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Agression sexuelle à Manheim : la parole falsifiée

Selin Gören est une citoyenne allemande habitant à Manheim. Elle travaille auprès de personnes migrantes. Elle est affiliée à un petit groupe, Solid, formation de la jeune extrême-gauche allemande, associée à Die Linke (rouges-verts). Elle en est même la porte-parole. 

viol,manheim,selin goret,gauche radicale,die linke,migrants,Une partie de ses membres sont issus de la gauche culturelle: antiraciste, antifasciste, féministe et autonomiste. Ces formations sont ouvertement antilibérales et anticapitalistes, et largement influencées par les lobbys LGBT. Elles fonctionnent sur une sorte de racisme inversé. Au point de dénaturer la réalité et de mentir afin de paraître vertueux moralement.

C’est le cas de Selin Gören. Elle soutient des mouvements comme noborder et refugeeswelcome. Les personnes transgenres occupent également une place prépondérante dans leur discours anti-autoritaire. 

Il est bon qu’on ne discrimine pas ces personnes, mais de là à en faire une référence politique et sociale il y a un abime. Dans le discours de cette gauche radicale, toutes les identités de sexe imaginables sont envisagées comme normales (normatives), dont: femmes sans vagin, hommes avec vagin. Chacun ses délires.

Antiraciste et généreuse, Selin Gören a malheureusement subi une agression: un viol. C’était en janvier. Dans sa première déclaration elle affirme que trois hommes parlant allemand l’ont violée. Trois hommes parlant allemand? Pas des migrants arabo-africains, donc. Ouf! la morale antiraciste est sauf: les coupables seraient des hommes occidentaux, blancs, cisgenres. Les coupables idéaux.

viol,manheim,selin goret,gauche radicale,die linke,migrants,Sauf que… elle est par la suite retournée à la police pour changer sa déclaration. Elle avoue alors avoir menti: les trois hommes étaient de type et de langue arabe. Elle assure pour sa défense avoir voulu éviter d’éviter les amalgames et le racisme. 

Brillante et terrible démonstration selon laquelle l’idéologie prime parfois sur le réel. Alors pourtant que le viol n’est pas une exclusivité des migrants, et que les agresseurs sont une infime minorité des migrants ou réfugiés.

Au final, la vérité lui est apparue comme la seule issue à son conflit de loyauté. Si ce retournement est courageux de la part de Selin, son mensonge initial enlève cependant tout crédit à l’idéologie qui le rend possible. Ses adeptes ne sont plus en phase avec la réalité et le déni de vérité ne les indigne pas. Au point où l’on peut encore se demander si le viol est vraiment si grave si l’on peut si facilement mentir à son sujet. Du moins l’exemple de Selin peut-il le laisser entendre.

Le racisme inversé, qui charge les hommes blancs cisgenre (hétéros) et exonère des criminels parce qu’ils sont migrants, continue ses ravages.

Comment peut-on encore souscrire à l’humanisme, quand cet humanisme est pareillement piétiné, quand la parole est falsifiée et la réalité détournée, par les esprits prétendument vertueux qui s’en réclament? 

 

 

Catégories : Féminisme, société 47 commentaires

Commentaires

  • Cher hommelibre,

    - « Agression sexuelle à Manheim : la parole falsifiée »
    - « une sorte de racisme inversé. »
    - « Sauf que… elle est par la suite retournée à la police pour changer sa déclaration. »
    - « Dans sa première déclaration elle affirme que trois hommes parlant allemand l’ont violée. »

    C'est gentil d'avoir mis le lien de l'article du "Washington Times".

    http://www.washingtontimes.com/news/2016/jul/5/selin-goren-german-activist-lied-about-sex-assault/

    Sauf que le "Washington Times", c'est pas lui qui a vu le viol, mais il l'a entendu de ...

    ... "the Daily Mail reported." ...

    ... précisant ... "according to a translation by the Daily Mail." ... et le lien de l'article du Daily Mail.

    http://www.dailymail.co.uk/news/article-3675154/Left-wing-German-politician-raped-migrants-admits-LIED-police-attackers-nationality-did-not-want-encourage-racism.html

    Ainsi, le Washington Times rapporte ... une traduction du Daily Mail. Et une traduction de quoi ?

    ... "In an interview with Germany’s Spiegel magazine".

    Donc, ... une traduction ... d'une interviou ... avec le magazine allemand Spiegel.

    Très pratique ça ... les traductions allemand-britonique-américain ... d'articles états-uniens, royaume-uniens et allemands. Ca permet d'éviter un tas de précisions inutiles, ... surtout quand on écrit un billet en français.

    Ah, oui. Inutile de chercher l'article du Spiegel dans le Washington Times ou le Daily Mail. Pourquoi embêter le lecteur avec des détails aussi insignifiants ?

    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Washington_Times

    "The Washington Times est un quotidien publié à Washington. Il a été fondé en 1982 ... par les membres de l'Église de l'Unification, connue sous le nom de secte Moon."

    "Un de ses journalistes les plus connus Bill Gertz est renommé pour avoir produit bon nombre de scoops ayant trait aux services secrets américains, dont beaucoup d'ailleurs se sont révélés être faux."

    Le Daily Mail, ce joyau de la couronne de la presse royaume-unienne ...

    http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20160126.OBS3389/daily-mail-son-univers-impitoyable.html

    En somme, ... du très grand journalisme.

    Donc, ... pour en revenir au Spiegel ... et les détails opportunément oubliés par les traducteurs ...

    https://www.docdroid.net/4omv3DL/der-spiegel-2016-27-selins-lge.pdf.html

    ... par exemple ... lorsque vous-même rapportez ...

    - « Dans sa première déclaration elle affirme que trois hommes parlant allemand l’ont violée. »

    Ben non. Elle n'a pas déclaré avoir été violée dans sa première déclaration. Mais que trois hommes parlant allemand l'avaient agressée, ... frappée, ... et volé son sac.

    ... "Der Mann schrie, er schlug sie, dann ließen die drei von ihr ab und rannten weg. Ihre Tasche nahmen sie mit."

    ... "Selin Gören war widerfahren, wovor sich die meisten Frauen fürchten, es war ein Albtraum. Was diesen Fall so besonders macht, ist Görens Reaktion. Sie ging in dieser Nacht zur Polizei. Aber sie sagte dort nur, dass sie bestohlen worden sei. Von Männern, die deutsch gesprochen hätten. Die Vergewaltigung erwähnte sie nicht."

    - « Trois hommes parlant allemand? »

    Euh ... oui. Lisez vous-même.

    - « Pas des migrants arabo-africains, donc. »

    Ben non. C'est pas dans l'article.

    Voyons hommelibre, si elle n'a pas de "bonne" raison pour accuser des migrants arabo-africains, de l'avoir agressée et volé son sac, pourquoi le ferait-elle ? Avec tous les migrants et immigrés en Allemagne parlant l'allemand, ... comment est-ce qu'un signalement indiquant ... "Trois hommes parlant allemand" ... désigne ...

    ... « des hommes occidentaux, blancs, cisgenres. Les coupables idéaux. »

    Et, pardonnez moi, mais ce n'est _pas non plus_ dans l'article du Spiegel.

    - « Sauf que… elle est par la suite retournée à la police pour changer sa déclaration. Elle avoue alors avoir menti »

    Absolument pas. Elle a _précisé_ ... dans l'interviou ... qu'elle a __cru comprendre__ que ... l'un de ses agresseurs avait parlé en kurde ou farsi, langue très différente de l'arabe et de l'africain que vous semblez très bien connaître, ... et du turc, puisque Selin Goren est elle-même d'origine turque.

    Quant au type de ses agresseurs, vous conviendrez qu'il est difficile de le voir la nuit, dans le noir, à 1 heure du matin, après avoir été agressée par surprise, frappée, jetée à terre, et violée. Mais peut-être avez vous une expérience similaire avec l'arrestation de "migrants arabo-africains" à raconter ?

    - « Brillante et terrible démonstration selon laquelle l’idéologie prime parfois sur le réel. »

    Oui ces petits oublis dans la traduction, ... c'est ce qui arrive quand "l’idéologie prime parfois sur le réel".

    - « Le racisme inversé, ... »

    Serait-ce comme de la ... discrimination négative ... ou du bisounours positif ? En tout cas, ... une idée à développer.

    Ah! J'allais oublier. Le titre de votre billet ... "Agression sexuelle à Manheim : la parole falsifiée", ... c'est une traduction du Washington Times ou du Daily Mail, ... ou c'est quelqu'un (Maître Mabut, l'éditeur-journaliste sur les blogs de la TdG perché ?) qui vous a fait une blague et falsifié votre titre ... ou votre billet ?

  • Bien joli votre démonstration Chuck Jones, mais Die Welt confirme bien l'interprétation générale qui va dans le sens du billet de John.

    Selin Gören a bien été agressée et forcée à du sexe oral, et a bel et bien travesti cette réalité,dans un premier temps, pour ne pas porter préjudice à sa cause.


    http://www.welt.de/vermischtes/article156779199/Lieber-schweigen-als-Migranten-in-Verruf-bringen.html

  • @aoki,

    Super article de "Die Welt", qui expose toute la complexité du problème.

    Ce genre d'article montre que la situation est tellement compliquée, qu'il y a besoin de temps pour comprendre comment se comporter.
    En définitive, le cas de Selin Gören, malgré tous ses côtés agaçants, un pas vers une clarification. On dirait presque un conte, un conte moral.
    Une histoire vraie est plus forte qu'une fiction. (Si on part de l'hypothèse que l'on connaît désormais la vraie histoire.)
    L'article dit, que c'est son petit ami qui l'a convaincue de dire la vérité à la police. 12 heures après sa première déposition.
    J'essaye, juste un instant, de m'imaginer à la place de cette personne. Pour avoir côtoyé un homme agressé physiquement, je sais par expérience qu'on peut être totalement à côté de la plaque, vivre beaucoup d'émotions exacerbées, qui vont de la honte à la colère, en passant par une immense peur revécue.
    Il m'est impossible de juger le comportement de quelqu'un ayant subi une agression physique, à caractère sexuel ou pas.
    Dans le cas d'une violence physique, le regard et le soutien d'une personne proche sont tellement importants, pour donner des repères et pour relier la personne agressée à des principes intangibles.

    L'article dit également, qu'en définitive, le non-dit lénifiant ou le mensonge n'aident pas du tout la cause des migrants violents. Leur donner l'impression que ces comportements sont acceptables est un mauvais message, même si on est totalement dévoué à leur cause, comme le semble être cette jeune femme. C'est tolérer l'intolérable.
    Ici, nous avons longuement débattu de la violence dans la rue envers les femmes, il y a 2 ? ans de cela ? C'était en relation avec le film tourné à Bruxelles par une femme.
    Il s'agissait de savoir, si c'était une manipulation, du racisme, de la misandrie, de la propagande, une victimisation imaginaire de plus.
    Ou le reflet d'une certaine réalité, dans un lieu donné, à un moment donné.

    On peut parler de tout ça, sans entrer dans des généralisations. Mais surtout tout faire pour que ça ne se passe pas. Ça commence par l'identification du problème et l'article de "Die Welt" est une bonne contribution.

  • "Sauf que… elle est par la suite retournée à la police pour changer sa déclaration. "
    Il est malhonnête de ne pas mentionner combien de temps s'est écoulé entre ses deux déclarations. Il est malhonnête de ne pas considérer l'état psychique d'une personne qui a subi un viol. A se demander qui instrumentalise qui.
    http://pastebin.com/aRbMD0qm

  • "Selin Gören a bien été agressée et forcée à du sexe oral, et a bel et bien travesti cette réalité,dans un premier temps, pour ne pas porter préjudice à sa cause."
    Il est tellement facile de juger quand on n'a pas soi-même été victime.
    Elle est devenue complètement arabophobe.

  • @Calendula

    - « L'article dit également ... »
    - « C'est tolérer l'intolérable. »

    Qu'est-ce qui est "intolérable" ? Que la victime n'ait pas porté plainte, ou qu'elle ait exercé sa liberté d'y renoncer ?

  • - « L'article dit également, qu'en définitive, le non-dit lénifiant ou le mensonge n'aident pas du tout la cause des migrants violents. »

    Alors c'est quoi ... un "non-dit" ... ou un "mensonge" ?

    Du très grand journalisme.

    - « Leur donner l'impression que ces comportements sont acceptables est un mauvais message »

    L'opportunité manquée de punir des migrants violents est un message promotionnel pour les migrants violents ?

    Du très, ... très grand journalisme.

  • Pardon, je voulais bien sûr dire ... "punir 3 migrants violents", ... evidemment.

  • @ Chuck Jones,

    Parfois, j'ai de la peine à suivre vos distinguos, trop subtils pour moi et il se peut donc que réponde à côté.
    Je n'ai pas dit que c'était "du grand journalisme", ça, c'est votre interprétation. J'ai trouvé cet article "super" et " une bonne contribution".
    Cela ne me semble pas être la même chose que "le grand journalisme", mais vous, qui êtes très attentif aux nuances, me corrigerez certainement ;-)))

    L'idée de base de cet article n'est pas de casser la baraque, mais d'affirmer que les femmes ou adolescentes ne doivent pas se taire et protéger leurs agresseurs, par une sorte de bonté chrétienne ou peur de leur faire du tort et de donner des munitions aux xénophobes.

    1. "Qu'est-ce qui est "intolérable" ? Que la victime n'ait pas porté plainte, ou qu'elle ait exercé sa liberté d'y renoncer ?"

    Comme si souvent, vos alternatives ne me conviennent pas.
    Les femmes violées, volées ou importunées ont le droit de ne pas porter plainte. Aucun problème avec ça. Si Selin G. s'était abstenue, elle aurait bien moins de problèmes qu'à présent, c'est la conclusion qu'on peut en tirer.
    Mais du moment qu'elle a décidé de porter plainte, elle se doit de dire la vérité. Aussi désagréable soit-elle, aussi contraire à son idéal qu'elle soit.
    A mes yeux, elle a subi deux gros chocs, l'un étant la violence physique et l'autre, la destruction d'un idéal humaniste.
    L'intolérable est le fait que ces hommes l'aient forcé à faire ce qu'ils l'ont forcée à faire. En taisant l'aspect sexuel de l'agression, Selin a en quelque sorte voulu camoufler le fait que ça puisse arriver. Elle les protégés pendant les 12 heures, un vol étant moins grave qu'un viol, aux yeux de la loi.
    C'est cela que j'appelle tolérer, elle a pensé que de garder le secret serait mieux pour eux.
    Selon l'article, son petit ami l'a convaincue de tout dire, en argumentant, que d'autres femmes pourraient être violées par la suite, si ces hommes n'étaient pas dénoncés pour leurs vrais actes.

    2. le non-dit etc

    Comme je n'ai pas rapporté l'entier de l'article, je ne fais pas justice à cette petite journaliste.
    Je me permets donc de reproduire ici le passage auquel je me réfère et qui me semble intéressant, à défaut d'être du grand journalisme :

    "Dass die Respektlosigkeit gegenüber Frauen und die Bereitschaft, sie zu sexuellen Handlungen zu zwingen, ein in islamischen Kulturen verankertes strukturelles Problem ist, wird auch von muslimischen Intellektuellen wie der bosnischen Schriftstellerin Safeta Obhadjas bestätigt. Sie sagte erst kürzlich in einem Interview mit dem Deutschlandfunk, dass es die Mütter und Großmütter seien, die ihren Söhnen beibrächten, dass westliche Frauen, "die sich nicht anständig anziehen, … Freiwild sind". Kulturellen Unterschieden wie diesen nicht ins Auge zu sehen sei ignorant.

    Tatsächlich nützen politisch korrekte Halbwahrheiten den Flüchtlingen am wenigsten. "Es sind gerade diese Ausflüchte, die den Volkszorn erregen", hatte der ehemalige Leiter des Kriminologischen Forschungsinstituts Niedersachsen in Hannover (KFN), Christian Pfeiffer, der "Welt" nach den Übergriffen in der Silvesternacht in Köln gesagt. Es war seine Antwort auf die ersten politischen Statements, in denen versucht wurde, ein strukturelles Problem als kleinkriminelle Erscheinung runterzureden.

    Pfeiffer sah die Übergriffe auch als mögliches Phänomen einer Flüchtlingspolitik, die sich nicht ausreichend auf den Strom junger allein stehender Männer einstellt, die nicht wissen, was sie mit sich anfangen sollen und deren Status viel zu lange ungeklärt bleibt. Er forderte verstärkte Anstrengungen bei der Entwicklung von Integrationskonzepten und "Konzepte, die helfen, den Tatendrang jungen Männer in konstruktive Bahnen zu lenken". Dafür aber müsse man die Probleme erst mal beim Namen nennen."

  • 40 Suédoises sexuellement abusées par des « étrangers » lors d’un festival de musique

    « Il m’a touchée partout, et il a glissé sa main sur mon sexe. Des filles pleuraient » raconte une jeune suédoise de 17 ans après avoir été sexuellement agressée par des « jeunes étrangers » lors d’un festival de musique.

    Après les agressions sexuelles de masse à Cologne et dans plusieurs villes allemandes le 31 décembre 2015, les Suédois se réveillent avec la gueule de bois : 40 jeunes sudéoises entre 12 et 17 ans ont été sexuellement agressées lors du festival Bravalla de Norrkoping.

    La campagne lancée par la police, qui a distribué des bracelets « ne me touche pas » aux jeunes filles est un échec : les migrants n’ont pas été politiquement corrects.

    Selon les rapports de la police, qui désormais refuse de préciser l’origine ethnique des agresseurs, il s’agit d’une véritable épidémie d’agressions sexuelles, lors des festivals de musique de Suède.

    Sur près de 40 agressions, les rapports font état de 5 viols, 2 cas d’attouchements et 32 agressions sexuelles, lors du plus important festival du pays.

    Le choquant rapport arrive une semaine après qu’environ 32 agressions sexuelles similaires ont été signalées lors du #PutteIParken, le festival musical Partie dans le parc de Karlstad.

    Durant le festival de Karlstad, au moins 35 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans ont été abusées sexuellement.

    Certaines des victimes ont expliqué avoir été « embrassées et touchées de force », un peu comme à Cologne en décembre dernier.

    Une jeune fille de 17 ans, qui a renoncé à son droit à l’anonymat, a raconté au DailyMail son agression après que des « jeunes étrangers » ont sexuellement agressé des dizaines de jeunes filles. Elle a décrit comment son agresseur a abusé d’elle alors qu’elle regardait le spectacle.

    Alexandra Larsson, c’est son nom, a expliqué au quotidien britannique que les agresseurs « n’étaient pas d’origine suédoise ».

    « C’était probablement des migrants. Ca me déplaît de le dire, mais c’est la vérité »

    Au début, tout se passait bien, mais ça a commencé a dérapé pendant le dernier concert avec John de Sohn, qui a commencé à minuit.

    D’abord ils nous ont poussé vers la scène. Mes amis ont dit à des garçons de se calmer. En réponse, ils nous ont menacé : ‘vous allez mourir, salopes’, mais les insultes ne faisaient que commencer. C’est devenu de pire en pire.

    ‘Nous avons réussi à nous écarter de cette bande de garçons, et nous avons voulu continuer à regarder le concert. C’est là que j’ai senti les premiers attouchements aux fesses.

    Et là, quelqu’un m’a attrapé les fesses vraiment fort. Je me suis retournée, et j’ai dit au groupe de garçons que ce n’était pas bien, mais je ne savais pas qui m’avait fait ça. Au bout d’un moment, j’ai senti que quelqu’un me passait les doigts entre les jambes et caressait mon sexe. Heureusement, je portais un jean.

    Après cela, je me suis retournée, et je leur ai dit d’arrêter. Mais ils ont tous fait semblant d’être innocents.

    Et ça a recommencé, explique Alexandra.

    Je me suis retournée, et j’ai hurlé : je ne sais pas qui c’est, mais vous êtes un porc !, et j’ai raconté à mes copines ce qui s’était passé et elle ont été choquées. Alors nous avons décidé de partir, parce qu’on n’arrivait pas à savoir qui faisait ça, il y avait une marée humaine.

    Alexandra ajoute que les garçons qui l’entouraient devaient avoir 17 ou 18 ans, mais ils n’étaient pas d’origine suédoise.

    « C’était probablement des migrants. Ca me déplaît de le dire, mais c’est la vérité. »

    Je suis allé déposer plainte à la police, et là, j’ai vu des filles qui arrivaient en pleur, y compris une ancienne copine d’enfance qui a 2 ans de moins que moi. Elle pleurait tellement, ça m’a brisé le cœur.

    Il lui est arrivé la même chose qu’à moi. Un groupe de jeunes, cachés dans la foule, ont commencé à lui peloter les fesses, les seins et le sexe.

    Je pense qu’il y a eu au moins une centaine d’agressions, pendant le festival. Je suis sûr que toutes n’ont pas déposé plainte.

    Au festival de Bravalla de Norrkoping, à 150 km de Stockholm, une jeune fille de 15 ans, qui n’a pas voulu que son nom soit révélé, a déclaré à Expressen comment elle et six de ses copines ont été molestées par « des jeunes étrangers » :

    « J’étais debout, je dansais, quand un garçon est arrivé par derrière, il m’a attrapé, m’a fait tomber, et il a commencé à se masturber contre moi, c’était horrible ».

    Un porte parole de la police, Thomas Agnevik, qui assistait au festival, a déclaré : « Je ne ferais pas de commentaire au sujet des origines des agresseurs sexuels, mais ce sont des garçons qui ont entre 15 et 25 ans. »

    Le New York Times cite l’Inspecteur de police Leif Nystrom, de la police de Karlstad, qui a ajouté : « Ce sont les rapports de police des jeunes femmes qui ont subi des attouchements sur la poitrine, aux fesses, et même sous leurs sous-vêtements », ajoutant, “nous voulons appréhender les suspects car nous voulons leurs parler. Le nombre de cas semblable a beaucoup augumenté depuis l’année dernières, et je ne sais pas si c’est un problème de festival. »

    La Suède fait face à ce genre d’agressions depuis plusieurs années maintenant, et avant qu’ils décident de ne plus révéler l’origine des attaquants, il avait été indiqué que des dizaines de jeunes filles avaient été sexuellement agressées par des « jeunes afghans », lors du festival de Stockholm en 2015.

    Maintenant, la Police commence à être accusée de « couvrir » à la fois cette tendance lourde d’agressions sexuelles, et l’origine des agresseurs, tandis que les médias suédois cherchent des experts pour expliquer que la faute est ailleurs : certains sociologues, pour surtout ne pas accuser les musulmans, mettent les agressions sur le compte de l’alcool auquel les étrangers ne sont pas habitués et qui réveillent leur libido, d’autres sur le « rapport non traditionnel entre les genres » en Suède, sur « l’ignorance des conséquences pour les jeunes filles », « leur façon d’exprimer leur colère, ou « sous la pression de leurs amis ».
    Bracelet "ne me touche pas"

    Et les autorités ont distribué des bracelets « ne me touche pas » au festival de Bravalla, afin de donner l’apparence qu’ils font quelque chose. Bien entendu, ce fut un lamentable échec. Comme dit ce proverbe qui se moque des pacifistes, « si un taureau vous charge, essayez de lui dire que vous êtes végétarien, ça peut marcher ».

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info. 7 juillet 2016

    Et cette vidéo pour vous faire comprendre pourquoi ils prennent ces libertés:

    https://youtu.be/ga-Jp5Wnqh8

  • @Calendula

    - « Si Selin G. s'était abstenue, elle aurait bien moins de problèmes qu'à présent, c'est la conclusion qu'on peut en tirer. »

    Quels problèmes ?

    Le problème que des journaux citent son nom ... pour une très mauvaise raison ... en se permettant de lui reprocher son choix personnel et légitime d'avoir renoncé à parler de son viol, et de la traiter de menteuse, après qu'elle ait été violée ?


    - « Mais du moment qu'elle a décidé de porter plainte, elle se doit de dire la vérité. »

    "Elle se doit", ca veut bien dire ... "il faut" ?

    Elle a dit la vérité. Elle a porté plainte pour le vol de son sac. Et elle a dit qu'elle a été agressée, frappée, et jetée à terre. Et les marques pour le prouver.

    Dites vous que ce n'est pas suffisant, avec la peur qu'elle a, justifiée ou pas, de la police allemande ?

    Ou n'êtes vous pas en train d'inverser les rôles et d'affirmer que quelqu'un n'a pas droit à la discrétion quand il dépose plainte ? Au nom de quel principe ?

    - « En taisant l'aspect sexuel de l'agression, Selin a en quelque sorte voulu camoufler le fait que ça puisse arriver. »

    "Camoufler" ?

    http://cnrtl.fr/definition/camoufler

    A.− [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Rendre méconnaissable, en vue de donner le change sur son identité; déguiser.
    B.− [Le compl. d'obj. désigne un inanimé, plus rarement des pers.] TECHN. MILIT. Rendre invisible ou difficilement visible pour l'ennemi (cf. camouflage B). Camoufler un canon, un navire, une tranchée occupée par des troupes :

    Si je comprends bien la défition de ce mot, il n'est pas question d'un "fait" comme complément d'objet du verbe "camoufler".

    - « Elle les protégés pendant les 12 heures, un vol étant moins grave qu'un viol, aux yeux de la loi. »

    La justice et la punition des coupables n'est pas son problème. C'est celui de l'état, le détenteur de la force légale. Pourquoi croyez-vous qu'elle a déposé plainte ? Que demandent les assurances pour déclarer un vol ?


    - « 2. le non-dit etc »
    - « Comme je n'ai pas rapporté l'entier de l'article, je ne fais pas justice à cette petite journaliste. Je me permets donc de reproduire ici le passage auquel je me réfère et qui me semble intéressant, à défaut d'être du grand journalisme : »

    Décidemment, l'allemand ne réussit pas à ce blog.

    Il n'est pas question du non-dit de Selin, il est question d'un propos d'un "Christian Pfeiffer", ancien chef, donc sans devoir de réserve liée à son ancienne fonction, qui a dit sans aucune précision, au lendemain des agressions du Nouvel-An à Cologne, que les "demi-vérités politiquement correctes servent moins les _réfugiés_".

    En vous souhaitant une excellente soirée, Madame.

  • @Aoki

    - « Die Welt confirme bien l'interprétation générale qui va dans le sens du billet de John. »

    Die Welt ne confirme certainement pas "l'interprétation générale", pour deux raisons.

    La première étant que, ... "l'interprétation générale" ... n'existe pas, ... parce que le propre d'une "interprétation" c'est qu'elle est ... _personnelle_.

    La deuxième raison, parce que Die Welt, n'est _pas_ l'opinion "générale", et n'apporte aucune preuve que l'opinion de son propre éditeur correspond à l'opinion générale, et avoir une opinion ne suffit pas à en faire une opinion générale.

    Du très grand journalisme, ou de la très grande interprétation ?

    - « Selin Gören a bien été agressée et forcée à du sexe oral, et a bel et bien travesti cette réalité,dans un premier temps, pour ne pas porter préjudice à sa cause. »

    Die Welt ne fait que reprendre l'article du Spiegel et des opinions de "forums de droite" ("In rechten Foren") (!), ... sans y ajouter autre chose que son opinion de très très grand journal devant vendre beaucoup, beaucoup de publicité, à défaut de faire ... du bon journalisme.

  • Bonsoir Chuck-Chuck :)

    Et moi, et moi... Vous ne disséquez pas mon commentaire? Lol

  • @ Chuck:

    Les informations sont venues en plusieurs étapes, selon différents médias (je n’ai pas gardé la liste que j’ai consultée). Sur la langue je précise aujourd’hui que selon les dernières informations les hommes parlaient plutôt le farsi ou le kurde.

    Il y a beaucoup de questions autour de cet incident. La question raciste est centrale puisqu’elle aurait poussé Sein à mentir aux fins de préserver les migrants et son propre idéal. Toutefois, personne ne peut incriminer globalement la population migrante. Même à seulement 1/2 pourcent de cette population, si c’est le cas, les criminels ne représentent d’abord qu’eux-mêmes.

    Se sentent-ils dédouanés par leur culture? J’en doute, le viol n’étant pas plus admis hors d’Europe qu’en Europe. Par contre le respect de la différence, en particulier dans le mode de vie féminin d’occident, est en cause.

    Les races sont relativement peu importantes dans les différences entre humains. Le plus important me semble être la culture. Parfois ethnie et culture se superposent, mais pas toujours. Pour que les cultures se rapprochent il faut nommer les choses dans leur contexte d’ici. Si blaguer, draguer, mettre parfois une main sur l’épaule (au risque de recevoir une baffe) font partie d’un jeu relationnel relativement acceptable, imposer une fellation sans consentement est évidemment une agression.

    Et je pense que cela est valable ailleurs dans le monde. Ceux qui commettent de tels actes savent qu’ils contraignent. Ils doivent entendre qu’il n’y a pas de passe-droit et que leur statut ne leur donne pas d’impunité. Mais nous devons savoir qu’une telle agression, si elle était vérifiée, n’est pas le fruit de l’ensemble des migrants, mais seulement de certains. De même qu’on ne charge pas l’ensemble des hommes mâles pour les viols commis par une micro-frange de la société occidentale, ne chargeons pas l’ensemble des migrants. Dénoncer un crime va dans ce sens: responsabiliser les migrants s'ils commettent des crimes, c'est les respecter.

    Toute autre attitude, de la banalisation au déni, ne fait que les infantiliser, et ressortit donc d'un résidu de mentalité colonialiste et condescendante. Comment ne voit-on pas cela?

  • Bonjour Dame Patoucha !

    - « Et moi, et moi... Vous ne disséquez pas mon commentaire? Lol »

    Ah non non. On ne dissèque pas de la poésie. Pour l'apprécier, s'il faut prendre aussi du temps, c'est pour l'écouter. ;-)

    Bon dimanche.

  • @Chuck Jones,

    On peut avoir une opinion globale, une sorte de vision d'ensemble.
    Vous, vous préférez le point de vue pointu, le détail. Vous aimez chercher chez l'autre le mot inexact, le mot révélateur d'une faille. C'est votre plein droit.
    J'aime vous répondre, parce que ça m'oblige à être précise, à comprendre pourquoi j'ai écrit ce que j'ai écrit.
    Votre façon d'intervenir ne me permet pas de bien comprendre, quel est votre réel point de vue, seulement le fait que vous trouvez le mien pas assez bien écrit.
    Vous vous mettez dans la posture du maîte d'école, qui corrige une copie. Pour avoir été prof, je crois bien reconnaître le crayon rouge virtuel ;-))))
    Je me permets d'émettre cette opinion globale, parce que je vous lis depuis longtemps et dans les commentaires de plusieurs blogs.

    Il me semble essentiel, dans un contexte de commentaires, de trouver un terrain qui puisse faire la synthèse entre le trop global et le trop précis.

    J'essaye une dernière fois de vous suivre dans votre démarche .

    1. J'ai choisi le mot "camoufler", parce que Selin G. a dit que ces hommes parlaient allemand. Elle a camouflé ( déguisé, rendu méconnaissable) l'idiome réellement utilisé, afin de ne pas mettre en cause des étrangers.
    Il est possible d'envisager cela comme un acte de liberté de conscience. Pourquoi pas. Ainsi, ce n'est pas un camouflage, c'est le choix de ne pas dire la vérité.

    2. Monsieur Pfeiffer donne son point de vue sur le non-dit. Ce point de vue est illustré par le cas de Selin Gören. En choisissant de ne pas dire ce qui s'est réellement passé ( viol + langue étrangère), elle donne des arguments à tous ceux qui affirment qu'on ne dit pas toute la vérité sur les agissements de certains migrants, et cela par angélisme.
    Je sais : le mot angélisme n'est pas dans le texte original, je décide de l'employer, parce que je ne veux pas traduire de longs passages. C'est une sorte de mot-résumé.
    Je donne mon interprétation de cette lecture d'article, je reformule, le choix de mes mots fait en quelque sorte passer mon opinion, mon point de vue.
    Il est peut-être totalement inintéressant et c'est pour ça que je conseille aux lecteurs de regarder toujours qui écrit, afin de pouvoir zapper des interventions forcément peu pertinentes d'auteurs déjà repérés.

    Afin de mettre fin à mon intervention à ce sujet, j'aimerais tenter une synthèse personnelle, qui n'est qu'une opinion parmi d'autres. Opinion que je me forge en utilisant mon savoir ancien, qui précède l'histoire de Selin G. Moi, en tant que femme et mère, je vais lire cette histoire d'une certaine façon, elle va me permettre de réfléchir à ma possible réaction, si ce genre de chose m'arrivait, ou à mes filles.
    Le personnage du petit ami m'intéresse beaucoup, il ne prend que quelques lignes, mais je crois que dans la vraie vie, il pèse plus lourd, en positif. Il a obligé Selin à choisir dans ce conflit de loyautés.
    Tout ça n'est que mon opinion, je ne prétends pas avoir raison, ni ne veux convaincre personne. Je trouve juste qu'il faut réfléchir, avant de condamner.
    Nos échanges démontrent que ce cas est emblématique, un conte moral, comme je l'ai dit plus haut. Il parle de désillusion, de vérité, de mensonge par omission, de solidarité, d'un couple, des médias.

  • Calendula

    sur la posture de maître d'école de Chuck Jones, je ne la trouve pas constructive.
    Un pinailleur trouvera toujours quelque chose à redire, c'est un jeu qui ne m'intéresse pas en soi .

    Cela ne me donne pas l'envie d'échanger, tout simplement parce qu'il n'y a pas de possibilité d'échange .

    Par exemple, quand il me dit que "le propre de l'interprétation c'est qu'elle est personnelle" il affirme quelque chose comme une vérité évidente, alors qu'elle ne l'est pas pour moi.
    Cela force à réfuter systématiquement les prémisses de son interlocuteur et du coup on s'éloigne du débat d'idée de départ et cela devient une joute pour savoir celui qui aura raison.
    Pour qu'il existe un débat constructif, il faut un consensus minimal sur les échanges. De ce point de vue vous êtes à la fois forte et subtile ;-), moi j'ai pas l'énergie.

  • Flatteur Chuck-Chuck! :) poésie l'article copier/coller? Lol ce n'est plus de l'amour mais de la rage :p

    Merci, bon dimanche - enfin pour ce qu'il en reste - à vous aussi car en cet instant même j'apprécie un grand moment de bronzage, et profite pour vous envoyer les meilleurs et plus doux rayons de la journée.

  • Flatteur Chuck-Chuck! :) poésie l'article copier/coller? Lol ce n'est plus de l'amour mais de la rage :p

    Merci, bon dimanche - enfin pour ce qu'il en reste - à vous aussi car en cet instant même j'apprécie un grand moment de bronzage, et profite pour vous envoyer les meilleurs et plus doux rayons de la journée.

  • Tout à fait d'accord avec ce commentaire!

    Je n'ai pas compris ce grand débat autour de cette affaire du moment qu'elle a eu le courage de revenir sur sa déclaration, Vous semblez ignorer qu'il est presque interdit de dénoncer les exactions des migrants? Ordre de Merkel,

  • "sur la posture de maître d'école de Chuck Jones, je ne la trouve pas constructive.
    Un pinailleur trouvera toujours quelque chose à redire, c'est un jeu qui ne m'intéresse pas en soi .

    Cela ne me donne pas l'envie d'échanger, tout simplement parce qu'il n'y a pas de possibilité d'échange ."

    bien vu les interventions de chuck empêchent un vrai débat de s'installer. elles pourrissent le billet, parce que sur ce sujet un vrai débat est nécessaire, ce qu'on peux analyser du comportement de cette femme, c'est que l'idéologie quelle défends est contre productive, elle amène au déni, ces idéologue fonctionnent comme les féministes, par le mensonge et la malhonnêteté, d'ailleurs cette femme fait partie des deux, anti-raciste et féministe, les deux impostures du monde moderne.

    l'anti-racisme agit contre l'intégration, l'assimilation se fait en soutenant les populations d’accueil, l'anti-racisme fait le contraire, elle suppose un racisme (pour justifier son existence), dans ces mêmes populations. donc mise en avant d'exactement ce qu'il ne faut pas faire pour intégrer des étrangers.

    @ hommelibre

    "Toute autre attitude, de la banalisation au déni, ne fait que les infantiliser, et ressortit donc d'un résidu de mentalité colonialiste et condescendante. Comment ne voit-on pas cela? "

    mentalité colonialiste !!!

    non irresponsabilité du monde politique. et ce n'est pas aider ces gens d'être dans le déni de leurs actes et en plus d'accuser les hommes blancs occidentaux des méfaits de ces populations.

    "Au fil des vingt-cinq dernières
    années, la victime d'une précarité a petit à petit acquis le
    droit, aux yeux de la société, à se transformer en agresseur.
    Cautionner la violence, c'est l'ériger en moyen acceptable
    de communication. Ce discours de la déresponsabilisation
    a poussé dé nombreux jeunes dans la voie de la communi-
    cation par le déversement d'un torrent de violence, créant
    ainsi un immense tort à notre pays. Ce mal de la dérespon-
    sabilisation est le cancer qui ronge notre société.
    La justification de la violence a renforcé la détermina-
    tion et le sentiment d'impunité dé tous ceux qui, par leurs
    agissements, ont profondément altéré leur propre image et
    celle de leur communauté d'originé. "

    Malika Sorel Sutter

    je pense que chuck est aussi idéologue que cette "Selin Gören" enfin cette conne, et il s'imagine nous donner tort en jouant au pinailleur au maitre d'école, je me demande s'il est capable de comprendre, l'irresponsabilité de l'idéologie de l'anti-racisme, pour une militante féministe comme cette femme qui dégouline de compassionnel, ça peut se comprendre mais de qu'elqu'un comme lui qui se veut intelligent, je suis surpris, en réalité je pense qu'il a le même cynisme que nos hommes politiques, pourquoi leur cynisme peut se comprendre ils pensent à leur carrière polotique, mais chuck !!! donc une autre explication il nous prends pour des cons.

    d'ailleurs chuck est une nullité dans différents domaine, exemple l'attitude des soldats en temps de guerre, je n'ai eu droit qu'a des généralité vides de sens complétement déconnectés de la réalité de terrain dignes d'un commissaire politique.

  • @ aoki,

    Merci pour votre joli clin d’œil.
    Au-delà des sujets traités, ce qui m'intéresse, c'est d'arriver à communiquer, à trouver un canal ou une longueur d'ondes, un peu comme avec un vieux poste de radio. "Vieux", parce que ça grésille et ça ne marche pas toujours !
    Pour que ça fonctionne, il faut de la patience, une non-implication émotionnelle, mais aussi une bienveillance minimale. Bien sûr, on peut se lancer des invectives, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse, c'est trop facile.
    Communiquer avec sa seule écriture, c'est réduire les canaux au strict minimum. A notre époque du tout-visuel, c'est un exercice très particulier.

    On peut parfaitement constater, en fin de compte, qu'on n'est pas du même avis, ce n'est pas dramatique. Enfin, du moins de mon point de vue ;-))))

  • @Calendula

    D'abord, merci beaucoup pour votre attention, votre patience, et votre disponibilité.

    - « Vous, vous préférez le point de vue pointu, »

    Un "point de vue pointu" ?

    Etes vous sûre ? Pointu comme ... une punaise, la pointe du Cervin, ou la pointe d'un crayon ? Je vous demande, parce que la vue n'est pas tout à fait la même, et les détails non plus.

    Est-ce bien cela que vous avez voulu écrire ? Ou dois-je me fier à ces images que l'on trouve dans les cartes routières ?

    Parce que, c'est très difficile de raisonner sur des ... images, ... dans le mesure où ... ben, je ne connais pas l'égyptien ancien. Et puis y'a encore la grammaire, la syntaxe, la sémantique. Ca devient très difficile.

    - « le détail. »

    Ah, le "détail" !

    Par rapport à quoi ? La _généralisation_ ? Le plus large ? Le plus étroit ? Le plus petit ? Le tout petit ? Le tout petit sur la surface du tout gros ? Le tout petit de très haut ? Le tout petit au bout du tunnel ? Le tout petit sur le nez ? Le tout petit sur le front ? Sur le front de qui ? Le tout petit qui grandit, qui grandit ? Qui grandit à quelle vitesse ? Dans quelle direction ?

    Vous aimez la peinture ?

    - « Vous aimez chercher chez l'autre le mot inexact, ... "

    Pardonnez moi, s'il vous plaît, mais relisez vous. Comment puis-je affirmer qu'un mot que vous me donnez à lire est inexact ... pour exprimer une idée que vous êtes seule à connaître, ... puisqu'elle est dans votre tête ?


    - « le mot révélateur d'une faille. »

    Oui et non. Eventuellement d'une faille de raisonnement (mais je ne suis sûr de rien, vous savez), pour donner l'opportunité à ceux qui ont l'amabilité de partager leurs idées, de faire disparaître certaines ambiguïtés dans leurs propos, pour bien comprendre ce que je lis, puisque je pars du principe que les gens se donnent beaucoup de mal pour écrire, en utilisant des correcteurs orthographiques, ou en donnant beaucoup de détails souvent difficiles à trouver et à exprimer, pour dire exactement ce qu'ils pensent.


    - « J'aime vous répondre, parce que ça m'oblige à être précise, à comprendre pourquoi j'ai écrit ce que j'ai écrit- »

    Oui, c'est un peu le but de mes questions, pour m'aider à comprendre aussi pourquoi ... je n'ose pas écrire certaines choses ... qui sont pourtant faciles à écrire, ... quand on ne prend pas le temps de chercher une très, très bonne raison, ... en soi, ... dans ses propres valeurs, ... pour ne pas les écrire, ... ni les dire, ... ni prendre l'habitude ... de les penser.

    S'il vous plaît, n'y voyez pas de jeu rhétorique pour vous faire perdre votre temps. Ce qui m'intéresse, c'est fondamentalement les idées. Et j'apprécie aussi comment vous prenez le temps de ... balancer vos idées ... avant de prendre aussi le temps pour choisir les mots pour les exprimer.


    - « Votre façon d'intervenir ne me permet pas de bien comprendre, quel est votre réel point de vue, seulement le fait que vous trouvez le mien pas assez bien écrit. »

    Eh bien, mon point de vue, ...

    - « Il est possible d'envisager cela comme un acte de liberté de conscience. Pourquoi pas. Ainsi, ce n'est pas un camouflage, c'est le choix de ne pas dire la vérité. »

    Cela ne dépend-il pas de ... où vous situez la frontière entre le nécessaire que des journalistes ou des policiers sont en droit de savoir, ... et votre ... intimité, si vous deviez un jour aller porter plainte, que ce soit, pour le vol de votre sac à main, ou plus grave ?

    Pouvez vous imaginer un instant, que Selin n'ait pas envisagé la possibilité d'un tel choix, immédiatement après avoir été agressée, à cause de craintes qu'elle pouvait avoir, non pas de la police, mais de quelques policiers, ET de le fiabilité de son propre souvenir de ce qui s'est passé ? A cause de la honte ressentie, et du traumatisme, après l'agression qu'elle a subie ?

    http://cnrtl.fr/definition/trauma

    Quelle certitude avez vous que les policiers allemands comprennent suffisament le kurde ou le farsi pour reconnaître quelqu'un qui parle l'une de ces 2 langues ?

    Quelle certitude avez vous que parmi les 3 hommes qui ont agressé Selin, aucun ne parle allemand ? Et qu'aucun des 3 hommes n'est allemand ? Croyez vous que tous les allemands sont blonds avec les yeux bleus, à 1 heure du matin dans un parc mal éclairé ? D'ailleurs, qu'est-ce qui vous donne à penser que ces 3 hommes étaient effectivement des migrants, et pas des étrangers établis en allemagne sachant parler allemand ?

    Quelle certitude avez vous que, ... pour montrer à une population troublée que la police est présente et maîtrise la situation, ... des policiers allemands sous pression ... ne sont pas tentés d'arrêter les 3 premiers migrants parlant kurde qu'ils peuvent trouver, ... pour les remettre à la justice et laisser les avocats et les politiques se débrouiller avec ?

    Quelle certitude avez vous que la presse du Boulevard ne va pas en profiter pour les féliciter, grâce aux déclarations de cet ancien chef de la police qui sait que la police allemande travaille vraiment très bien, très efficacement, et en rajouter une couche sur les migrants violeurs à cause de leur culture, ou de leur langue, ou de leur lieu de naissance ?

    Quelle certitude avez vous que ce ne sont pas 3 migrants ... innocents ... qui passeront des mois entiers en prison, accusés de viol, voir des années, s'ils sont condamnés sur la base ... d'un seul témoignage ... déposé par la victime d'un viol, encore sous le choc de l'agression, attaquée par surprise dans le noir, à 1 heure du matin, frappée, jetée au sol, violée ?

    N'avez vous aucun souvenir, sous le choc d'un évènement brutal, physique ou psychique, de vous être demandée, "Est-ce vraiment arrivé ?", "Comment cela a-t-il été possible ?", "Pas à moi, quand même ?" ?

    Aucun souvenir d'un moment où vous vous êtes retrouvée en situation de _déni_, un fait qui vous est arrivé et que vous ne _pouvez pas_ croire, que vous _refusez_ de croire, que vous ne _croyez_ pas que cela est arrivé ... à vous ?


    - « Nos échanges démontrent que ce cas est emblématique, un conte moral, comme je l'ai dit plus haut. Il parle de désillusion, de vérité, de mensonge par omission, de solidarité, d'un couple, des médias. »

    Effectivement. Si vous me permettez d'ajouter à la liste ... la brutalité, les blessures, l'intimité, la pudeur, la honte, la peur de faire confiance, le courage de faire confiance, l'altruisme, et l'ironie.

    La presse allemande, en traitant Selin de menteuse, a donné une excellente raison aux migrants de croire ... qu'il est inutile qu'ils aillent se plaindre à la police, puisque la presse allemande vient de fournir aux policiers allemands ... d'excellentes raisons de croire que les migrants sont des violeurs, puisque les défenseurs de causes humanitaires sont des menteurs.

  • @ Chuck Jones,
    Ouf ! Enfin j'arrive à lire votre point de vue sur l'événement ! C'est plus facile ainsi qu'en pointillés, en filigrane et en suggestions.
    Merci !
    Ainsi, je vois un peu mieux, en quoi nous sommes en accord ou désaccord.
    Je constate que tous deux, nous nous imaginons à la place de Selin, dans un état de choc et ne pensons pas que c'est la même chose que de se trouver en train de lire son histoire chez nous, sur un écran d'ordinateur.

    Je ne spécule pas trop sur les idées qu'elle ou le migrants- étrangers se font sur la police. C'est assez impossible à savoir.
    Si des étrangers s'imaginent que la police allemande est la même que celle d’Afghanistan ou Irak, c'est effectivement compliqué.
    Si Selin imagine que son témoignage complet va induire des choses qu'elle préfère éviter, c'est son problème.
    Mais avec le non-dit, on enclenche ce cercle vicieux que vous évoquez : comme les histoires font surface malgré tout (et le cas de Cologne était le plus spectaculaire), la partie de l'opinion publique prédisposée à s'enflammer va partir sur l'idée "on ne nous dit pas tout", ce qui n'est pas vraiment faux. Une certaine presse va s'en saisir, ainsi que les réseaux sociaux. etc etc
    Il faudrait réfléchir à la façon la plus adéquate de traiter les cas de harcèlement et comme la journaliste de "die Welt" ainsi que les gens qu'elle a cités, je dirais que mieux vaut dire la vérité. Faire l'effort.

    Il me semble que quelqu'un a fait remarquer plus haut, que la police et la justice, n'ont pas exactement la même fonction. En principe, le fait d'être arrêté n'équivaut pas à une condamnation.Ni même à une inculpation.
    Vous avez certainement lu, que sur le nombre d'arrestations suite aux événements de Cologne, seuls quelques individus ( 3 ? 4?) ont été inculpés.
    Cette histoire nous oblige à réfléchir à notre confiance possible dans le système policier et judiciaire.
    Je pars de l'idée que si je porte plainte, je vais vouloir et devoir dire toute la vérité, même si ce n'est pas facile. Même si je n'y arrive pas du premier coup.
    Selin fait ce qu'elle veut et peut, ça ne fait pas l'ombre d'un doute et comme je l'ai dit plus haut, je pense qu'il ne faut pas la condamner, elle.
    (J'ai parfois l'impression que vous lisez trop vite et vous pourriez construire sur les éléments sur lesquels nous sommes d'accord, puis mettre en évidence les désaccords... C'était la seconde-prof ;-)))

    Comme vous, je pense qu'une certaine presse, les réseaux sociaux et donc l'opinion publique a trouvé un bouc émissaire idéal en Selin.
    Il serait intéressant de savoir, qui a rendu public ce cas qui aurait dû rester dans le secret de l'instruction !
    En effet, ce genre de publicité peut décourager de porter plainte. C'était mon idée , lorsque j'ai écrit : elle aurait moins de problèmes, si elle n'avait rien dit.
    L'article de "Die Welt" n'est pas sensationnaliste, il place ce cas particulier dans un cadre plus vaste et essaye d'inciter les femmes à nommer les choses, à ne pas ... camoufler ce qui leur arrive.

    Pensez-vous qu'il serait effectivement mieux de ne pas dénoncer les attouchements, harcèlement et éventuels viols, parce que la police et la justice ne sont pas à la hauteur et que cela donne des munitions aux xénophobes ?

    Comme j'ai accompagné une personne agressée physiquement, je peux dire que dans son cas, le fait de ne pas être entendu par des autorités compétentes,( ça s'est passé au Sud de la France, ce qui compliquait la situation) d'avoir l'impression que son agresseur allait s'en sortir sans aucun problème était très très perturbant. Je sais donc très bien ce qu'est un trauma !

    Une dernière chose:
    Ce que je veux dire par "pointu" ? (Ca va être la deuxième seconde-prof !)
    Voici, ce qu'en dit Larousse, quant au sens abstrait :

    "Littéraire. Qui est pointilleux ou susceptible à l'excès : Esprit pointu.
    Qui présente un degré très élevé, très poussé de spécialisation : Formation pointue."
    En savoir plus sur http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pointu_pointue/62040#sIU0jpPrZKCmoRxx.99

    C'est le contraire d'"obtus" (Larousse) :

    "Qui manque de pénétration, de finesse ; borné : Une intelligence obtuse.
    En savoir plus sur http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/obtus_obtuse/55462#mKkJfjF145wKrMHt.99"

  • "Comme vous, je pense qu'une certaine presse, les réseaux sociaux et donc l'opinion publique a trouvé un bouc émissaire idéal en Selin."

    un bouc émissaire !!! non du racisme inversé oui.

    "Le racisme inversé, qui charge les hommes blancs cisgenre (hétéros) et exonère des criminels parce qu’ils sont migrants, continue ses ravages."

    " cela donne des munitions aux xénophobes ? "

    aux xénophobes !!!

    je dirais plutôt aux gens lucides, conscient de l'irresponsabilité des politiques, des gens qui ont encore du bon sens, qui n'ont pas remplacer le bon sens, par le maternage des immigrés, comme cette Selim.

    allez des extraits de livres de Malika Sorel Sutter, pour mieux appréhender et comprendre le défaut d'intégration des immigrés.

    "trêve de plaisanterie, certaines populations sont entachées d'une image d’associabilité. donc être raciste c'est tenir compte de cette image d'associabilité.

    "Les populations entachées par cette image d'associabilité
    doivent réaliser qu'elles prendraient les mêmes distances
    vis-à-vis des Français de souche si ces derniers adoptaient
    le même mode d'expression. Les Français ne connaissent
    pas dans le détail, et c'est naturel, les cultures autres que la
    leur. Ils ne disposent donc pas de grilles de décodage suffi-
    samment fines pour leur permettre de différencier chaque
    individu de son groupe d'origine et le saisir en tant qu'in-
    dividualité. Aussi se protègent-ils en préférant se tenir à
    l'écart de tous ceux qui appartiennent à un groupe dont les
    attitudes leur apparaissent comme menaçantes.
    Ces grilles de décodage s'élaborent au cours du temps,
    au travers des connaissances acquises grâce aux informations
    que l'on recueille par le biais d'une multitude de canaux : la
    lecture, les médias, le cinéma, et bien entendu l'expérience
    du vécu quotidien des contacts avec les autres. Notre propre
    psychologie et notre système de valeurs, hérités en grande
    partie de notre culture, sont utilisés pour situer les autres
    par rapport à soi. L'autre est constamment référencé par
    rapport à nos propres critères d'évaluation. Ainsi, on ne
    peut pas ne pas situer l'autre par rapport à soi. Cette consta-
    tation est une donnée première de la réalité interhumaine. Le
    résultat de l'identification de l'autre intervient et oriente tout le
    processus de la communication avec cet autrui . Ce proces-
    sus n'est donc pas propre aux Français; il est spontanément
    mis en branle par tous les êtres humains sur terre. Il est un
    fait que les comportements et les moyens d'expression très
    éloignés de ceux que valorise la culture française exposent
    leurs auteurs à une réprobation unanime qui se conclut par
    une sanction, cette dernière pouvant aller jusqu'au rejet pur
    et simple."

    "Depuis tant d'annees que des crispations se font sentir,
    les gouvernements successifs ont refusé de travailler à rassu-
    rer les Français. On est au contraire parti du postulat que les
    Français étaient potentiellement des racistes primaires , et
    on a abondé dans la création d'une panoplie de mécanismes
    et d'organismes pour leur faire la guerre. Les mots qui ont
    été choisis ont leur importance. On parle de Haute Auto-
    rité de lutte contre les discriminations. On planifie des
    campagnes de communication pour sensibiliser et encou-
    rager les potentielles victimes de discriminations à por-
    ter plainte. Or, dans l'imaginaire collectif, qui dit lutte
    dit ennemi ; qui dit victime dit « bourreau . Ainsi, on
    stigmatise les Français en les érigeant ofliciellement au rang
    d'ennemis ou de bourreaux."

    "Aujourd'hui, les Français ont peur. Ils se sentent en insé-
    curité quant au respect de ce qui fonde leur identité. À
    leur défense de tout ce qui participe de cette identité, on
    attribue désormais l'étiquette de raciste . Les Français ne
    se sentent plus protégés ni par leurs institutions, ni par leur
    classe politique. Or, le premier des besoins primaires est jus-
    tement la sécurité. Satisfaire ce besoin doit donc s'inscrire
    dans les priorités de tous nos gouvernants, quelle que soit
    leur teinte politique.
    Lorsqu'ils craignent d'être inquiétés, les Français déve-
    loppent pour se défendre des stratégies personnelles d'évi-
    tement qui sont autant de réflexes naturels de protection.
    Refuser de décrypter les causes de leur comportement et ne
    pas travailler à trouver les moyens de les rassurer les pousse
    à se refermer chaque jour davantage sur eux-mêmes."

    donc vous comme tous les français vous êtes concernés par une insécurité venant de populations immigrées non intégrés, donc à vous lire malgré celà, vous n'avez aucun évitement aucun réflexe naturel de protection.

    donc pour clamer que vous n'êtes pas raciste, vous avez un fonctionnement anormal.

    "Alors qu,on aurait dû aider les migrants et leurs descen-
    dants à assimiler la portée des enjeux de l”insertion, on a
    préféré et on continue de préférer exiger des Français des
    concessions non négligeables vis-à-vis des fondamentaux de
    leur société. Encouragées par l”inconscience d'associations
    qui leur voulaient pourtant du bien, et parla démagogie de
    partis politiques qui courtisaient leurs suffrages électoraux,
    les populations issues de l'immigration ont alors commencé
    à se dresser contre les Français. Cela n'a fait qu'engendrer
    l`hostilité des Français de souche à leur égard. Ainsi, au lieu
    de travailler à transformer les Français en alliés de l'inser-
    tion, on en a petit à petit fait des résistants à l'insertion des
    nouveaux arrivants. "

    "La pression exercée par les associations et les collectifs
    de toute nature ne laisse en effet souvent aucun choix à
    nos gouvernants. Ces derniers finissent le plus souvent par
    plier, car l”opinion publique est elle-même sentimentale-
    ment manipulée et devient rongée par le remords et la mau-
    vaise conscience. Elle exerce alors à son tour une pression
    sur l'État et l'amène à des prises de décisions qui défient les
    règles de bon sens et de sagesse."

    " La France a pensé que la dimension
    «sujet ›› pouvait être imposée de l”extérieur par l'octroi de
    papiers d'identité. Le travail d'associations et d'avocats
    qui se sont, tout au long des vingt dernières années, spé-
    cialisés dans l'identification des failles du système social
    et juridique français a sans cesse renforcé la dimension
    «ayant droit ›› au détriment de la dimension «sujet ››. Loin
    d'aider les migrants à appréhender l'ensemble des ques-
    tions liées à une intégration, cette approche a en réalité
    travaillé à leur malheur. "

    "Dans cette phase de résistance, la négociation est per-
    manente. Comme un enfant avec l”autorité parentale,
    les migrants et leurs descendants testent régulièrement la
    société d'accueil pour en éprouver les limites. Tant que les
    parents ne trouvent pas comment clairement leur indiquer
    les limites à ne pas franchir, les enfants connaissent un
    sentiment de puissance qui grandit à chaque victoire; jus-
    qu”au jour où les parents se trouvent dépassés, leurs enfants
    ayant pris l'ascendant sur eux. Cette situation est certes ter-
    rible pour les parents qui la vivent. Elle l°est encore bien
    davantage pour leurs enfants, car ils perdent ainsi ceux qui
    auraient pu, et qui auraient dû, leur servir, à l”image des
    jeunes arbres, de tuteurs pour bien grandir. Cette situation,
    c'est celle dans laquelle nous nous trouvons. La République
    a été testée. Elle a tout accepté : son hymne a été conspué,
    ses institutions, l'école et les représentants de la force publi-
    que attaqués, l’enseignement d’une partie de ses program-
    mes scolaires a été refusé... La République a sans cesse
    reculé, signifiant ainsi sa faiblesse, et renforçant jour après
    jour le sentiment de puissance de ceux qui la restaient. Elle
    signifiait ainsi que tout pouvait être transgressé. Elle porte
    la responsabilité d’avoir laissé les nouvelles générations de
    l'immigration šengager dans une voie qui ne pouvait que
    générer leur mise au ban de la société."

    "l'évolution des êtres s'effectue toujours dans le sens de
    la minimisation des coûts, c'est-à-dire que l'être humain
    cherchera toujours à privilégier l'issue qui lui permettra de
    satisfaire les commandements de celui qui exerce sur lui la
    plus forte pression, cela dans l'optique de diminuer l'in-
    tensité de la tension qu'il subit. Lorsqu'il est soumis à des
    tensions culturelles extrêmes, le sujet construit son iden-
    tité en privilégiant l'économie de moyens . Si la commu-
    nauté d'origine exerce un contrôle extrêmement strict sur
    ses membres, tandis que, dans le même temps, la Républi-
    que se montre flexible, compréhensive, accommodante, il
    est naturel que les jeunes générations de l'immigration se
    raccrochent de plus en plus aux racines de leurs ancêtres
    biologiques, et s'éloignent de ce fait chaque jour davantage
    de l'insertion dans la société française. Ces jeunes généra-
    tions risques beaucoup plus en n'observant pas le système
    de valeurs et les codes de leurs groupes d'origines qu`en se
    révoltant contre le modèle républicain.
    Il apparaît d'ailleurs systématiquement, aux yeux des
    jeunes générations issues de l’immigration, qu'il n'y a rien
    à perdre en défiant les lois de la République.Cela est très
    préoccupant. Si le sentiment de peur lié à l'éventualité de
    la perte d'un statut ou d'avantages matériels a un effet dis-
    suasif, le sentiment d'impunité n'empêche pas le passage à
    l'acte délictueux, il peut même l'encourager si celui-ci pro-
    cure un avantage. Ce cas extrême est illustré par l’empri-
    sonnement, qui n'est plus vécu comme une sanction, mais
    au contraire comme un élément de valorisation au sein du
    groupe. La prison symbolise le courage d'avoir su affronter
    l’adversaire «République française ››.
    Tant qu'elles ne percevront pas qu'elles ont encore quel-
    que chose à perdre, les jeunes générations issues de l'im-
    migration continueront d'être à la merci de leurs pulsions
    destructrices. Tant qu'ils ne percevront pas ce qu'ils ont à
    perdre à les laisser se marginaliser en défiant la République,
    leurs parents n'assumeront pas leurs responsabilités vis-à-vis
    de ces dernières, ni vis-à-vis de la société. Nous voyons là
    à quel point l”attitude adoptée par la République n'est pas
    neutre, et va au contraire orienter la trajectoire empruntée
    par les jeunes générations pour se construire, avec toutes les
    conséquences que cela induira pour l’individu lui-même et
    pour la société tout entière.
    Pour développer les efforts et les concessions nécessaires
    à l'insertion, il faut en saisir l'utilité, ou sentir que la non-
    insertion revêt un caractère risqué. Pourquoi s'astreindre à
    ce qui est ressenti comme une contrainte lorsque l'on sait
    que la non insertion ne présente aucun risque?
    Pour que les enfants des banlieues se réinvestissent à
    l'école malgré l’opposition que leurs ascendants nourrissent
    bien souvent à son égard, il est indispensable qu'il n'existe
    plus autour d’eux aucun modèle de réussite où l'on puisse,
    en particulier, gagner de l'argent sans grand effort tout en
    étant protégé par une impunité quasi totale, puisque la pri-
    son n'est pas une sanction efficiente. De plus, lorsque la
    prison n'empêche pas le délinquant ou son entourage de
    profiter du fruit de ses activités illicites, cela mérite bien d'y
    séjourner un peu; «le jeu en vaut la chandelle ››. Que l, État
    ait été si long à réagir face à la propagation des réseaux
    d'économie souterraine, des vols à l'arraché ou des vols
    à la portière a été très lourd de conséquences. Dans une
    telle conjoncture, c'est un terrible fourvoiement que de
    penser que le modèle de réussite par l'école républicaine,
    à savoir travailler beaucoup et longtemps sur les bancs de
    l'école pour recevoir plus tard un salaire, ait une quelcon-
    que chance de constituer un attrait. Assécher l”économie
    parallèle permettra le développement d`une motivation qui
    conduira au développement des efforts incontournables
    our a rendre tout métier.
    J’avais au début de ce livre abordé le fait que les rêves
    des parents pour leurs enfants étaient souvent déconnectés
    de la réalité, et que le chemin qui devait conduire à ces
    rêves n'était qu'exceptionnellement balisé par les adultes.
    La méthode pour atteindre la réussite n'est donc pas tou-
    jours centrale dans l’appréciation de cette réussite. De plus,
    les critères d'appréciation de la réussite ne sont pas non
    plus nécessairement les mêmes que dans la société française.
    Pour qui est issu d’une société pauvre, réussir, c'est avoir
    beaucoup d’argent. Cela ne signifie pas nécessairement
    travailler, au sens classique du terme. La symbolique du
    mot «travail» n’a absolument pas la même résonance dans
    toutes les sociétés. C’est au demeurant celui qui réussira le
    plus vite avec le moins d'efforts qui sera parfois considéré
    comme le plus futé, c'est-à-dire le plus intelligent.
    La société française est encore très loin du modèle de
    société qui saurait être jugé acceptable par nombre de ses
    migrants. Elle n'est donc qu’au début des demandes de son
    adaptation. Son attitude freudienne (compréhension, jus-
    tification et mansuétude) est systématiquement interpré-
    tée comme un signe de faiblesse par tous ceux qui ont été
    éduqués dans une culture privilégiant les attitudes et les
    modes de communication basés sur l’autorité et le rapport
    de force. Plus elle sera perçue comme accommodante, plus
    les demandes d'accommodation afflueront, obligeant de
    fait l'individu d'origine étrangère à se plier aux lois dictées
    par son groupe d’origine, et non plus à celles que dicte la
    République. Une République faible ne sera d’aucun secours
    pour l'immigré confronté au processus d’insertion, et à plus
    forte raison à celui de l’intégration.
    L’engagement de la République à faire respecter ses fon-
    damentaux soutient et guide, par ailleurs, ceux qui hésitent,
    ceux qui titubent face aux difficultés de l'acceptation d'une
    identité différente de celle de leurs ancêtres biologiques.
    Plus la République sera forte, plus elle sera en mesure de
    donner force et courage à ceux qui souhaitent l'intégrer, car
    c'est elle qui assumera, face à son groupe d’origine, la res-
    ponsabilité de l,adaptation de l'individu dans le processus
    d’insertion, puis dans celui de l’intégration. Plus la Répu-
    blique sera faible et le montrera, plus l”individu se trouvera
    dans l’obligation de la sacrifier.
    C’est à l’État qu'incombe la responsabilité de trouver le
    moyen de faire triompher le respect de ses fondamentaux,
    et en particulier ceux des droits de l'homme. Sans une assu-
    qu incombe la responsabilité de trouver le moyen de faire
    triompher le respect de ses fondamentaux, et en particulier
    ceux des droits de l homme Sans une assu
    rance de protection forte, incarnée par une République qui
    assume ses responsabilités, beaucoup ne sauront pas fran-
    chir le pas d’une insertion, et encore moins d'une intégra-
    tion, dont le coût peut se révéler dissuasif. La République
    ne doit plus fermer les yeux ou les détourner, pour simuler
    n'avoir rien vu. Elle se doit de toujours rester aux côtés des
    « faibles ››, et de les protéger en étendant sur eux le manteau
    de ses valeurs fondamentales."

    "Les problèmes de l'insertion et de l integration

    Le rôle d'une classe politique est de savoir identifier, et
    même anticiper, les difficultés nouvelles qui se présentent à
    la société au destin de laquelle elle préside. Aussi appartient-
    il à notre classe politique de savoir se former et s'informer
    en permanence, et surtout de savoir assumer ses responsa-
    bilités. Les citoyens ne disposent, la plupart du temps, que
    diune infime partie des informations qui concourent à une
    prise de décision éclairée. S'ils doivent être consultés sur
    les sujets majeurs, il est irréaliste de penser qu'ils puissent
    s'astreindre à se documenter pour décider de tous les sujets.
    Des sujets qui exigent de nombreuses compétences dans une
    multitude de domaines et qui deviennent chaque jour de
    plus en plus complexes. Cest là le rôle de nos élus. Ce sont
    la clairvoyance et la compétence de dirigeants politiques qui
    permettent l'élaboration de nouvelles politiques pour faire
    face aux mutations de l'environnement et à l'émergence de
    nouveaux risques. Sinon, pourquoi élire, s'il nous revenait
    de réfléchir à chacun des dossiers abordés?
    Que faire toutefois lorsqu'un sujet, devenu au fil des ans
    d'importance capitale, est instrumentalisé par des courants
    politiques, mais aussi par une multitude d'associations et
    de lobbies, qui l'utilisent au choix comme engrais, terreau
    ou repoussoir? Quel est le point commun entre ceux pour
    lesquels toute personne d'origine immigrée est à exclure et
    ceux qui depuis vingt-cinq ans exploitent politiquement la
    misère des migrants pour culpabiliser les Français et impo-
    ser à la France de ne pas traiter avec sérieux le dossier de
    leur insertion et de leur intégration? Ces deux catégories
    ont toutes deux contribué à fabriquer la situation explosive
    que connaît à présent la France.
    Lorsqu'on analyse l'écho des Français sur le sujet de l'in-
    tégration, on ne trouve guère qu'une poignée d'intellectuels
    de grandes villes, quelques personnalités politiques, des
    lobbies ou des cercles d'influence, pour affirmer que l'on
    doit rompre avec le modèle républicain d'intégration. Pour-
    tant, à défaut de se voir proposer d'autres axes de réflexion
    et d'autres chemins d'espoir, les Français s'interrogent
    aujourd'hui sur la pertinence de leur creuset républicain.
    Accepteront-ils de plonger dans une aventure de rupture
    avec leurs convictions républicaines et leur contrat social?
    Rien n'est moins sûr. Les Français sont de grands conserva-
    teurs. Ils apprécient la sécurité et se tiennent à distance des
    entreprises hasardeuses. Cette attitude frileuse irrite parfois,
    mais, sur les questions qui nous concernent ici, elle pourrait
    se révéler être le plus sûr des investissements pour garantir
    la sérénité de l'avenir.
    Pour quelles raisons le modèle républicain français ren-
    contre-t-il, depuis vingt-cinq ans, tant de difficultés et tant
    d'hostilité? Pour réussir son intégration, un migrant doit-il
    le vouloir, ou cette intégration peut-elle réussir sans que lui-
    même adhère à ce processus? Un migrant venant d'un pays
    où la culture est profondément différente de celle des Fran-
    çais peut-il réussir son intégration sans pour cela ne rien
    avoir à concéder de sa culture ancestrale? Un migrant peut-
    il s'intégrer à la communauté nationale du pays d'accueil
    sans avoir réussi au prealable son insertion dans la société
    civile de ce pays ? L’identité d'un individu se construit t'elle
    de maniere autonome ou depend-elle de la volonté de son
    propre groupe culturel? Il peut sembler difficile de traiter
    du probleme de l intégration tant ceux qui y sont confront-
    tes presentent des profils heterogènes Il n'en demeure pas
    moins qu'ils partagent tous le meme point névralgique, a
    savoir le probleme de la construction de leur identité, cette
    question est veritablement le nœud central du problème de
    l’intégration Viennent ensuite se greffer des dèternimants
    qui vont servir ou desservir les enfants de l'immig
    Parmi ces determinants, on peut citer notamment le
    cours scolaire
    Avant d aborder ces questions, je souhaite d'abord expos-
    ser les raisons pour lesquelles il est primordial, afin d'aider
    les Jeunes genérations de l immigration a se construire sai-
    nement, de resister a la tentation de cautionner la violence
    de certains d entre eux en la Justifiant

    NE PLUS CAUTIONNER LA VIOLENCE EN LA JUSTII
    Sans meme nous en apercevoir, nous nous sommes peu
    à peu habitués au fait que tout acte, du plus anodin au plus
    monstrueux, était explicable. Pour le commun des mortels
    ce qui est explicable est interprete comme etant en
    compréhensible, voire excusable Cette approche, basée sur
    l'analyse, aurait du demeurer confinee aux antres des psy-
    chologues et des psychanalystes
    Tous ceux qui voient autour d'eux evoluer des enfants
    savent qu'un enfant comprend instinctivement que la jus-
    tification que ses parents trouvent à son comportement le
    dédouane d'une grande partie de ses actes et l emêche dans
    le même temps de développer quelque effort qué ce soit
    pour améliorer son attitude. Au fil des vingt-cinq dernières
    années, la victime d'une précarité a petit à petit acquis le
    droit, aux yeux de la société, à se transformer en agresseur.
    Cautionner la violence, c'est l'ériger en moyen acceptable
    de communication. Ce discours de la déresponsabilisation
    a poussé dé nombreux jeunes dans la voie de la communi-
    cation par le déversement d'un torrent de violence, créant
    ainsi un immense tort à notre pays. Ce mal de la dérespon-
    sabilisation est le cancer qui ronge notre société.
    La justification de la violence a renforcé la détermina-
    tion et le sentiment d'impunité dé tous ceux qui, par leurs
    agissements, ont profondément altéré leur propre image et
    celle de leur communauté d'originé. Le sentiment de préca-
    rité dépend beaucoup du référentiel adopté; il ne se mesure
    pas dans l'absolu. Si l'échelle dé mesuré intègre le dénué-
    mént qui règne sur l'autré rive dé la Méditerranée, alors on
    peut, sans hésiter une seule secondé, soutenir que la France
    a permis à beaucoup d'immigrés des dernières vagues un
    fabuleux bond économique et social, en un laps dé temps
    extrêmement court.
    Dans les grandes villes du Maghreb ont été construits
    de nombreux quartiers dotés de tours dont la hauteur n'a
    rien à envier à celles de nos banlieues françaises. Les familles
    rêvent d'y être logées pour échapper à la cohabitation, lar-
    gement répandue, de trois générations sous un même toit.
    Les jeunes sont massivement au chômage et n'ont souvent
    même plus la possibilité de rêver à un avenir meilleur. Ils
    passent le plus clair de leur temps adossés aux murs, à dis-
    cuter, pour tuer le temps. Ils se nourrissent de la télévision
    française, qui leur donne chaque jour la mesure de leur
    propre dénuement. Pire que ces images reçues du ciel, ils
    voient régulièrement revenir, aux vacances, leurs propres
    cousins, qui étaient leurs richesses sous leurs yeux : belles
    voitures, vêtements de marque, stations de jeux pour les
    enfants, beaux bijoux d'or et belles robes de cérémonie pour
    les femmes... Ces jeunes ne détruisent ni ne brûlent quoi
    que ce soit, alors qu'ils ont pourtant de multiples raisons de
    se sentir frustrés, de cette frustration qui, paraît-il, alimen-
    terait la violence dans nos banlieues.
    En hiver, nous avions du mal à écrire, car nos doigts
    étaient raidis par le froid. Nous étions engoncés dans nos
    manteaux, qu'il n”était pas question d'ôter vu la tempé-
    rature qui régnait dans la classe, Ceux qui avaient un
    bon manteau pouvaient déjà s'estimer heureux, car tous
    n'avaient pas cette chance. Lorsqu'il soufflait fort, il arri-
    vait au vent de s'inviter en classe par les vitres cassées.
    Il couvrait par instants la voix de notre enseignant, qui
    interrompait son discours, le temps qu'Éole veuille bien
    tirer sa révérence. Un nombre non négligeable d'élèves ne
    déjeunaient pas à la cantine, car leurs parents étaient trop
    pauvres pour pouvoir se permettre d'en honorer la note. À
    l'heure du déjeuner, ils se regroupaient devant les grilles du
    collège ou du lycée et sortaient de leur cartable un simple
    morceau de pain. Nous partagions pour la grande majorité
    la même détresse matérielle. Suivant le raisonnement qui
    prévaut en France, nous étions donc tous voués à devenir
    des délinquants et des incultes. Il eût donc probablement
    fallu tous nous séparer et nous disperser (éclater la carte
    scolaire), pour tenter de nous remettre sur le chemin de la
    réussite scolaire.
    Nous niavons jamais été ni outrageants ni violents. Je
    garde de cette époque des souvenirs de légèreté et d'insou-
    ciance, des souvenirs de bonheur d'enfance. ]'ai encore en
    tête le rire des enfants qui résonne, et le sourire lumineux
    des enseignants.
    Si les difficultés d'insertion dans la société française
    étaient réellement dues à une détresse matérielle liée, entre
    autres, à la qualité de l'environnement, comment expliquer
    alors que le déplacement vers des environnements sociaux
    privilégiés de familles défavorisées et sources de troubles
    dans leurs quartiers soit inefficace, voire dangereux, car
    générateur de nouvelles zones géographiques d'insécurité?
    En juillet 2005, les Renseignements généraux rapportaient
    que, dans la moitié des cas de déplacement, les familles à
    problèmes avaient non seulement continué d'exercer des
    activités répréhensibles dans leur quartier d'origine, mais
    pire, avaient dans le même temps installé un climat de ter-
    reur dans leur nouvel espace géographique! Dans neuf cas
    sur dix, ces délocalisations se sont soldées par un échec. Cet
    investissement financier a été une pure perte. Il a de plus
    contribué à renforcer le sentiment d'impunité de ceux qui se
    voient systématiquement présentés, aux yeux de la société,
    comme non responsables, car excusables, du fait de leur
    misère matérielle. L'échec de ces expériences de dépla-
    cement présente néanmoins un grand intérêt : il participe
    à nous faire prendre conscience que recourir systématique-
    ment à l'hypothèse des difficultés matérielles pour justifier
    des comportements asociaux est simpliste et dangereux.
    La France pourra bien dépenser des deniers publics
    pour continuer à détruire des tours et leur substituer petits
    immeubles et pavillons, cela participera très certainement
    à la relance de la filière du bâtiment (ce qui en soi pré-
    sente un indéniable intérêt économique), mais ne résoudra
    pas les problèmes liés à l'insertion et à l'intégration, tout
    simplement parce que la qualité de l'habitat des banlieues
    n'est pas la cause principale de leurs problèmes. Les tours
    d'immeubles n'ont rendu ni les Maghrébins asociaux au
    Maghreb, ni les Asiatiques asociaux dans toutes les villes
    où les gratte-ciel qu'ils habitent embrassent les nuages. De
    plus, dans une période où tant de jeunes ménages, tant de
    familles des classes moyennes et tant d'étudiants peinent à
    se loger, se permettre de détruire des habitations est perçu
    comme une injustice inacceptable. Rares sont les Français
    qui souscrivent au fait que l'on puisse dépenser de l'argent
    pour détruire des immeubles, dont une partie aurait pu et
    dû être réhabilitée et consacrée au logement de ceux qui en
    ont besoin, fût-ce en échange d'une contribution modique
    de leur part.
    Beaucoup des élèves pauvres qui m'ont accompagnée
    tout au long de ma scolarité dans le Maghreb ont brillam-
    ment réussi. Ils sont devenus médecins, architectes, ensei-
    gnants, ingénieurs, grands scientifiques... Certains ont
    rejoint des laboratoires mondialement réputés aux États-
    Unis, en Grande-Bretagne ou en France. Ils auraient préféré
    travailler pour leur pays; mais celui-ci ne leur a pas fait de
    place. Lorsqu'on a connu l'envers du décor, entendre dire
    que les espoirs de ces pays du Sud ont été ruinés par la
    France est insupportable. Il me semble honnête d'affirmer
    que ces mensonges ou ces vérités tronquées ne méritent
    pas les honneurs qui leur sont faits depuis trop d'années en
    France. Faire échec aux matérialistes de la mémoire, c'est les
    empêcher de semer le chaos sur leur passage; c'est aider les
    Français et les enfants de l'immigration à se construire un
    chemin d'entente, une voie de cohabitation pacifique.
    Si j'ai fait un détour par le Maghreb, c'était pour
    bien mettre en lumière que des jeunes aux mêmes profils
    ne manifestent pas la même violence, selon le pays où
    ils vivent. Serions-nous entrés en un temps inédit dans
    lequel, contrairement au sentiment que partagent les
    Français, l'espoir de s'en sortir ferait naître une fureur
    dévastatrice ?
    suite

    L'espoir a toujours servi à mobiliser les énergies vers la
    création de valeur et de bien-être. Pourquoi n'est-ce donc
    pas le cas pour les dernières vagues d'immigration? Cette
    question est au cœur du malaise actuel des jeunes qui en
    sont issus. Ces différences comportementales d'un même
    type de population, selon le contexte géographique où elle
    se situe, est LA question à partir de laquelle les problèmes
    de l'insertion et de l'intégration doivent être posés et analy-
    sés. Ce n'est en effet pas la misère ni le manque de moyens
    matériels qui conduisent à l'incivilité ou à la délinquance
    dans les quartiers sensibles , ce sont les diflicultés de posi-
    tionnement identitaire que j'aborderai dans les pages qui
    viennent. Il nous faut donc rendre aux pauvres la dignité
    qui leur a honteusement été enlevée!
    Il n'est plus possible de cacher ni de taire ce que tout le
    monde sait déjà. La forte implication des enfants de l'im-
    migration dans l'augmentation de la violence en France
    est une réalité bien établie. Lorsqu'une réalité saute aux
    yeux de tous, c'est-à-dire lorsqu'elle devient un secret de
    Polichinelle, il n'est pas utile d'avoir en plus recours au
    fichage des délinquants selon leur origine pour découvrir
    ce que nous savons tous déjà. Répertorier les individus
    selon leur ethnie, leur race ou leur culture, c'est par contre
    ouvrir la porte à toutes les dérives possibles. Cette appro-
    che s'apparente au ver qui serait introduit dans le fruit,
    car elle constitue la première marche vers la communau-
    tarisation de la France. Il faudra donc lutter, à tous les
    niveaux, contre cette tentation qui anime certains lob-
    bies et responsables politiques, influencés en cela par des
    associations ou des cercles qui ne perçoivent pas toujours
    le danger de tels fichages. Ceux-ci ont existé en d'autres
    temps. La France va-t-elle se laisser entraîner à reproduire
    les lourdes fautes du passé?
    Une bonne image est lente et diflicile à construire; elle
    peut au contraire être fortement ternie en très peu de temps.
    La délinquance de certains enfants de l'immigration a ainsi,
    au fil des ans, tissé et renvoyé au reste de la population
    l'image d'une inaptitude à la vie commune dans le respect
    des règles de vie de la société française. Les populations des
    banlieues paient chaque jour les conséquences de l'image
    fortement dégradée qui leur est attachée. De plus, le fait
    que les populations des quartiers sensibles, des associations
    et même des élus de la République réclament aux pouvoirs
    publics des moyens supplémentaires, en arguant que l'ab-
    sence d'effort substantiel entraînerait de nouvelles insurrec-
    tions des banlieues, renvoie une image ahurissante au reste
    de la population. Ce discours est interprété comme une
    sorte de chantage. Il n'a jamais été nécessaire d'être de condi-
    tion sociale aisée pour apprendre à respecter les règles de la
    vie commune. Il y a trop de pauvres en France aujourd'hui
    qui cependant ne cassent ni ne brûlent et trop de quartiers
    qui sont très loin de disposer d'autant d'attentions que les
    banlieues sensibles et ne menacent pas de s'embraser ou de
    défier la République. Les Français le savent, et cela ajoute à
    leur incompréhension et à leur désapprobation.
    Les populations entachées par cette image d'associabilité
    doivent réaliser qu'elles prendraient les mêmes distances
    vis-à-vis des Français de souche si ces derniers adoptaient
    le même mode d'expression. Les Français ne connaissent
    pas dans le détail, et c'est naturel, les cultures autres que la
    leur. Ils ne disposent donc pas de grilles de décodage suffi-
    samment fines pour leur permettre de différencier chaque
    individu de son groupe d'origine et le saisir en tant qu'in-
    dividualité. Aussi se protègent-ils en préférant se tenir à
    l'écart de tous ceux qui appartiennent à un groupe dont les
    attitudes leur apparaissent comme menaçantes.
    Ces grilles de décodage s'élaborent au cours du temps,
    au travers des connaissances acquises grâce aux informations
    que l'on recueille par le biais d'une multitude de canaux : la
    lecture, les médias, le cinéma, et bien entendu l'expérience
    du vécu quotidien des contacts avec les autres. Notre propre
    psychologie et notre système de valeurs, hérités en grande
    partie de notre culture, sont utilisés pour situer les autres
    par rapport à soi. L'autre est constamment référencé par
    rapport à nos propres critères d'évaluation. Ainsi, on ne
    peut pas ne pas situer l'autre par rapport à soi. Cette consta-
    tation est une donnée première de la réalité interhumaine. Le
    résultat de l'identification de l'autre intervient et oriente tout le
    processus de la communication avec cet autrui . Ce proces-
    sus n'est donc pas propre aux Français; il est spontanément
    mis en branle par tous les êtres humains sur terre. Il est un
    fait que les comportements et les moyens d”expression très
    éloignés de ceux que valorise la culture française exposent
    leurs auteurs à une réprobation unanime qui se conclut par
    une sanction, cette dernière pouvant aller jusqu'au rejet pur
    et simple.
    La modification de la démographie française s'est opérée
    trop rapidement pour que le peuple français ait pu disposer
    du temps nécessaire à l'assimilation d'un si profond boule-
    versement. Ce temps aurait pu être nettement raccourci si
    les flux migratoires ne s'étaient pas accompagnés d'autant
    d'interrogations quant aux facultés des migrants à s'inté-
    grer, ou plus modestement s'insérer dans la société fran-
    çaise. Répéter, dans un discours purement intellectuel, que
    1'immigration est une richesse pour la France ne suffit pas à
    en convaincre les Français. Comme toutes les autres popu-
    lations au monde, la population française juge en fonction
    de ce qu'elle observe ou rencontre dans son environnement
    quotidien. Le moins qu`on puisse dire, c'est que cette expé-
    rience l'aura conduite à l'inquiétude.
    Au moment où brûlaient les banlieues, nos femmes et
    hommes politiques tentaient de nous convaincre de la res-
    ponsabilité majeure du déficit de mixité sociale, qu'il fallait
    absolument combler. Quelle erreur de communication!
    Les Français ont traduit : voyez ces voitures qui brûlent,
    nous voulons les exporter également chez vous. Qui aurait
    envie d'adhérer à une mixité sociale, présentée sous un tel
    visage! Ce ne sont pas des lois qui changeront la donne.
    Aucune loi ne réussira à imposer une mixité sociale dans
    les zones géographiques ou dans les entreprises. Seule por-
    tera des fruits la construction d'une image positive ren-
    voyée par une immigration qui aura réussi à s'insérer dans
    la société.
    Depuis tant d'annees que des crispations se font sentir,
    les gouvernements successifs ont refusé de travailler à rassu-
    rer les Français. On est au contraire parti du postulat que les
    Français étaient potentiellement des racistes primaires , et
    on a abondé dans la création d'une panoplie de mécanismes
    et d'organismes pour leur faire la guerre. Les mots qui ont
    été choisis ont leur importance. On parle de Haute Auto-
    rité de lutte contre les discriminations. On planifie des
    campagnes de communication pour sensibiliser et encou-
    rager les potentielles victimes de discriminations à por-
    ter plainte. Or, dans l'imaginaire collectif, qui dit lutte
    dit ennemi ; qui dit victime dit « bourreau . Ainsi, on
    stigmatise les Français en les érigeant ofliciellement au rang
    d'ennemis ou de bourreaux. En procédant de la sorte, on
    divise la France en deux, en plaçant deux communautés
    face à face. Comment ose-t-on ensuite espérer que ces deux
    communautés apprendront à cohabiter?
    On préconise des absurdités telles que le CV anonyme,
    qui ne fait que déplacer l'instant de la rencontre entre les
    peurs et le déclenchement de réflexes de protection. On
    peut bien traquer ceux qui se protègent; ils développeront
    aussitôt d'autres stratégies de protection, tant qu'ils en
    éprouveront le besoin. Les minorités gagneraient elles aussi
    à se démarquer des pratiques de certains de leurs membres,
    au lieu d'expliquer sur toutes les ondes que la délinquance
    est une réponse naturelle à la précarité sociale. Les Français
    n'apprécient pas ces menaces à peine voilées, qui singulari-
    sent encore davantage à leurs yeux les populations d'origine
    étrangère.
    Accorder le statut de victimes aux populations d'ori-
    gine immigrée qui rencontrent des problèmes d'insertion
    et d'intégration est contre-productif, car cela les enferme
    inéluctablement dans un état de déresponsabilisation qui
    les empêche de prendre en main leur destin pour devenir
    moteurs de leur insertion et de leur intégration. Nous savons
    bien que l'argument très souvent utilisé est que cela ne leur
    est pas possible. Cet argument ne tient plus lorsque près de
    500 000 emplois ne trouvent pas preneurs dans notre pays,
    en majorité dans les domaines du BTP, de l'artisanat, de
    l'hôtellerie, de la restauration, des services d'aide à la per-
    sonne... et que les élus osent voter à l'Assemblée nationale
    un texte sur l'immigration de travail, arguant que, dans ces
    domaines précisément, les entrepreneurs ont besoin de faire
    appel à de la main-d'oeuvre étrangère. . . Imaginons un seul
    instant à quel niveau tomberait le taux de chômage, qui
    angoisse et démoralise tant les Français, si ceux qui recher-
    chent un emploi et ne disposent pas encore de qualification
    précise acceptaient de se former et de répondre à l'offre de
    ces entrepreneurs ? Ainsi, occulter aux enfants de l'immigra-
    tion, dont le taux de chômage est très élevés qu'ils ont un
    rôle actif à jouer et des perches à saisir, c'est ruiner définiti-
    vement leurs chances d'insertion dans notre société.
    Bien entendu, je ne fais absolument pas référence
    au statut général de victime qui est indispensable pour
    que l'individu reconnu comme tel puisse commencer sa
    reconstruction ou son travail de deuil. Attribuer sys-
    tématiquement le statut de victime dans le dossier qui
    nous intéresse ici, c'est comme éduquer un enfant en lui
    énonçant régulièrement que les autres sont à l'origine de
    tous ses malheurs et qu'il lui faut lutter contre eux. Il ne
    faudra alors pas être surpris de voir cet enfant adopter
    un comportement général de défiance envers ces mêmes
    autres et grandir avec la certitude que rien ne dépend de
    lui. La conséquence directe, c'est qu'il lui sera très difficile
    de cohabiter sereinement avec ceux qui apparemment lui
    voudraient du mal. Il sera également enclin à ne dévelop-
    per aucun sens de l'initiative et de l'effort, puisque rien
    n'est de son fait.
    Soutenir les valeurs républicaines qui régissent le fonc-
    tionnement de notre société n'a pas fait monter les scores
    électoraux des partis politiques extrêmes dans notre pays.
    Ce qui les a fait monter, c'est au contraire d'avoir oublié
    de les soutenir. S'ils ne veulent plus avoir à subir à chaque
    élection la menace d'un basculement vers les extrêmes, les
    Français doivent d'urgence se réapproprier leurs valeurs
    républicaines (une certaine idée de la justice, la liberté des
    uns et des autres, l'esprit d'initiative, l'égalité entre tous les
    êtres quels que soient leur sexe, leur race ou leur culture, la
    laïcité, la fraternité...) afin d'obliger les partis de gouverne-
    ment à en garantir le respect.
    Aujourd'hui, les Français ont peur. Ils se sentent en insé-
    curité quant au respect de ce qui fonde leur identité. À
    leur défense de tout ce qui participe de cette identité, on
    attribue désormais l'étiquette de raciste . Les Français ne
    se sentent plus protégés ni par leurs institutions, ni par leur
    classe politique. Or, le premier des besoins primaires est jus-
    tement la sécurité. Satisfaire ce besoin doit donc s'inscrire
    dans les priorités de tous nos gouvernants, quelle que soit
    leur teinte politique.
    Lorsqu'ils craignent d'être inquiétés, les Français déve-
    loppent pour se défendre des stratégies personnelles d'évi-
    tement qui sont autant de réflexes naturels de protection.
    Refuser de décrypter les causes de leur comportement et ne
    pas travailler à trouver les moyens de les rassurer les pousse
    à se refermer chaque jour davantage sur eux-mêmes. Cette
    attitude de repli sur soi n'aide guère à l'intégration de tous
    ceux qui y aspirent. Ces derniers souffrent de devoir payer
    pour les actes de membres de leur communauté d'origine.
    Le jour où les Français se sentiront à nouveau protégés,
    la situation évoluera pour le plus grand bonheur de tous
    ceux, issus de l'immigration récente, qui aspirent à ce que
    les Français les adoptent. Il est stérile et contre-productif
    de ne pas respecter le droit élémentaire du peuple fran-
    çais à exprimer et à afiirmer son identité. L'intégration des
    populations diorigine étrangère n'a pas la moindre chance
    de réussir si elle est menée contre les Français. Le jour où
    nous le comprendrons, l'un des obstacles å liintégration s'en
    trouvera levé.
    suite

    En France, les récentes manipulations de pages de
    l'histoire coloniale ou de l'esclavage n'ont finalement que
    renforcé, chez certaines populations, un sentiment de ran-
    cœur déjà présent. Les matérialistes de la mémoire ou
    les semeurs de graines de discorde n'ont fait qu'exacerber
    ces sentiments, en leur donnant une justification raison-
    née. Ils portent néanmoins une lourde responsabilité dans
    les tensions communautaires qui se sont largement accrues
    sur notre territoire. Jeter de l'huile sur le feu ne peut que
    l'entretenir, voire l'amener à un point passé lequel il ne sera
    plus possible de l'éteindre.
    La situation de loin la plus critique se présente aux
    migrants qui doivent parcourir un chemin d'intégration
    façonné par l'ensemble des trois paramètres précités. Dans
    ce cas, ils doivent affronter les difficultés cumulées des pro-
    blèmes économiques, des problèmes moraux liés au passé
    historique et de la différence des systèmes de valeurs. Ces
    migrants sont ceux dont le processus d'intégration sera le
    plus compliqué, et surtout le plus risqué, sans issue prédic-
    tible.
    TENSIONS DANS LA CONSTRUCTION DE L'IDENTITÉ
    Appartenir aux dernières vagues d'immigration ne pré-
    dispose pas fatalement à une tension extrême avec l'identité
    française. Certains optent pour cette identité pour des rai-
    sons affectives ou philosophiques. On pourrait les appeler
    les Français de cœur et d'esprit. En migrant, ils vien-
    nent en quelque sorte se blottir dans les bras de la nation
    France , dont ils étaient déjà les enfants, avant même de la
    connaître en chair et en os . Passé les quelques années de
    difficultés incontournables pour la construction matérielle
    d'une nouvelle vie, ils ne rencontrent pas d'obstacle majeur
    à s'intégrer et à être reconnus par les Français. Ce qui est très
    saisissant, c'est de découvrir à quel point leur intégration
    semble évidente et spontanée, comme s'ils avaient depuis
    toujours fait partie du même univers. Ils sont les enfants
    adoptifs de la France. Restons toutefois lucides en précisant
    qu'ils ne sont pas majoritaires.
    Un facteur qui influence significativement la construc-
    tion de l'identité profonde est le tableau que les migrants
    dressent, à leurs enfants, du pays d'accueil. ]'ai déjà abordé
    ce point au début du livre, lorsque j'évoquais le socle indis-
    pensable aux descendants des immigrés pour pouvoir se
    construire dans le pays d'accueil. Plus les parents auront
    dépeint le pays d'accueil comme étranger, voire adverse, en
    raison du passé historique ou de la différence des systèmes
    de valeurs, plus leurs enfants développeront des résistances,
    voire une opposition farouche à l'intégration.
    Il est une attitude qui est individuelle, même si elle est
    largement influencée par la culture familiale, c'est la pré-
    disposition à rester plus ou moins fixé sur son passé ou sur
    celui de son pays d'origine, plutôt que de s'investir dans
    son propre avenir et dans celui de son pays d'accueil. Ceux
    qui recevront une éducation qui invite à rester focalisé sur
    le passé seront plus enclins à sombrer dans les difficultés
    que réserve le chemin de l'édification d'une existence dans
    un nouvel environnement. L'énergie mobilisée dans des
    voies sans issue, le passé étant par définition déjà joué, ne
    sera pas investie dans ce qui se joue, c'est-à-dire l'avenir.
    La difficulté est encore plus grande si la focalisation sur
    le passé entretient des tensions d'ordre moral ou philoso-
    phique.
    Une autre qualité personnelle qui aura une incidence
    non négligeable sur le processus d'insertion et aussi sur celui
    de l'intégration est la capacité des individus à savoir capi-
    taliser sur ce dont ils disposent déjà. Vous trouverez tou-
    jours, parmi un groupe de personnes parties avec le même
    bagage , une proportion qui saura surmonter une à une
    les difficultés rencontrées, quelle qu'en soit la nature, tandis
    que d'autres, dans le même temps, s'enfonceront peu à peu.
    Pour s'en convaincre, il n”est qu'à observer comment, au
    sein d'une même cellule familiale, les parcours des membres
    d'une même fratrie, ayant pourtant grandi dans le même
    environnement, avec les mêmes moyens humains et finan-
    ciers, varieront parfois dans des proportions considérables.
    Dans l'étude du problème de l'intégration des dernières
    vagues d'immigration, l'un des principaux errements aura
    été de considérer que l'immigration récente était de même
    nature que celles qui l'ont précédée (Portugais, Italiens,
    Européens de l'Est. . .), et que son traitement relevait, de ce
    fait, principalement du domaine économique. Par voie de
    conséquence, on a réduit l'ensemble du puzzle de l'intégra-
    tion à une seule de ses pièces, et qui plus est la plus petite!
    Il est un fait que l'intégration des plus récents migrants
    qui fait actuellement débat en France ne peut être comparée
    à celle des plus anciens. Le socle culturel de base de ceux-ci
    était identique à celui des Français de souche . Ces immi-
    grés partageaient tous avec les Français le même héritage
    culturel profond. Leurs différences culturelles étaient mini-
    mes, au regard de celles qui existent avec les populations
    issues des dernières vagues d'immigration. Si l'immigration
    récente avait été le fait de ressortissants des pays de l'Europe
    de l'Est ou du Sud, l'intégration aurait finalement réussi,
    malgré le contexte économique tendu que l'on a connu ces
    trente dernières années.
    En plus de leur culpabilité liée à la période coloniale,
    les Français éprouvent un profond malaise à vivre si bien,
    quand tant de peuples souffrent à travers le monde, et
    notamment en Afrique. Ils sont encore sous le coup du trau-
    matisme psychologique provoqué par des images de famine.
    suite

    sur ce continent, largement diffusées. Leur conscience en
    a été fortement ébranlée. Ils adoptent depuis, fait surpre-
    nant, un regard qui n'est pas le même selon la couleur de la
    misère qui leur est présentée. Selon que la misère touche le
    Maghreb (ex-colonies), l'Afrique (ex-colonies et problèmes
    de famine), l'Europe de l'Est, l'Asie ou l,Amérique du Sud,
    elle n'a pas du tout la même résonance en eux. Cette idée se
    nourrit également d'une méconnaissance de la transforma-
    tion du continent africain. Pourtant, en Asie, en Europe de
    l'Est ou en Amérique du sud, des enfants ont aussi les joues
    décharnées. Ils sont contraints de travailler dès leur plus
    jeune âge. Nombreux sont les adultes qui ont depuis long-
    temps perdu leur sourire et leurs dents, faute d'alimentation
    appropriée. Ce regard biaisé que portent les Français sur les
    migrants les empêche d'adopter un comportement objectif.
    La conséquence la plus lourde en est que les Français accep-
    tent (mais seulement en apparence) de la part des migrants
    des pays du Sud des comportements qu'ils n'accepteraient
    sous aucun prétexte de la part d'autres migrants. Ils taisent,
    en particulier, ce qu'ils ne tairaient en aucun cas face à des
    Occidentaux. Cette attitude est préjudiciable à l'insertion
    et à l'intégration des nouveaux venus, car elle leur occulte
    la réalité a laquelle ils vont se trouver inéluctablement
    confrontés au moment où ils souhaiteront entrer dans le
    monde économique, s'ils n'ont pas identifié les points d'ac-
    climatation, explicites ou non, que commande la société.
    Les Occidentaux posent les uns sur les autres un regard
    objectif et lucide. Lorsque surgissent des différends sur des
    points de cohabitation, la négociation s'engage de manière
    le plus souvent tacite, et l'équilibre des forces en présence
    est maintenu de manière souple et continue. L'orsqu'un
    migrant arrive dans un nouveau pays, il a de très fortes
    chances, lorsque sa culture est très éloignée de celle de ce
    nouveau pays, d'y rencontrer des tensions et des problè-
    mes de cohabitation. Sur des éléments superficiels ou des
    vétilles, la tension est amenée à disparaître très vite, car
    un processus d'adaptation ou d'acclimatation réciproque
    se met en place jusqu'à rendre cette tension supportable,
    et donc acceptable. Lorsque des différences apparaissent
    concernant des points fondamentaux, c'est-à-dire ceux qui
    touchent aux valeurs profondes qui structurent la société, se
    font jour des tensions beaucoup plus grandes. Les Français
    encaissent et ne bronchent pas. L'ennui, c'est qu'ils inté-
    riorisent et accumulent toutes ces tensions. On sait que le
    peuple français est doté d'une grande qualité, celle de pou-
    voir beaucoup absorber. Il peut néanmoins réserver des sur-
    prises, car absorber ne signifie pas nécessairement assimiler.
    Le peuple français saura-t-il un jour apprendre à s'exprimer
    au fil de l'eau, sans attendre que sa frustration devienne si
    insupportable qu'elle se traduise par un tsunami?

    On a en
    particulier terriblement sous-estimé l'influence considéra-
    ble des civilisations grecques et romaines, de la Renaissance
    et du siècle des Lumières, sur les schémas de pensée des
    Occidentaux et sur l'organisation de leurs sociétés, telles
    que nous les connaissons. Les sociétés qui n'ont que très
    peu, parfois pas du tout, été façonnées, sculptées et inti-
    mement travaillées par ces courants ont peu de chances de
    partager les mêmes points de vue sur un grand nombre de
    concepts et d'idéaux.
    On nous a souvent proposé, comme explication aux
    problèmes des enfants de l'immigration récente, l'échec du
    modèle d'intégration dit à la française ou creuset répu-
    blicain. Il conviendrait cependant de se demander si ce
    modèle a véritablement été appliqué ou respecté ces vingt-
    cinq dernières années. L'État, qui aurait pu devenir pour
    les immigrés habités d'une réelle volonté de s'intégrer un
    filet de sécurité, un tuteur, une boussole, a failli à ses obli-
    gations. Cette démission n'a pas été volontaire. On a juste
    parié que le temps finirait par avoir raison de toutes les
    difficultés. C'était compter sans la complexité de la nature
    humaine, et sans le fait que les difficultés qui ne sont pas
    traitées dès leur apparition finissent le plus souvent par faire
    boule de neige.
    La boussole s'est bloquée, et l'immigré s'est retrouvé
    seul face à lui-même, seul avec son système de valeurs et de
    codes hérités d'une autre société. Il s'est surtout retrouvé
    seul face à la pression de son groupe culturel d'origine. les
    Français auraient pu, eux aussi, à leur niveau, Jouer ce rôle
    de guides; mais, comme je l'ai déjà mentionné, bâillonnés
    ils n'étaient plus en position d'aider cet immigré au jour le
    jour, pour l'amener à identifier les points d`acclimatation
    nécessaires, et même indispensables, à son insertion dans
    la société. Un immigré qui arrive dans un nouveau pays
    en ignore tout le plus souvent. Il a besoin d'apprendre à
    en connaître les règles. La démission de l'État a laissé le
    champ libre à la montée en puissance des groupes com-
    munautaires, qui se sont approprié les individus et les ont
    peu à peu coupés des voies d'insertion. Cela s'est d'ailleurs
    rapidement traduit sur le terrain par la chute du taux d'in-
    sertion des enfants de l'immigration.
    La majorité des migrants rejoignent les pays économi-
    quement développés pour y trouver un épanouissement
    matériel. Ils ne recherchent en aucun cas une nouvelle
    forme d'épanouissement affectif ou spirituel. C'est la raison
    pour laquelle ils sont les premiers surpris et déçus de n'avoir
    pas prévu qu'il leur faudrait évoluer dans une société qui ne
    partage pas leurs aspirations.
    L'intégration des dernières vagues d'immigration repré-
    sente un sérieux défi pour le peuple français, ainsi que pour
    les migrants et leurs descendants. Elle nécessite en outre un
    accompagnement différent de celui qui a été apporté aux
    vagues d'immigration d'origine européenne. Il faut, dans
    le même temps, accepter une évidence propre à tout ce qui
    concerne les êtres humains : l'issue des processus d'insertion
    et d'intégration sera éminemment personnelle.
    À chaque occurrence médiatique de difficultés les
    concernant, on entend dire que les enfants de l'immigra-
    tion ont perdu tout repère, ou qu'ils souffrent de cruelles
    carences éducatives. Or, cela n'est pas tout à fait exact. Ces
    enfants ont bénéficié d'une éducation. Ils possèdent même,
    pour la majorité d'entre eux, de solides repères, qui ne sont
    toutefois pas ceux de la société française. C'est la raison
    pour laquelle les observateurs qui ne connaissent qu'une
    seule culture se heurtent à une difficulté majeure, qui est
    leur incapacité à décrypter les différences culturelles et leurs
    répercussions sur les comportements individuels. La ques-
    tion est donc de savoir si la France peut admettre que les
    familles qui arrivent sur son sol transmettent à leurs enfants
    tous leurs repères, y compris ceux qui vont les placer en
    porte-à-faux avec la société d'accueil. `
    Naturellement, nous savons tous que les enfants sont
    éduqués par leurs parents et leur cercle familial. Ce sont eux
    qui leur transmettent leurs propres règles de vie en société,
    leur éthique, leur système de valeurs. Ils leur transmettent
    également leurs sentiments d'approbation ou de rejet de
    certains codes comportementaux. Soyons réalistes : accep-
    tons que, de la même manière qu'un Français de culture
    européenne qui émigre transmettra à ses enfants son pro-
    pre référentiel de valeurs, les parents d'origine immigrée
    transmettent, en France, à leurs descendants, leurs propres
    idéaux et systèmes de valeurs. Plus il existera de différences
    entre les fondamentaux des deux systèmes de valeurs (celui
    qui est transmis par les parents au sein de la famille, et celui
    de la société d'accueil), et plus difficile sera l'insertion.
    Lorsque ces différences touchent à des fondamentaux, de
    réels conflits surgissent. l'enfant est de ce fait régulièrement
    confronté au délicat problème du choix des fondamentaux
    qu'il doit respecter. Pour être en position de choisir, encore
    faudra-t-il qu'il soit psychologiquement en mesure d'effec-
    tuer cet arbitrage et que sa famille accepte de lui laisser ce
    choix. Certes, l'identité possède un caractère dynamique
    qui lui permet d'évoluer au gré des expériences, mais ce
    mouvement peut être largement compromis lorsqu'il est
    entravé par des agents extérieurs, rendant de ce fait l'inté-
    gration dans une nouvelle communauté difficile et parfois
    improbable.

    La même question se pose au sujet du sens de la Fra-
    ternité . Celle que définit la Déclaration des droits de
    l'homme et du citoyen est-elle véritablement reconnue et
    partagée par tous sur terre? Tous les enfants sont-ils réelle-
    ment éduqués avec une conception de fraternité qui lierait
    tous les hommes, de par leur seule qualité d'hommes? La
    réponse est négative. Pour nombre de peuples, cette frater-
    nité n'embrasse que ceux qui partagent le même héritage.
    Cette différence de perception de la fraternité introduit une
    hiérarchisation des individus. C'est pour cette raison que
    des actes de racisme à l'encontre de Blancs se produisent
    aujourd'hui sur notre territoire. Nier l'existence du racisme
    anti-Blancs participe à renforcer le sentiment d'impunité
    des auteurs de ces actes de racisme. On se prive dans le même
    temps d'une opportunité pédagogique vis-à-vis de ceux qui
    adoptent une attitude qui n'a pas sa place dans la société
    française. Combattre toutes les formes de racisme est une
    obligation; faire une distinction, c'est s'inscrire soi-même
    dans une position raciste. La République doit cesser, par son
    mutisme, de cautionner la hiérarchisation de la souffrance
    humaine qui s'est établie sur son territoire. l'effort de péda-
    gogie doit porter sur l'exigence que tous ceux qui évoluent
    dans notre société doivent souscrire à la même définition
    de la fraternité : celle des fondamentaux de la République,
    qui englobe tous les êtres humains pour leur seule qualité
    d'êtres humains, et qui transcende donc les distinctions de
    race, d'ethnie ou de culture.
    Ces principes de Liberté, d'Égalité et de Fraternité sont
    inscrits dans la Constitution de la République française.
    Sera-t-il un jour nécessaire de l'abroger, pour lui substituer
    une coexistence de plusieurs autres constitutions? Un pays
    régi par plusieurs constitutions sera-t-il encore un pays,
    ou deviendra-t-il une fédération de pays? Si cette der-
    nière option est retenue, faudra-t-il, comme pour la liste
    des bénéficiaires de la discrimination positive, se poser la
    question du public concerné par chacune de ces différentes
    constitutions? Les individus disposeront-ils alors de la lati-
    tude du choix, ou leur sort sera-t-il définitivement scellé à
    la naissance? Ces questions sont-elles ouvertes ou fermées?
    Leurs statuts seront-ils appelés à évoluer en fonction du
    pouvoir que les groupes communautaires auront réussi à
    conquérir en France?
    Les Français le sentent instinctivement : ce qui est ici
    en jeu n'est pas le respect des différences culturelles, déjà
    acquis, mais le respect ou non des fondamentaux de la
    République. Chaque fois qu'elles s'inscrivent dans le respect
    des lois et de l'idéal de la République française, les Français
    admettent les différences culturelles.

    La contestation de l'autorité des policiers par les jeunes
    n'est pas liée aux qualifications des forces de l'ordre. Cette
    non-reconnaissance, voire ce refus de leur autorité, tient en
    partie, comme cela est souvent avancé, au désir de certains
    de soustraire de l'autorité de la République des territoires
    qu'ils ont annexés pour y mener une vie paisible à l'ombre
    de l'économie parallèle. Elle n'est pas sans rapport non plus
    avec la symbolique de l'uniforme, puisque cet uniforme
    représente une société qu'ils rejettent avec vigueur et dont
    ils ne souhaitent pas respecter les lois, car ils ne les recon-
    naissent pas. Ils ne rejettent pas du tout cette société parce
    qu'elle les aurait rejetés (ça, c'est l'explication vitrine
    qui leur a été fournie par de savants spécialistes et par
    la gauche). Ils la rejettent uniquement parce qu'elle n'est
    pas conforme à leur système de valeurs et d'idéaux. C'est
    d'ailleurs pour la même raison que les enseignants, qui sont
    eux aussi des symboles de la République, sont agressés. L'er-
    reur est de continuer à penser que les jeunes sont des
    électrons libres. Ils ne le sont pas. S'ils sont en position
    de camper si fort sur leurs positions extra-sociétales, c'est
    qu'ils savent qu'ils bénéficient du soutien pas nécessaire-
    ment réfléchi de leurs tuteurs légaux, et de l'aubaine de l'in-
    toxication des esprits liée au politiquement correct . Une
    action sur les seuls jeunes ne suffira donc pas, car, une fois
    extraits de la société, ils seront aussitôt remplacés par leurs
    puînés sur le terrain de l'action. Il est nécessaire de faire
    prendre conscience aux parents que leurs attitudes sont loin
    d'être sans conséquence et qu'il leur est possible de ne pas
    entraver l'insertion de leurs enfants dans la société.
    Il est essentiel de relever que cette vive antipathie de
    certains enfants de l'immigration pour leur pays d°accueil
    n'est jamais ressentie pour leur pays d'origine, qui est pour-
    tant celui qui a poussé leurs familles à l'exil et les a donc
    privés d'une existence dans une société conforme à leur sys-
    tème de valeurs. Preuve s'il en fallait encore que le véritable
    amour, sincère et désintéressé, n'est pas lié à des contingen-
    ces matérielles.
    Un nombre non négligeable de Français d'origine
    maghrébine se sentiront d'emblée plus proches de n'importe
    quel autre personne d'origine arabe se trouvant à l,autre
    bout du monde, que du Français d'origine européenne qui
    vit pourtant à côté de chez eux; cela pour la simple raison
    qu'ils partagent un immense héritage commun. La notion
    de nation arabe a un sens. Avoir le sentiment d'y appartenir
    recouvre une réalité à part entière, tout aussi respectable
    que celle d'appartenir à toute autre nation. C`est la raison
    pour laquelle les conflits qui impliquent les peuples ara-
    bes sont vécus avec autant d'intensité et d'émotion dans les
    banlieues françaises. Cette proximité se vérifie, de la même
    manière, entre tout Français de souche européenne et tout
    autre individu d'origine européenne, qui partagent du fait
    de cette origine un important héritage commun.
    Aucune comparaison ne peut être établie entre la situa-
    tion des enfants des migrants des pays de l'Est ou du Sud
    de l'Europe des précédentes vagues d,immigration et ceux
    dont l'intégration pose de nos jours de sérieuses difficultés.
    Les parents des premiers veillaient à ce que leurs enfants
    adoptent le référentiel de la France. Ils les encourageaient
    vivement à s'intégrer dans la communauté qui les avait
    accueillis et les soutenaient tout au long de leur parcours
    d'intégration. Aujourd'hui, le contexte est dans la plupart
    des cas substantiellement différent. Les parents sont en
    effet très loin de constituer des alliés de leurs enfants dans
    leur processus d'intégration. Cette intégration est donc
    menée sous la forme d'une lutte de chaque instant, car
    le modèle que ces enfants importent à l'intérieur de leur
    cellule familiale est tout simplement repoussé. Les parents
    ne disposent pas d'une entière marge de manœuvre. Ils
    sont souvent eux-mêmes intellectuellement, affectivement
    et viscéralement attachés à leur nation d'origine, qui, dans
    leurs schémas de représentation, constitue leur nation. Ils
    sont, de plus, assujettis au regard de leur propre groupe,
    s'il leur arrivait d'être indulgents ou permissifs avec leurs
    enfants."

    "extrait du livre de michéle tribalat "l'assimilation la fin du modéle français"

    Se retourner contre les immigrés ou leurs descendants
    n'est certainement ni juste ni utile. Ils ne sont pour rien
    dans la construction européenne et ne sont pas respon-
    sables des décisions que nous avons accepté de prendre. On
    ne peut leur reprocher d'avoir tenté leur chance. Chercher
    à améliorer son sort est profondément humain. Ce ne sont
    d'ailleurs pas leurs mobilisations qui ont créé la situation
    dans laquelle nous sommes aujourd'hui. Ils n'ont fait
    qu'utiliser les droits qui leur ont été accordés. Pourquoi
    s'en seraient-ils abstenus?
    D'autres se sont mobilisés pour eux, comme on cherche
    à protéger des espèces en voie de disparition. Nous avons

    fait notre propre malheur nous mêmes en nous défendant
    d'exiger les adaptations indispensables. Notre souci de
    prendre toute la responsabilité à notre charge pour ce qui
    va mal a épargné aux immigrants l'examen de conscience
    sur les raisons qui les ont poussés à venir en Europe et sur
    leurs propres ambiguïtés:

  • "La presse allemande, en traitant Selin de menteuse"

    effectivement c'en est une merci le presse allemande de se réveiller, de dénoncer, le mal que font les associations anti racistes.

    "qu'il est inutile qu'ils aillent se plaindre à la police,"

    se plaindre de quoi puisque ce sont eux qui agressent !!!

    "puisque la presse allemande vient de fournir aux policiers allemands ... d'excellentes raisons de croire que les migrants sont des violeurs,"

    c'est bien ce qu'ils ont fait les migrants à Cologne aux fêtes de la musique en Suéde "citations plus haut".

    "puisque les défenseurs de causes humanitaires sont des menteurs."

    oui ce sont des menteurs , des idéologues bornés,

    "Quelle certitude avez vous que ce ne sont pas 3 migrants ... innocents ..."

    et alors le musulman respecte la force, dans leur culture il vaut mieux punir un innocent que ne rien faire, ne rien faire c'est abdiquer.

  • "Pouvez vous imaginer un instant, que Selin n'ait pas envisagé la possibilité d'un tel choix, immédiatement après avoir été agressée, à cause de craintes qu'elle pouvait avoir, non pas de la police, mais de quelques policiers, ET de le fiabilité de son propre souvenir de ce qui s'est passé ? A cause de la honte ressentie, et du traumatisme, après l'agression qu'elle a subie ? "

    n'importe quoi, donc elle avait peut-être des craintes de quelques policiers !!! mais vous allez chercher ça où ? et aussi elle n'était pas sure de la fiabilité de son souvenir, donc le moyen quelle trouve en premier lieu c'est d'accuser les males blancs, pour exonérer ses chers musulmans quelle aime, puisque dans son esprit obtus d'anti raciste il sont discriminés, ce sont des victimes, en réalité Selim agit en femme, elle materne, elle a du compassionnel, elle n'est pas objective c'est dans sa nature, le problème vient du monde actuel qui donne trop d’audience à ce genre de personne, sans prendre en compte leur manque viscéral d'objectivité.

    "et alors le musulman respecte la force, dans leur culture il vaut mieux punir un innocent que ne rien faire, ne rien faire c'est abdiquer."

    propos d'un ecclésiastique à Antoine Argoud.

    http://fboizard.blogspot.fr/2011/06/la-decadence-limposture-et-la-tragedie.html

  • "Quelle certitude avez vous que la presse du Boulevard ne va pas en profiter pour les féliciter, grâce aux déclarations de cet ancien chef de la police qui sait que la police allemande travaille vraiment très bien, très efficacement, et en rajouter une couche sur les migrants violeurs à cause de leur culture, ou de leur langue, ou de leur lieu de naissance ? "

    "et alors le musulman respecte la force, dans leur culture il vaut mieux punir un innocent que ne rien faire, ne rien faire c'est abdiquer."

    Chuck je sais tout, demandez à ce psychologue comment fonctionne un musulman, j'ai l'impression qu'il a des choses à vous apprendre.

    Une interview de Nicolai Sennels par Felix Struening
    Les problèmes d’intégration des musulmans au Danemark sont devenus chose connue dans le monde entier en 2006, quand le journal Jyllands-Posten publia 12 caricatures du prophète Mahomet. Deux années plus tard, des émeutes éclatent à nouveau en raison de la réédition des caricatures de Mahomet dans tous les grands journaux danois.
    Actuellement, 70% de la population carcérale dans les prisons de Copenhague est constituée de jeunes gens de culture musulmane. La question se pose quant à savoir si les récents accès de violence et la tendance générale à la violence au sein de la culture musulmane seule ont simplement coïncidés avec les publications ou s’il y a une connexion directe entre les deux faits.
    En Février 2009, Nicolai Sennels, psychologue danois, publia un livre intitulé « Parmi les Criminels Musulmans L’expérience d’un Psychologue à Copenhague”…. Dans son livre, Nicolai Sennels adopte une approche psychologique quant à la relation de la culture musulmane, à la colère, à la gestion des émotions et à la religion musulmane elle-même. Sa recherche est fondée sur des centaines d’heures d’observations au cours des traitement thérapeutique de 150 jeunes musulmans internés dans la prison des jeunes de Copenhague. EuropeNews a interviewé l’auteur, sur son livre et ses analyses sur l’intégration des musulmans en Europe.
    EuropeNews : Nicolai Sennels, comment avez-vous eu l’idée d’écrire un livre sur les criminels musulmans au Danemark?
    Nicolai Sennels : Cette idée m’est venue en Février 2008 lors d’une conférence sur l’intégration, à Copenhague, où j’ai été invité en tant que premier et seul psychologue travaillant dans une prison de jeunes à Copenhague… Mon discours à cette conférence portait sur le rôle important joué par la culture des étrangers concernant l’intégration, la criminalité et l’extrémisme religieux. J’avais souligné, que les personnes de culture musulmane, sont confrontées à une difficulté si ce n’est une impossibilité de s’intégrer harmonieusement et de s’épanouir au Danemark.
    Plus de 70% de tous les crimes commis dans la capitale danoise, le sont par des musulmans.
    Cette déclaration fut accueillie avec de fortes résistances par les hommes politiques danois, et par mon supérieur hiérarchique de la prison des jeunes. Je fus fort surpris car, je pensais que dire que certaines cultures s’intègrent mieux que d’autres dans les sociétés occidentales, était une évidence. Toute l’Europe a actuellement du mal à intégrer les musulmans, et cette entreprise semble relever du domaine de l’impossible. Selon la police danoise et le Bureau danois de la statistique, plus de 70% de tous les crimes commis dans la capitale danoise, le sont par des musulmans. La Banque Nationale a récemment publié un rapport indiquant que, les coûts d’un musulman étranger s’élèvent à plus de 2 millions de couronnes danoises (300.000 euros) en aides sociales fédérales, dû au faible niveau d’emploi au sein de cette population. À cela, il faut ajouter de nombreux autres types d’aides sociales que les chômeurs perçoivent dans notre pays, les dépenses pour les interprètes, les classes spéciales dans les écoles (64% des enfants scolarisés dont les parents sont musulmans ne peuvent ni lire ni écrire correctement le Danois après 10 ans de scolarisation dans une école danoise) le travail social, les policiers supplémentaires etc.…
    Mon intervention a abouti à une injonction légale, une sorte de sanction professionnelle, indiquant que si je réitérais mes propos je serais licencié. Selon les autorités de Copenhague, il est apparemment autorisé de déclarer que les problèmes rencontrés par les musulmans sont causés par la pauvreté, les médias, la police, les Danois eux –mêmes, les politiciens, etc. Mais deux choses ne sont pas admises : 1) discuter de l’importance de la culture et 2) de la responsabilité propre des étrangers quant à leurs difficultés d’ intégration dans nos sociétés. Malheureusement, beaucoup d’hommes politiques très puissants n’appréhendent pas clairement la dimension psychologique de la culture et son influence sur l’intégration.
    EuropeNews : Quelles ont été les réactions au Danemark?
    Sennels : Le livre a suscité une grande attention, même avant le 24 Février 2009 date de sa publication officielle. Il était en page de couverture de l’un des plus grands journaux nationaux, au Danemark, et j’ai été invité à la radio et à la télévision pour participer à des débats avec des hommes politiques et autres experts sur ce sujet. La première édition fut épuisée en trois semaines.
    Depuis lors, de grands changements sont intervenus dans la politique d’intégration Danoise, changements qui semblent avoir été influencés par le livre et l’attention qu’il a obtenu. De mon point de vue personnel, l’attention généralisée portée à mes propos démontre le bien fondé de ma démarche: il y a tout simplement un besoin important d’une compréhension plus approfondie quant à l’influence de la culture des musulmans sur leurs chances d’intégration.
    Le très célèbre politicien, Naser Khader, musulman et auteur du best-seller « Honneur et Honte » (”Honor and Shame”,) déclara que mon livre devrait être une “lecture obligatoire pour les étudiants, les travailleurs sociaux et les enseignants”. Le Jyllands-Posten, premier journal a publier les caricatures de Mahomet, qualifia le livre comme “un véritable travail de pionnier”.
    EuropeNews : Examinons votre livre de plus près. Vous parlez de quatre mythes sur l’intégration… Le premier porte sur la différence entre les cultures des immigrants.
    Sennels : Ce que j’ai découvert au cours de mon travail à la prison des jeunes, c’est que les jeunes gens de confession ou d’origine musulmane avaient d’autres besoins en matière de travail social que les Danois ou les personnes de culture non musulmane. Ces besoins différents nécessitent plus d’attention, et les psychologues doivent faire plus de recherches sur ces sujets pour être en mesure de créer des politiques sociales efficaces.
    Les huit premières places dans le classement de la criminalité par pays d’origine des criminels reviennent à des pays musulmans. Le Danemark étant classé neuvième sur cette liste
    Je suis entièrement d’accord avec mes critiques, pour dire que les problèmes personnels et sociaux peuvent entraîner des comportements anti-sociaux chez les occidentaux et les musulmans. Il y a toutefois, tout le temps, chez les musulmans, une disproportion extrême dans le comportement anti-social et anti-démocratique. Le Bureau danois de la statistique a publié un rapport (1 et 2) indiquant que les huit premières places dans le classement de la criminalité par pays d’origine des criminels reviennent à des pays musulmans. Le Danemark étant classé neuvième sur cette liste.
    EuropeNews : Ceci voudrait donc dire que nous devons traiter musulmans et non- musulmans de manière différente?
    Les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue.
    Sennels : D’un point de vue psychologique et humaniste, il est très clair que des personnes de cultures différentes ont des besoins différents, quand ils ont ou quand ils créent des problèmes. Ma propre expérience est que les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue. Ils sont élevés dans une culture comportant des figures d’autorités et des conséquences externes à l’individu et très bien définies. La tradition occidentale, qui utilise compromis et introspections comme principaux outils pour gérer les conflits tant intérieurs qu’extérieurs, est considérée comme une faiblesse dans la culture musulmane. Dans une large mesure, ils ne comprennent tout simplement pas cette façon plus douce et plus humaniste de traiter les affaires sociales. Dans le contexte du travail social et de la politique, cela signifie que l’individu a besoin de plus de limitations et de conséquences plus sévères pour être en mesure d’adapter son comportement.
    EuropeNews : Cela nous mène directement au deuxième mythe: car il est souvent dit, que la criminalité des immigrés est causée par les problèmes sociaux, et non par leur origine culturelle. Dans votre livre, vous êtes en désaccord avec cette thèse et désignez la religion comme source de criminalité chez les musulmans.
    Sennels : Je reformulerai votre assertion en parlant de la culture musulmane et non pas de la religion, car il y a beaucoup de musulmans qui ignorent ce qui est écrit dans le Coran et ne fréquentent pas les mosquées. Mais ils sont fortement influencés sur le plan culturel. Nous constatons que particulièrement la colère est bien plus acceptée dans la culture musulmane.
    L’agressivité vous donne un statut inférieur dans nos cultures, mais un statut plus élevé dans la culture musulmane.
    A titre d’exemple: dans la culture occidentale et dans d’autres cultures non musulmanes, comme en Asie, l’agressivité ou une brusque explosion de colère sont vues comme comportements que l’on regrette par la suite et dont on aura honte. C’est complètement l’inverse dans la culture musulmane. Si quelqu’un bafoue votre honneur - ce que j’appelle en tant que psychologue la confiance en soi – il est attendu de vous que vous démontriez votre agressivité, et souvent également, que vous vous vengiez tant verbalement que physiquement. Ainsi, l’agressivité vous donne un statut inférieur dans nos cultures, mais un statut plus élevé dans la culture musulmane.
    Il y a toutefois une autre raison plus profonde pour expliquer le comportement anti-social largement répandu dans les communautés musulmanes et la forte résistance à l’intégration, et c’est la très forte identification que les musulmans ont d’appartenir à la culture musulmane.
    Quand il s’agit d’identité chez les musulmans, la nationalité ne compte pas du tout en comparaison de la culture et de la religion.
    Ma rencontre avec la culture musulmane a été une rencontre avec une culture excessivement forte et une culture très fière. C’est certainement un attribut qui peut garantir la survie d’une ancienne culture à travers le temps (l’islam et la culture musulmane en sont une excellente illustration). Malheureusement, une culture forte et fière rend également ses membres presque incapables de s’adapter à d’autres valeurs. En Allemagne, seuls 12% des 3,5 millions de musulmans se considèrent plus allemands que musulmans, en France et au Danemark, 14% seulement des musulmans, se voient plus français ou danois que musulmans. Les recherches, effectuées au sein des communautés musulmanes vivant au Danemark, montrent également que 50% de la 1ère et 2ème génération d’immigrés sont contre la liberté de parole et que 11% d’entre eux aimeraient voir la charia en lieu et place de la constitution danoise (de plus larges extraits de ces recherches se trouvent dans la version imprimée du journal). Ces pourcentages élevés sont évidemment effrayants, mais ce qui particulièrement inquiétant c’est qu’il n’y a pas sur ces thèmes de divergences d’opinion entre les musulmans nés et élevés dans les pays musulmans et leurs enfants qui sont nés et ont grandi dans la société danoise. Quand il s’agit d’identité chez les musulmans, la nationalité ne compte pas du tout en comparaison de la culture et de la religion. D’où une opposition puissante et croissante à la culture et aux valeurs occidentales dans les ghettos musulmans à Copenhague et dans d’autres grandes villes européennes.
    EuropeNews : Comme vous l’avez déjà souligné, de nombreux musulmans ont un lien très fort avec leur identité religieuse. Le troisième mythe que vous réfutez dans votre livre concerne le pourcentage d’extrémistes et de fondamentalistes musulmans. Il est souvent présumé que ce pourcentage est relativement faible. Quelle est votre expérience?
    Sennels : Les gens espèrent que la plupart des musulmans sont modernes et acceptent les valeurs occidentales. Mon expérience est différente, et cela a été démontré par les statistiques européennes que je viens de citer. En Février 2008, nous avons été confronté à de très graves émeutes de la part de jeunes musulmans au Danemark.
    Ces émeutes étaient partiellement en réaction à l‘attention accordée par la police danoise à la forte augmentation des taux de criminalité dans les zones musulmanes. L’autre raison étant la réimpression des caricatures de Mahomet dans tous les journaux danois. Cette réédition est un acte de solidarité avec le caricaturiste Kurt Westergaard, dont la vie a été et est toujours sérieusement menacée.
    Dans ces émeutes, nous avons vu des musulmans non pratiquants dans leur vie quotidienne, prendre la défense de leur culture et de leur religion d’une manière très agressive. Copenhague était en fumée pendant toute une semaine en raison de plusieurs centaines d’incendies, et la police et les pompiers tentant de calmer la situation ont aussi été attaqués. Une grande partie des émeutiers s’est retrouvée dans la prison où je travaillais, et j’ai donc eu l’occasion de dialoguer avec eux. La quasi-totalité d’entre eux étaient des musulmans, et ils ont tous affirmé que leurs actes – démarrer des incendies, attaquer la police etc. – étaient justifiés dans la mesure où la société danoise, augmentant la pression sur l’intégration et réimprimant les caricatures de Mahomet, faisait preuve de racisme envers l’islam et la culture musulmane. Les quelques Danois qui ont pris part aux émeutes l’avaient fait pour des raisons complètement différentes. Leurs actions étaient principalement motivées par la recherche d’aventure ou d’excitation.
    EuropeNews : Le quatrième mythe est que la pauvreté chez les immigrants conduit à la mauvaise situation sociale. Dans votre livre, vous dites que c’est le contraire qui est vrai.
    Sennels : Vous pouvez formuler cette importante question de la manière suivante : les gens ont-ils des problèmes sociaux parce qu’ils sont pauvres, ou bien deviennent-ils pauvres parce qu’ils créent des problèmes sociaux?.
    Un quart de tous les jeunes hommes musulmans au Danemark ont un casier judiciaire non vierge. C’est le comportement asocial qui rend pauvre et non pas l’inverse.
    Mon expérience est que la très faible priorité accordée à la scolarité de leurs propres enfants, à leur propre éducation et le manque de motivation pour planifier une carrière professionnelle sont autant de facteurs déterminant de la pauvreté. Ces facteurs sont expérimentés par de nombreux musulmans aussi bien dans nos sociétés que dans les pays musulmans. De plus, un quart de tous les jeunes hommes musulmans au Danemark ont un casier judiciaire non vierge. De très faibles capacités en lecture, une forte aversion contre l’autorité et un dossier criminel déjà rempli, rendent très difficile l’obtention d’ un emploi bien rémunéré. C’est le comportement asocial qui rend pauvre et non pas l’inverse.
    Malheureusement, de nombreux politiciens voient la pauvreté comme la principale cause de problèmes d’intégration. Je pense que c’est un point de vue horrible et unidimensionnel sur les personnes pauvres et sur les individus en général. L’idée que le comportement des gens est déterminé par la quantité d’argent qu’ils ont sur leur compte en banque tous les mois est un point de vue extrêmement limité. En tant que psychologue diplômé de l’Université de Copenhague, je dirai que des facteurs bien plus importants dans la vie que l’argent, influencent le comportement et la façon de penser des individus
    EuropeNews : Quelle est la conclusion de votre recherche? Est-ce que l’intégration des personnes de culture musulmane dans les sociétés occidentales est possible?
    Sennels : Je dirais que les optimistes, les gens qui disent que l’intégration est possible portent une très grande responsabilité. Il y a de grands risques qu’ils soient en train d’entretenir un espoir, un rêve, sans fondement dans la réalité. Ceci signifie qu’ils seront responsables du fait que l’Europe détourne son regard et ne confronte pas ces problèmes avant qu’il ne soit trop tard.
    Toutes les recherches dont nous disposons sur l’intégration des musulmans dans les sociétés occidentales montrent que nous continuons à nous diriger dans la mauvaise direction.
    Il n’y a tout simplement pas de recherche en Europe qui vient à l’appui de la vison optimiste. Bien au contraire, toutes les recherches dont nous disposons sur l’intégration des musulmans dans les sociétés occidentales montrent que nous continuons à nous diriger dans la mauvaise direction. Je ne sais donc pas comment les optimistes parviennent à leur conclusion. C’est peut-être un espoir vain et puéril que tout se terminera bien, comme dans les contes de fées. Ou bien est-ce peut-être une idée pseudo Darwiniste que tout développement s’effectue dans un sens positif. Une chose est sûre: ils ne fondent pas leurs opinions sur des faits.
    Bien sûr, des exceptions existent, mais en majeure partie l’intégration des musulmans au niveau nécessaire n’est pas possible. Des personnes qualifiées et pleines de compassion travaillent à travers toute l’Europe sur ces problèmes pour tenter de trouver des solutions, des milliards d’euros ont été dépensés sur ces projets mais les problèmes continuent de s’aggraver.
    L’explication psychologique est en fait simple… Les cultures musulmanes et occidentales sont fondamentalement très différentes. Cela signifie que les musulmans doivent subir de grands changements dans leur identité et dans leurs valeurs pour être en mesure d’accepter les valeurs des sociétés occidentales… Changer les structures de base de sa propre personnalité est un processus psychologique et émotionnel extrêmement exigeant. Apparemment, très peu de musulmans se sentent motivés par cette entreprise. Je ne connais que quelques-uns qui ont réussi. Mais je sais aussi que c’est au prix d’ une longue et épuisante lutte à l’intérieur d’eux-mêmes et souvent, ils paient un prix personnel élevé à l’extérieur car leurs amis et leurs familles les dédaignent ou les renient pour avoir quitté leur culture d’origine.
    EuropeNews : Mais qu’allons nous faire avec les musulmans, qui sont déjà chez nous?
    Sennels : Je vois deux possibilités. Premièrement, nous devons cesser immédiatement toute immigration de personnes en provenance de pays musulmans vers l’Europe jusqu’à ce que nous ayons prouvé que l’intégration des musulmans est possible.
    Nous devons cesser immédiatement toute immigration de personnes en provenance de pays musulmans vers l’Europe.
    Deuxièmement, nous devons aider les musulmans qui ne veulent pas ou ne sont pas en mesure de s’intégrer dans nos sociétés occidentales, à construire un nouveau sens à leur vie dans une société qu’ils comprennent mieux et qui les comprend. Cela signifie les aider à démarrer une nouvelle vie dans un pays musulman. Nous avons actuellement les moyens économiques de le faire. Comme je l’ai mentionné précédemment, la Banque nationale danoise a calculé, que tous les immigrants en provenance des pays musulmans coûtent 300.000 Euros en moyenne. Avec cet argent, nous pourrions aider ces gens à vivre une vie heureuse dans un pays musulman, sans avoir à s’intégrer dans une société qu’ils ne comprennent pas et ne peuvent donc pas accepter. Avoir assez d’argent pour soutenir sa famille et vivre dans un pays où ils se sentent complètement assimilés à la culture environnante serait un grand pas en avant dans la qualité de leur vie. Et nous devons les aider à atteindre cet objectif. Non seulement les musulmans, mais les sociétés européennes en bénéficieront. L’immigration des musulmans de l’Europe vers les pays musulmans fonctionnera comme des ambassades pour des sociétés plus libres et plus démocratiques, en raison de leur expérience de vie dans des démocraties avec de vrais droits de l’homme et en raison de leurs connaissances des systèmes sociaux en Europe. Ils amèneront avec eux des idées et des valeurs très importantes. De cette façon, ils pourront être en mesure de faire ce à quoi la plupart d’entre eux rêvent, à savoir aider leurs frères et sœurs musulmans dans leur pays d’origine en changeant les mauvaises conditions de vie auxquelles eux-mêmes avaient tenté d’échapper initialement.
    Nicolai Sennels 33 ans est psychologue et a travaillé pour les autorités de Copenhague pendant plusieurs années. De 2005 à 2008 il a travaillé à la prison Sønderbro pour les jeunes à Copenhague.
    (Traduction effectuée par Isam)
    Source : Drzz Info (traduit depuis Europe News)
    Merci à schon et OMW."

  • "Dans le contexte du travail social et de la politique, cela signifie que l’individu a besoin de plus de limitations et de conséquences plus sévères pour être en mesure d’adapter son comportement."

    qu'attends t’ont pour être plus sévères avec les musulmans, ils en on besoin.

    Alors Chuck ça t'en bouche un coin, allez continue à jouer au maitre d'école ça va si bien avec ta mentalité de commissaire politique, tu aurais bien remplacer Boudarel dans les camps Viets, même amour de la réthorique que les commissaires politiques Viets.

    http://www.contre-info.com/commissaire-politique-stalinien-du-viet-minh-boudarel-le-monstre-francais-du-camp-113

    Suprême dérision : Soutenu par l’ensemble de la gauche intellectuelle, il échappa également à toute sanction dans le cadre universitaire.

    elle est belle la Gauche soutenir une pourriture pareille.

    Bonne Soirée Chuck Jones le commissaire politique du blog d'HL

  • @Calendula,
    Bonsoir Madame :-)

    - « Si Selin imagine que son témoignage complet va induire des choses qu'elle préfère éviter, c'est son problème. »

    Je crains ne pas très bien comprendre votre propos.

    Dans l'hypothèse que ... Selin a bien un problème, cela reviendrait à dire que ...

    ... Selin a (a eu) un problème, parce qu'elle s'imagine (s'est imaginée) que son témoignage complet va (allait) induire des choses qu'elle préfère (aurait préféré) éviter.

    Sommes nous d'accord que nous parlons bien de sa première déposition ?

    - « Mais avec le non-dit, on enclenche ce cercle vicieux que vous évoquez : comme les histoires font surface malgré tout ... , la partie de l'opinion publique prédisposée à s'enflammer va partir sur l'idée "on ne nous dit pas tout", ce qui n'est pas vraiment faux. »

    "comme les histoires font surface malgré tout" ?

    Suggérez vous que Selin a eu une bonne raison de se méfier de la police allemande qui, selon vous, n'est pas capable de préserver jusqu'au jugement, la confidentialité d'un dépôt de plainte pour le vol d'un sac, et donc, serait encore moins capable alors de préserver la confidentialité d'un dépôt de plainte pour viol, ce qui constituerait une excellente raison pour les victimes d'un viol d'avoir peur de représailles ?

    - « Je pars de l'idée que si je porte plainte, je vais vouloir et devoir dire toute la vérité, même si ce n'est pas facile. Même si je n'y arrive pas du premier coup. ... Selin fait ce qu'elle veut et peut, ça ne fait pas l'ombre d'un doute et comme je l'ai dit plus haut, je pense qu'il ne faut pas la condamner, elle. »

    Vous voulez dire, qu'il ne faut pas la condamner à être connue en Allemagne, et au delà des frontières, à passer pour une ... menteuse ? Avez vous compris comme moi, que c'est un journal quotidien national allemand qui a affirmé cela, et pour affirmer cela, a jugé Selin, en lui niant _son_ droit à préserver son intimité ?

    - « (J'ai parfois l'impression que vous lisez trop vite et vous pourriez construire sur les éléments sur lesquels nous sommes d'accord, puis mettre en évidence les désaccords... C'était la seconde-prof ;-))) »

    Bien reçu, Madame. ;-) Cependant, ... la nuance de notre désaccord est de taille. Si, si. Voyez vous-même ...

    - « Pensez-vous qu'il serait effectivement mieux de ne pas dénoncer les attouchements, harcèlement et éventuels viols, parce que la police et la justice ne sont pas à la hauteur et que cela donne des munitions aux xénophobes ? »

    Du tout. Je pense que ... quiconque ayant _l'obligation_ de dénoncer un tel crime après en avoir été le témoin, devrait le faire. Mais quiconque en est la victime, n'a aucune obligation de le faire, et ne mérite certainement pas d'être publiquement traité de menteur/menteuse, si il ou elle ne le fait pas, quelles que soient ses raisons.

    - « Voici, ce qu'en dit Larousse, quant au sens abstrait : »

    Merci beaucoup pour cette excellent opportunité de revisiter mon dico de français préféré. :-)

    Bonne soirée !

  • J'adhère à ce commentaire de Chuck et ajoute ces liens:

    http://lesobservateurs.ch/2015/09/26/lallemagne-etat-de-siege-police-continuera-a-cacher-crimes-viols-migrants/

    Admirez le titre anti-russes. UE oblige! Il s'agit d'une gamine de 13 ans!?

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-allemagne-les-russes-font-d-un-viol-presume-une-affaire-d-etat_1757785.html

    Allemagne – Page 2 – civilwarineurope

    https://civilwarineurope.com/category/allemagne/page/2/
    21 févr. 2016 - Allemagne : les migrants ont commis plus de 200.000 actes criminels ... Il existe un rapport de la police allemande de l'Etat de Saxe qui garde ...

    Des articles à choix sur ce qui se passe en Allemagne. C'est à vous donner la nausée. Les Allemands devraient demander la démission de ce gouvernement!

  • J'adhère au commentaire de Chuck Jones du 11 et ajoute ces liens:

    http://lesobservateurs.ch/2015/09/26/lallemagne-etat-de-siege-police-continuera-a-cacher-crimes-viols-migrants/

    Admirez le titre anti-russes de LEXPRESS.fr. UE oblige! Il s'agit d'une gamine de 13 ans!?

    "En Allemagne, les Russes font d'un viol présumé une affaire d'Etat"

    "La justice berlinoise a annoncé mardi enquêter sur l'enlèvement d'une mineure germano-russe de 13 ans, dont la famille affirme qu'elle a été violée par des migrants. La jeune fille, identifiée comme Lisa F, a disparu pendant 30 heures. Mais la police allemande indique qu'il n'y a pas eu viol. L'affaire a pris un tour politique lorsque le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a accusé mardi la police allemande d'avoir "très longtemps dissimulé" des informations.
    La parole de la police contre celle de la famille"

    "La famille de l'adolescente accuse pour sa part les policiers de l'avoir manipulée pour qu'elle revienne sur ses accusations de viol."

    "Nous travaillons en ce moment avec son avocat, il travaille avec la famille, avec notre ambassade. Il est clair que la jeune fille n'a absolument pas disparu de son plein gré pendant 30 heures", a encore dit Sergueï Lavrov. "Il faut que la vérité et la justice l'emportent", a-t-il martelé. Contacté par l'AFP, le ministère allemand des Affaires étrangères n'a pas souhaité réagir à ces propos."

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-allemagne-les-russes-font-d-un-viol-presume-une-affaire-d-etat_1757785.html
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    Vidéo : L'agression sexuelle d'une jeune allemande filmée par des ...
    www.europe-israel.org/.../video-lagression-sexuelle-dune-jeune-allemande-filmee-par...
    9 janv. 2016 - 29 d'entre eux sont des migrants ayant un titre de séjour en Allemagne, a annoncé Tobias Plate, porte-parole du ministère allemand de ...

  • Bonjour Chuck Jones,

    A la lecture des documents donnés par Patoucha et leclercq, vous comprendrez que la situation est plus qu'explosive.
    Que cela nous plaise ou pas.
    Il y a l'histoire individuelle de Selin et le cadre plus vaste, c'est à dire tous les cas de viol et de harcèlement rapportés, dont on remet plus ou moins en cause la véracité ou dont on pense qu'ils sont disqualifiés par la police allemande (ou la justice ?). Il y a visiblement de gros problèmes de confiance dans le système, mais comment savoir, si c'est totalement justifié, ou seulement dans certains cas ?
    En l'état, j'ai de la peine à me faire une bonne image de la situation en Allemagne. Je vais essayer de m'y atteler, car sans ça, je trouve qu'on parle un peu en l'air.

    En attendant, j'essaye de vous répondre sur des principes, p.ex. ceci :

    "Je pense que ... quiconque ayant _l'obligation_ de dénoncer un tel crime après en avoir été le témoin, devrait le faire. Mais quiconque en est la victime, n'a aucune obligation de le faire, et ne mérite certainement pas d'être publiquement traité de menteur/menteuse, si il ou elle ne le fait pas, quelles que soient ses raisons."

    Vous distinguez entre témoin et victime. Et c'est là que se situe notre désaccord.
    J'en prends acte.
    Quant au fait qu'on soit traité de menteur publiquement, parce que le témoignage ait d'abord été idéologiquement orienté, c'est insupportable. Ces péripéties n'auraient pas dû sortir du secret de l'instruction. Le seul et tragique "mérite" de cette lamentable histoire est de nous mettre en garde au sujet de la difficulté du dépôt de plainte et de la description d'un agresseur.
    (J'ai eu la chance de suivre des cours au sujet du témoignage d'un événement et c'était vraiment édifiant. Il n'y a rien de plus subjectif, que la description d'une scène dramatique.)
    Dans votre logique, un témoin qui dénonce, peut pourtant mettre une victime dans la situation d'être sollicitée pour témoigner. Si A voit que B agresse C, mais que C ne porte pas plainte et qu'A le fait, à un moment donné, il faudra bien que C-victime corrobore les dires de A, qui pourrait si non être accusé de faux témoignage. La victime se retrouve à devoir décider, si elle fait condamner un témoin, ayant accompli son devoir.
    S'il n'y a pas de témoin, la victime est effectivement totalement libre de laisser son agresseur indemne. Sans témoin, comme p.ex. dans le cas où un type a coincé ma belle-mère de 85 ans, pour lui voler son porte-monnaie, il peut filer sans souci. Le dépôt de plainte a le risque de mener nulle part.
    La justice ne peut pas fonctionner, si des victimes ou témoins se dérobent ou ne disent pas tout. Du moment qu'un crime a eu lieu, toutes les personnes présentes sont impliqués dans un processus désagréable et que leur est imposée par le criminel. C'est terriblement injuste, surtout pour la victime, qui doit faire un double travail, sa reconstruction et l'effort du rétablissement des faits, qui doit amener à la sanction de l'agresseur. La victime doit être courageuse et d'accord de faire des efforts.

    Il serait intéressant d'avoir l'avis de personnes qui s'occupent professionnellement de victimes, c'est à dire qui en voient en grand nombre et qui peuvent témoigner de façon concrète de ce qui peut aider les victimes.
    Mon expérience, certes limitée, dit que la victime a besoin que son agresseur soit identifié et puni. Maintenant, il peut parfaitement exister des victimes qui préfèrent se taire face au système policier et judiciaire. Il faut juste espérer que ces personnes-là trouvent un autre moyen de s'en sortir. Car surtout dans le cas d'un viol, on a le sentiment d'avoir été vraiment sali.
    Selin avait décidé de dénoncer le vol, elle avait donc à la base l'idée, qu'elle avait confiance dans le système. Elle a pu changer d'avis depuis...

    Je propose qu'on suspende, pour le moment, la discussion à ce sujet.
    Nous avons en gros identifié nos accords et désaccords. Je pense être une des personnes les plus proches de votre positionnement et je crois qu'on ne peut pas aller plus loin dans les subtilités de cas particulier.
    Le cadre est très émotif et nous ne connaissons pas assez bien la situation en Allemangne, situation bien plus difficile que chez nous. Je ne peux pas prendre position sur le travail de la police et la justice allemandes, dans l'état actuel de mes connaissances.

  • " Je ne peux pas prendre position sur le travail de la police et la justice allemandes, dans l'état actuel de mes connaissances."

    Nous ne prenons pas position Calendula, mais relatons des faits que la presse allemande dévoile, dont cette décision de la Cour suprême fédérale d’Allemagne qui semble être complètement dépassée par les évènements:

    "Justice allemande : les migrants pédophiles ont raison"

    http://jforum.fr/la-justice-allemande-donne-raison-aux-migrants-maries-a-des-mineures.html

  • @Patoucha,

    L'article donné en lien expose effectivement un cas de figure que je n'avais même pas imaginé !
    Quel dilemme bizarre. Un mariage conclu dans un autre pays, avec d'autres lois, est-il valable ou carrément criminel dans un autre système judiciaire ?
    Je pense à l'exemple des couples homosexuels, pacsés ou mariés selon des lois européennes ou américaines, qui iraient en vacances ou pour d'autres raisons dans un pays, dans lequel l'homosexualité est un crime.
    Franchement, là non plus, je n'ai pas encore d'opinion toute faite.
    Le décalage culturel entre les différents continents ou pays n'est pas aussi pesant, tant que chacun reste dans son système. Mais aussitôt qu'il y a déplacement, on est confronté à des problèmes immenses.
    Ici, il y a souvent eu discussion autour des normes occidentales que les femmes voudraient imposer p.ex. dans les pays du Maghreb. S'agit-il d'ingérence et d'impérialisme culturel ? Ou de bon sens et de défense de droits élémentaires ? (L'excision étant l'exemple le plus simple et évident, mais ça entraîne aussitôt la remise en cause de la circoncision, et soudainement, tout se complique et on n'est plus d'accord du tout ...)

    Je me souviens de longs échanges au sujet de la jeune Marocaine, qui avait dû épouser son violeur, raison pour laquelle elle s'était suicidée.
    Du point de vue d'une femme occidentale, ce mariage est le comble de l'injustice. Certains pensaient ici même, que nous ne devions surtout pas aller nous mêler de cette affaire et soutenir des femmes marocaines, qui voulaient remettre en question la loi de "réparation de l'honneur de la famille " par le moyen du mariage post-viol.
    Dans le système social maghrébin, si j'ai bien compris, la famille passe avant l'individu et le drame personnel de la jeune femme violée passe après le déshonneur de la famille. Je ne comprends pas encore très bien quel est le statut possible du gendre-violeur, quel est son honneur et sa responsabilité dans ce système. D'une part, le viol déshonore la famille, mais il ne déshonore pas le violeur ? Il me manque un élément pour essayer de trouver une cohérence.
    On est face à la question de l'équilibre entre l'universalisme et le relativisme.
    En Europe, il n'y a pas de consensus à ce sujet, le débat est très ouvert et je place l'histoire de cette jeune épouse de 14 ans dans ce contexte.

    Vous avez raison, il y a une différence entre diffuser des informations et prendre position ( = donner son opinion).
    Il faut bien distinguer entre le les deux et ne pas faire passer son opinion pour une information sûre et vérifiée.

  • Bonsoir Calendula,


    - « Vous distinguez entre témoin et victime. Et c'est là que se situe notre désaccord. »

    Euh ... oui. C'est pas une bonne chose ? Ou bien, c'est tout la même chose ?

    Faut-il condamner pour faux-témoignage ... toute personne qui porte plainte mais qui ne donne pas à la police le nom de quelqu'un, ou montrer du doigt une personne (par efficacité) ou un groupe de personnes à arrêter ... par efficacité policetique ?

    Faut-il condamner pour faux-témoignage ... tous les témoins ... désignés (par qui ?) comme témoin ... qui ne donnent pas à la police le nom de quelqu'un à arrêter, ou montrer du doigt une personne, ou un groupe de personnes à arrêter, ... par efficacité policetique ?

    - « Je propose qu'on suspende, pour le moment, la discussion à ce sujet. »

    Oui, oui. Bien sûr.

    Voilà d'ailleurs une excellente opportunité pour se demander si Selin, la victime donc, doit être condamnée par la justice pour faux-témoignage, puisqu'il n'y a pas eu de témoin inculpé pour faux-témoignage, et que la presse allemande l'a déjà condamnée pour ... _infâmie_, ... jusqu'au pardon de tous ceux qui ont été brillament convaincus par cet exploit déontologique, puisque selon le certificat journalistique délivré par la presse allemande, ... Selin est une ... menteuse.

    Faut croire que la _bipolarité_ de l'Empire (à prononcer comme "empailleurs"), incarnée par l'empereur néocolonial George Bush II et son dauphin Donald, tant vanté et pardonné par les blogs "libres", et conjugué à la mode du tout numérique ...

    ... ( 0 ("zéro") ou 1 ("un")), "blanc" ou "noir", "libéral" ou "social", "judéo-chrétien" ou "musulman", "romain" ou "barbare", "homme" ou "femme", "dedans" ou "dehors" ), ...

    ... a fini par faire oublier que, ... lorsqu'il s'agit de survie, ... la sienne, celle de ses enfants, celle de ses voisins, celle de sa société, et celle de son monde, ... il existe toujours (jusqu'à la fin du monde) ... plus d'options que de lancer en l'air un denier d'argent avec la tête de George, pour savoir s'il faut faire ... AVEC George ou CONTRE George.

    Probablement que les gens ont oublié les autres options ... parce qu'ils ont pris l'habitude de répondre aux questions des sondages qui offrent comme réponse efficace, "OUI" ou "NON".

    Mais peut-être que les questions qu'on pose aux gens sont encore trop compliquées, puisque maintenant, on ne leur demande plus de répondre "OUI" ou "NON" à une question encore trop difficile à comprendre, ... mais juste de faire ... "LIKE" ... à une image, ou à une video, ou à une musique, ou n'importe quoi d'ailleurs, ... pourvu qu'ils aiment. Ce qui est vraiment très pratique et très efficace, ... puisque ceux qui font LIKE, ils aiment, donc on les compte, ... et ceux qui ne font pas "LIKE", ben ... ça veut dire qu'ils s'en foutent, donc y'a même pas besoin de les compter.

    Et ça c'est, vraiment, vraiment très pratique pour convaincre les gens qu'ils n'ont plus besoin de savoir écrire, ou de lire, ou même de compter, puisque ... ce qui est important, c'est plus vraiment de choisir, ... mais de laisser d'autres personnes choisir pour nous, pour que tout le monde comme nous LIKE, ... sans même avoir besoin de savoir quoi, ... puisque de toute façon à la fin, qu'on aime ou qu'on aime pas, c'est pas important, ... puisque c'est tout la même chose, la décision de Dieu, ... et il suffit juste que lui ait une bonne raison de faire ce qu'il veut, ... puisque nous de toute façon on LIKE, et ceux qui ne LIKE pas, on s'en fout.


    https://www.youtube.com/watch?v=rtgCyZQm3rQ


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_bipolaire
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_bipolaire#Sympt.C3.B4mes_associ.C3.A9s

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_binaire

    http://cnrtl.fr/definition/inf%C3%A2mie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ontologie_du_journalisme

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Munich

    Les dix devoirs de la charte

    1. Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.

    2. Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique.

    3. Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents.

    4. Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents.

    5. S’obliger à respecter la vie privée des personnes.

    6. Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte.

    7. Garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement.

    8. S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information.

    9. Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.

    10. Refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

  • @Calendula

    " Il me manque un élément pour essayer de trouver une cohérence."

    Vous semblez ignorer les moeurs de ces peuples... C'est l'élément qui vous manque Calendula. Si vous saviez combien d'assassinats, même pas les parents envers leurs propres filles, ont été perpétrés pour "laver/sauver" le déshonneur de la famille, vous n'en reviendriez pas.

  • Bonjour Chuck-Chuck,

    Je ne réponds jamais aux sondages, ni par Oui ou Non ni par LIKE, car je n'ai pas tous les éléments pour donner un avis éclairé.

  • Bonsoir Patoucha,

    - « Je ne réponds jamais aux sondages, ni par Oui ou Non ni par LIKE, car je n'ai pas tous les éléments pour donner un avis éclairé. »

    Vous ne votez pas ? Ou pas en Suisse en tout cas ? C'est plus de la poésie, c'est du Verlaine !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Verlaine

  • @ Chuck Jones

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ontologie_du_journalisme

    ah parce que vous croyez à la déontologie des journalistes !!!

    de jean Sévilla extrait du terrorisme intellectuel

    "Que les journalistes français se situent à gauche, on
    le savait. Mais en 2001, un sondage publié par l'hebdo-
    madaire Marianne nous a mieux renseignés à ce sujet.
    D'après cette enquête, 53 % des journalistes comparent
    leur profession au métier d'enseignant (d'où, sans
    doute, leur goût de donner des leçons), 44 % d'entre
    eux considérant leur activité comme une vocation et
    18 % comme une mission (vocabulaire religieux qui ne
    présage rien de bon dans un milieu généralement
    athée)."

    en réalité vous êtes un naïf Chuck, doublé d'un maitre d'école pointilleux.

    https://www.amazon.fr/tyrannie-m%C3%A9diatique-Jean-Yves-Gallou/dp/B009LGEANM/ref=pd_sim_14_44?ie=UTF8&dpID=61fkCKbV1oL&dpSrc=sims&preST=_AC_UL160_SR105%2C160_&psc=1&refRID=EEEPK0G7Y2Q3TWE5G7FA

    le prochain livre que je vais m'offrir.

    "Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s'exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires. Or journaux, radios, télévisions et même certains sites d'information en ligne ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d airain publicitaire des banques et des financiers, prisonniers des préjugés de ceux qui les font, la caste journalistique. C est l alliance du grand capital et de la pensée unique de salle de rédaction qui passent tout au crible de l idéologie mondialiste : ouverture des frontières, dérégulation économique et financière, rejet des traditions, « antiracisme » et « mariage gay ». Pour rééduquer, ils conditionnent par la désinformation, la Novlangue, la censure, la diabolisation et le bobard sont leurs instruments, au mépris de l identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés. J.-Y. Le Gallou reconstitue l histoire et autopsie cette tyrannie des temps modernes ; il trace aussi les voies de son renversement : par le développement de l esprit critique, la réinformation, l essor des médias alternatifs sur Internet, l abolition des lois liberticides, le développement de la démocratie numérique et de la démocratie directe. Pour redonner vie à une véritable liberté d'expression, "

    "il faudra bien chasser les assassins de l information."

  • https://www.amazon.fr/Langue-m%C3%A9dias-Destruction-fabrication-consentement/product-reviews/2810006962/ref=cm_cr_arp_d_paging_btm_next_2?showViewpoints=1&pageNumber=2

    5,0 sur 5 étoilesla langue des médias
    ParDR Jean Louis Habertle 30 juin 2016
    Format: Broché|Achat vérifié
    Remarquable travail.
    L'auteur démonte tous les procédés utilisés par les journalistes pour influencer la population : du mensonge (simple ou par "omission") à l'utilisation de la novlangue en totale contradiction avec la déontologie du métier ou de ce qu'elle devrait être !

    Le journalisme ou l'inquisition moderne.
    ParHenrardTEMPLE DE LA RENOMMEE50 PREMIERS REVISEURSle 5 avril 2016
    Format: Broché
    Vous rendez vous compte de ce que vous dites ? Vous n'avez pas honte ? Avez vous conscience que vous dérapez ?

    Ce sont là des mots d'inquisiteurs et de moralistes s'adressant devant un tribunal religieux ou un soviet pour accabler un accusé s'éloignant de la doxa d'un régime totalitaire ou obscurantiste afin de le condamner à la peine maximale.

    Et bien non vous vous trompez.

    Ce sont nos journalistes vedettes qui payés par l'argent public de tous les citoyens s'érigent en gardiens de la pensée unique au lieu de faire un métier de réflexion et d'esprit critique.

    La fabrication du consentement est bien le premier devoir du journaliste en jugeant non pas de ce qui est vrai ou faux mais de ce qui est bien ou ne l'est pas.

    Un ouvrage très bien rédigé qui sans nous révéler ce que nous savons déjà a le mérite de nous le décrire avec talent.

  • LOL! Quel est le rapport entre votation et sondage?

    Suissesse, je vote en Suisse Chuck-Chuck :)))))

    Il rit dans mon coeur. Comme il fait soleil aux Caraïbes - ville tu oublies! MDR - Quelle est cette joie qui pénètre mon coeur......

    C'est du Patoucha! :-p

  • @Calendula

    Ce lien pour vous. C'est du complet:

    http://www.dreuz.info/2016/07/13/allemagne-les-migrants-font-exploser-la-criminalite/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+drzz%2FPxvu+%28Dreuz%29

    Bonne soirée. Je quitte!

  • À part ça, vous allez bien leclercq? LOL

  • @Calendula

    Que vous disais-je? La vie d'une magnifique jeune-fille s'est arrêtée! L'honneur de ces gens se lave par et dans le sang!?

    Crime d'honneur au Pakistan : une starlette d'Internet étranglée par son frère

    R.T. | 16 Juil. 2016, 12h22 | MAJ : 16 Juil. 2016, 13h08

    Qandeel Baloch, une jeune Pakistanaise devenue une vedette sur les réseaux sociaux pour ses «selfies» controversés, a été étranglée par son frère.
    La gloire virtuelle lui a coûté la vie. Qandeel Baloch, une jeune Pakistanaise devenue une vedette sur les réseaux sociaux pour ses «selfies» controversés, a été étranglée par son frère, apparemment pour des motifs d'«honneur», a indiqué la police ce samedi.

    Mais encore:

    - Pakistan : accusés d'avoir tué leur fille enceinte au nom de l'honneur

    http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/crime-d-honneur-au-pakistan-une-starlette-d-internet-etranglee-par-son-frere-16-07-2016-5972545.php

  • Bonjour Chuck-Chuck,

    Ben... vous n'avez pas répondu à mon com du 14 juillet? :(

  • @ Patoucha

    très bien, un grand merci

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