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Le gouvernement français part à vau-l’eau

Mini putsch à Matignon où Manuel Valls découvre avec stupeur que ses aboiements habituels ne suffisent pas pour avoir de l’autorité. Deux ministres tirent à vue sur François Hollande (Montebourg et Hamon) après le remaniement d’il y a quatre mois où Cécile Duflot a pris le large, et le premier Ministre annonce un remaniement ministériel. Soit rien sauf perdre un peu plus son aura.

france,valls,hollande,démission,gouvernement,pacte de responsabilité,montebourg,Les pirates du gouvernement ont déjà abandonné corps et âme François Hollande, un Hollande plus opaque, plus perdu que jamais. Après avoir lancé une série de nouvelles propositions à La Réunion, sa course en avant fait flop et le voici qui retombe mollement sur le dos de Valls, qui chute avec lui dans les sondages. A croire que le seul souci du président est de neutraliser ses adversaires potentiels à gauche en vue de 2017. 

On n’avait pas encore vu un tel niveau de défiance en Ve République. HollValls disent en coeur qu’il ne faut pas changer de ligne, que l’on ne change pas sous la pression. C’est la seule posture intéressante: «Je tiens dans la tempête». Sauf qu’ils ne tiennent à rien. A part quelques économies qui seront vite annulées par les baisses d’impôts auquel le gouvernement se prépare pour tenter de remonter de quelques points leur cote d’amour. 

Le pacte de responsabilité, offrant aux entreprises un allégement de charges pendant une période contre de l’embauche, est annoncé depuis 8 mois, donc - on le suppose - réfléchi depuis plus d’un an. Or il n’existe pas sur le terrain. Et il ne changera rien à l’investissement et à la compétitivité. L’emploi contre les charges: ce n’est qu’un déplacement du dirigisme d’Etat. Mais on ne voit pas de réelles réformes structurelles - forcément, elles seraient plus libérales, l’Etat n’ayant pas vocation à diriger la politique des entreprises.

Le reste est à l’avenant: péripéties politiciennes. Arnaud Montebourg critiquant la politique du gouvernement alors qu’il en fait partie depuis le début montre que les rats quittent le navire quand la tempête s’aggrave. En se distançant il ne sera pas rendu responsable du naufrage et pourra se profiler à de prochaines élection comme un nouveau sauveur potentiel.

Que Manuel Valls n’ait d’autre solution que de remettre la démission de son gouvernement pour en installer un nouveau montre le peu d’autorité réelle tant de lui-même que de François Hollande. La politique des socialistes français ressemble de plus en plus à Guignol. Elle avance sans gouvernail ni capitaine.

On pressentait bien que le changement de 2012 n’accoucherait d’aucun souffle nouveau. La preuve en est encore une fois administrée.

 

Catégories : Politique 4 commentaires

Commentaires

  • La plupart des commentateurs avaient relevé que cela ne pouvait bien se passer, ce gouvernement Valls ayant en son sein encore bien quelques vipères. Il leur a fallu beaucoup, beaucoup de temps pour oser s'en séparer et maintenant, on espère qu'ils vont enfin trouver des gens sérieux, prêts à faire les réformes nécessaires et sortir la France de l'ornière. Sinon, c'est le scénario à la Philippulus du Figaro. Et bien le bonjour à la Marine...(à moins que son père n'arrive in extremis à lui savonner la planche avec ses grosses lourdeurs ?)

  • Il est illusoire de croire que deux, trois hommes (Le Gouvernement) puissent "accélérer" l'économie d'une pays en proposant un "pacte" aux entreprises ou en soufflant de l'air chaud. L'économie française est malade parce que le climat est malsain. Les réformes ne peuvent se faire à coups de pouces; les entreprises ont besoin de perspectives à long terme, sinon elle délocalisent vers des contrés plus propices ou elles périssent. Des mesurettes dont on sait qu'elles sont soumises au zigzag de la politique du jour ne convainquent pas.
    Les entreprise n'ont ni la vocation d'aider à assainir la politique ni la mission de booster l'économie, leur seul but est de prospérer. Si elles ne peuvent pas le faire en France, elle vont ailleurs, comme le montrent les exemples d'Alstom, de Free.

  • Ces "frondeurs" Montebourg, Haymon, Duflot:
    Duflot ne le cache pas son livre qui attaque Hollande soutient ses visées concernant les prochaines élections présidentielles. Est-il excessif de se demander si les deux autres ne sachant pas quoi faire pour sortir la France du pétrin ne se postent pas eux aussi en vues du "cirque prometteur" des prochaines campagnes présidentielles?

  • On a beaucoup critiqué Sarkozy à cause de son côté bling-bling, on peut faire la même chose avec Hollande qui se voulait être "normal" : c'est raté !

    Quant à Montebourg, il ne doit aimer qu'une seule personne : lui !

    La France n'a pas encore compris qu'en s'attaquant fiscalement aux grosses fortunes/entrepreneurs, elle les faisait fuir comme de toujours s'attaquer à la Suisse : il suffit de suivre ce qui passe avec l'aéroport Bâle-Mulhouse.

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