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Jour de la Terre : le territoire des arbres

Aujourd’hui 22 avril de nombreux chefs de gouvernements ratifient à New York l’accord sur le climat finalisé lors de la COP21. La date est symbolique: aujourd’hui 22 avril est le Jour de la Terre. Et cette année les arbres sont à l’honneur.

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L’ONU patronne cette journée. L’organisation a pour projet de planter près de 8 milliards d’arbres dans les cinq prochaines années. Elle rappelle sur son site l’importance des arbres:

« Ils absorbent l’excès de CO2 de notre atmosphère. En un an, un hectare d’arbres adultes absorbe la même quantité de CO2 produite par l’émission d’une voiture parcourant 80 000 km. 

Les arbres absorbent les odeurs et les gaz polluants (oxyde d’azote, ammoniac, dioxyde de soufre et ozone) et filtrent les particules de l’air grâce à leurs feuilles et leur écorce. 

En plantant des arbres adaptés au milieu naturel, nous pouvons lutter contre les pertes d’espèces et connecter des habitats entre des parcelles de forêts.

Les arbres aident les communautés à atteindre une durabilité économique et environnementale tout en fournissant de la nourriture, de l’énergie et des revenus. »

L’origine de ce Jour de la Terre se situe en 1970. Des étudiants américains menés par Gaylord Nelson, alors sénateur américain, avaient organisé une grande manifestation pour que les questions environnementales soient prises en compte par le monde politique.

 

 

jour de la terre,environnement,onu,écologie,arbres,tchernobyl,Les peurs de l’époque

Le mouvement environnementaliste naissait – dans la peur, déjà. Voici quelques-unes des affirmations de l’époque, affirmations qui ne se sont pas vérifiées. On appréciera au passage la presqu’unanimité des démographes de l’époque, qui fait penser au consensus actuel des scientifiques du GIEC. Nous sommes en 1970:

« Ce sera la fin de la civilisation dans 15 ou 30 ans à moins de prendre des mesures immédiates contre les problèmes qui se posent à l’humanité. » – George Wald, biologiste à Harvard

La plupart des gens qui vont mourir dans le plus grand cataclysme de l’histoire de l’humanité sont déjà nés… [D’ici 1975] certains experts sentent que les disettes dépasseront le niveau actuel de faim et de sous-nutrition et s’intensifieront en des famines de proportions inimaginables. D’autres experts, plus optimistes, pensent que la collision ultime nourriture-population n’aura pas lieu avant les années 1980. » – Paul Ehrlich

Dans dix ans, les habitants des villes devront porter des masques à gaz pour survivre à la pollution atmosphérique… D’ici 1985, la pollution de l’air aura réduit de moitié la quantité de lumière du soleil atteignant la croute terrestre. » – Life magazine

Le monde s’est brusquement refroidit depuis à peu près vingt ans. Si la tendance actuelle se confirme, la température moyenne du globe aura baissé de 4 degrés en 1990, et de 11 degrés en 2000. C’est à peu près deux fois ce qu’il faudrait pour nous retrouver dans une ère glaciaire. » – Kenneth Watt. »

On sait au contraire que la production vivrière a augmenté depuis 40 ans et que les famines sont limitées à certains pays comme la Somalie. De plus l’agriculture intensive, malgré ses inconvénients, permet de faire des stocks, lesquels stocks sont justement distribués lors de famines.

 

 

jour de la terre,environnement,onu,écologie,arbres,tchernobyl,Le territoire des arbres

On ne dit jamais assez l’importance des arbres pour le maintien de notre biosphère. Ils participent à la bonne santé de l’atmosphère, génèrent l’humus indispensable à l’agriculture, tempèrent les variations de température, abritent une faune importante. 

La forêt a longtemps été, en Europe, une partenaire de vie. Protection des populations dans certaines circonstances, source de nourriture grâce aux fruits et aux grands animaux qui la peuplaient, ressource énergétique, la forêt a été une sorte de toile de fond de l’Histoire, même quand elle a été défrichée pour permettre l’accroissement des terres cultivables et, partant, du bien-être de la population. Elle participe également à toutes les grandes mythologies et les légendaires.

Les arbres ne bougent pas, retenus par leurs racines. Leur expansion n’en n’est pas moins réelle. On le voit par exemple à Prypiat, ville aujourd’hui fantôme d’Ukraine, évacuée après l’explosion du réacteur de Tchernobyl (image 3): les arbres (et la faune) reprennent rapidement possession des lieux.

La capacité reproductive et l’adaptation à l’environnement contribuent à rendre une variété très présente voire dominante. De nouvelles variétés vont même connaître plus d’expansion et de productivité, par hybridation naturelle ou forcée – les humains n’ont pas attendu Monsanto pour provoquer des modifications génétiques sur les végétaux. Les arbres se sont différenciés pour s’adapter aux variables climatiques terrestres. Ils poussent là où les conditions sont réunies: température, humidité, type de sol. Quant à leur reproduction elle est un modèle de collaboration entre espèces et éléments: les graines sont dispersées par l’eau, le vent, les insectes et les oiseaux. C’est ce qui permet aux arbres de se déplacer progressivement et de coloniser passivement de vastes régions.

Le territoire des arbres, c’est à la fois leur présence sur de vastes étendues, leur stratégie d’expansion, l’exploitation de la faune pour se reproduire, leurs interactions avec l’atmosphère, et leur puissance symbolique. De ce symbole vient l’expression arbre de vie.

Pour ma part j’aime à penser aux arbres comme à des amis.

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat 4 commentaires

Commentaires

  • Il y aussi l'arbre généalogique.
    Étrangement, les ancêtres sont placés dans les branches, alors que ma logique voudrait qu'ils soient dans les racines.
    Mais je peux concevoir la logique de la croissance, l'ajout de branches successives.
    En allemand, c'est le tronc qui est important (der Stammbaum).

    La succession des générations représente également une sorte de territoire, l'arbre généalogique donne notre épaisseur temporelle et montre ceux qui ont contribué à la substance même de notre corps. Ce corps, qui est notre territoire minimal et portatif, celui qui abrite notre conscience, notre personne ( si pas notre âme...).
    En considérant tout cela, on peut dire que nos racines, donc notre patrimoine génétique nous relie aux origines de l'Homme.
    La représentation graphique de la recherche de "l'Eve mitochondriale" et de "l'Adam Y-chromosomique" a, sans surprise, également la forme d'une arborescence.

    L'arbre est une sorte d'archétype incontournable qui ne peut qu'être rassurant, de par ses racines et réjouissant grâce à ses branches qui tendent vers le ciel. Et que dire des jeunes feuilles vertes, auxquelles je voue une sorte de culte primitif (et bien sûr invisible) !

  • Merci pour cet élargissement du thème, Calendula.
    Oui, étrange arbre généalogique, aux racines à l'envers pourrait-on presque dire. Dans cette image, l'origine est vers le ciel, le présent s'incarne sur Terre; un symbole encore, possiblement.

    Les jeunes feuilles vertes: elles offrent, je trouve, une réflexion particulièrement gracieuse de la lumière du soleil.

  • Bonjour hommelibre,

    Intéressante réflexion. Oui les arbres sont nos amis et il faut tout faire pour éviter les grandes déforestations. Par contre, je voulais dire que je ne suis pas franchement d'accord avec vous lorsque vous dédramatisez les problèmes liés aux OGM. Vous dites que nous n'avons pas attendu Monsanto pour modifier génétiquement les plantes. C'est vrai, mais ce qu'il faut comprendre, c'est que le problème n'est pas de modifier génétiquement un végétal ou un animal. Ce qui pose problème c'est la manière dont on le fait et la raison pour laquelle on le fait.

    La manière d'abord: savez-vous que les OGM comprennent des gènes venus d'organismes très différents? Par exemple des mollusques ou des bactéries ? A-t-on une idée des problèmes de santé publique que de tels procédés induisent ? Certes Monsanto (ou BASF, Bayer etc.) va vous assurer que toutes les précautions ont été prises. Mais est-il légitime de le croire ?

    La raison ensuite : justement elle fausse la perception et la confiance qu'on peut donner. Pour quelle raison pensez-vous que Monsanto fabrique ses OGM ? Pour le bien de la population ? Pour le bien des agriculteurs ? Ou pour le bien de ses actionnaires ? Si comme moi vous penchez pour la troisième possibilité, en quoi doit-on penser que le bien des actionnaires coïncide avec notre bien ou celui des agriculteurs ? Ils ne s'intéressent qu'au rendement de leur investissement et se fichent pas mal de la santé des consommateurs ou du niveau de vie des agriculteurs.

    Savoir par exemple que les OGM dit "Round-up ready" subissent des modifications leur permettant de supporter le Round-up (produit phare de Monsanto) et ainsi d'en épandre de grandes quantités ne me pousse par exemple pas à l'euphorie. Ca signifie quand même au bout du compte que le but de tout ça est de nous faire manger du Round-up. Bon appétit.

    Certains autres OGM ont par exemple reçu des gènes de plantes toxiques afin qu'elles sécrètent leur propre insecticide. Certains penseront que c'est mieux que l'épandage. Mais en réalité, un produit toxique naturel n'est pas différent du même produit d'origine synthétique. Et contrairement à l'épandage, le produit toxique se trouve dans ce cas dans la plante et ne peut même pas être retiré par lavage.

    Il y a aussi les problèmes que les OGM posent pour les producteurs. Au début ils sont alléchés par les rendements promis. Mais finalement, quand ils s'aperçoivent que les semences leur échappent complètement cela change la donne. Dans les pays du tiers-monde particulièrement, les producteurs deviennent de véritables employés de Monsanto. Obligés d'acheter tous les ans les semences à leur semencier alors que traditionnellement, ils pouvaient garder une partie de leur production pour l'année suivante. Cela réduit d'autant leur profit et ils deviennent de véritables esclaves.

  • Kad: excellentissime commentaire! Je plussoie!

    En ajoutant qu'un des ogm comprend le BT contre la pyrale du maïs. Résultat: résistance des chenilles, alors que le BT employé raisonnablement rend des services inestimables. Même problème qu'avec les antibiotiques.

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