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Souveraineté – Liberté – Responsabilité

Aujourd’hui le consentement mutuel est la règle dans les relations humaines, en particulier les relations amoureuses. On n’imagine plus, dans nos pays occidentaux, un mariage arrangé par la famille. L’individu décide par lui-même et pour lui-même.

 

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C’est la souveraineté individuelle. Cette souveraineté est la pierre angulaire des sociétés contemporaines. Personne ne peut être contraint. La contrainte est une violence.

Être son souverain c’est dire « Je ». Je pense, je veux, je décide en ce qui me concerne. Oh, le Je n’est pas absolu. Nous ne gouvernons pas tout, ni en nous ni autour de nous. Les mots que nous employons, les attitudes, les repères relationnels, l’éthique s’acquièrent en bonne part par mimétisme familial, sans notre décision consciente.

Nous imitons et reproduisons une très large part de ce qu’ensuite nous revendiquons comme nôtre. Et cela devient réellement nôtre si nous endossons consciemment cet acquis.

La souveraineté ne s’applique pas non plus dans la majeure partie des activités professionnelles. Un patron indépendant est-il son souverain? En partie seulement. Il ne choisit pas forcément les règles et contraintes économiques et administratives.

Un employé ne décide pas plus de tout. Il établit un contrat par lequel il reconnaît sa subordination dans un domaine professionnel précis, laquelle subordination lui apporte des avantages financiers et de sécurité et lui permet d’être souverain dans d’autres domaines.

 

 

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La souveraineté individuelle, aussi fascinante et désirable soit-elle, est un statut exigeant. Il implique certaines conséquences. En particulier la liberté de choix et de décision sur sa propre vie. Personne n’est victime (sauf les vraies victimes).

La liberté est enivrante, vertigineuse parfois. C’est à mon sens l’état de base de l’individu devenu adulte. À quel âge? En moyenne à 18 ans. Une tendance actuelle dans certains milieux est d’avancer le passage à ce statut de liberté individuelle à des âges de plus en plus précoces.

Par exemple il arrive que l’on demande l’avis d’un enfant en cas de séparation des parents: avec qui veut-il vivre? L’enfant a un avis ou un ressenti. Toutefois l’enfant n’est pas souverain. Il dépend de parents engagés juridiquement par leur statut parental. Ces parents peuvent évidemment écouter le désir de leur enfant, mais la décision finale ne lui appartient pas.

De même aujourd’hui certains parents laissent l’enfant décider de son sexe social. Fille ou garçon? C’est comme il veut. Ces parents soutiennent activement la démarche de l’enfant, par exemple en acceptant la prescription d’hormones du sexe qui n’est pas le sien (ce qui pour moi est une forme de violence biologique et de maltraitance).

 

 

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Quand un enfant atteint l’âge où la société lui reconnaît sa pleine autonomie, il devient son propre souverain et acquiert la liberté qui en découle. Mais pas seulement. De la liberté découle aussi la responsabilité individuelle.

Cette responsabilité est une force et une exigence. Elle se développe progressivement. Si nous sommes juridiquement responsables de nos actes dès la majorité civile, il faut des années ou des décennies pour accéder à la pleine conscience de ce qu’implique cette responsabilité.

La France a pour devise: Liberté – Égalité – Fraternité. Cette devise est très imparfaite et met le pays dans une situation instable par une erreur dans la hiérarchisation des notions.

Par exemple il n’y a pas de liberté individuelle sans souveraineté. La souveraineté précède la liberté, celle-ci découlant de celle-là. Si l’on veut la liberté il faut rechercher la souveraineté. Si l’on ne cherche que la liberté sans d’abord chercher la souveraineté, cette liberté est réactive et non pro-active, instable par manque d’un fondement philosophique.

Changer la devise française pour Souveraineté – Liberté – Responsabilité aurait-il une influence sur la mentalité et la culture politique du pays?

 

 

 

Catégories : Philosophie, société 1 commentaire

Commentaires

  • Vous avez un frère de pensée mais malheureusement il n'a pas ouvert de blog mais un site atteignable uniquement par e-mail : Slobodan Despot.
    Permettez-moi de publier son petit billet chez vous, pour vous donner une idée :

    "LA POIRE D’ANGOISSE par Slobodan Despot
    Le symptôme Mizzou

    L’université du Missouri à Columbia (Mizzou pour les intimes) a enregistré cet automne une baisse spectaculaire de ses inscriptions: elle revient à ses effectifs de 2008. Il y a sans doute de nombreuses raisons à ce recul, dont la plupart ne concernent personne chez nous. Mais il en est une — et sans doute pas des moindres — qui peut nous intéresser vivement.

    Mizzou est en effet le Gettysburg de la nouvelle guerre civile américaine: celle qui oppose sur les campus et dans les rues les partisans de la liberté d’expression (lisez: les réacs pro-Trump) et les défenseurs de la nouvelle inquisition bien-pensante. En l’occurrence, l’université du Missouri a été le théâtre pendant deux ans d’une série d’affrontements liés à des questions de discrimination raciale, professionnelle et sexuelle qui ont conduit à la démission du président du réseau universitaire de cet Etat et du chancelier du campus.

    Ces confrontations n’ont rien d’académique ni de feutré: il s’agit le plus souvent de batailles rangées avec coups et blessures.

    C’est dans ce cadre, en particulier, qu’une professeur assistante de journalisme, Melissa Click, s’était illustrée en empêchant manu militari un étudiant en journalisme de filmer les manifestations. Etudiant qu’elle supposait, à tort ou à raison, opposé à ses propres idées. Réflexe naturel chez une intellectuelle enseignant le débat et la communication, bien entendu!

    La tentative de censure brutale ayant été filmée, Click fut limogée, mais trouva rapidement du travail ailleurs.

    Loin d’être des lieux de «dialogue critique», de «libre examen» et de «confrontation d’idées», les universités américaines — ou du moins leurs facultés de sciences humaines — sont devenues les banques centrales d’une spectaculaire régression mentale où l’on s’occupe essentiellement de criminaliser, pathologiser et exclure par tous les moyens possibles (y compris la violence) toutes les opinions contraires à la bienpensance antiraciste-antifa-LGBT.

    On n’imagine difficilement une «affaire Click» se dérouler dans la population ordinaire américaine, aux horizons intellectuels notoirement étroits. D’une manière générale, les «gens ordinaires» sont infiniment plus tolérants (ou indifférents, ce qui revient au même) aux opinions divergentes que les mandarins. La rage écumante qui caractérise les clones de Melissa Click, en Amérique ou ailleurs, est une maladie idéologique qui n’affecte que les élites intellectuelles, dites «éduquées». Ces mêmes élites d’où proviennent les journalistes, de même que les théoriciens et les praticiens du système éducatif.

    Créées et entretenues pour ouvrir les esprits et dissiper les nuées de l’obscurantisme, certaines facultés sont devenues les bastions d’une vision du monde étriquée, ne tolérant aucune vision autre que la leur de l’humanité et de son devenir, et œuvrant à la soumission à ses dogmes de la société entière, jusque dans ses derniers recoins. Cette parenté de structure mentale explique peut-être, en partie, la réticence des mêmes facultés à combattre les doctrinaires islamiques qu’elles accueillent parfois même jusqu’en leur sein (comme elles hébergeaient sans restriction les idéologues communistes, il y a une génération encore). N’y décèle-t-on pas une obscure solidarité contre des ennemis communs: l’individualisme, l’esprit critique sans restrictions, la liberté totale de pensée et d’expression et l’acceptation d’un monde essentiellement divers et multipolaire?

    Ce que nous enseigne la désaffection de Mizzou, c’est qu’on ne peut pas indéfiniment faire semblant de ne pas voir ce «gorille de 300 kilos au milieu de la pièce» — comme diraient nos amis Américains. Si les élites académiques nient la régression mentale qui affecte une partie de leurs effectifs, les étudiants et leurs parents, eux, finissent par le comprendre. Tout le monde n’est pas intéressé par une carrière de futur Torquemada."

    Tout le monde peut s'abonner gratuitement à son site, Antipresse.

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