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Qu’est devenue la « libération » sexuelle ?

Je pose des guillemets afin de relativiser ce terme. Libération suggère une oppression à laquelle on met fin. Cela justifiait alors le moderne libertinage et la sexualité devenait un but en soi.

 

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Quelques idées sur le sujet.

Autour de cet étendard les moeurs changeaient. À cette époque, le fait de coucher avant le mariage était enfin acquis. Comme le fait pour une femme d’avoir plusieurs partenaires, ou d’avorter.

C’était Woodstock, c’était le spectacle qui déshabillait de plus en plus les filles, c’étaient les jeunes femmes des années 1960-1970 très libres dans leur comportement et habillement.

Faire l’amour sans lendemain n’était plus mal vu. Beaucoup d’hommes, souvent présentés comme de grands demandeurs de sexe, souvent blâmés pour cela, ont trouvé là un exutoire à leur condition limitée. 

La satisfaction du désir primait sur l’engagement. Le slogan Tout, et tout de suite, en plus de sa formulation presque militaire et contraignante, déconstruisait la notion de relation. Car dans le coup d’un soir (pour le nommer de manière triviale) ou pour le seul corps à corps, il n’y a pas de relation complète, d’être à être, de personnalité à personnalité. Il n’y a que réalisation d’un désir. On sautait tous les préliminaires pour aboutir rapidement à la conclusion.

Or une relation prend du temps, elle se construit, se jauge, se teste, avant d’aboutir à une éventuelle conclusion de nature sexuelle. À cause de cela je pense que nombre de femmes, bien qu’ayant adopté le principe élémentaire de la liberté sexuelle (coucher quand on veut avec qui on veut), étaient déçues et même frustrées de ce manque de relation. 

 

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Plusieurs m’en ont parlé. Elles reprochaient aux hommes de ne pas rester un peu plus longtemps, ou de ne pas créer une relation plus complète. Elles attendaient plus d’engagement. De manière générale certains besoins fondamentaux, comme le fait de durer, n’étaient plus entendus.

Il faut prendre en compte l’époque. Les modèles d’hommes récents étaient des dictateurs sanguinaires, et le monde du masculin en était moralement taché. Faites l’amour, pas la guerre était à la fois une provocation contre ce monde totalitaire et autoritaire, c’était une tentative d’échappatoire au dit monde.

Cette forme de révolution des moeurs n’empêchait pas que femmes et hommes continuent parfois à être sourds à l’autre, à ses besoins, à ses craintes, ou de se réifier mutuellement. La dite libération sexuelle a probablement généré de nombreux malentendus. Le jeu amoureux de la séduction n’était plus assez clair, les limites parfois transgressées parce que c’était l’air du temps.

Des groupes expérimentaux ou à prétention spirituelle encourageaient une sexualité débridée et lui conféraient une normativité. Les gourous orientaux ou non donnaient le ton. Parfois la radicalité atteignait des extrêmes, comme dans la communauté des AAO  fondé par l’artiste autrichien Otto Muehl.

 

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La déconstruction du monde par la communauté AAO était possible selon les principes suivants:

« Vie en commun, sexualité en commun, propriété en commun, travail et production en commun, éducation des enfants en commun, démocratie directe, alimentation biologique et complète en commun, identité écologique et énergétique alternative, la Selbstdarstellung (représentation de soi-même) en commun, et un projet de société libre d’agressions. »

Je parle de ce groupe car il me paraît emblématique de l’époque et de ses rêves ou utopies. Il s’agissait d’une tentative de communisme intégral. Il n’y avait pas d’appartenance de couple, de famille. L’individu ne s’appartenait plus, le groupe et la hiérarchie prenant un pouvoir exorbitant.

« Tous les « communards », hommes et femmes, ont le crâne rasé et portent, comme tenue obligatoire, des salopettes. Il n’existe aucune chambre individuelle, mais seulement des dortoirs. Même les toilettes sont dépourvues de porte, car tous les actes de l’existence doivent obéir à une transparence absolue. Pour empêcher de « faire resurgir l’instinct de propriété », il est interdit d’avoir une relation suivie. »

Le groupe n’existe plus aujourd’hui. J’ai connu une pesonne qui y a vécu pendant 18 mois. Elle décrit au final une organisation très hiérarchisée et dont les dirigeants avaient recréé une forme d’autoritarisme par la dictature de la libre sexualité. Une oppression avait remplacé une autre.

 

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Cette période a apporté plus de liberté individuelle, dans de nombreux domaines, et je trouve cela plutôt bien. Mais l’injonction du sexe libre est retombée. Elle est en partie admise et n’a plus besoin d’être portée haut.

Elle a apporté aussi l’hypersexualistion des filles, en particulier les adolescentes,. C’est un acquis ou une plaie selon de quel point de vue l’on se place.

L’héritage de cette époque, dans quoi la libération sexuelle reste importante, est davantage de liberté dans le choix de sa vie amoureuse, et par contagion de sa vie professionnelle et intellectuelle. 

Les modes de penser collectifs se sont peu à peu atomisés. Les repères collectifs aussi et aujourd’hui la codification des rapports amoureux est confiée aux instances judiciaires plus qu’aux personnes elles-mêmes. Cela promet d’autres malentendus.

Les minorités sexuelles semblent au final avoir le plus profité de cette lucarne historique de liberté.

L’époque était favorable aux personnes tactiles, qui aimaient par exemple prendre dans leurs bras, mais aujourd’hui il faut surveiller avec qui et comment l’on prend dans ses bras. La surveillance et le soupçons prennent une place grandissante qui érode la liberté.

Toutefois cette liberté spécifique, sexuelle, ne me paraît plus être un objectif important dans la réalisation de soi-même. Ce projet égocentrique a ses limites. Les valeurs intemporelles comme la loyauté ou la fidélité en sont évacuées au profit de valeurs temporaires d’une époque.

Toute idéologie, même séduisante, s’oppose tôt ou tard à la réalité intime de l’individu. Même celle de la liberté sexuelle. Dans le Tout et tout de suite il y a un risque de perdre son âme.

Plus que Tout et tout de suite, je dirais aujourd’hui: Plus tard, peut-être. Il y a des choses pour lesquelles il est bon de ne pas se hâter, de ne pas suivre ses élans.

 

 

Catégories : Divers, Liberté, société 10 commentaires

Commentaires

  • A noter que dans les spiritualités orientales, la conscience de Krishna, amenée en occident par le swami Prabhupada était ultra conservatrice sur le plan des moeurs. Prabhupada estimait notamment, selon la tradition, que les humains valaient mieux que des chiens qui s'accouplent à l'envie et qu'il était primordial de s"élever de la condition matérielle. Je pense que pour des jeunes gens (et parfois moins jeunes), c'est assez difficile à mettre en oeuvre de façon intégrale mais qu'il est bon de tendre vers un idéal de chasteté et ne pas se perdre dans la luxure. Le concept des 7 pêchers capitaux est pour moi un des meilleurs apports du christianisme.

  • Plusieurs pistes sont évoquées dans ce texte et invitent à une réflexion approfondie. Si la libération sexuelle était une réaction au puritanisme, elle a montré ses limites. Qu'elle n'ait pas forcément plu aux femmes en général indique tout simplement que les deux sexes ne sont pas fabriqués dans le même moule. Mais il ne faut pas croire que la femme est forcément un modèle de vertu. Son instinct la conduit sans doute à plus de prudence. Même avec les moyens modernes en matière de contraception, elle reste sur ses gardes. Les preuves d'amour et d'affection sont en quelque sorte une garantie pour l'avenir. C'est elle qui garde en elle la semence susceptible d'en faire une mère. Et c'est d'abord elle qui en subira les conséquences car elle sait que la pilule et le préservatif ne sont pas efficaces à cent pour cent. Peut-être même s'agit-il tout simplement d'un principe de précaution génétiquement assimilé par le cerveau ? Elle est donc plus souvent que l'homme dans la réserve. Il lui faut du temps pour jauger le partenaire et lui accorder sa confiance. Tout ceci explique aussi la complexité des sentiments et des rapports sexuels, complexité que les instances judiciaires sont souvent incapables de comprendre, comme le suggère Home-Libre.

  • A mon avis, la plupart des femmes parviennent à se satisfaire sexuellement sans hommes et la libération des contraintes liées à la fécondation n'a pas notablement changée la donne. Le fait de s'engager dans une relation sexuelle (plus ou moins longue) restant pour beaucoup de femmes un moyen d'obtenir des compensations externes à la sphères sexuelle ou de mettre en place un projet reproductif dans lequel l'homme doit prouver sa fiabilité et tant que partenaire.

  • @ Gilbert99
    Il est vrai que les femmes ont d'autres moyens de satisfaire leur libido. La masturbation et le lesbianisme leur apportent au moins autant de plaisir, surtout une jouissance qui dure plus longtemps car le mâle post-éjaculatoire est certainement moins disponible. Quant à la femelle, on peut penser, comme vous dites, que son but fondamental est de procréer avec un partenaire matériellement solide pour protéger sa descendance.
    Mais l'amour dans tout ça ? Est-ce vraiment une assurance pour l'avenir ? Est-ce un leurre, un pari sans fondement, un mirage qui permet de fantasmer ? Et faut-il regretter cette illusion, comme dans la chanson de Guy Béart ?
    "Mes amours étaient bonnes/Avant que les docteurs/Me disent que deux hormones/Nous dirigent le cœur"
    Quelle place reste-t-il pour les sentiments ?

  • Je vais oser apporter un élément qui pourrait avoir un petit intérêt :
    La satisfaction sexuelle n'est pas un élément central dans la vie de beaucoup de femmes. Et ce qui est " satisfaisant "n'est pas purement un phénomène physique.
    C'est compliqué de parler de cela dans ce contexte, mais j'ai l'impression que la perspective masculine n'inclut pas une partie non-négligeable de la réalité.
    Quand j'ecris ça, ce n'est pas un jugement. Juste un constat.
    Je ne me reconnais pas beaucoup dans les descriptions faites. Entre autres le côté calculateur.
    Ce serait si facile si le choix du partenaire tenait à un calcul !!! Peut-être que dans des sociétés où les normes et exigences sociales, religieuses ou culturelles sont plus contraignantes, on peut se dire " J'ai trouvé un bon mari." , parce qu'il coche toute les cases nécessaires.
    En Occident, on est à la fois libres et drôlement responsables de nos choix.
    Coucher avec quelqu'un est possible hors- mariage, mais est-ce que notre vie intérieure est d'ores et déjà adaptée ( en 50 ans d'évolution) à tous les ajustements que cela suppose ?
    La majorité des femmes pourrait- elle déjà vivre sa sexualité comme la majorité des hommes ? Car cela semble être la norme désirable.

  • Henry, il y a surement autant de cas possible concernant l'amour que de personnes engagées dans cette relation. Au delà de deux être qui se rapprochent par affinités (plus ou moins durables), il y a aussi tous les liens d'amour établis par la société, que ce soit les parents, les enfants, l'autorité religieuse, les amis, les collègues. Tout cela procède surement de l'amour qui d'une certaines façon dépasse les individus et les inscrit dans un espoir de voir perdurer le monde dans lequel ils vivent. On constate d'ailleurs que l'émancipation des enfants, le décès d'un parent, le déplacement géographique peuvent mettre fin à un relation.

  • J'entends cette critique de la masculinité, et je la partage aujourd'hui. Je suis un homme et je sais comment un homme peut ne pas entendre, de bonne foi hélas. Mais c'est un apprentissage. Les hommes ne savent pas tout, désolé pour le prince charmant, ils peuvent apprendre quelque chose des femmes, mais ils doivent équilibrer cela avec la préservation du sentiment qu'ils ont de leur identité, qui demande aussi à être entendue.

    Qu'est-ce que l'identité masculine? Elle n'est pas tranchée et peut se mêler à des éléments d'identité plus souvent attribués aux femmes, comme le *care".

    Idem à l'inverse, des femmes peuvent avoir beaucoup d'intelligence dans une fonction de chef.

    Néanmoins historiquement l'homme est protecteur et doit être prêt à cela. Cela ne veut pas dire que la femme est moins protectrice mais plutôt que pour l'homme c'est une balise fondamentale dans une relation, dans toute relation. Cela n'est pas toujours inné d'être protecteur, il y a aussi de l'apprentissage.

    Votre développement me paraît avoir quelques proximité avec ma réflexion. L'attente des femmes n'est pas celle des hommes, même si parfois elles peuvent aller de pair. Alors, aller trop vite sous l'injonction d'une liberté d'exprimer son désir et de le satisfaire éventuellement ne peut que décevoir des femmes.

    Je vois qu'il faut aujourd'hui être plus circonspect, et même si cela entraîne des restrictions je pense que c'est une meilleure chose. On ne peut avoir tout et tout de suite. On ne peut pas vivre sans certains interdits, mais peut-être faut-il les redéfinir en regard des 50 ans passés, années pilotées inconsciemment par "Il est interdit d'interdire".

    De plus la dissymétrie des relations femmes-hommes rend ceux-ci historiquement et morphologiquement plus pénétrants. Ils ont de facto un rôle intrusif – indispensable pour la reproduction de l'espèce mais aujourd'hui dénigré culturellement.

    Cocher les cases était plus simple, ne pas avoir de case à cocher c'est ne pas connaître les limites. Ou c'est, en positif, la possibilité d'en inventer d'autres. Mais est-ce bien réaliste? Au fond les êtres humains doivent intimement faire face aux mêmes grandes choses depuis des temps immémoriaux. J'aime le rappel au 7 péchés capitaux de Gilbert99. C'est une bonne grille de travail sur soi, intemporelle.

    On pourrait aussi évoquer le mot d'ordre Ni Dieu Ni Maître! Fascinant, mais qui alors? Moi? Moi seul? Qui suis-je pour cela? Mais je m'écarte du sujet. L'identité masculine, telle que des hommes et des femmes la voient, comporte certes la maîtrise de la violence, mais aussi une part d'audace et de ténacité.

    Il y aurait plus à dire, à suivre peut-être...

  • @hommelibre,

    En écrivant mon commentaire, je ne pensais pas critiquer la masculinité ! :-))
    Pourtant, dans votre réponse, je lis une lecture sérieuse de mon petit texte.

    J'essayais de dire que la façon masculine d'envisager la relation hétérosexuelle ( et en particulier ce que je lis ici) ne me semblait pas assez ouverte. Et je regrette qu'on doive comprendre que ce serait tellement plus simple si les femmes fonctionnaient comme des hommes et arrêtaient de faire compliqué.

    La femme cherche-t-elle prioritairement à se reproduire et à trouver un père pour ses enfants ?
    Que faire alors de toutes celles qui demandent la contraception et le droit à l'avortement ?
    Et les femmes de plus de 40 ans qui ont déjà élevé des enfants et qui sont très contentes de retrouver un peu de liberté ?
    La femme qui coucherait selon un désir spontané est encore en danger de passer pour une "pute", et elle devrait donc jouer ses cartes très finement ou alors, développer un mental d'acier.
    Peut-être est-ce possible sur Tinder ? Avant -covid, il s'y passait plein de choses, disait-on. On n'en entend plus parler ! Peut-être est-ce entré dans les mœurs et toutes et tous ceux qui aiment ce genre de rencontres ont trouvé leur niche écologique.

    Ce qui m'intéresserait, c'est la façon dont les couples homosexuels ( masculins ou féminins) vivent réellement le statut de célibataire libre, la fidélité dans le couple, l'infidélité ou une asymétrie de libidos. La relation homosexuelle pourrait dispenser du besoin de s'adapter à la différence de sexe, mais les différences personnelles demeurent. Hypothèse.
    Car malgré tout ce qu'on veut bien dire, il y a des différences individuelles, aussi selon les stades de la vie. Une jeune mère ne sera pas focalisé sur ses enfants pendant le restant de sa vie, un quinquagénaire a aussi été un ado surexcité si pas obsédé. Peut-être qu' 50 ans, il a envie d'autre chose qu'à 16.


    La génitalité est une part importante de la vie, mais peut-être pas la plus importante.
    Et pourtant, c'est ça qui pèse sur les rapports homme-femme. L'encadrement des pulsions fonde les tabous religieux et les règles sociales qui régissent les rapports homme-femme à travers les âges. On ne pouvait pas tout faire, à n'importe quel moment avec n'importe qui. Il nous en reste forcément quelques traces dans le cerveau.
    La contraception ouvre un champ de possibles, mais en 50 ans, on a peut-être compris que, pour beaucoup d'êtres humains, tout ce qui concerne les rapports physiques dépasse le simple jeu ou la génitalité pure. L'intimité n'est pas facile à banaliser.
    De plus, on s'est retrouvé avec des maladies transmissibles, des besoins de contraception spécifiques, un sens des responsabilités accru. Comme si " la nature" n'était pas favorable à cette liberté totale.
    Mais là, moi aussi, je déborde !

  • @ Calendula,

    Une critique n’est pas interdite, c’est un constat qui tient compte de comment un comportement est perçu.

    Le fait est, me semble-t-il, que les femmes dans une proportion importante ont des besoins différents (plus vastes) que nombre d’hommes. Ce n’est pas une statistique, mais je constate que les femmes sont plus nombreuses, même beaucoup plus nombreuses, que les hommes à tenir le discours que vous tenez. Elles sont visiblement moins nombreuses à demander la même façon de procéder que ce que l’on attribue aux hommes (plus rapides, moins relationnelle, plus génitale).

    On doit cependant pouvoir comprendre les hommes comme on le fait pour les femmes. C’est la limite de la critique: elle n’a pas pour but de méjuger mais d’éclaircir certains aspects.

    Si la survie de l’espèce est moins préoccupante aujourd’hui parce que nous sommes très nombreux, la reproduction doit bien rester quelque part même inconsciemment. La féministe Peggy Sastre pense selon la perspective évolutionniste. Dans cette perspective l’homme doit se répandre.

    Sur l’encadrement des pulsions, je me demande toutefois si cela s’est imposé comme une normalité é tout le monde à la fois, où si des personnages puissants n’ont pas simplement imposé cela à leur assujettis. Car les puissants ne sont pas connus pour leur sobriété sexuelle.

  • hommelibre,

    Clairement, les personnes de pouvoir ont des privilèges sexuels qui dépassent de loin ceux de leurs contemporains.
    Ça inclut les célébrités de toutes sortes.
    Il doit exister des bibliothèques entières sur les tabous et autres cadres à travers les âges et les populations. Un des objectifs majeurs ayant été la " tracabilité" de la paternité.

    La critique... Elle est difficile à manier, surtout si l'atmosphère générale est tendue. Comment entendre une critique sans y voir déjà une attaque ou du mépris. Et comment l'émettre en étant sobre et factuel ?
    Pas facile, surtout sur un forum comme celui - ci.

    Il me semble que vous entendez ce que j'essaye de dire : il est difficile d'accorder les violons si on part de l'idée que la personne en face doit se référer uniquement à mon instrument.
    La difficulté dans la discussion avec certains hommes étant qu'ils pensent avoir quelque chose à perdre. Alors que je suis persuadée qu'il y aurait beaucoup à gagner.
    On n'a pas encore évoqué un truc perturbant qui s'appelle " le désir". Ça ne se commande pas et c'est très fragile. Le facteur qui complique tout.

    Je ne sais pas s'il serait plus sage que les femmes se taisent et ne revendiquent rien sur la place publique, puisqu'au fond il s'agit d'un sujet éminemment privé. Mais sans prise de parole publique, on ne sait pas si on est la seule à se retrouver désemparée.
    Ici, j'ai essayé de répondre à la question : Qu'est devenue la " libération " sexuelle.
    J'avais 13 ans en 1968, j'ai donc vécu à peu près l'entier du phénomène en live. Après coup, je me dis qu'il y a 50 ans, on était merveilleusement naïfs et optimistes. On a cru que c'était tout bon.
    Alors que ce n'était qu'un début et que le chemin est long et plein de virages.

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