Vous avez sûrement entendu l’histoire de cette adolescente disparue il y a 11 ans et retrouvée récemment en Suisse. Elle vivait avec sa mère, qui l’avait enlevé. Hier son père a témoigné chez Morandini. La vidéo de 15’ est disponible ici.
Une autre guerre
C’est une histoire classique. On en sait peu mais on y retrouve les ingrédients habituels. Un divorce problématique, une mère qui ne respecte pas la garde alternée, une accusation contre le père d’actes sexuels sur sa fille de 6 ans à l’époque. La fillette aurait alors confirmé. Une expertise médicale a démenti formellement cette accusation. il s’agit donc probablement d’un cas d’aliénation parentale.
Mais le mal était fait. Et l’enfant n’étant plus qu’avec sa mère il n’y a plus qu’une seule voix qui remplit sa tête. Selon Closer Mag:
« La crainte du père de famille est de se dire que, pendant plus d’une décennie, la mère de Camille a parlé de lui à sa fille en l’avilissant et en faisant de lui un monstre. Le lien a donc été brisé, même si Alain raconte sur le plateau qu’il était "en symbiose" avec sa fille. »
Après 11 ans de recherche ce père va-t-il enfin revoir sa fille? Celle-ci est placée dans un foyer pendant que sa mère est en prison. En Suisse les responsables freinent les retrouvailles et semblent vouloir faire obstacle au père.
On peut comprendre qu’après toutes ces années on ménage l’adolescente, qui aura un gros conflit de loyauté à gérer et des mensonges à détricoter. Et qui doit se réapproprier ce père dont on lui a dit qu’il aurait abusé d’elle. Il est aujourd’hui à Morges et la Justice doit se prononcer sur l’avenir de la jeune fille.
Le cauchemar du père n’est pas terminé. Les fausses accusations font partie d’une autre guerre, sourde, sournoise, dévastatrice elle aussi.
Rancune
Ce second fait divers illustre la folie qu’un individu peut développer. En novembre 2020 Maria Verlinden, dite Mieke, est trouvée morte dans sa maison, dans une mare de sang. Elle a reçu 101 coups de couteau. Pourquoi une telle rage?
Plus d’un an après les faits l’auteur de ce crime se confie à une connaissance, laquelle avertit la police. Il est arrêté et avoue.
Il a été élève de Maria en 1991, à l’âge de 7 ans.
« En 1991, l’homme était en deuxième année dans une école primaire à Noorderwijk. Mieke Verlinden était son enseignante à cette époque. Selon le quotidien, les camarades qui ont côtoyé Gunter U. n’ont aucun souvenir d’un conflit éventuel entre l’adolescent et son enseignante. »
Selon un autre média il se serait vengé d’un comportement de son enseignante:
« Le suspect, décrit dans la presse comme un homme pétri de valeurs chrétiennes, engagé dans l’aide aux SDF à Anvers, a raconté avoir très mal vécu sa deuxième année de primaire (l’équivalent du niveau CE1) en 1991-92 en raison du comportement de l’institutrice. Selon ses premières explications, celle-ci aurait tenu à son égard des propos jugés humiliants. »
Si cette version est authentique (on n’en sait encore rien) on tombe des nues. Une éventuelle humiliation gardée et ressassée pendant 30 ans jusqu’à tuer pour se faire justice, c’est invraisemblable.
Un être humain moyen doit faire son deuil de ce genre de choses. Nous avons probablement tous été offensés ou humiliés une fois ou l’autre. Imaginez le nombre de crimes à commettre si nous voulions nous venger de chaque mot ou comportement mal vécu! Et nous-même avons sûrement une fois ou l’autre offensé ou maltraité une personne. Devrions-nous être tués au bout de trente ans à cause de cela? C’est insensé.
La panage
Je termine avec un clin d’oeil plus léger. Le nouveau film de Jean-Jacques Annaud s’intitule Notre-Dame brûle. Présentation sur le site de la RTS. Ce site, quand ce n’est pas de l’écriture inklusiv, c’est du français monnaie de singe.
Ainsi ce paragraphe:
« Les premiers pompiers arrivent, des jeunes en plein baptême du feu. Les autres sont bloqués dans des embouteillages. Les badauds sont catastrophés. Bientôt, un gigantesque apanage de fumée déchire le ciel parisien en même temps que les cœurs de celles et ceux qui assistent, hébétés, au spectacle. »
Comme vous le remarquez il est question d’un apanage de fumée!
L’apanage de fumée ne manque pas de panache (de fumée)…
Commentaires
Dernière fois que je suis allé au commissariat de police, il y avait devant moi une femme qui voulait porter plainte contre son conjoint qui arrivait selon elle régulièrement en retard pour chercher son enfant en garde partagée. L'inspecteur lui a répondu qu'il ne prenait pas sa plainte et que les enfants ne devaient pas être utilisés pour régler les conflits entre parents. Brillant !!
Pour le type qui a assassiné sa prof il ne faut pas chercher à comprendre, parfois le cerveau humain se focalise sur un point précis et tourne en boucle jusqu'à la démence. Certains critiquent l'ère du développement personnel mais ça parait pourtant être le premier travail à accomplir pour se libérer des entraves, des conditionnements, des souvenirs douloureux.
"Celles et ceux" est récurrent dans la bouche de Macron. "Celles et ceux" est devenu l'étendard des gens bien pensants. Nos élites ont bien compris qu'il ne fallait pas invisibiliser la femme, cette pauvre créature que le patriarcat s'acharne à ignorer.
Mais qu'en est-il en réalité ? Écrivons par exemple : "Notre-Dame brûle et les cœurs des spectateurs sont déchirés". Parmi les témoins de ce drame, seuls les hommes seraient donc sensibles au malheur de la cathédrale ? C'est évidemment faux et vous ne trouverez pas un seul lecteur de ce texte susceptible de penser cela. Quand on parle des cœurs de "ceux" qui assistent au spectacle, chacun comprend, à moins d'être ignare, que les femmes aussi sont concernées.
Pourquoi ? Parce que le mot écrit au masculin est générique, on l'a appris à l'école ! Il n'est donc pas genré. Il est utilisé parce qu'il est plus court que la forme féminine, on l'a appris à l'école ! Enfin, on n'utilise qu'un seul mot pour éviter les répétitions (celles et ceux, les femmes et les hommes, les spectateurs et les spectatrices, etc), ça aussi on l'a appris à l'école !
Mais les "idiots utiles" du néo-féminisme, par ignorance et démagogie, préfèrent bégayer et alourdir leur style, en saccageant la langue de Molière.
Utile piqûre de rappel, Henri, merci.
D'accord avec vous, il y a un travail personnel à faire sur ces situations-mémoire, pour s'en affranchir.
Je me souviens d'avoir vu à la télé, macron et edouard philippe arrivé hilare sur les lieux! C'est vrai qu'on voit des églises saccagées et brûlées presque tous les jours dans le monde aujourd'hui! Deux rien qu'à Genève ces 5 dernières années! Voir sur youtube quelques interview de Vincent Jauvert, pour son livre "la mafia d'état"!
Dans le Matin Dimanche de ce jour, en page 8, un bon article sur l'enlèvement de Camille et les suites envisagées.