    Pour se ravitailler en esclaves, les blancs d,Amérique envoyaient-ils
    des soldats, des mercenaires ayant pour mission de débarquer sur la
    côte africaine et de faire le plus de prisonniers possible? Que non
    pas! Les capitaines des bateaux négriers étaient, ni plus ni moins,
    des commerçants. D'une horrible et honteuse insensibilité, certes,
    mais ce mépris de l,homme, cette abjecte indifférence devant ses
    souffrances auraient permis à ces capitaines s'ils avaient vécu au
    xxe siècle, de faire une brillante carrière comme garde-chiourme à
    Dachau, dans les camps du Goulag, ou comme Khmers rouges à
    Phnom Penh...
    Les négriers venaient donc sur la côte africaine ac/Jeter des esclaves.
    Et à qui? Aux rois nègres bien entendu, qui ainsi tiraient gaiement
    profit à la fois de leurs ennemis vaincus et de ceux ayant encouru
    leur disgrâce à l'intérieur de leur propre tribu, voire de leur famille.
    Îbut le monde, noirs comme blancs tiraient profits et partici-
    paient au commerce de la traite. Là encore, ce n”était pas une race
    qui imposait l'esclavagisme. Le blanc en profitait certes en raison de
    sa plus grande richesse, mais le principe, lui, était admis par tous.
    Alors des voix s'élevèrent!
    Dioù vinrent-elles? Dfiåsie? Du Moyen-Orient? De l”Afrique
    du Nord? De l'Afrique noire indignée de voir partir tant de ses
    fils? Absolument pas! Personne dans ces pays ne trouvait à redire
    au principe millénaire consistant à asservir le vaincu et le faible.
    Les voix, de plus en plus nombreuses, de plus en plus fortes, qui
    condamnaient l'esclavagisme, en exigeaient l'abolition, étaient celles
    des blancs d,Amérique et d”Euro_pe.
    Et cela aboutit à une guerre!
    Des dizaines de milliers de blancs moururent au cours de la
    guerre de Sécession (qui n'avait certes pas cet unique problème
    pour cause mais il en était cependant un des buts principaux et un
    des plus populaires).
    Or pourtant, le peuple américain bénéficiait de cette tradition
    esclavagiste millénaire; il aurait été logique, normal, disons humain,
    puisque ce dernier terme recouvre si souvent des motivations égoïstes,
    de “laisser aller les choses". Il fut donc en un sens étonnant que ceux
    qui l”attaquèrent furent ceux-là même qui en profitaient le plus.
    C”est pourtant ce qui s'est passé!
    Si l'esclavage est, en princzpe, aboli dans le monde, c”est grâce
    à l,Ôccident ; aucune voix autrefois ne siétant élevée contre lui,
    répétons-le, ni en Asie, ni en Afrique. Et si nous avons souligné les
    mots: “en principe”, ciest que tout le monde, dans les plus hautes
    instances internationales, sait qu”il existe encore et toujours, dans
    certains pays, de véritables esclaves dans le sens le plus antique du
    terme.
    Voilà l”histoire de ce grand problème de l”humanité. Une his-
    toire longue, affreuse, mais très simple et très réelle. Alors ? Nos fils
    doivent-ils éprouver un sentiment de culpabilité sur cette question?
    Le bon Dieu m`a peut-être fait venir au monde avec une petite
    case en moins dans le cerveau, car pour ma part j'avoue être assez
    fier au contraire que ce soit grâce à des hommes issus de la civilisa-
    tion à laquelle j”appartiens, que cette effroyable atteinte à la dignité
    de l'être humain ait été condamnée et abolie."

  • Pas vraiment votre meilleur billet. Sur l'Algérie :
    http://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/travad/hidden/hidde2/algeri.html#0001

    "Situation générale
    Les voyages en Algérie présentent des risques.

    La situation économique et sociale est tendue. Le risque de troubles ne peut pas être écarté. Il y a un risque d’attentats terroristes sur l’ensemble du territoire. Les cibles sont souvent des institutions publiques, ainsi que des entreprises étrangères et leurs employés. L’organisation al-Qaida au Maghreb islamique notamment menace de perpétrer des attentats contre des infrastructures occidentales. Al-Qaida au Maghreb islamique est le nouveau nom du groupe islamiste radical GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), actif en Algérie depuis de nombreuses années. Des bandes armées et des terroristes islamistes, qui vivent de contrebande et d’enlèvements contre rançon, sévissent dans une grande partie du Sahara. Ils sont bien organisés, opèrent sans tenir compte des frontières et ont des contacts avec des groupes criminels locaux. Le risque d'enlèvement existe dans tout le pays. Dans les régions désertiques su sud, ce risque est considéré comme élevé. Voir chapitre « Risques régionaux spécifiques ». Prenez également en considération la rubrique terrorisme et enlèvements.

    Des terroristes et des bandits continuent de perpétrer des agressions mortelles sur les routes de province dans le nord du pays. En outre, des combats sporadiques ont lieu entre des terroristes et l’armée."

    A mettre en relation avec :

    "L’Algérie, justement, qui reste, même dans l’humour, un pays de sauvages sanguinaires dont on n’est pas certain de revenir sain et sauf. La petite phrase de Stupido 1er, François Hollande, à propos de Manuel Valls, exprime exactement cette idée qui reste visiblement prégnante dans l’esprit du chef de l’Etat"

  • dans mon lien ci-dessus

    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

    par Jean-Pierre Le Goff, sociologue, président du club Politique autrement
    La mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois a servi de déclencheur à des violences et des actes de vandalisme de bandes de jeunes dans les banlieues. Les formules, provocatrices et indignes d’un homme d’État, du ministre de l’intérieur accompagné d’une cohorte de journalistes et de caméras, avaient auparavant contribué a exacerber la tension. Ces violences dans les cités révèlent une réalité dont il faut prendre la mesure en évitant l’angélisme et les faux-fuyants.




    Jean-Pierre Le Goff (photo d'Olivier Roller, 2002) Quelle solidarité première ?

    La vie dans les banlieues ne se confond pas avec les images de ces nuits de violence et de destruction. Des réseaux d’entraide et de solidarité entre habitants se sont mis en place dans des conditions souvent difficiles. La grande majorité désire plus de sécurité, plus d’emploi, de meilleures conditions de vie et d’habitat. C’est sur ce terreau-là qu’une dynamique positive peut se développer et non sur les bandes de jeunes adolescents et post-adolescents qui ont basculé dans la délinquance et la destruction.
    Attaquer les pompiers, brûler la voiture de son voisin, ou tuer ce dernier comme par inadvertance, - « sans le faire exprès » diront certains -, incendier des magasins, des écoles, des gymnases du quartier où l’on habite, arrêter des bus pour y déverser de l’essence et y mettre le feu devant des passagers affolés... Face à de tels actes sauvages, la condamnation claire et la nécessité urgente d’un retour à l’ordre ne se discutent pas. C’est le préalable à tout débat sensé sur la question.
    Mais, là aussi, on a pu assister à des réactions minoritaires, au sein du milieu journalistique et gauchiste, qui rompent avec la morale et le civisme élémentaires. Le mouvement spontané de sympathie ne se tourne pas vers les victimes des violences qui sont, non seulement les pompiers et les policiers, mais les habitants de ces quartiers qui craignent pour leur sécurité et leurs biens, se voient privés de moyens de transport, de commerces, d’écoles... On ne prend guère en considération la crainte des autres jeunes des quartiers qui ne veulent pas être confondus avec les bandes, continuent de croire à l’école et au travail pour « s’en sortir ».
    Chez certains beaux esprits s’opère un curieux renversement : ce sont les agresseurs eux-mêmes qui sont considérés d’emblée comme les victimes. De telles réactions délétères rejoignent la façon dont les agresseurs mettent en avant leur statut de victime comme justification de leur violence et de leurs exactions ; elles contribuent à enfoncer un peu plus ces jeunes déstructurés dans l’impasse.
    Les mesures pour rétablir l’ordre donnent lieu pareillement à des protestations qui dénoncent aussitôt les mesures prises comme une marque supplémentaire de répression et de « stigmatisation » des banlieues, sans se soucier outre mesure du climat de peur et de « ras-le-bol » des populations concernées.
    On peut se demander si la prolongation des mesures de couvre-feu est l’instrument approprié du retour au calme ; on doit demeurer vigilant contre des brutalités policières et des atteintes possibles à l’État de droit. Mais considérer la répression nécessaire comme une dangereuse atteinte aux libertés ou une marque supplémentaire de la « stigmatisation » des banlieues relève d’une idéologie gauchisante de plus en plus coupée des réalités et du sens commun.

    Comment interpréter les événements ?

    De multiples analyses et commentaires interprètent les événements avec des schémas qui, pour l’essentiel, se refusent à voir ou secondarisent le caractère sauvage, désespéré et nihiliste de la révolte des bandes de jeunes. Certains y voient un signe de la montée des communautarismes, de l’emprise de l’islam radical, voire la concrétisation d’une guerre des civilisations. D’autres au contraire les considèrent à tout prix comme l’expression d’une pure révolte contre les discriminations et les inégalités, ou encore, à l’inverse de toutes les apparences, comme étant le signe d’une intégration. De tels schémas idéologiques ont pour effet de rabattre des événements dans des catégories générales prédéterminées qui en dissolvent la singularité. Avant même d’aborder les conditions qui ont rendu possible de tels événements et de le situer dans le cadre des banlieues et de la société, il convient de délimiter le phénomène et de cerner ses aspects nouveaux.
    Il importe en tout premier lieu de prendre en compte ce que les éducateurs, les enseignants, les psychiatres observent depuis des années. Il existe un phénomène de bandes constituées de jeunes adolescents et de post-adolescents en situation d’échec et désocialisés, animés par le ressentiment et la haine à l’égard de la société et des institutions. Ces jeunes minoritaires sont désœuvrés et déstructurés ; ils ont perdu l’estime d’eux-mêmes et le sens du réel. Leur sentiment d’appartenance se limite souvent à leur quartier ou à leur immeuble. Leur langage colle aux affects et aux pulsions ; ils ne mesurent pas la portée de leurs actes et le sentiment de culpabilité est le plus souvent absent. Fascinés par les clichés sur la réussite et l’argent, ils vivent dans un univers où l’image est maître, et ils acquièrent des comportements de dépendance à l’égard des stupéfiants. Ils se réfugient dans des bandes machistes où les rapports de force dominent avec les phénomènes de caïds et s’enferment dans une sous-culture de la délinquance et du ghetto. Nombre d’animateurs, d’éducateurs sociaux, mais aussi d’enseignants se trouvent désemparés devant de tels individus perpétuellement agités, aux comportements asociaux et immaîtrisables. Ces jeunes ont une image dépréciative d’eux-mêmes qui peut se retourner en agression. Lors des nuits de violence, ils sont entrés dans une logique de destruction et d’autodestruction en s’attaquant aux quartiers où ils habitent.
    C’est précisément cette réalité dérangeante qu’il s’agit d’aborder en face. Des militants de gauche et des journalistes bien-pensants la dénient en y collant des formules passées en complet décalage. C’est ainsi qu’on répète bêtement la formule attribuée aux classes dominantes de l’ère industrielle : « Classes laborieuses, classes dangereuses », pour l’appliquer aux actes de vandalisme des banlieues. Quel rapport avec des jeunes désocialisés qui ne travaillent pas et ne forment pas une classe ? S’il fallait tenter des comparaisons historiques, la notion de lumpenprolétariat serait plus proche de la réalité. Mais là aussi, le caractère très jeune des casseurs qui ne sont guère en haillons [1] et agissent souvent par mimétisme télévisuel, sort du schéma.
    On invoque également le chômage pour expliquer les événements. Mais il est d’autres périodes dans l’histoire de France où le chômage était massif, comme dans les années trente, sans qu’on assiste pour autant à de pareils phénomènes de destruction. Comme on oublie souvent de le dire, ces jeunes ne sont pas en total abandon, mais ils sont assistés par l’État providence. Leur univers n’est pas la survie matérielle, mais ils sont fascinés par l’argent facile et les marques du look branché. Les chômeurs ne s’attaquent pas, que l’on sache, aux écoles, aux gymnases, aux centres sociaux, aux bus... comme le font ces bandes. Et si l’on tient, là aussi, à la comparaison historique, il faudrait poser la question : a-t-on jamais vu les chômeurs des années trente s’attaquer à la « soupe populaire » ?
    Quant aux conditions matérielles de vie et de logement dans les cités, elles n’ont rien à envier à la pauvreté et aux logements insalubres des cités ouvrières du début du siècle. Chômage et habitat, s’ils entrent bien en ligne de compte, ne suffisent pas à expliquer le phénomène dans sa nouveauté. Contrairement à ce que laissent entendre nombre de commentateurs attitrés, le type de violence auquel on assiste aujourd’hui n’est pas mécaniquement et unilatéralement déterminé par la situation économique et sociale des banlieues, sinon c’est à un autre mouvement de révolte d’une bien plus grande ampleur à laquelle on aurait assisté. La misère existante dans les cités de banlieues n’est pas comparable à celle qu’ont pu connaître les couches populaires dans le passé : il existe des mécanismes d’assistance sociale qui, s’ils ne transforment pas les conditions matérielles de vie, en atténuent la dureté.
    Les événements des banlieues relèvent moins de la pauvreté et de la misère telles qu’on a pu les connaître autrefois que de phénomènes de déstructurations identitaires qui sont plus difficiles à comprendre. Les violences des bandes de jeunes des banlieues révèlent de façon paroxystique une désaffiliation due à l’érosion des collectivités d’appartenance qui inscrivaient l’individu dans une collectivité et le structuraient « de l’intérieur » : famille, collectivité de travail, classes sociales, appartenance nationale... Autant d’éléments qui sont aujourd’hui érodés ou en crise et qui, contrairement aux discours angéliques « post-modernes », sont constitutifs des identités individuelles et collectives. Les situations de chômage et d’habitat dégradé se combinent avec une déliquescence des liens familiaux, pudiquement dénommée « famille monoparentale » : le plus souvent absence du père, la mère subsistant tant bien que mal des revenus de l’aide sociale et étant la plupart du temps absente lorsqu’elle travaille. Dans les familles issues de l’immigration, cette situation peut être aggravée par une inadaptation des parents à la culture française, entraînant une désorientation des jeunes qui coincés entre deux cultures peuvent « errer sans repère dans une sorte de no man’s land anthropologique » [2]. C’est sur ce terreau que les groupes fondamentalistes musulmans présents dans les quartiers peuvent tenter de se développer en présentant leur doctrine comme le levier d’une restructuration identitaire et leur encadrement des jeunes désœuvrés comme la condition de la paix sociale dans les banlieues.

    Que faire ?

    Face à cette réalité, il n’existe pas de remèdes simples dont les effets seraient immédiats. Mais il est important à la fois de fixer des repères et de tirer des leçons des pratiques passées. Avant même d’envisager des mesures particulières, il est des questions centrales auxquelles il n’est plus possible d’échapper.
    Tout d’abord, la question de l’érosion de l’autorité parentale n’est pas facile à traiter. Les mesures de sanctions financières envers les parents des familles décomposées sont démagogiques et ne résolvent rien. Les associations aidées par des psychologues et des psychiatres pour s’occuper des parents et des enfants en difficulté paraissent indispensables, mais on ne peut reconstruire de façon volontariste des familles déstructurées. La puissance publique ne peut pas se substituer complètement aux familles et les aides psychologiques ne peuvent pas tout. Le problème n’est pas seulement à poser dans des termes psychologiques - le risque existe bien de s’enfermer dans cette problématique - en dehors du terreau social et culturel, d’un ethos commun. On ne peut échapper à la question de la famille comme une des structures anthropologiques de base de la société que des conceptions modernistes et gauchistes ont rapidement mis de côté. Il en va de même des fonctions structurantes de la morale, de l’interdit et de la limite qu’un angélisme post-soixante-huitard et rousseauiste a trop longtemps dénié. Dans ce domaine, comme dans d’autres, ce qui se passe dans les banlieues, reflète de façon extrême des phénomènes que l’on retrouve à différents degrés dans l’ensemble de la société.
    D’autre part, le comportement fortement instable et violent d’une minorité de jeunes en grande difficulté n’est compatible ni avec l’enseignement ni avec le travail en entreprise. La réponse à cette situation ne peut pas être seulement répressive. Elle implique avant tout un type d’aide et d’encadrement social relevant d’institutions spécialisées, avant même d’envisager de les réinsérer dans le cursus scolaire ou dans les entreprises. Il existe des stages fortement encadrés mêlant vie collective, travail, réalisations concrètes et activités physiques dans des lieux fermés ou ouverts qui sortent les jeunes de la cité. L’idée d’un service civil pour tous les jeunes alliant réalisations de tâches utiles, apprentissage de la vie collective et formation professionnelle va dans le même sens. Cela suppose d’importants moyens, particulièrement en termes d’encadrement, et tout cela à un coût pour des résultats qui ne sont pas acquis pour la totalité des jeunes concernés.
    L’apprentissage, s’il doit être pleinement pris en compte et valorisé, ne constitue donc pas une panacée. L’appel constant à l’« éthique » et à la « citoyenneté » des entreprises, pour nécessaires qu’il puisse paraître, ne suffit pas : même si les entreprises peuvent faire des efforts pour accueillir des jeunes en difficulté, leurs perspectives d’embauche sont liées à celles des carnets de commande et leurs critères restent avant tout ceux de la compétence et de l’efficacité. Les employeurs ne sont pas vraiment désireux de prendre en charge des jeunes instables, peu assidus. Et l’association de l’idée d’apprentissage à celle de jeunes en grande difficulté risque de nuire à la revalorisation de l’image de l’apprentissage dans l’opinion.
    Il n’y a donc pas de solution simple. Mais il n’en demeure pas moins que la réalisation de tâches pratiques, l’insertion dans un collectif de travail, sont des éléments indispensables pour retrouver une confiance en soi pour ceux qui sont en situation d’échec scolaire, quitte à retrouver une filière scolaire après cette expérience. Qu’on le veuille ou non, dans sa dimension anthropologique, le travail demeure un élément fondamental de la structuration individuelle et sociale. Il est un élément décisif de la constitution de l’estime de soi, de la confrontation avec la réalité et de l’apprentissage de la limite, de l’insertion dans les rapports sociaux. Toute la question est de savoir quelles conditions favorables sont à mettre en place pour que l’insertion et la formation des jeunes en situation de travail puissent se faire dans de bonnes conditions. L’expérience des entreprises dites « intermédiaires » » qui insèrent les jeunes dans le travail en échappant pour partie aux contraintes et aux lois du marché méritent, dans cette optique, d’être valorisées.
    Le discours généreux de la citoyenneté coupée du travail est une impasse. Toutes les mesures d’assistanat économique et social, de même que les activités associatives multiples, pour nécessaires et utiles qu’elles soient, ne peuvent suppléer à l’absence de travail. Les responsables associatifs, les animateurs, les formateurs, les psychologues..., malgré tous leurs efforts, se voient condamnés à jouer un rôle d’accompagnateur ou de « pompier » du social, s’il n’existe pas d’activité de travail et de perspective d’emploi pour les jeunes en difficulté.
    Le modèle républicain implique un modèle d’égalité et de citoyenneté qui fait fi des appartenances ethniques et communautaires. Ce modèle a un caractère d’idéalité qui ne coïncide jamais avec les faits, mais c’est ce caractère d’idéalité lui confère sa dynamique et il a su au cours de l’histoire passer des compromis. Ce modèle s’appuie sur une certaine morale du travail, sur une culture commune liée à notre histoire, sur l’idée de promotion sociale... Ces points-clés sont en panne, mais la question est de savoir comment les relancer, plutôt que d’affirmer qu’il a définitivement échoué et passer rapidement à un autre modèle de type anglo-saxon qui n’a pas d’ancrage solide dans notre tradition et qui montre aussi ses limites. La discrimination positive dans le domaine économique et social mérite d’être évaluée à la lumière de ses résultas effectifs et non aux « bonnes intentions » qu’elle affiche. Elle peut créer des effets pervers comme l’évaluation des ZEP l’a montré. Dans le domaine de l’habitat, la discrimination positive apparaît comme une mesure pouvant favoriser la rencontre et l’échange entre les différentes catégories sociales. Là aussi il convient d’examiner avec soin à quelles conditions précises elle peut être efficace, en évitant les effets qui amèneraient les catégories sociales plus favorisées à aller habiter ailleurs. Mais dans ces deux domaines, la discrimination positive nous paraît rester dans le cadre du débat sur les adaptations possibles et nécessaires.
    La discrimination positive à destination de ce qu’on appelle désormais les « minorités visibles » - autrement dit une différence de traitement, notamment à l’embauche, fondée sur les critères de race et de couleurs de peau - , est d’une autre nature et portée. Elle ouvre la boîte de Pandore en favorisant la généralisation de la suspicion de racisme dans les rapports sociaux, l’hypertrophie des plaintes et des droits. Elle renforce la « victimisation » existante dans une logique de concurrence sans fin entre tous ceux qui s’estiment être des victimes, contribuant ainsi au délitement du lien social et de la citoyenneté. _ La discrimination positive en faveur de ce qu’on appelle les « minorités visibles » constitue un nouveau tremplin pour le courant xénophobe et raciste, et peut favoriser à terme des affrontements ethniques.
    On ne saurait enfin passer outre la question de la nation comme cadre central d’intégration, élément constitutif de l’existence collective d’un peuple, et partie constitutive de l’héritage européen. Qu’on le veuille ou non, la nation demeure une référence identitaire et le lieu central de la citoyenneté. Elle constitue un pôle d’identification avant même l’appartenance européenne dont la prégnance demeure faible, tout particulièrement dans les banlieues. Cela implique l’acceptation de l’ambivalence de son histoire en étant conscient qu’aucun peuple en l’affaire ne dispose d’un blanc-seing et un patriotisme qui ne se confond pas avec le nationalisme chauvin et xénophobe. À l’inverse, toute une idéologie gauchisante minoritaire au sein du milieu associatif réduit l’histoire de notre pays à ses pages les plus sombres et renforce la mentalité victimaire des jeunes désaffiliés en présentant leur situation dans la continuité de celle qui fut celle des esclaves et des peuples colonisés. Cette idéologie travaille à l’encontre de l’intégration et elle peut recouper ou se trouver mêlée à des thèmes fondamentalistes musulmans. Sans nier les pages sombres de notre histoire, l’intégration implique la conscience des acquis de notre histoire et le partage d’un patrimoine culturel commun. C’est aussi dans ce cadre, que l’éducation populaire peut retrouver un nouveau souffle. La citoyenneté n’est pas l’affichage des différences dans une logique de victimisation, mais elle implique le souci de partager les acquis de notre propre histoire et de créer un avenir commun.
    L’histoire n’est pas tracée d’avance ; elle est ouverte sur de possibles régressions. Les violences récentes nous le rappellent. Les problèmes rencontrés dans les banlieues sont les nôtres, ils concernent une partie de nos compatriotes fragilisés par la crise que nous vivons. Dans cette affaire, notre responsabilité est engagée et il importe à la fois de regarder la réalité en face et de savoir quel modèle de vivre-ensemble et de citoyenneté nous voulons essayer de faire prévaloir au milieu du chaos ambiant. Les paroles d’Albert Camus « empêcher que le monde se défasse » prononcées dans d’autres circonstances [3] gardent leur acuité dans la situation présente.

    "Sans nier les pages sombres de notre histoire"

    pas du tout !!!

    les meilleurs décennies de l'Afrique francophone.

  • Hollande et la clique française ne font que soutenir les trafiquants de drogues et d'armes passant par le Mali !

    D'ailleurs ces saletés passent ouvertement les douanes françaises depuis les ports de Marseille et de Toulon !

  • "Le colonialisme ancien a mué. Il prend aujourd’hui les apparence de la défense des pays anciennement occupés."

    et si ce n'était pas du nouveau colonialisme mais de la repentance

    http://www.amazon.fr/product-reviews/2082104400/ref=dp_top_cm_cr_acr_txt?ie=UTF8&showViewpoints=1

  • Leclercq, depuis le 19ème, ça a toujours été les socialistes qui ont voulus coloniser !

    La droite s'y opposait avec virulence !

    Dès sur place, ils ont commencé à vouloir s'ennoblir et créèrent leurs réseaux mafieux et leur volonté de soumettre les populations locales, cela avec une arrogance qui ne les a pas quittés !

    Regardez qui sont les membres du PS français, tous des fils de "bonnes familles", bourgeoises voir aristo et surtout très catholiques !

Les commentaires sont fermés.