Nous avons vu précédemment que la première feuille du célèbre marronnier genevois semble prouver la poussée chaude de l’atmosphère, par son éclosion de plus en plus précoce depuis deux cents ans.
J’ai aussi souligné que depuis près de vingt ans la tendance est inversée et la première feuille retrouve une date d’éclosion en mars (image 1). Les variations que je signale d’une flèche bleue sont à court terme, comme de nombreuses illustrations du réchauffement aujourd’hui. Je rappelle que ce phénomène de réchauffement a débuté il y a presque 350 ans. Il s’agit probablement d’un rebond, ou rattrapage, soit une auto-correction suite au petit âge de glace.
Acceptant la faible intensité du signal – en matière de climat 20 ans ou 50 ans ne permettent de déceler que des indices et ne suffisent pas pour une démonstration indiscutable, encore moins une certitude – on peut y faire d’autres observations intéressantes.
La première est celle-ci: si la date de la première feuille recule vers mars c’est, à tout le moins, un signe que les hivers se sont refroidis. En effet le débourrement (éclosion des bourgeons) est mis en route par: une indispensable froideur hivernale, l’ensoleillement, et la température du sol et de l’air.
Cet hiver décembre et janvier ont été froids. Janvier est même le plus froid depuis 30 ans selon météosuisse. À cause de, ou grâce à ce froid, l’exceptionnelle douceur de février n’a pas fait sortir de végétation précoce. Mars se déroule plutôt sur un mode frais exception faite du dernier week-end, et avril est annoncé par des trompettes de glace avec un éventuel retour de la neige en plaine. Rien que du normal.
Fléchissement
En comparant les années météorologiques actuelles avec les archives des années 1960-1970 je constate qu’après des décennies de vents de sud-ouest globalement dominants porteurs de douceur, les mouvements de l’atmosphère semblent retrouver des scénarii plus proche de ce qui se passait il y a 50 ou 60 ans: ouest-nord-ouest ou est-nord-est. Ce n’est pas une vérité intangible, c’est une intuition et une suggestion de recherche.
Cela pourrait correspondre au cycle climatique de 60 ans mis en avant par des climatologues, et expliquerait la tendance au plateau des températures moyennes (image 3, relevés par ballons sondes et satellites). À suivre.
La deuxième observation est que les variations de températures ont une logique propre.
Au final, le marronnier de la Treille, symbole de l’annonce du printemps pour les genevois, montre indirectement des variations qui semblent répondre d’abord à une logique interne des cycles climatiques: un débourrement plus précoce en montée chaude, plus tardif actuellement – la chaleur n’étant pas simplement celle ponctuelle de l'air ambiant.
Un petit bémol pour ce marronnier officiel: situé en pleine ville il est influencé par l’îlot de chaleur urbain, cette bulle qui peut être plus chaude de plusieurs degrés par rapport à la campagne alentour. L’avancement précoce peut aussi indiquer l’apparition de cet îlot. Le recul vers mars est donc d’autant plus significatif d’un possible fléchissement du réchauffement, du moins à court terme. Et puis il est tout seul, ce brave marronnier. Quand l’exemple unique devient à la fois vérité globale et théorie prédictrice on est mal partis. Cette histoire du marronnier n’est au fond pas rationnelle, mais romantique.
Source image 3:
Commentaires
Dans les années 30 en Allemagne, il y a eu quelques personnes pour dire que non, les Juifs n'étaient pas des créatures du diable. Il est clair que très vite, ils ont compris que ce genre d'affirmation allaient leur coûter la vie. Dès 1933, quand passait un défilé nazi à Berlin, tout le monde dans la rue avait l'obligation de faire le salut nazi. Celui qui ne le faisait pas était repéré par des policiers en civil, et avait de fortes chances de se retrouver en camp de concentration dans les semaines suivantes...
Avec les défilés de nos Hitlerjugend du climat, on n'en est pas là. Sauf que pendant que vous mettez en ligne vos billets, les goebbels climatiques, les Rebetez et autres Baniston ont droit à la diffusion de leurs délires par la RTS, avec l'argent de nos redevances. Vous prêchez dans le désert mais continuez. Les vents mauvais du fascisme ambiant finiront bien par révéler leur puanteur...
Pour les goebbels climatiques : expliquez-nous comment une augmentation de la T moyenne de la Terre pourrait produire des sécheresses, sachant que 70% de cette planète est recouverte d'eau ? Le Sahara va reverdir sous vos yeux ahuris, bandes d'abrutis...
Pourquoi était-il vert il y a 10'000 ans ? Mmmmh ?
Oups... Oublié l'image 3.
Elle est ajoutée, avec un supplément à la conclusion.
Le vice-président de la Société écossaise de recherche sur les récoltes écrit: "C'est un fait indéniable que l'accroissement du CO2 bénéficie à la croissance des plantes. Son accroissement depuis 1985 a bénéficié aux forêts tropicales et au rendement des récoltes. Les satellites montrent un verdissement global de 14%, fantastiques nouvelles pour la nature et la sécurité alimentaire. En dépit de pessimisme, le prix moyen de la nourriture reste bas avec un record de rendements l'année dernière" (www.scotsman.com/news/dr-keith-p-dawson-cO2-a-benefit-rather-than-climate-killer-1-4074249, cité in: Gervais F., L'Urgence climatique est un leurre, p. 21-22)