Nous avons vu hier que le rôle précis des adolescents qui ont désigné le professeur Paty au tueur devra être clarifié. Notamment sur tout ce qui s’est dit pendant les quelques heures qu’ils ont partagées aux abords du collège avec le terroriste.
Nous savons également qu’ils étaient prévenus du projet d’agression (humilier et frapper M. Paty), comme j’en faisais état dans mon précédent billet.
Il faut aussi mentionner le climat qui régnait depuis une semaine, tant dans le collège au doux nom d’arbres de chez nous (image 1) que sur les rézos. Le père d’une élève y a posté deux vidéos, dont une où il traite le professeur de voyou, sur la base du prétendu récit de sa fille – qui pourtant n’était pas au collège ce jour-là! Il a même livré l’enseignant en pâture à la meute des anonymes en donnant son nom et le collège où il travaillait.
Les réactions sous la vidéo, que je n’ai pas lues, seraient résumées par celle-ci selon France Info:
« Ce n’est pas un professeur, ce n’est même pas un animal ».
Les chiens enragés étaient lâchés. Pendant plusieurs jours les zéros des rézos ont accablé Samuel Paty, jusqu’aux menaces de mort. Le lobby des musulmans pro-intégristes s’est lâché et a fait marcher les vases communicants victimaires et la caisse de résonance médiatique.
La direction du collège était au courant de la polémique, et l’affaire circulait parmi les élèves comme le reconnaît l’un d’entre eux:
« Il a insulté notre prophète, notait un autre collégien. On en parlait en cour de récréation. »
On en parlait en cour de récréation… Cette phrase figure parmi d’autres dans un petit article du Figaro, dont voici l’essentiel. Cela se passe sur place, dans la rue, quelques instants après l’exécution du prof:
« Alertés par les réseaux sociaux, une poignée d’adolescents s’était rendue sur place. Nul n’approuvait la décapitation, mais les réactions de certains, déclarant être de confession musulmane, semblaient bien éloignées du «Je suis Charlie» ou «Je suis Samuel».
Se présentant comme une élève du professeur d’histoire-géographie, une jeune fille assurait «qu’il avait une réputation de raciste», sa copine à ses côtés notant «c’est une offense [contre Mahomet]» en ajoutant aussitôt «mourir pour une caricature, c’est fou». «Ça va trop loin», lâchait quant à lui un autre ado, ancien élève de Samuel Paty. « Il a insulté notre prophète, notait un autre collégien. On en parlait en cour de récréation. »
On en parlait en cours de récréation. Donc beaucoup savaient qu’il y avait un problème.
Avec le déchaînement des rézos et les discussions entre élèves, une masse d’information a préparé et presque banalisé ce qui a suivi.
Une masse alimentée par le père et ses vidéos, par un imam plus que douteux, par des élèves de confession musulmane, par des parents d’élèves venus faire pression sur l’enseignant, par des rumeurs diverses. Le tam-tam numérique avait fait son oeuvre.
En quelques jours s’est formée une caisse de résonance victimaire qui a été entendue par Anzorov. Lequel n’avait a priori aucun lien avec la ville de Conflans Sainte-Honorine ou avec le collège du bois d’Aulne.
La technique médiatique des fondamentalistes est basée sur le présupposé que les musulmans sont forcément des victimes. Chaque événement intéressant pour eux est repris et médiatisé pour faire le buzz et mobiliser des troupes de la haine.
C’est dans cette ambiance délétère qu’Anzorov a sollicité les collégiens. Au final, quelles que soient les responsabilités des uns et des autres, le climat, le brouhaha victimaire, la contamination virale islamiste, ont permis aux intégristes de faire une démonstration.
Sans être lui-même connu comme adepte du fondamentalisme, le père tient des propos qui en sont imprégné. Il roule pour eux.
Il en a relayé l’esprit colonialiste en exigeant le départ du professeur et une modification du programme, une intrusion inimaginable et une volonté d’imposer le programme des fondas à l’école.
Car derrière ce brouhaha entretenu il y a l’idéologie victimaire, matrice philosophique dont les fondas se sont emparés et qui, dans leur mains, est un instrument de manipulation émotionnelle des foules musulmanes.
Il n’y a malheureusement pas besoin de beaucoup de personnes dans leurs rangs pour activer la grosse caisse de résonance, faire un buzz mondial et créer un climat collectif qui suscite des vocations diverses et favorise le pire. Et le pire n’est jamais loin, comme le signale encore l’article du Figaro à propos d’une jeune fille du collège et de sa condamnation molle du crime:
« Avec même un certain détachement. «Vous voulez-voir sa tête?, demandait ainsi une jeune fille. La photo est sur Twitter». Et la collégienne de montrer sans grande émotion la tête coupée et ensanglantée de son professeur… »
Détachement: le terme est tranchant, s’agissant de décapitation…
Commentaires
Selon plusieurs sources concordantes, le pire, c'est que la direction était au courant d'un "problème" est s'apprêtait à faire une inspection pour sanctionner le professeur.
Si ça se confirme, il faut poursuivre cette direction et "nettoyer" ce collège... voire virer et sanctionner le ministre de l'éducation.
Je viens de lire ce post intéressant dans l'article du Figaro dont je mets le lien ci-dessous:
"L'année dernière, je publiais un livre qui dénonçait, entre autres, l'impossible "vivre ensemble" avec les séparatistes islamiques. L'ouvrage fut boudé par ceux qui préfèrent la soumission au courage. Hier, ce sont les mêmes qui disaient :"plutôt rouge que mort".
Le titre de ce livre me donnait cruellement raison de façon prémonitoire: "Vivre ensemble ... à en mourir" aux éditions Osmose. Jean-Michel Thouvenin"
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/vivre-ensemble-au-prix-de-la-soumission-20201020
Neutraliser l'enseignement en France ils ont obtenus ce qu'ils voulaient! Je conseil à tous les enseignants de quitter leurs postes au plus vite, que le gouvernement prenne ses responsabilités!
Concernant les caricatures, c'est assez dramatique pour l'islam à quel point des musulmans (pas tous) n'ont aucune réflexion sur ces images.
Je me demande combien, parmi ceux qui crient à l'insulte et blasphème, ont vu les images. Guidés par quelques décideurs ou imams belliqueux.
J'ai l'impression qu'il suffit d'associer dans un texte ou lors d'une conversation image et Mohammed pour parler de blasphème.
Car finalement, peu d'image sont vraiment blessantes (personnellement).
On met tous ça sur les réseaux, et c'est parti pour le lynchage.
Un peu comme la campagne balance ton porc et me too. On attaque sans preuve, sans réfléchir et ça se termine par un meurtre ou un suicide.
Dans une des images, Mohammed dit "c'est dur d'être aimer par des cons", Et ce sont justement c'est cons qui posent problèmes.
d'après ce que j'ai lu, la direction soutenait le prof.
Ce qui me trouble le plus est de voir beaucoup de musulmans se référer à mahomet en portant une barbe longue et un turban!
@dominique degoumois
Vous les voyez ou? Dans les films, à la tv?
Parce que moi j’en vois pas énormément
NON omar c'est tout le contraire, la direction a fait un rapport contre Samuel Paty!
voir sut youtube "Une chute catastrophique" une prof qui dénonce ce qui n'est pas acceptable, des élèves, des parents et leurs avocats qui menacent les profs, c'est devenu monnaie courante! Anne Sophie Nogaret! -Prof déserter ces écoles au plus vite!
"Une barbe longue un turban" cher omar!
Et les bouddhas de Bamiyan??