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Nationalité : le nouveau bannissement ou le nouveau déni ?

La déchéance de la nationalité française fait débat. Un débat qui sert d’écran de fumée au pouvoir car cette mesure est plus symbolique qu’efficace. Elle porte même à humour (noir) si l’on imagine les morceaux de corps des terroristes renvoyés dans leur pays d’origine. Et elle confirme en creux l’importance de l’identité nationale aux yeux de la gauche qui jusqu’alors piétinait cette notion.

 

france,bannissement,nationalité,déchéance,hollande,valls,djihad,terrorisme,déni,référendum,charia,Une sombre imbécillité

Une plaque de beur à Alger, une autre plaque de beur à Oran: de quoi fabriquer des rillettes humaines pour le quotidien des algériens de souche.

Car une telle mesure n’aura aucun effet dissuasif sur les djihadistes explosés. Et sur ceux à venir? Sachant qu’ils vont mourir il n’en auront rien à cirer. La déchéance de nationalité ne concernera que quelques éventuels acolytes, seconds couteaux trop maigres pour porter ceinture (d’explosifs).  Ou les quelques membres (encore entiers) très radicalisés du réseau qui de toutes façons ne reviendront probablement jamais en France. 

Le projet sert quoi, s’il n’a pas d’effet réel? Une sanction est supposée éducative dans le système judiciaire occidental, contrairement à la charia qui coupe la main d’un voleur, l’empêchant ainsi définitivement de travailler pour ne serait-ce que rembourser sa victime. Ce qui n’est qu’un exemple de la sombre imbécillité de la charia.

Le nouveau bannissement fera partie de ces imbécillités inutiles qui auront servi à draper un gouvernement à la dérive dans une apparence de respectabilité. Le parfait écran de fumée. La gauche a parfaitement assimilé les codes de la bourgeoisie. 

 

 

france,bannissement,nationalité,déchéance,hollande,valls,djihad,terrorisme,déni,référendum,charia,Écran de fumée

Car pendant ce temps on ne parle plus des carences préventives contre le terrorisme, on ne parle plus du nombre de jeunes français d’origine algérienne qui sont radicalisés dans les banlieues et la responsabilité de toute une classe politique et d’éducateurs dans ce développement, ceux qui ont abandonné les territoires de la République aux nouveaux sauvages et qui vivent de la culpabilisation de l’homme blanc occidental (et hétérosexuel).

Pendant ce temps on ne parle plus des pauvres beurs victimes par essence du méchant colon français, on ne leur apprend pas qu’ils sont les descendants des pires esclavagistes et négriers que la Terre ait porté: les arabo-musulmans. Cette révélation devrait pourtant calmer leur ardeur vengeresse de pseudo-victimes. Difficile en effet de prétendre lutter au nom des opprimés quand on descend de tels oppresseurs. Pour le moment, la gauche aimant les victimes, elle a besoin de s’en fabriquer pour exister idéologiquement. Pas question donc qu’elle parle avec lucidité à ces déculturés victimaires. Pas question de remplacer les animateurs gauchistes de terrain par des gens qui feraient aimer la France et la responsabilité individuelle plutôt que de répandre l’idéologie victimaire. On revient au déni français classique qui consiste à protéger les agresseurs en les habillant du costume de la victime.

Je rappelle cet article d’Alexandra Lavastine cité ici, sur les paroles de beurs après les attentats dans les bistrots de Saint-Denis: « T’sé quoi Madame, avec tout mon respect: les gros salauds, les barbares, les criminels qu’faudrait régler à la kalach, c’est les Juifs! Mais ça, tu pourras pas l’écrire dans ton journal vu qu’ils contrôlent tout». Vraiment tout? «Nan, en fait, seulement 80 %», estime Kamel, plus raisonnable et qui dispose de chiffres plus… exacts. »

Pendant ce temps on ne parle plus de la courbe ascendante du chômage et de l’incurie du pouvoir sur le redressement économique, sur sa lenteur à aborder la baisse des charges des entreprises et à alléger le code du travail.

 

 

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À mon avis François Hollande tient à cette mesure pour trois raisons: d’abord tenter de prendre quelques voix au Front National, si honni officiellement mais si courtisé en réalité; peu de chance que cela marche. Mais il oblige la droite à le suivre et il se pose en père rassembleur de la nation. Ensuite il fait un pied de nez à sa gauche, qui glousse comme dindon à cette « atteinte à la République et au droit du sol ». Il continue à opérer la droitisation du parti socialiste, seule condition pour envisager de gouverner durablement. C’est une stratégie de captation du pouvoir et de mise au silence des collègues de parti trop encombrants, comme la Taubira.

Enfin cela sert l’écran de fumée dont je parle plus haut. Le débat bidon alimenté assez bêtement par Manuel Valls donne l’impression que le gouvernement a les rênes en main, en tous cas il fait du vent, et il prépare les élections de 2017. Les français seront-ils dupes? A suivre.

On prête même à Fanfrelande, le Mollusque, l’envie d’aller au référendum si le Congrès n’adopte pas cette mesurette inutile et inefficace qu’est ce nouveau bannissement. Il n’a pas eu le courage de lancer le référendum sur le mariage gay, là où pourtant il y aurait eu nécessité d’un vrai débat national plutôt que la soumission au lobby LGBT et à une idéologie de déconstruction civilisationnelle. Non, sur la déchéance de nationalité, il joue gagnant, l’opinion y étant favorable. Hollande se moque une fois de plus du monde et confirme sa lâcheté politique.

Quant au bannissement il n’est pas nouveau. Il était déjà en cours par le passé, et bien avant le gouvernement de Vichy qu’on remet en mémoire à cause de ce projet. On chassait un condamné hors de France pendant 10 ans après par exemple un rituel infâmant (selon Wiki: pilori, fustigation, essorillement, brûlage au fer rouge, etc). Mais ce n’était pas la peine la plus sévère. Dans le nord de l’Europe c’était pire: « Un banni voyait ses biens confisqués et pouvait être tué par quiconque le rencontrait après un délai lui permettant de disparaître, sans que l’assassin ne risque de poursuites. Il s’agissait de la peine la plus sévère pour les crimes de sang (Wiki) ». 

 

 

france,bannissement,nationalité,déchéance,hollande,valls,djihad,terrorisme,déni,référendum,charia,Droit du sol ou du sang

Les lois internationales ont mis fin à cet ancien bannissement. Il revient aujourd’hui sous une autre forme pour quelques doubles nationaux.

En fait aujourd’hui c’est la double nationalité qui est en cause. On défend et soutien un pays, pas deux. La double nationalité conduit à un opportunisme déplaisant et à une inégalité de fait entre les citoyens. C’est une anomalie. Par exemple la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem ne devrait pas être franco-marocaine, et surtout pas aussi radicale-féministe que les djihadistes sont radicaux.

Enfin le droit du sol, qui confère la nationalité à tout enfant né sur le territoire, doit être réexaminé. Dans une famille française le droit du sang suffit à ce que les enfants soient français. Ils grandissent dans un environnement qui leur fait comprendre leur pays. Mais quand un enfant d’une famille érythréenne ne parlant pas français naît sur le sol national, il est aussi français. C’est absurde. Il y a de forts risques qu’il n’ait ni la langue, ni la culture, ni la compréhension du système politique, ni les mêmes valeurs, ni l’insertion sociale.

Le droit du sol dans ces conditions est une forme de maltraitance et prépare au déclassement social. Mais si l’on remettait en vigueur le droit du sang la dénatalité serait possiblement grave en France. Car qui veut se faire naturaliser français? Qui le pourrait si la nationalité ne s’acquiert qu’après un examen de langue et de connaissance civique qui déclasserait nombre de petits baragouineurs de troisième génération, pour qui le français est comme l’informatique pour un pygmée dans la brousse ou comme la poésie russe pour un mangeur de McDo de l’Amérique profonde?

D’ailleurs le droit du sang serait une manière originale et décalée de répondre au besoin de sang des djihadistes.

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique 2 commentaires

Commentaires

  • Demandez la naturalisation en Arabie Saoudite ... ah pardon, j'ai failli oublier.
    Ni le mot, ni la notion n'existent là-bas ...

  • merci hommelibre de cet excellent billet.

    LES TERRITOIRES PERDUS DE LA RÉPUBLIQUE 210,211

    "l'antiracisme transformé en idéologie politique-
    ment correct s'est comme retourné contre son objet :
    au lieu d'intégrer à un espace commun (la nation
    républicaine laïque à la française) elle a accentué les
    différences en enfermant chacun dans un rôle sté-
    réotypé (le beur, le black...). Demière échappatoire
    en date : la discrimination positive. On sait que l'af-
    firmative action n'a pas fonctionné aux États-Unis,
    pourquoi ne pas essayer ce ratage en France, nous
    suggèrent certains?
    Si l'état de notre école annonce l'état de la société
    de demain, on ne peut que s'inquiéter. La Répu-
    blique française dite laïque, démocratique et égali-
    taire est aujourd'hui face a un choix historique :
    l'école sera un des lieux de résolution de cet enjeu.
    Soit on décide d'y réaffirmer les principes et les
    valeurs fondatrices d'une République qui malgré ses
    faiblesses a permis à des générations de Français par
    le mérite et le talent personnels de devenir des
    citoyens au sein d'une communauté nationale fédé-
    ratrice. Soit on décide de céder à la facilité consis-
    tant à déléguer une part conséquente de la
    souveraineté nationale à des groupes politico-reli-
    gieux divers, un pays où les affaires publiques seront
    gérées conjointement avec les autorités communau-
    taires (préalablement adoubées par le politique] qui
    sous-traiteront les problèmes que l'État ne peut ou
    ne veut pas résoudre. Si pour acheter cette fausse
    paix sociale et religieuse, la France est prête au lâche
    refus de cette guerre où s'affrontent des visions dif-
    férentes du vivre-ensemble, alors nous n'aurons déci-
    dément rien appris de Munich...
    Barbara LEFEBVRE.
    professeur certifiée d'histoire-géographie,
    Hauts-de-Seine, 2002-2003.

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