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2016 : année chaude, année el Niño

Ce janvier est le plus froid depuis 30 ans, annonce la Tribune de Genève. Il change des hivers relativement doux que nous connaissons majoritairement depuis deux décennies, qui contribuent fortement au réchauffement général des températures.

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Ce record trentenaire de froid suit une année météo particulièrement chaude. La Nasa a informé mois après mois sur les records de températures en 2016. Ce type d’annonce, caractérisée par un chiffre unique et global pour toute la planète, ne rend cependant pas la réalité avec précision.

À Genève par exemple, contrairement à l'annonce de la Nasa, octobre 2016 a été plutôt frais (-1,2°) par rapport aux moyennes locales (image 1). En 2016 septembre fut par contre très nettement au-dessus de ses moyennes.

La température globale est difficile à appréhender parce qu’elle ne se traduit pas par une nappe chaude homogène. La région arctique par exemple accumule davantage de chaleur que d’autres régions.

De plus les continents européen et asiatique sont dans des phases plutôt fraîches. La raison en serait le vortex polaire – en français le tourbillon polaire. Il se déplace vers en particulier la Sibérie. Le vortex polaire est une région de basses pressions qui contient et accumule l’air froid en hiver sur l’Arctique. Cette accumulation tend à s’étaler vers nos régions.

 

 

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Il est limité par le jet stream, le grand courant qui sépare les zones froides et les zones tempérées. Selon la force de ce jet stream, la zone froide reste confinée au grand nord ou peut envoyer des bulles d’air polaire vers le centre des États-Unis ou vers l’Europe – les bulles froides ou les vagues d’air froid.

La cause de la variation de localisation du tourbillon polaire est encore à préciser. Pour certains climatologues elle est due à la baisse de surface de la banquise en été mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité.

Ce tourbillon polaire a fait une récente incursion au Québec, où décembre a battu des records de froid. Un autre record est battu en Europe de l’ouest et centrale par la sécheresse de décembre et janvier. Autre record encore, globalement, celui de la température de notre planète.

L’image 2 montre la répartition des régions plutôt chaudes ou plutôt fraîches sur une planisphère en octobre dernier. On voit que les températures ne sont pas homogènes.

Le record global annoncé pour 2016 est un chiffre dont la simplicité recèle en réalité quelque chose de très complexe. Chaque grande région du monde a ses propres références.

 

 

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La précision de lecture des relevés varie selon leur fréquence dans une journée, mais aussi de l’environnement – urbain ou champêtre, de l’altitude dans la troposphère, la proximité ou non d’eau, de la quantité de nuages, du reverdissement de la planète, entre autres.

À cela s’ajoutent les cycles des océans. Le plus connu, le plus célèbre est El Niño dans le Pacifique. L’épisode 2015-2016 fut particulièrement intense. Avec cette bouffée chaude, en été 2016 la banquise a atteint sa plus petite surface.

L’année qui suit El Niño a par le passé été parfois plus froide que la moyenne. Mais ce n’est pas automatique. Il serait logique que l’atmosphère dispose de puissants systèmes de rétroaction négative, à l’instar du corps humain où la transpiration, qui indique initialement un réchauffement du corps, conduit ensuite à son rafraîchissement.

Un des systèmes de rétroaction négative (qui réduit les excès) est le rejet de radiations infrarouges (OLR) vers la haute atmosphère. On voit sur l’image 3 que l’atmosphère s’est réchauffée dès mars 2015 sous l’influence de l’épisode El Niño – zones bleues sous le traitillé. Elle a ensuite commencé à se rafraîchir en juillet 2016 par le renvoi des infrarouges vers l’espace à la fin de l’épisode – zones jaunes au-dessus du traitillé (source ici, en fin de page).

Ce week-end le long blocage anticyclonique devrait céder la place à un courant d’ouest. Redoux temporaire en perspective. Voyons ce que février nous réserve.

 

 

 

Catégories : Météo 6 commentaires

Commentaires

  • Je le termine aux antibiotiques

  • Cher hommelibre,

    - « Mais ce n’est pas automatique. »

    "auto-matique" ... ou ... cli-matique ?


    - « Il serait logique que l’atmosphère dispose de puissants systèmes de rétroaction négative »

    "logique" ... ou ... météoro-logique ?


    - « La raison en serait le vortex polaire – en français le tourbillon polaire. Il se déplace vers en particulier la Sibérie. ... Il est limité par le jet stream »

    - « Un des systèmes de rétroaction négative (qui réduit les excès) ... »

    La "rétroaction", ... celle pour contrer l'action positive des rétroacteurs qui équipent le "jet stream" de "l'atmosphère" ... quand il se balade dans le vortex polaire ... entre la constellation des poissons (un signe d'eau) et celle des gemeaux (un signe d'air), ... c'est bien ça ?


    - « ... est le rejet de radiations infrarouges (OLR) vers la haute atmosphère. »

    https://www.youtube.com/watch?v=O9KLHl47R04

    }:-)))

  • Patoucha termine avec les antibiotiques! Les microbes aiment leurs clones.
    C est tout a fait normal et ça n étonne personne!!

  • Parfois il neige ici, c'est arrivé la semaine dernière.
    Mais jamais je n'avais assisté à un orage, foudre et grêlons, en janvier. Ça c'était hier.
    Pauvres fleurs d'amandiers...
    Bon week-end Homme Libre!

  • Chuck Jones ou 'J'ai du temps à perdre, si j'écrivais un commentaire complètement inutile chez hommelibre ?'

    Au début 2016, en me basant sur le phénomène El Niño, j'avais parié sur un été encore assez chaud et un hiver 2016-2017 plus froid que la moyenne. Même si l'été n'a pas été formidable dans l'ensemble, il restait quand même assez chaud. Et pour l'instant j'ai raison au sujet de l'hiver.

  • - « j'avais parié sur un été encore assez chaud et un hiver 2016-2017 plus froid que la moyenne. »

    Il faut combien de paris gagnés pour atteindre le grade de Grosse Grenouille Metéorologique ?

Les commentaires sont fermés.