Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Météo fraîche : le début d’un refroidissement du climat ?

Les températures des premiers mois de cette année 2021 nous renvoient à la période d’avant le réchauffement de la fin du siècle passé. Voici quelques explications et conjectures.

 

réchauffement,refroidissement,cooling,vents,AMO,nina,nino,Affaire de vents

Il fait globalement frais depuis janvier, à part quelques poussées chaudes qui ont atténué la baisse des moyennes mensuelles. Certaines semaines ont été jusqu’à 5 degrés en-dessous des moyennes. 

Entre le thermomètre, le type de pluie et les vents dominants (nord-est et ouest-nord-ouest), on retrouve une assez longue période plus proche des années 1960-1970 que des années 2000. Ces signaux me paraissent plus nombreux qu’il y a quelques années, mais je suis conscient de la part d’approximation d’une observation personnelle. Je continue néanmoins à observer.

Pourquoi cette fraîcheur? Actuellement la limite entre les masses d’air froides du nord et celles, chaudes, du sud, reste assez basse sur l’Europe pour la saison. Les images de 1 à 3 montrent l’évolution de vendredi à 12 heures à dimanche 12 heures. 

On voit l’ouest et le nord-ouest du continent dans des couleurs du vert au bleu, qui représentent ici les basses températures. On les trouve du Portugal à la Scandinavie, incluant la Suisse, l’Autriche et une partie du centre.

Comme souvent le continent est divisé en deux. Une grosse bouffée d’air chaud monte sur la Russie pendant que nous subissons les effets d’une masse d’air froid d’altitude .


réchauffement,refroidissement,cooling,vents,AMO,nina,nino,Norme revue

En mai la limite des masses d’air devrait être du côté de la Belgique et de l’Angleterre, pas au centre ou au sud de la France, encore moins au Portugal. 

Leur placement dépend d’un jeu complexe des pressions sur l’Atlantique, l’Arctique et l’Europe. Elles oscillent selon un mécanisme appelé ONA, ou Oscillation Nord-Atlantique. 

Ce printemps frais a possiblement d’autres causes, comme l’actuelle Niña, causes qui nous intéressent en relation à la phase de réchauffement des températures mondiales.

Je rappelle que les reconstructions du passé montrent que la terre se réchauffe depuis plus de 300 ans. Elle s’était refroidie pendant 600 ans depuis l’optimum médiéval. C’était le PAG, le Petit Âge Glaciaire. La phase actuelle fait possiblement partie de ce rebond vers le chaud, synonyme de prospérité.

Les variations naturelles sont considérables. Je ne suis pas convaincu d’une influence unique du CO2, peut-être même pas prépondérante. Je développerai le sujet prochainement. Nous ignorons les causes exactes de ce refroidissement de 600 ans, ainsi que les causes du réchauffement qui l'a suivi. 

Les reconstructions suggèrent qu’hors des fluctuations, la température moyenne « normale » pourrait être revue à la hausse.


réchauffement,refroidissement,cooling,vents,AMO,nina,nino,Cycle AMO

Il serait prématuré de parler de rafraîchissement global actuellement, malgré les signes que j’ai déjà mentionnés ailleurs (type de pluies, aérologie, etc). 

D’ailleurs, global ne serait pas exact, car toutes les régions ne subissent pas les variations avec la même tendance ou intensité. De plus les variations ne sont pas linéaires, comme nous le voyons avec la séquence de réchauffement 1920-2020.

Dans les éléments plus objectifs qui évoquent la possibilité d’un rafraîchissement il y a la forte diminution de l’activité solaire, phénomène documenté que j’ai déjà évoqué. Ses effets pourraient se manifester déjà pendant cette décennie et durer possiblement jusqu’au 22e siècle.

Chaque poussée de chaleur depuis un siècle est assez bien corrélée à un autre indice: l’Oscillation Multidécennale Atlantique, ou AMO en anglais (image 4). C’est une variation naturelle de la température de l’océan dont nous ignorons les causes. 

Le cycle complet dure environ 60 ans en deux phases de 30 ans. En image 5 on voit ses variations sur 160 ans. Les variations de températures sont assez bien corrélées aux variations de cet AMO.

La phase devrait changer durant ces prochaines années.


réchauffement,refroidissement,cooling,vents,AMO,nina,nino,Nostalgie

Dans les indices suggérant un possible refroidissement, il y a donc l’activité solaire, l’AMO, d’éventuelles Niña très fortes – elles ont fait défaut après le El Niño majeur de 2015-2016, dernière poussée chaude en date. D’autres mécanismes encore non identifiés peuvent aussi être en cause.

Bien sûr on n’évalue pas les tendances du climat sur 10 ans. Il faut être très prudent, plus que les médias alarmistes. Mais il y a des signes et les 10 prochaines années permettront d’avoir une idée plus précise sur un éventuel début de rafraîchissement.

S’il a lieu, on ne peut dire à l’avance s’il s’agira de la fin du rebond chaud post-PAG (qui est la période la plus froide de l’Holocène depuis plus de 10’000 ans). On ne sait où ce rebond doit s’arrêter. Et les changements sont ténus et non linéaires..

Quant à la théorie de l’effet de serre et du CO2 comme seul facteur du réchauffement elle est toujours discutée par des chercheurs indépendants, non soumis à la ligne idéologique de l’écologie politique.

En tous les cas nous ne devons pas regretter le passé et ses froidures. Nous devons bien plus redouter les froids futurs. La prochaine ère glaciaire ne semble pas imminente. Mais quand elle sera là avec -5° à -8° en moyenne il se pourrait que nous pensions avec nostalgie aux 1 à 2° du réchauffement.


réchauffement,refroidissement,cooling,vents,AMO,nina,nino,Et alors?

Et en quoi tout cela est-il important?

En ce que les décisions de politique énergétique (et économique) sont prises en fonction d’un hypothétique cataclysme à venir (dont je conteste fermement le risque) et non d’une situation moins extrême et  bien plus incertaine qu’il n’y paraît. 

On risque de faire de grosses bêtises en raison de certitudes discutables et d'une attitude mentale trop radicale, trop précipitée, donc inappropriée à appréhender les questions climatiques. Le climat ne réagit pas aux injonctions autoritaires.

 

 

réchauffement,refroidissement,cooling,vents,AMO,nina,nino,

Catégories : Environnement-Climat 3 commentaires

Commentaires

  • Merci pour ces réflexions très intéressantes loin des certitudes autoritaires que les politiciens les journalistes les scientifiques...nous assènent tout le temps aucun doute sur ce que nous raconte le GIEC cela est quand même inquiétant

  • Un printemps un peu frais mais ça va changer en cours de semaine.....Le réchauffement climatique des ces dernières années m'a réjouit car je paie moins de chauffage et j'aime les été chauds....C'est plus gênant pour les gens du sud mais la vie s'adapte aux contraintes....

  • C'est toujours le même problème. Les médias prennent les variations météorologiques pour le climat. Même la période de gel, au moment de la floraison, a été imputée au réchauffement climatique.puisque ce froid a suivi une grande chaleur qui était, selon eux, un dérèglement dû au réchauffement du climat. Quand on a des convictions qu'il fa.ut absolument faire partager, on tord la réalité, on nie l'évidence. Les scientifiques, même en partie ceux du GIEC, sont plus prudents que les journalistes écolos et ils ont raison.

Les commentaires sont fermés.