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Top Chef : Louise, un symbole malgré elle

Louise, la cuisinière atypique, a gagné la finale 2022. J’ai regardé la séquence de fin. Top Chef est une émission rythmée qui retient bien l’attention.

 

top chef,louise,symbole,rarroze,Louise Bourrat est un personnage passionnant et expressif.  Elle se permet des préparations culinaires qui décoiffent. Ses supporteurs la voyaient tout déchirer.

« Mission accomplie avec un menu à la trame annoncée : ingrédients originaux de l’entrée au dessert, l’idée étant de « bousculer » avec une cuisine « uppercut du début à la fin ». »

Dans l’attente du résultat du concours, résultat évalué par quatre chefs et quatre-vingt convives, sa mentor, Hélène Darroze, rappelait qu’une femme n’avait plus gagné depuis 10 ans. Emportée par ce discours féminisant, voulant lui faire plaisir, Louise dit: « Ce serait un beau symbole ». 

Symbole de quoi? Ce n’est pas dit, mais c’est implicite: les femmes seraient tenues à l’écart… Être un symbole serait ici une revanche. Pourtant les candidates féminines ont leurs chances, il n’y a pas de discrimination. Deux femmes ont déjà gagné sur treize éditions. Elles n’ont pas gagné parce qu’elles étaient femmes.

top chef,louise,symbole,rarroze,Pourquoi pas plus de femme, quand-même? C’est le choix des jurés. Les convives votants sont femmes et hommes. Aucun gagnant, aucune gagnante, n’est un symbole. La victoire est le fruit d’un travail magnifique, d’un travail préféré, que l’on soit femme ou homme.

C’était le seul bémol de la soirée: cette petite revendication politique masquée au parfum discrètement victimaire, sorte de sexisme politiquement correct. C’est très étonnant car Louise a su convaincre son public et a fait un beau score. Elle est appréciée, reconnue, autant qu’un homme peut l’être. 

D’ailleurs la question ne se posait même pas!

Ce « point de bonus » du symbole, soit d’être une femme, n’a rien à voir avec son talent, très grand. Elle n’en a donc pas besoin et même perd un peu de sa superbe personnalité en évoquant cela.

Et puis, si un homme gagnait dans les mêmes circonstances, parlerait-on de beau symbole? Parce qu’il est un homme, félicite-t-on un homme qui gagne contre des femmes? J’en doute.

Louise a gagné par son talent et sa créativité. C’est bien mieux que d’être un symbole.

 

 

Catégories : Divers, Féminisme 4 commentaires

Commentaires

  • La question posée par Homme-libre n'est pas anodine. Elle est constamment évoquée dans notre société néoféministe. Quand une femme émerge dans un milieu majoritairement masculin, on pointe du doigt cet exploit tout en dénonçant le "plafond de verre", cette obstruction à la promotion des femmes, alors présentée comme sexiste et patriarcale. Mais on ne dit jamais que ce succès féminin est une nomination naturelle. Selon ces féministes, la réussite féminine ne serait que le résultat d'une lutte contre les préjugés. Une femme aurait à se battre plus qu'un homme qui, lui, ne serait pas soumis aux stéréotypes machistes. Les jurys, imbibés d'idées toutes faites, ne nommeraient alors pas les gagnants selon leurs capacités mais seraient influencés par des clichés genrés. Cette idée complotiste sert d'ailleurs de prétexte aux multiples lois paritaires.
    Or, tout ceci est faux. On choisit les meilleurs en fonction de leurs talents et non d'idées préconçues. Le savoir-faire de la personne est évidemment la première qualité qui justifie la médaille. S'il en était autrement, les jurés seraient vite disqualifiés et le concours dénoncé. Mais c'est pourtant ce que la parité engendre, quand on ne tient plus compte de ce qui fait la valeur du candidat. Faire passer le sexe avant le mérite est donc d'une imbécilité profonde. Mais ceux qui nous gouvernent sont-ils capables de le comprendre ?

  • Hélène Darroze: «une femme n’avait plus gagné depuis 10 ans»...

    Fallait bien réparer cette "inégalité" avec le retour en fanfare d'une femme derrière les casseroles...

    Ben quoi, le naturel est revenu au galop !

    À quand un "Top femme de ménage" pour faire gagner des hommes ????

  • Symbole ? Peut être le symbole que les femmes entrent (un peu plus) dans le jeu de la compétitivité professionnelle, la dure compétition qui exige beaucoup de sacrifices et génère beaucoup de résidu car les première places sont chères et demandent qu'un grand nombre d'individualités s'engagent dans ce jeu. Pour la cuisine, je n'ai pas de doutes que l'excellence féminine puisse émerger et c'est notamment le cas dans la cuisine et la pâtisserie végane qui mobilisent des volontés de conviction et ont des visées prosélytes (convertir les omnivores). Dans d'autres domaines cela parait plus compliqué et le "sacerdoce" des mathématiques ou de la physique sont probablement moins motivants. A cela s'ajoute probablement un réel plafond de verre biologique qui fait entrer en compte la structure du cerveau. J'ai appris récemment que le sexe féminin n'apparaissait pas avant la 100 éme place dans les compétitions mondiales de jeu d'échec et plus étonnant, à une place similaire pour le jeu de Scrabble alors même que les femmes sont, à priori, avantagées par leur supposée meilleure maîtrise des fonctions linguistiques que les hommes. La structure du cerveau et la masse cérébrale moindre (10% de moins) pourraient expliquer ce plafond de verre.

  • @ Gilbert99
    Vous avez raison. Le plafond de verre n'est pas culturel mais biologique. Par contre, la taille du cerveau féminin ne joue aucun rôle, selon les scientifiques, pour la bonne raison que l'on n'utilise qu'une petite partie de nos neurones. Mais on constate une différence entre les espaces stimulés chez l'homme et chez la femme pour une même action. C'est ce qui explique, par exemple, que les hommes sont plus à l'aise avec les cartes routières et les femmes avec les repères visuels, afin de suivre un itinéraire. Les hormones qui sont différentes dans le corps des hommes et celui des femmes expliquent ces comportements qui concernent (majoritairement) l'un ou l'autre sexe. Et l'origine de ce différentiel est bien entendu génétique, comme vous le soulignez (XX pour les femmes et XY pour les hommes).
    On arrive ainsi à la conclusion, contraire à celle de Simone de Beauvoir. On naît femme (ou homme) ; on ne le devient pas. Les choix familiaux, professionnels ou culturels dépendent donc en grande partie du sexe de la personne. Qu'il y ait moins de femmes en physique et plus de femmes en biologie dépend beaucoup de la génétique propre aux sexe féminin. Il ne peut y avoir d'égalité en ce domaine. Cette égalité recherchée par la parité n'est qu'une égalité numérique car les options prises par les femmes vont forcément biaiser le résultat et ne correspondront pas à celles des hommes. Il faudra donc recruter des femmes (ou des hommes) moins motivées pour obtenir cette égalité. Les quotas féminins n'ont aucun sens car ils sont basés sur un nombre et non sur une compétence. On manque, par exemple, de professeurs masculins dans l'enseignement. Au nom de la parité, il faudrait les recruter à égalité avec femmes. Les candidats étant moins nombreux que les candidates, il est évident que le niveau des hommes admis sera alors inférieur à celui des femmes. Sans compter qu'un certain nombre de femmes seront éliminées au profit de la parité alors qu'elles étaient meilleures que les hommes recrutés. Dans l'intérêt général, la seule façon de procéder est donc la sélection au mérite.
    C'est un peu long mais nécessaire pour comprendre que les quotas sont une ineptie et une démagogie contraire à l'intérêt de la nation.

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