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Hollande – Valls : au bord du précipice

La campagne électorale française offre un moment de grâce: tout est ouvert. Rien ne semble acquis pour personne. Le temps est à une délicieuse incertitude. 

 

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L’émission C dans l’air d’hier était un jeu de massacre. Les invités ont fait usage de mots et de formules terribles pour l’actuel président. Indifférent, insensible, autiste, ce fou, entre autres, faisaient partie du vocabulaire sur le plateau.

Que des chroniqueurs habituellement raisonnables relaient cet hallali est symptomatique. Ni l’homme ni la fonction ne sont plus épargnés. La fonction n’est d’ailleurs plus un rempart. On ne voit plus que lui, nu et flou, comme un radeau à la dérive dans les embruns de campagne.

Quoi qu’il fasse ou dise il est inaudible. Pire: tout semble soit lui échapper soit se retourner contre lui. Programme, ligne, bilan, tout semble aujourd’hui dénué d’intérêt. 

Le désamour déborde sur la place publique. Effet Twitter: on prend le public à témoin et en arbitre. On déballe tout sans pudeur ni réserve. Ainsi Manuel Valls mentionne la honte des militants du PS suite à la publication de Un président ne devrait pas dire ça. Avoir honte du président issu de son parti est extrêmement violent. 

À cette honte Valls ajoute sa propre colère. Il se démarque. Le risque est grand se noyer dans les remous du naufrage de Titanic-Fançois.

 

 

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En se démarquant Manuel Valls prend date pour exister encore après l’élection. Résultat: les deux premiers personnages de l’État se tirent dans les pattes publiquement. À tout étaler, les deux adversaires ne prennent plus la précaution de préserver la fonction politique. François Fillon était un premier ministre plus discret – donc plus digne.

Valls se garde toutefois de démissionner et François Hollande ne le congédie pas. Le calcul des intérêts prime sur les grandes déclarations. Le char de l’État continue sa route sur les jantes, au gré d’une loyauté de façade que le ton et les mots démentent.

Valls a adouci sa colère en rappelant qu’il a toujours été loyal à FH. Il a ajouté par la suite: « J’ai du respect vis-à-vis de François Hollande. C’est un ami. »

Une amitié assassine. Car dans ce contexte le terme d’ami évacue la relation verticale de subordination du premier ministre au président. Dire c’est un ami relègue le statut présidentiel en arrière-plan. Cette petite phrase qui se voudrait rassurante est en réalité un autre coup de poignard porté à FH.

François Hollande pense être entré dans l’Histoire grâce aux attentats. Il pourrait en sortir prochainement par la petite porte. Manuel Valls l’y pousse l’air de rien. Une claque amicale dans le dos au bord du précipice, ça ne mange pas de pain.

 

 

 

Catégories : Politique 3 commentaires

Commentaires

  • Ils sont au bord du précipice alors en avant !!!

  • le peuple français désavoue la gauche, la gauche c'est les bobo, la bienpensance le féminisme, espérons que le désaveu concerne aussi la bienpensance et le féminisme.

  • "François Hollande pense"

    Il a mal pensé le "MOI PRESIDENT"!

    "Manuel Valls l’y pousse l’air de rien."

    Il ne se doute pas que lui aussi l'est!

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