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Violences conjugales : préjugés, stéréotypes, œillères... et Peggy Sastre

De mon correspondant français qui vit sur les côtes de l’Atlantique, cette lettre à la féministe évolutionniste Peggy Sastre. Madame Sastre a publié un des rares articles d’un grand média sur la violence faite aux hommes, sur le site de Marianne. Henri L’Helgoualc’h lui écrit et commente cet article courageux.

 

peggysastre-01.jpgLettre à Peggy Sastre

Il est plutôt rare de lire que « hommes et femmes s’agressent physiquement les uns les autres dans des proportions à peu près égales ». C’est pourtant ce que vous écrivez et démontrez dans les pages 50 à 56 de Marianne du 17 au 23 janvier, sous le titre : « Violences conjugales, retirer les œillères idéologiques ».

On nous a en effet abreuvé de féminicides à travers une campagne médiatique interminable et des positions politiques que vous rapportez en citant le Premier ministre qui analyse ces violences comme un « processus d’emprise sexiste tellement ancré dans nos mentalités et dans nos pratiques ».

Dans notre France machiste, on aurait donc pris l’habitude de tabasser nos femmes et, comme vous dites, « la victime s’accorde toujours au féminin, le coupable toujours au masculin ». « Cela ne peut plus durer », déclare ce gouvernement qui prend aussitôt des mesures, mais uniquement pour protéger les femmes et contre « un mode de pensée sexiste et phallocrate », selon lui. Or, cette « lecture du phénomène [est] idéologiquement biaisée, scientifiquement fragile et, à ce titre, peu opérante pour espérer l’endiguer », notez-vous fort justement.

Alors, comment en est-on arrivé là ? Tout d’abord grâce à un premier mensonge par omission. On oublie en effet de dire que, face à une moyenne annuelle de 120 victimes féminines, on compte une trentaine d’hommes tués par leur compagne.

 

 

peggysastre.02.jpgPréjugés et stérétypes

Vous rappelez aussi un certain nombre d’études sur la violence conjugale qui arrivent toutes à la conclusion que « les femmes agressent leurs partenaires aussi souvent que le font les hommes » et cela pour de « multiples raisons – pour contrôler, se venger, exprimer de la colère, communiquer ou, moins souvent, se défendre ». Car, dites-vous, il ne faut pas « se limiter à un tableau policier et judiciaire », tout simplement parce que les hommes portent rarement plainte car ils ne seraient ni compris, ni entendus, étant donné leur capacité à se défendre.

Et c’est aussi cette force, supérieure à celle des femmes, qui est la cause de mortalité plus élevée chez l’adversaire. Mais la plupart des agressions, « invisibles aux forces de l’ordre, au système pénal et, a fortiori, aux associations féministes », sont partagées dans les couples. « Le schéma homme agresseur, femme agressée est une mauvaise analyse, surtout si on entend en faire l’unique dynamique des violences conjugales », ajoutez-vous.

Mais l’inventaire tronqué et truqué des féministes ne s’arrête pas là. C’est aussi l’omerta en ce qui concerne les couples homosexuels et en particulier lesbiens. Vous produisez alors des statistiques qui montrent que les femmes entre-elles présentent des taux de violence conjugale comparables aux couples hétéros. Pourquoi les passer sous silence ?

 

 

peggysastre.03.jpg99,999 %

« Le plus souvent, des législateurs hommes et hétérosexuels tentent d’élaborer des solutions politiques protégeant les femmes contre leurs partenaires masculins violents. A cet égard, ils ont évidemment un biais hétéro-normatif », répond un chercheur. Cela est donc, à la fois, préjudiciable aux victimes féminines LGBT qui ne sont pas prises en compte, et aux hommes hétérosexuels qui sont les seuls coupables visés par le pouvoir et la presse.

Enfin, je pense que la plus grande escroquerie intellectuelle de la doxa féministe se situe dans l’importance numérique accordée à cette violence. Elle est présentée comme un fléau national, voire comme un génocide qu’il est urgent d’éradiquer et, bien sûr, en mobilisant des sommes considérables réclamées par les associations.

Le terme féminicide relève du même procédé car il est inapproprié puisqu’il signifie : assassinat perpétré par une personne haïssant les femmes en général ; ce qui n’est pas le cas dans un conflit qui oppose deux personnes. Or, selon les enquêtes menées par l’Observatoire national de la délinquance, seulement 2 % des ménages sont concernés par la violence physique de l’un ou l’autre conjoint.

Les homicides ne touchent, chaque année, que 0,00075 % des femmes vivant en couple, ce qui signifie que 99,999 % des hommes ne tuent pas leur conjointe. Ces décès, pourtant montrés comme une hécatombe, quotidiennement rappelés par les télévisions et les manifestations féministes, ne servent qu’à inquiéter les femmes et diaboliser les hommes.

 

 

moix2-04-sexisme-guillot.jpgMisandrie et déni

Mais, quand on examine honnêtement et de plus près ce bilan, on constate qu’il est à la fois marginal et incompressible. Les personnes qui pètent les plombs jusqu’à l’irréparable sont, en général, incapables de se maîtriser et, sur le moment, insensibles à toute punition future, et cela finit souvent par un suicide.

Votre conclusion mérite également d’être soulignée : « Les législations relatives à l’égalité entre les sexes ignorent délibérément toutes les dimensions animales et naturelles de l’humain.

Pour tenter d’y remédier, Giménez Barbat organisait à Bruxelles en décembre 2018 une table ronde sur les victimes masculines de violences conjugales. Y intervenaient une criminologue, une neurologiste et un expert en santé publique. Dans la salle, pas le moindre eurodéputé. Ni aucun journaliste » .

Tout ceci en dit long sur la désinformation et le déni des politiques quand il s’agit de montrer que les hommes n’ont pas le monopole de la violence. Je vois trois raisons à ce type de comportement : naïveté, misandrie, démagogie.

En tout cas, on ne peut que vous remercier ainsi que Marianne qui vous a donné la parole afin de rétablir la vérité sur les rapports entre les sexes et sur un patriarcat qui n’existe pas chez nous.

 

Henri L’Helgoualc’h

 

 

L’étude fouillée et éclairante de Patrick Guillot sur les deux sexismes, révèle l’étendue du sexisme anti-masculin (misandrie) depuis des siècles. Le livre est paru aux Editions de Varly. Il peut être commandé en ligne aux Editions de Varly, sur Amazon, Rakuten, ou chez n’importe quel libraire.

J’en ai parlé dans ce billet.

 

 

 

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