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USA, migrants maltraités. Ou pas.

Les États-Unis sont confrontés à un pic migratoire jamais atteint depuis près de 20 ans, à leur frontière sud. Actuellement, en plus des latins d’Amérique centrale, il y a une forte présence de Haïtiens.

 

 

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Ceux-ci fuient leur pays mis sous la coupe de gangs violents. Personne ne semble pouvoir ou vouloir lutter contre l’absence d’autorité de l’État et la corruption. La population est passive. Le souvenir de la terreur que firent régner les Tontons Macoute. D’ailleurs les actuels gangs armés en descendent. Selon Olsen Jean Julien:

« Dans les États faibles et déstructurés comme en Haïti, poursuit l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, le monopole de la violence publique est souvent insidieusement transféré à des hommes forts des régimes politiques ou à des chefs de gangs, habitants de la zone, qui s’en servent aussi pour s’enrichir. »

Le pic de migration illégale est dû à la croyance que l’Amérique de Biden allait s’ouvrir et accueillir toutes les personnes arrivantes. Mais c’est une illusion, Biden fait du Trump sans le dire, et c’est normal. 

Faut-il rappeler que les bons sentiments ne règlent pas les questions migratoires, les entrées de populations, qui sont des sujets régaliens, et donc qui ne devraient pas faire l’objet de politiques partisanes. C’est ainsi partout. Essayez d’aller dans un pays africain sans aucun droit en disant: « Salut les gars, j’arrive et je m’installe. » On vous remettra dans l’avion immédiatement.

 

 

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Donc de nombreux illégaux tentent de forcer la frontière au nez et à la barbe des garde-frontières à cheval. Oui, parce que Biden, voulant se montrer humaniste (mot dévoyé voulant aujourd’hui dire sentimental ou démagogique), a stoppé la construction du mur. 

Mais comme il ne peut pas laisser les frontières libres d’accès, il remplace le mur par des chevaux et des hommes sur les chevaux. Ce n’est ni plus moral ni moins coûteux qu’un mur, mais c’est ça la politique aujourd’hui: de la poudre aux yeux.

Biden « … avait promis dans sa campagne de traiter avec humanité les questions d’immigration, pour se distinguer d’un Donald Trump qui ne jurait que par la répression et par la construction d’un mur sur la frontière. » C’est raté.

Car il paraît que ces hommes à cheval ont maltraité des migrants qui tentaient simplement de forcer la frontière et d’entrer illégalement sur le sol américain. C’est leur job aux hommes à cheval, ils sont payés pour cela par l’administration. On voit cette maltraitance supposée en images 1 et 2.

Ces images ont suscité une polémique virulente aux USA et ailleurs dans le monde. Les gauchistes Démocrates (mondialistes no-border) reprochent à Biden sa gestion inhumaine alors que les nationaux l’accusent de laxisme dans la défense des frontières.

 

 

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Les bonnes âmes se sont émues. La vice-présidente Kamala Harris trouve ces images horribles: « Des êtres humains ne devraient jamais être traités d’une telle façon et cela me préoccupe profondément. » Biden lui fait du Trump et roule les mécaniques: « Je vous le promets, ces gens vont payer, il y aura une enquête. »

Mais le sentimentalisme ne fait pas les lois et ne protège pas un pays. Un élu démocrate invite sans ménagement l’administration Biden à une sévérité accrue:

« Je suis un démocrate, mais je conseillerais à l’administration Biden de gérer la crise frontalière de manière agressive, sinon il y aura un retour de balancier en 2022 (une allusion aux élections de mi-mandat). Il faut que la loi et l’ordre règnent; qui va s’occuper de ces enfants non accompagnés? Les renvoyer est peut-être la seule option. »

L’administration Biden a dû diffuser un communiqué rappelant « … que nos frontières ne sont pas ouvertes et que personne ne devrait faire ce dangereux voyage. »

On n’est pas dans l’accueil bienveillant et illimité de nos frères humains. Et c’est normal. L’immigration doit être tenue dans un nombre compatible avec les conditions matérielles et psychologiques du pays d’accueil. C’est régalien.

 

 

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Le sentimentalisme ne règle pas les problèmes, il les amplifie, ou au contraire les occulte et les déplace. Il fait réagir dans l’instant sans prise en compte des causes et des projections à long terme. Il donne bonne conscience. Mais la bonne conscience ne règle pas davantage les problèmes. 

D’ailleurs, sur le terrain, les mots et les faits sont très différents. Sur le terrain: « La police américaine des frontières, la CBP, a envoyé 400 agents supplémentaires afin "d'améliorer la surveillance de la zone", selon le ministère de la Sécurité intérieure.. (…) La grande majorité des migrants continue à être expulsée" immédiatement en vertu d'une règle sanitaire adoptée au début de la pandémie pour limiter la propagation du virus, a précisé la Sécurité intérieure. »

Bon, d’accord, ils forcent le passage, agissent illégalement, renvoyons-les. Mais les maltraiter n’est pas convenable.

Sauf qu’une journaliste, Sarah Blake Morgan, déclare avoir été sur place à l’endroit où l’incident a été photographié. Elle a filmé la scène (vidéo 1). On ne voit pas vraiment de maltraitance, mais un garde-frontière qui tente de repousser un illégal qui se joue de lui. Sur la vidéo 2 diffusée par le Nouvel Obs, on ne voit pas plus de maltraitance.

Il semble que cette affaire n’en soit pas une. En réalité ce serait plutôt une fake news, que ni Biden ni son porte-parole n’ont pris le temps de vérifier. Mais l’image incriminée, non confirmée par les vidéos, a suffit à déclencher l’inondation sentimentale. 

Les progressistes et la gauche américaine n’ont peur de rien quand il s’agit de montrer leur supériorité morale.

Mais c’est bidon.

 

 

Sarah Blake Morgan:

Nouvel Obs:

 

 

 

 

 

Catégories : Politique 3 commentaires

Commentaires

  • C'est vrai qu'il y a des ambassades et des consulats dans tous les pays, même en guerre. Ils permettent donc de faire une demande d'asile. C'est la voie logique et correcte. Malheureusement, la plupart de ces clandestins s'imposent sans qu'une menace ne les oblige à quitter leur pays. Quand ils prétendent qu'ils sont en danger de mort, ils laissent derrière eux leur famille qui devrait donc aussi subir des violences. En réalité, seule une minorité répond aux critères d'accueil sans condition. Mais la majorité sait qu'il suffit d'avoir franchi illégalement la frontière pour être pratiquement certain de demeurer dans le pays choisi car il est difficile d'expulser les clandestins. Mais je pense que ce genre d'intégration imposée et malhonnête ne fera pas d'eux des citoyens exemplaires.

  • Rien de nouveau sous le soleil: les gens se contentent de désigner les "bons" et les "méchants". Cela leur évite de réfléchir plus avant, à des problèmes qui dépassent largement leurs compétences.

  • Le sentimentalisme social est le populisme de gauche.

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