Malgré un hiver relativement doux et un printemps très précoce, il y a peu de records de température journalière à Genève en 2020. Une petite synthèse des relevés du site meteo-geneve.ch entre janvier et ce jour en dit plus.
Hier 22 mai une température de 29,3° a été relevée par la station de Genève-Cointrin. Elle n’a pas encore été reportée sur le tableau mensuel de mai (image 1, clic pour agrandir). Néanmoins elle dépasse de plus de 1° le précédent record de 2009.
L’image 2 illustre en graphique tous les 22 mai depuis 120 ans. Les records de chaleur sont distribués de manière cyclique. Depuis 2000 les minima sont globalement plus hauts que pendant la période 1960-1980 et 1980-2000, mais moins que la période 1910-1930. Les récents maxima sont proches de ceux relevés il y a environ un siècle.
Pour aujourd’hui samedi 23 mai le record date de 1922: 28,3°. Il y en a encore quelques autres à battre: par exemple on enregistre 32° à Genève-Cointrin le 31 mai 1906 (oui, 1906).
Un mois n’est pas une année, et le climat ne saurait être déterminé sur 10, 50 ou 100 ans de relevés. C’est trop court. Toutefois la durée des relevés (120 ans) indique des tendances temporaires.
En plus de l’aspect cyclique de ces relevés on peut par exemple estimer que la phase de réchauffement actuelle (depuis 2000) est surtout signalée par les minima qui sont plus haut. La même tendance peut être observée pour tous les 22 avril (image 3). On retrouve également cette tendance, de manière assez générale, sur d’autres mois de l’année.
Les relevés montrent que la phase de réchauffement se lit davantage dans les températures moyennes que dans les extrêmes et les records. Ceux-ci excitent les médias et sidèrent le public mais n’ont qu’une valeur limitée.
Autre constat: le réchauffement ne produit pas de catastrophe particulière. Depuis 40 ans qu’on nous annonce la fin du monde, rien ne survient qui n’ait déjà eu lieu dans le passé. Canicules, grandes sécheresses, inondations majeures, ouragans, que j'ai régulièrement documentés, ne valident pas l’interprétation angoissée du réchauffement.
PS: répartition des records journaliers non battus de chaleur depuis 1900, en trois périodes: 1900-1950, 1951-2000, 2011.2020:
Mai:
1900-1950: 13 jours de records
51-00: 5 jours
01-20: 11 j. (1x, le 23)
Avril:
00-50: 10
51-00: 7
01-20: 13 (1x, le 11)
Mars:
00-50: 7
51-00: 15
01-20: 9
Février:
00-50: 12
51-00: 11
01-20: 6 (2x, 3 et 15)
Janvier:
00-50: 13
51-00: 8
01-20: 10
Commentaires
Hola Homme Libre,
Vous voilà promu dans les blogs invités! Vous le méritez, aucun doute.
Que votre surveillance et vos comparaisons nous ôtent une angoisse, si jamais elle pré-existait, est un bienfait, merci!
En ce qui va d'année ici, rien à signaler de particulier. Espérons, pour le bien de nos tomates, qu'il n'y ait pas en juin, comme l'an dernier, une canicule malvenue. 38º le 27 juin, vous vous en souvenez sûrement.
Bon week-end, ciel bleu, balades en vue.
La Tere se réchauffe depuis près de 35'000 ans, mais bonne nouvelle sur l'atoll d'Aldabra un oiseau disparu depuis des milliers d'années est réapparu! Voir l'article sur google "Aldabra le Râle à Gorge Blanche!" Nous nous allons disparaitre pour le plus grand bien de la Planète!
Hola Colette,
Pour les extrêmes je pense qu'il faut anticiper afin d'avoir la réponse adaptée, par exemple urbanistique. Pour le réchauffement moyen nous pouvons nous adapter, et adapter aussi la végétation, les types et modes de culture, etc.
L'Afrique du Nord était le grenier à blé de l'empire romain, à une époque plus chaude qu'aujourd'hui. S'ils ont pu faire pousser du blé là-bas pendant des siècles, je ne doute pas une seconde que nous saurons nous adapter à un réchauffement qui nous donnera peut-être le climat de la Drôme, et non une terre brûlante et désertique..
"L’importance de l’Afrique pour l’Empire d’Occident finissant s’explique par sa très grande richesse. Cette richesse est ancienne, mais elle s’est développée de manière impressionnante au cours du Haut-Empire. Le succès économique de l’Afrique se base sur une agriculture excédentaire, dont les surplus étaient dirigés vers l’export. Cette économie d’export a nécessité le développement d’un artisanat de céramique pour la fabrication des amphores, et en amont toute une industrie de la terre cuite, qui, avec toute l’activité portuaire suscitée, ont fait la richesse des cités d’Afrique.
Cette richesse est qualifiée de « miracle » par les historiens de l’antiquité[19]. En effet, les conditions géographiques n’étaient pas optimales : l’Afrique manquait d’eau. Les africains de l’antiquité ont du s’adapter et développer leurs techniques agronomiques. Rome n’a pas tout apporté : Les Carthaginois étaient déjà avancés, au point de posséder un des grands agronomes de l’époque d’après Pline l’Ancien, Magon."
https://observatoiredesmondesafricains.wordpress.com/2018/11/10/voyage-en-afrique-romaine-1-3-lempire-du-ble/
@ Dominique:
Allons-nous disparaître? je ne crois pas. À moins d'une météorite comme celle d'il y a 65 millions d'années. Et même, en anticipant, nous pourrions en partie survivre.
Vous parlez d'une météorite, mais il faut aussi parler de volcans, il y a 73'000 ans le volcan Toba a explosé en Indonésie faisait disparaitre près de 75% de la vie sur la Terre! Il y a aussi Yellowstone aux USA, là c'est toute la vie qui disparaitrait en moins de 2 ans! Admirons la force de notre planète! Voir les Super Volcans sur youtube! Et sous Naples il y a "Les Champs Phlégréens", s'il explose c'est près de 7 millions de morts en moins de 3 minutes!
les hommes libres doivent accepter de mourir!