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Apprenez-leur les bonnes manières

Je signale ce texte d’une philosophe française, Bérénice Levet, auteur de «La théorie du genre, ou le monde rêvé des anges» publié chez Grasset en 2014, livre dans lequel elle tacle le 8 mars et quelques-uns des standards victimaires féministes. Extraits:

8 mars, journée de la femme, berenice levet,taddei,victimisation,Complaisance victimaire

«Ce féminisme se nourrit d'une confusion sémantique entre égalité, différence et discrimination. (...) Les femmes se sont fondues dans le moule d'«Homo economicus» avec une docilité tout à fait désolante. Et désormais, est enregistré comme un progrès de l'égalité le fait que les femmes dans les débats politiques usent d'une langue et de manières aussi peu châtiées que celles des hommes.»

«Sans militer pour le retour de la femme au foyer, s'interroge-t-on sur le sens qu'il y a à donner la vie à des enfants et à ne leur accorder -que dis-je, à ne leur concéder- que quelques heures dans un emploi du temps surchargé? Introduire des enfants dans le monde, au sens fort, c'est-à-dire, dans une langue, dans une histoire, dans des manières d'être, suppose de prendre le temps de le leur transmettre.»

Et ce paragraphe très (trop) réaliste:

«Enfin, le moindre hommage à la femme est assimilé à un outrage, une offense, bref, à un «viol». Du regard de l'homme qui, sensible à la féminité, se retourne sur une passante, des quelques mots qu'elle inspire aux attouchements dont d'autres se rendront coupables, tout se retrouve mêlé. Complaisance victimaire et ressentiment envers les hommes contre lequel pourtant Virginia Woolf mettait en garde dans Une chambre à soi, n'ont cessé de s'exacerber. Le sel de l'humour qui a nourri les relations entre les sexes est en train de disparaître. Tout cela s'achève par des calculs sordides au sein de la famille: la répartition des tâches domestiques est pesée au trébuchet du fifty-fifty.»

En effet, l’humour entre sexes régresse et ce n’est pas la moindre tristesse que de voir le couple en champ de bataille idéologique - comme s’il ne l’était pas déjà assez quand les partenaires doivent parfois affronter leur propre personnalité face à l’autre.


8 mars, journée de la femme, berenice levet,taddei,victimisation,Eduquons, éduquons...

Bérénice Levet était parmi les invités de Ce soir ou jamais du 6 mars. Un moment d’elle a retenu mon attention. Il figure sur la vidéo ci-dessous à partir de 2 minutes 20 secondes et jusqu’à 3 minutes. L’on découvre ici une thèse fondamentale des relations hommes-femmes, mais aussi du féminisme: il faut changer les hommes, il faut éduquer les hommes, dont les manières ne conviendraient pas aux dames. On est dans un archétype relationnel, d’autant plus qu’il s’agit d’une généralisation: l’homme serait grossier en paroles et en actes, et la femme sensible.

«... précisément pour que les garçons se construisent dans la nuance, dans la finesse...»,   «... en dépit de tout ce que l’on dit notre héritage littéraire ne nous donne pas une image homogène et abrutissante de la masculinité...», «... peut-être que là ils apprendront en tant que garçons à se construire dans, aussi les formes, les manières, que l’on pense à Marivaux, à Stendhal, et le langage notamment...».

Elle n’est pas seule à affirmer que les hommes devraient être éduqués - ou rééduqués? Deux choses sont à retenir de ce passage:

1. Les femmes veulent rééduquer ou éduquer les hommes, mettant ainsi entre eux et elles une barrière culturelle nouvelle: celle du maître (la femme) et du disciple (l’homme).

Plus les femmes voudront jouer la maman et éduquer les hommes, plus ceux-ci deviendront insupportables. Et croyez-moi, le désir d’éduquer les hommes est très répandu chez les femmes. Imagine-t-on l’inverse? Des hommes affirmant que les femmes devraient relire Sade et Apollinaire afin d’être enfin plus libres, plus disponibles, plus chercheuses, plus audacieuses sexuellement? Si leurs femmes étaient plus bandantes et complices, peut-être que les hommes n’auraient pas besoin de chercher ailleurs et de répandre leur sperme tous azimuts. Provoc? Certes, et deuxième degré, mais n’empêche: cette phrase pourrait faire partie du discours masculin sur le couple.

2. Bérénice Levet fait ici ce que, je pense, les femmes ont toujours fait: proposer un contrat. Si les hommes développent de bonnes manières les femmes les aimeront un peu plus.


8 mars, journée de la femme, berenice levet,taddei,victimisation,L’échec

Ouaip. Sauf que l’amant de madame Bovary n’était pas un chantre de l’écoute et de la tendresse ni de la finesse des sentiments, et que sa maitresse en voulait quand-même. Etre autre n'est pas forcément être mieux. Mais l’idée d’une négociation qui apparaît ici est fondamentale. Femmes et hommes ont été appelés à collaborer et à obtenir des consentements bien plus qu’à entretenir des rapports de force. C’est aujourd’hui, après des décennies d’idéologie marxiste reportée sur le couple, que le rapport de force est maximal.

D’autre part il faut arrêter de délirer. Les hommes sont majoritairement sensibles, empathiques, collaborants, partenaires. Les gros lourds brutaux sont une petite minorité. Alors, non, je refuse cette volonté d’éduquer les hommes. Je refuse autant ce discours critique du féminisme que n’importe quel autre discours misandre.

Les femmes éduquent les hommes depuis des centaines de milliers d’années: si elles se plaignent aujourd’hui c’est que leur éducation n’a pas donné le résultat clinique attendu aujourd’hui. Quel terrible échec.

Alors, non, mesdames, ne tentez pas de changer ou d’éduquer les hommes, même pas les jeunes garçons à l’école. D’une part il vous faut apprendre à les accepter comme ils sont et à réaliser l’égalité des sexes devant la loi autrement qu’en brimant et en accusant les hommes. D’autre part, en voulant les formater à votre seul besoin, vous ne savez pas à quelles réactions, peut-être extrêmes, vous serez un jour confrontées. La plus grave n’étant pas la violence mais la démission totale des hommes.

Les féministes ont voulu fabriquer un monstre. Le trait est si grossier qu'on se demande si ce ne sont pas elles qu'ils faudrait rééduquer.


Images 1 et 2: Bérénice Levet, son livre. Image 3: Martyr Saint-Sébastien, Giovanni Bassi 1525.




La révolution du féminin a-t-elle déjà triomphé... par ce-soir-ou-jamais


Catégories : Féminisme, société 14 commentaires

Commentaires

  • A propos d'éducation et de bourrage de crâne , que pensez vous de cette nouvelle idée voulant que l'on ne puisse plus parler de racisme et de sexisme sans que cela n'inclue la notion de pouvoir et de domination au sein d'une société ?!
    Faisant de ces mots non plus des actions neutres mais une sorte d'échelle dans l'oppression , renvoyant l'ancienne définition (discrimination ou haine basée sur le sexe/origine) à la poubelle.

    Ce qui n'est pas anodin vu que c'est à la base de toute cette manie de dire qu'un homme ou un blanc ne peut pas être victime de racisme/sexisme.
    Et que c'est de plus en plus ce qui est appris au sein des universités en section socio , étude féministes etc .
    Que ces tarés sont en train de littéralement changer la définition des mots afin de les faire correspondre à leur vision du monde personnelle .

    https://scontent-fra.xx.fbcdn.net/hphotos-xap1/v/t1.0-9/11025221_862452023821638_1571690181354937946_n.jpg?oh=3891d5d1791f73055e859c0cdd630d28&oe=55B1B652

    http://www.madmoizelle.com/sexisme-anti-hommes-242205

    https://archive.today/5s4U5

    Je ne déconne pas , c'est véritablement ce qui est en train de se passer .

  • "Alors, non, mesdames, ne tentez pas de changer ou d’éduquer les hommes, même pas les jeunes garçons à l’école. D’une part il vous faut apprendre à les accepter comme ils sont et à réaliser l’égalité des sexes devant la loi autrement qu’en brimant et en accusant les hommes."

    Que dois-je en conclure, en tant qu'enseignante ? Laisser faire les garçons tout ce qui leur passe par la tête, pour ne pas brimer leurs élans naturels ? Vous ai-je bien lu ?
    Toute tentative d'éducation venant d'une enseignante-femme est ainsi disqualifiée. Et que dire des mères ! Demander à un garçon de rester assis ou de ne pas en venir aux mains, est-ce déjà un abus de la part d'une prof ?
    Selon votre logique, un prof-homme aurait le droit d'exiger cela, simplement afin de pouvoir donner son cours ?

    Pour aller jusqu'au bout de cette logique, il vous faut donc lancer une initiative demandant que les garçons soient désormais instruits et éduqués par les seuls hommes. Il faudra probablement revenir aux écoles séparées pour filles et garçons, afin de ne pas appliquer deux règlements différents dans une même classe,dans une même cour de récréation.

    En attendant que l'on ait embrigadé assez d'hommes pour pourvoir à l'instruction des garçons, il faudra donc les laisser sans cadre aucun la plupart du temps, puisqu'une enseignante-femme est une sorte de brimeuse et usurpatrice d'une fonction qui ne lui reviendrait pas.
    (Je me demande combien de semaines on tiendrait, avant qu'il n'y ait des dégâts matériels importants...)

    Pour revenir un peu dans la réalité réalisable : je suis tout à fait en faveur d'une augmentation du pourcentage d'enseignants-hommes dans les écoles. La parité serait à l'image de la réalité du monde.
    Sauriez-vous trouver des arguments qui pourraient convaincre davantage d'hommes à choisir la carrière d'enseignant, puisqu'il n'est pas possible de les recruter par la force ? Enfin : pas encore ! Comment expliquez-vous la plus forte proportion de femmes dans les écoles ?

  • En parler c'est déjà donner du grain à moudre à ces auteurs femmes qui veulent refaire la planète en obligeant certains hommes à se soumettre à leurs désirs
    Heureusement tous n'avalent pas comme des couleuvres ce qu'elles écrivent ou qui préféreront s'en moquer royalement en ignorant tout simplement leurs bouquins
    Elles doivent être bourrées de complexes et sans doute ignorent -elles les réels plaisirs simples de la vie de tous les jours
    Mais le complexe de leur supériorité se retournera contre elles un jour ou l'autre
    On ne peut rabaisser éternellement un humain même masculin sans retour de manivelle

  • @nemo

    C'est drole je viens de voir des informations sur le sujet que vous soulevez dans les commentaires d'un autre site.

    Je conseille de faire des recherche sur la notion d'objectivité forte (= subjectivité fémininé et féministe élevée au rang d'objectivité)
    http://en.wikipedia.org/wiki/Strong_objectivity

    Et celle qui a inventé cette théorie:
    http://en.wikipedia.org/wiki/Sandra_Harding

  • Voici une autre affirmation du féminisme "Nous vivons toujours dans un monde dirigé par les hommes et les inégalités" quand les hommes auront droit d'être représenter pour lutter contre la misandrie. Sur les GES il ya un tableau représentant les discrimations des hommes en France quelques donné :
    Instances liés au gouvernement n'incluant pas d'hommes dans leur objet
    Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes pourtant avec la parité on devrait avoir Haut conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes
    SDFE : Service des droits des femmes et de l’égalité = SDHE Service du droits des hommes et de l'égalité
    Education absence de remédiation à la sous performance scolaire des élèves garçons. (notamment avec les nouveaux programmes) Une femme s'incèrent mieux qu'un homme sans la vie professionnel grâce a son niveau d'étude
    Non prise en compte du sexisme contre les hommes (misandrie) "La cour de récréation n’est pas un espace pour des apprentis petits coqs" déclaration d'une femme égalitaire sur le jddfr" dans les divers programmes comportant l'étude su sexisme
    Embauche dans certaines entreprises, politique d'embauche en fonction du sexe, au détriment des hommes
    Entreprises les dispositifs d'état de lutte contre les discriminations dans les entreprises (label égalité, Contrat pour la mixité, fonds de garantie pour la création d'entreprises à l'initiative des femmes) n'incluant pas les hommes dans leur objet.
    Quota sexués (féminins) dans les conseils d'administration et de surveillance des entreprises .
    Une autre mesure sans distinction de genre "Leadership pour Elles, application pour téléphone mobile et tablette, outils pour aider les femmes à progresser dans leur carrière" on devrait avoir également "Leadership pour Lui, application pour téléphone mobile et tablette, outils pour aider les femmes à progresser dans leur carrière". Le sexisme des hommes pour empêcher la femme de réussir ? Une femme doit dire ce que les féministes éduque sinon c'est une traite à la cause, elle peuvent défendre leur féministe elle ne risqueront rien, il n'y pas de prix de féministe de l'année délivré par "les chiens de garde". Quand les hommes auront droit de se défendre (leur hoministe) à égalité avec les femmes ?

  • @ Calendula,

    La question qui se pose déjà et qui va se poser de plus en plus est la pertinence de l'éducation féminine. Je parle bien d'éducation, pas d'instruction, donc principalement de la transmission familiale. Même si l'école tend à se donner un rôle d'éducation morale. On le voit avec l'imposition de la théorie du genre dans les classes primaires en France.

    Cela veut clairement dire que l'homme est désigné comme ennemi, puisque la supposée oppression des femmes aurait été la conséquence du patriarcat, décidé bien sûr par les seuls hommes...

    Pour l'école il ne s'agit pas seulement d'équilibrer les représentations masculines ou féminines. Je trouve même cela stupide. Je n'en veux pas. Il y a plus de femmes enseignantes dans le primaire? Quelle importance? Tant qu'il y a ailleurs de bons modèles d'hommes.

    L'autre aspect de mon texte souligne que le rapport de confiance dans le couple est en train de se briser. Qu'est-ce qu'un homme peut savoir de ce qui se dit de lui dans son dos, dans une époque où l'homme est désigné comme mouton noir de la société?

    Le troisième aspect est de souligner qu'au communautarisme féministe on peut répondre par un communautarisme masculin, s'il le faut. Si vraiment le couple devient un peu plus un champ de bataille, si tout doit être négocié, alors les hommes ne lâcheront plus un millimètre non dûment justifié.

    La guerre c'est la guerre. Les hommes ont été sidérés par le discours agressif féministe, et se sont senti d'abord coupables. Aujourd'hui le vent tourne.

  • @hommelibre,

    Je ne suis pas en guerre. Vous l'êtes, mais je n'entre pas dans ce jeu.
    Jusqu'à présent, j'avais cru comprendre que vous critiquiez des féministes militantes, mais à présent, les enseignantes sont dans le collimateur.

    Il me tient simplement à coeur de donner un autre son de cloche et de parler de ce que je connais au quotidien. Et je vous suis reconnaissante de me publier.

    L'école aimerait bien ne faire que de l'instruction, si seulement elle le pouvait !
    On nous prend de plus en plus le temps d'enseignement pour des heures d'éducation de toutes sortes, données par des intervenants extérieurs. Et ça va plutôt en augmentant. Ensuite, il est vrai qu'on passe bien trop de temps à fixer le cadre, à le re-fixer, à punir, à perdre du temps.

    Et bien souvent, lorsque quelque chose dysfonctionne au niveau de la société, on pointe l'Ecole du doigt.
    Pour prendre un exemple récent : les événements liés à Charlie Hebdo. L'Ecole n'aurait pas su assez bien intégrer les jeunes hommes en question...
    Et si on ne peut pas accuser directement l'Ecole, alors on lui assigne la mission d'éviter que ça ne se reproduise. Sans augmenter le temps scolaire pour autant.
    Là, on parle de la France, mais le mécanisme en oeuvre est semblable chez nous, à moindre échelle. Bien des familles se déchargent de leurs tâches éducatives sur l'école , tout en demandant de ne pas être dérangées et surtout pas sollicitées pour soutenir l'institution en cas de sanctions.

    Si seulement je pouvais arriver en classe et faire le travail qui me passionne : enseigner ma matière ! Je laisse volontiers l'éducation aux familles ou qui de droit.
    C'est un faux procès d'accuser l'Ecole de vouloir éduquer les enfants. L'autorité parentale prime toujours sur nos démarches. Lorsque les parents défient l'Ecole ou tiennent un double discours, nous sommes vraiment poussés à bout.

    Lire ici que des enseignantes n'auraient pas le droit de s'affirmer face à des garçons, parce que ça les brimerait, c'est fort de café !
    Nous avons des élèves en provenances géographiques très diverses et il nous faut justement trouver moyen de fixer des règles de vie propres à notre culture. Notre culture est basée sur un truc compliqué qui s'appelle l'égalité en droit. Sans entrer dans la description de ce que cela peut signifier au niveau des attitudes culturellement figées chez certains élèves, je prétends que ce n'est pas toujours très simple.
    Jusqu'à ce que ce truc soit aboli suite à une guerre, les fonctionnaires doivent le faire respecter.

  • Calendula, je me suis sans doute mal exprimé. L'éducation est d'abord celle des parents, dont nombre peuvent être porteurs du virus féministe. Les enseignants femmes et hommes doivent bien sûr faire respecter les conditions de travail en classe. C'est une règle pour tous les élèves.

    Par contre, oui, le corps enseignant est (en France très fortement) un relais de la théorie du genre et de ses biais, et de la politisation féministe de l'école. Et des enseignants y adhèrent, forcément plus les enseignantes femmes qu'hommes. Donc oui, on peut se demander devant la politisation grandissante de la transmission, s'il faut mettre les garçons chez des femmes enseignantes qui leur apprendront, implicitement ou explicitement, la culpabilité d'être hommes.

    L'éducation doit se faire en amont de l'école. Je ne mets pas l'école en cause mais les théories qui y sont proposées et imposées. La famille est la première ligne d'éducation. Mais dans l'instauration d'un dénigrement de principe et généralisé du masculin dans la société, l'école, qui participe à ce lavage de cerveau, ne sera pas épargnée par la critique.

    Cela dit, le déficit d'éducation n'est pas seulement le produit du féminisme.

  • J'ajoute aussi Calendula, que si je critique d'abord le féminisme militant, je constate aussi qu'il a des vases communicants, qu'il est devenu uniforme avec les mêmes thématiques de fond, qu'il s'agisse des Femen ou des femmes socialistes suisse. Tout ce discours guerrier sur le masculin doit être démoli, même quand on n'y voit pas d'astuce à première vue.

    Tout son fondement est biaisé et la victimisation à outrance et déraisonnable a détruit tout ce qui aurait pu faire du féminisme un courant philosophique susceptible d'intéresser aussi les hommes.

  • Le dénigrement de l'institution scolaire et les exigences démesurées à son encontre me sapent le moral.
    L'assimilation insidieuse de notre réalité avec celle de la France est un autre facteur usant. Nous n'avons pas de consignes sur la théorie du genre. En tout cas pas au Cycle d'orientation.
    Il ne faut pas oublier que vous écrivez sur une plateforme suisse et lorsque je lis ceci :
    "Alors, non, mesdames, ne tentez pas de changer ou d’éduquer les hommes, même pas les jeunes garçons à l’école. D’une part il vous faut apprendre à les accepter comme ils sont et à réaliser l’égalité des sexes devant la loi autrement qu’en brimant et en accusant les hommes. "
    je ne peux pas savoir que cela ne s'adresse pas à moi.
    Accepter les comportements des garçons tels qu'ils sont pour de vrai n'est pas toujours acceptable.

  • J'ose espérer que la Suisse restera longtemps épargnée par la colonisation. Mais le passé montre que ce que la France veut s'impose bientôt au reste du continent.

    De plus cette théorie a déjà fait sa place ici, au moins dans certains esprits. Apotheloz, lors de sa dernière campagne au Conseil d'Etat, l'a clairement annoncé. Dans son parti il y en a d'autres. Mieux vaut prévenir que guérir. Alors s'il est vrai que la situation suisse n'est pas équivalente à celle de la France le débat déborde, que nous le voulions ou non, et doit être mené partout.

    Je pense comme vous qu'on donne à l'école un rôle qu'elle ne devrait pas tenir. Elle ne devrait pas éduquer à la place des parents. Pour les gouvernements l'école est un moyen facile d'endoctriner.

    A mon avis on n'en est pas très loin, quand on lit quelques extraits de ce rapport de la Huate école pédagogique de Suisse centrale:

    www.amorix.ch/fileadmin/media/amorix.ch/Grundlagepapier_version_4-2_F_DEF.pdf


    Page 12:

    « La sexualité doit se comprendre comme une énergie vitale universelle, corporellement, intellectuellement, mentalement et socialement active dans toutes les phases de la vie. On considère qu’elle est subordonnée aux conditions sociales et psycho-sociales, qu’elle n’est pas déterminée par les stéréotypes de l’homme ou de la femme et qu’elle comprend les modes de vie hétérosexuelles, homosexuelles et bisexuelles. »


    Page 28:

    « Une coopération régulière a lieu par exemple dans le cadre de thèmes sur les orientations ou les identités sexuelles. Certains projets scolaires présentent au plus près de la réalité vécue le thème «amour et homosexualité» en faisant intervenir des lesbiennes, des homosexuels et leurs parents dans le cadre d’une discussion avec les élèves. »


    Page 35 ss:

    « 4 ans :

    - Découverte des organes sexuels comme source de plaisirs nouveaux.

    - Plaisir de s’exhiber et jeux génitaux.

    - Intérêt érotique à l’égard des parents.

    - Manipulation consciente et répétée de certaines parties du corps et des organes génitaux


    5 ans :

    - Jeux de rôles (jouer au papa et à la maman, familles avec deux mères/pères, monoparentales, jouer à être amoureux, à avoir des relations sexuelles)

    - Jouer au docteur (découverte du corps de l’autre, satisfaction de la curiosité naturelle)

    - Faire l’expérience des premières amitiés sincères et relations amoureuses avec des êtres du même sexe ou de l’autre sexe.

    - Acquisition des modèles d’action dans l’expression de l’attachement profond ou des sentiments d’amour profond (se tenir la main, se caresser, se prendre dans les bras, s’embrasser). »


    Dès 6 ans:

    « - Dévalorisation ou rejet de l’autre sexe.

    - Comportements typiquement sexués (le cas échéant fortement caricaturés).

    - Conduites provocantes ou agressives à l’égard de l’autre sexe.

    - Violation des tabous.

    - Le cas échéant, intérêt et attraction érotique pour le même sexe. »


    L’Education sexuelle dès 2 ans !

    « Ce qui veut dire, par exemple que l’éducation sexuelle sera enseignée au jardin d’enfant ou au niveau élémentaire et dans les deux premières années du primaire comme une partie de l’éducation sociale. » (page 42)


    Le projet serait ici de transformer l'école en centre thérapeutique dont le but est de formater les enfants tous à l'identique. Tout cela n'a qu'un but: détruire le masculin en tant qu'identité.

    Et il n'y a pas grand monde pour se réveiller, se dresser et dire stop.

  • Ce document de 53 pages date de 2008.
    Pour le moment, ce qu'il semble préconiser n'a très certainement pas été mis en oeuvre, en tout cas pas à Genève, si non, on en aurait entendu parler.
    Difficile de le lire ce document en entier ce soir. Il me semble qu'il a entre autres pour vocation d'aider les enseignants à bien réagir, lorsque des situations problématiques se présentent.
    Etrangement, le sujet de l'éducation sexuelle semble être souvent sur le tapis en Suisse alémanique. Si j'ai bien compris, en 2008, il n'y avait pas vraiment d'éducation sexuelle à l'école à Lucerne et ce document est là un peu pour introduire la problématique.
    Je crois que la réaction des parents et de la société en général a été assez vive et juste, au moment de l'introduction de ces peluches ridicules ;-))) Je fais confiance aux Suisse-allemands pour ne pas se laisser embarquer dans des combines trop farfelues.

    Heureusement, à Genève les enseignants n'ont pas à assumer l'éducation sexuelle, puisqu'elle est donnée par le Service Santé Jeunesse.

    Je me souviens du débat mené ici au sujet du visionnement de films pornographiques à l'école, comme projet pédagogique. J'avais grimpé aux rideaux. Ce mélange des genres ( école + pornographie) me semble totalement barbare et déplacé.

    Pour les adolescents d'aujourd'hui, la pornographie est facilement accessible et ils en profitent, je l'entends bien. Mais c'est typiquement un problème de leur temps libre, donc de leur famille. Lorsque cela pose problème à l'école (p.ex. agressions, tentatives de visionnements forcés à la récréation, alors que les smartphones sont interdits pendant le temps scolaire etc), nous intervenons bien sûr.
    La pornographie influence forcément la vision du monde des ados.
    De plus, ce qui est appelée " le rap" est souvent accompagné d'une esthétique qui ne véhicule pas de contenus féministes, au bas mot.

    A mon avis, les jeunes reçoivent des messages très divers et contradictoires. Malheureusement ( de mon point de vue de prof), le discours de l'Ecole n'est pas toujours celui qui est entendu de la façon la plus forte. Ainsi, même si nous le voulions, nous n'arriverions pas à vraiment faire du lavage de cerveaux !
    Penser qu'on ne serait qu'en présence d'un discours général démolissant le masculin en tant qu'identité me semble donc une vision fragmentaire.

  • Il y déjà eut un ouvrage sur l'échec scolaire notamment celui de monsieur jean louis Auduc "Sauvons les garçons" c'est très intéressant. Il propose de nombreuses solutions et une vision assez globale sur le sujet. Les Etats Unis sont également concerné par se problème, telle que celle du livre "The Minds of Boys". A titre personnel donner une identité masculine qui aurait une action globale permettrait de résoudre pas mal de problème.

  • John toutes mes excuses ce matin je ne suis broutée d'endroit pour mes commentaire
    je vis entourée de féministes qui sont mariées à des machos du Sud mais quand on leur montre la voie à suivre comme l' histoire du tribunal c'est tout juste si elles ne viennent pas manger dans votre main car toutes savent que je ne suis pas de leur bord.
    C'est peut-être aussi l'effet école de recrues qui chantent tous les jours dans notre rue allez savoir
    Cependant une chose est certaine pour faire un travail sur soit et le faire en profondeur il ne faut jamais avoir peur de remonter dans le passé Contacter tous ceux qui se souviennent du temps de votre enfance et remonter la piste très loin pour connaitre enfin les nœuds qui perturbent la vie de tous les jours
    Car si vous ne pouvez dialoguer en buvant ou mangeant avec des gens de l'époque concernée c'est pure perte de temps .Eux ont des archives ,photos et ont connu des membres de la famille qu'on aimerait parfois ne jamais avoir connue
    Quand on a fait ce travail qui peut être épuisant moralement on sait enfin qui on est et ce pourquoi on agissait souvent de manières très rebelles afin et surtout de pouvoir survivre
    C'est d'ailleurs ce qu'ont fait nombre de jeunes Allemands qui pour connaitre leur passé sont allés en Israel contacter des victimes de l'Holocauste pour savoir l'histoire de leur parent tortionnaire à Auschwitz ou ailleurs
    Très belle soirée pour Vous

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