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Antifas, postfas, etc : petit glossaire de circonstance

L’agression d’un meeting de Jordan Bardella par des antifas, hier à Rennes, montre qui est fasciste. Que Bardella soit un dirigeant du RN n’excuse rien. Ces agressions organisées, systématiquement violentes, sont destinées à faire taire.

 

antifas-01-rennes.jpgFaire taire? Tiens, la censure est une méthode prisée par les fascistes. À l’époque de Mussolini il n’y avait pas d’adversaire politique et la presse était aux ordres. 

En France l’élection de la conservatrice Giorgia Meloni rend hystérique. Ces gens merveilleusement démocrates dressés sur leurs ergots laissent songeur. L’Europe de l’Union adore détester ce qui la contrarie. Elle peine à accepter la diversité politique.

Pour s’y retrouver je me suis amusé à dresser ce petit glossaire dans lequel je propose quelques définitions simples. Je commence par le mot du moment, fasciste, puis j’en décline d’autres associés directement ou indirectement.

 

Fasciste

Partisan de la doctrine de Mussolini (ancien révolutionnaire socialiste et dictateur). Le fascisme est un système politique et intellectuel totalitaire. Il se caractérise par le parti unique, l’anti-parlementarisme, l’éradication des oppositions, le corporatisme, le culte du chef providentiel, le culte de la force, un nationalisme belliqueux et une forte tendance impérialiste, la censure totale de la presse, un centralisme d’État très marqué, un racisme revendiqué, et un assujettissement des populations.

On trouve aussi une définition plus étendue dans le Larousse en ligne:

1. Régime établi en Italie de 1922 à 1945, fondé sur la dictature d'un parti unique, l’exaltation nationaliste et le corporatisme.

2. Doctrine ou tendance visant à installer un régime autoritaire rappelant le fascisme italien ; ce régime lui-même.

3. Attitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par quelqu’un à un groupe quelconque, à son entourage.

 

meloni-06.jpgOn passe de la définition lapidaire d’un régime politique à la description d’un comportement beaucoup plus général.

Albert Camus allait encore plus loin en écrivant dans L’Homme révolté:

« Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. »

 

Postfasciste, que je modernise en postfas

Personnel politique, militants, idéologues, reprenant des thèmes attribués aux fascistes historiques, ou reconnaissant une filiation avec d’anciens partis fascistes.

C’est le cas de la Meloni, qui assume une filiation historique mais non idéologique. L’immigration n’est pas un thème fasciste, pourtant chez elle ça le devient aux yeux des médias. Mais elle ne reprend pas à son compte les thèses fascistes. Elle s’est muée en une conservatrice au langage clair.

Je ne vois chez elle ni idéologie totalitaire, ni chemises noires, et je n’entends pas de bruit de bottes.

Si on lui fait un procès d’intention, faisons-le aussi alors à Jean-Luc Mélenchon (voir plus loin).

 

Néofas

Personnes accusées de vouloir rétablir des régimes fascistes ou d’avoir des comportements de type autoritaires, intolérants et fascistes. Synonyme de postfas. Exemple: le mouvement « woke ».

 

Antifas

Personnes se qualifiant elles-mêmes de militants anti-fascistes.

Dans les faits ce sont de nouveaux fascistes, par leurs méthodes violentes et organisées et par leur intolérance à la diversité politique. Leur violence est traitée avec une étrange complaisance dans la presse.

Grâce aux exactions qu’ils commettent on peut identifier où se tapit le fascisme en France: à l’extrême-gauche.

 

melenchon-21.pngPostcocos

Anciens communistes, sympathisants ou affiliés, ayant renoncé au pire du communisme pour tenter d’en donner une image honorable.

Le Parti Communiste français fut longtemps stalinien et prônait la dictature du prolétariat. Staline le rouge avait même négocié avec Hitler le pacte germano-soviétique.

Le secrétaire général du PCF Georges Marchais avait lancé dans les années 1980 un appel à limiter l’immigration pour préserver les ouvriers français. Marchais était-il fasciste ou raciste? Non, il était coco.

Jean-Luc Mélenchon, ancien trotskiste, est un postcoco, et s’il n’a jamais adhéré à ce parti il a collaboré avec des communistes du PCF. Ses méthodes illustrent bien le populisme de gauche.

Fabien Roussel est aussi un postcoco, avec un bagout assez proche de celui de Giorgia Meloni.

 

Postdemos

À ne pas confondre avec le mouvement gaucho-populiste espagnol Podemos.

C’est quoi ce néologisme de postdemos? Je l’invente pour parler de post-démocratie. Une démocratie qui n’en est plus vraiment une. C’est le cas de l’Union Européenne, dont la présidente Ursula von der Leyen (UVDL) n’a pas été élue par meloni-01-uvdl.jpgune élection populaire. Elle se croit cependant autorisée à donner des leçons de démocratie, comme à l’Italie. Amazing.

UVDL est une postdemos. Les chefs de gouvernement imposés par l’UE à l’Italie dans le passé récent étaient des postdemos.

Laissons tomber ces mots inappropriés et insultes qui embrouillent le débat. La victoire de la Meloni dérange et il faut la discréditer et la déclasser moralement? Tristes moeurs politiques que celles du camp du bien.

Au fait que disait Albert Camus?

« Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. » On y est un peu, non?

 

 

 

5 commentaires

Commentaires

  • Le fascisme c'est d'abord le refus des idées autres que les siennes, puis la menace et enfin la contrainte physique Mme Van der Layen, ça ne vous rapelle rien?

  • Monsieur Goetelen,
    Une parfaite analyse et démonstration de la mort de la démocratie dans les pays esclaves du néo-libéralisme. Heureusement, les peuples en ont assez d’être méprisés et insultés. La révolte entreprise par les adhérents au rétablissement de la démocratie, des patriotes taxés de fascistes et d’extrémistes de droite, est en marche. Souhaitons-lui bonne chance !

  • Comme le dit H.L., tout cela est bien embrouillé. Par exemple, "la dictature du prolétariat" de Karl Marx répondait à la dictature du Capital et prévoyait une société égalitaire obtenue par la force. C'était donc, à l'origine, une sorte d'humanisme, aux antipodes de la dictature sanguinaire de Staline. Les mots ne sont, et ne resteront, que des mots. Ce qui m'intéresse, ce sont les actes. Les antifas se disent anti-fascistes et de gauche. Mais, lors des manifestations, ils s'attaquent à la police républicaine et pourrissent les manifestations de gauche et légitimes. Ils sont donc anti-démocrates. Autre exemple : le libéralisme c'est d'abord la liberté d'entreprendre. Dans ce mot "liberté" on imagine une société sans entrave où chacun pourrait choisir de vivre et de travailler comme il l'entend. Hélas ! L'absence de contraintes étatiques, et donc de redistribution des richesses par l'impôt, crée des inégalités profondes. "Libéralisme" n'est donc pas synonyme de démocratie réelle.
    Laissons les vocables de côté et soyons pragmatiques. Les électeurs l'ont bien compris. Ils ont massivement voté pour le R.N. alors que ce parti était qualifié de fasciste et détesté par la majorité des médias et la classe politique. Pourquoi ? Sans doute parce que Marine répondait à leurs préoccupations du moment.

  • Il est difficile de se retrouver dans le répertoire des nuances de fascismes.
    Au fond, cela démontre que ce mot n'est plus utile, car galvaudé.
    Mieux vaudrait dire: autoritaire, dictatorial nostalgique d'une époque où un dictateur autoritaire était au pouvoir, mode de pensée préconisant une pensée unique etc etc.

    A mon sens, "fascisme" est un mot qui a tant été mal utilisé et avec désinvolture, qu'il se retrouve un peu dans le même cas que le mot " islamophobie". Une fois qu'il a été prononcé, écrit ou lu, la discussion est gelée.
    L'idée est de neutraliser son contradicteur et de l'amener à se justifier. Tâche difficile, si pas impossible.

    Ce serait intéressant de savoir ce que G. Meloni retient à présent comme aspect positif du fascisme historique, celui de Mussolini.
    Elle a gardé le symbole de la flamme tricolore dans le logo de son parti. Est-ce purement décoratif ou reste-t-il quelque chose d'un état d'esprit ou d'une loyauté ? Et jusqu'à quel point?

    Il y a souvent des différences entre les promesses d'une campagne électorale et la réalité d'un gouvernement.
    Et G. Meloni doit composer avec ses alliés.
    A ce stade, il est difficile de savoir ce qui attend l'Italie.

  • Calendula,

    Je vous suis dans votre proposition:

    "Mieux vaudrait dire: autoritaire, dictatorial nostalgique d'une époque où un dictateur autoritaire était au pouvoir, mode de pensée préconisant une pensée unique etc etc."

    Pour Meloni, elle va devoir veiller à ne pas décevoir elle non plus. Son humour et sa gouaille ne suffiront pas. Il faut du concret. Elle a un gros challenge devant elle, dont un aspect est de redonner un sens positif au mot "conservateur".

    D'ailleurs si les conservateurs entendent reprendre la main, ils doivent créer l'adhésion et éviter la contrainte. Et pour cela il faut que leur politique marche pour l'économie, entre autres.

    Les postures symboliques sur l'identité sont importantes aussi, pourvu qu'elles appellent des comportements positifs. Il y a un gros travail faire à ce sujet, je trouve.

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