Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Justice: Turlututu, l'ami du roi Ubu

Le plus proche voisin et ami du roi Ubu était le marquis Turlututu. Ce marquis régnait sur un petit monde d'hommes de loi, dont il était l'un des chefs. Il était fier et sûr de lui. Trop peut-être.

Turlututu avait copié la manie du roi Ubu: passer à la trappe tous ceux qui avaient pour seul tort de ne pas correspondre à son idée du monde. Il en avait le pouvoir: il était en effet magistrat accusateur. On ne sait comment il était arrivé à ce poste, car aucune formation spécifique n'était exigée. Seul un brevet attestant de ses études de droit suffisait. Dans ce marquisat, on ne demandait pas de compétences humaines, intellectuelles ou philosophiques pour juger de la vie des citoyens. Ni même de la plus élémentaire lucidité pour analyser les affaires. En vrai gourou de la justice il faisait donc ce qu'il voulait. Sa langue de serpent excellait à tenter de manipuler les jurés, et son autosatisfaction suintait même de son costume.

Tout ce qui l'intéressait était de faire passer à la trappe. Par exemple, quand une affaire montrait de trop nombreux signes de contradictions et d'invraissemblances, il inventait des accusations fantasmagoriques. Ainsi une discussion dans un café public pouvait devenir une tentative de viol. Peut importait la cohérence, pourvu de faire passer à la trappe.

1791087723.jpg

Quand un citoyen accusé à tort était acquitté, il lui était possible juridiquement de déposer plainte à son tour contre la partie accusatrice. Mais c'était pour rire, cela ne servait pas à grand chose. Turlututu, qui avait été accusateur, traitait lui-même de la plainte et la classait sans autre forme de procès. Le marquis Turlututu était mauvais perdant. Il refaisait les procès après jugement pour faire correspondre les fait avec ses propres croyances. Il avait probablement été élevé chez les soviets, à moins que par un excès d'intégrisme le petit garçon qui transpirait en lui ne cherchait à plaire à sa maman.

Vous me direz: mais s'il avait été l'accusateur, il ne pouvait pas ensuite juger de la plainte. En effet il ne pouvait donner les garanties d'objectivité et de sérénité attendues dans un Etat de doit. Et vous avez raison, quand on est dans un Etat de droit. Mais dans une république bananière, tout est possible.

La révolte grondait dans les catacombes citoyennes. Trop d'innocents passaient à la trappe pour le seul plaisir de Turlututu. Des groupes de résistants se formaient et dénonçaient ce permanent outrage à citoyens. Certains disaient: "La justice doit être contrôlée par le peuple et non par les magistrats eux-mêmes". D'autres: "Les magistrats doivent être poursuivis civilement et pénalement pour leurs fautes". Beaucoup d'idées circulaient sous le manteau - que dis-je le manteau: la chape de plomb qui recouvrait les exactions de Turlututu et ses sbires. Et un jour, la révolte éclata en pleine lumière...


Vous avez bien compris que cette petite histoire n'a rien à voir avec nous. Genève est sous le régime de l'état de droit, et aucun Turlututu ne saurait sévir dans cette belle et transparente république.

D'ailleurs toute ressemblance avec la réalité ne serait que fortuite et totalement surprenante. De toutes façons, même si c'était la réalité, qui s'en soucierait?
Catégories : Politique 6 commentaires

Commentaires

  • Le propre du droit est d'être interprété par des tordus.
    Ah mais enfin !
    ;o)

  • Et les règles, d'être appliquées par des tordus!
    CPFD

  • Si cette histoire ne se passe pas à Genève, elle pourrait par contre très bien se dérouler au Québec où la justice est au service d'une idéologie. Devant nos tribunaux, les preuves sont inutiles, les parjures sont fréquents et jamais sanctionnés et les juges, de parfais hypocrites qui n'ont aucune réticence à bafouer leur serment d'office pour se conformer à la rectitude politique. De plus, comme le Canada est souvent cité en exemple sur la scène internationale pour la probité de ses institutions, eh bien, nous exportons notre savoir faire aux chinois!
    Nos institutions n'ont de justice que le nom. Si la justice est théoriquement aveugle, je la soupçonne tout de même d'entrevoir le sexe de la partie accusée à travers son bandeau usé...

  • Cher Hermil, j'espère que tu vas bien! Je pense souvent à toi.

    Malheureusement, les Turlututus sont une espèce qui s'est beaucoup développée en occident. Et en effet son bandeau est bien usé... Bien à toi.

  • En raison de la mise en application de ces politiques digne de Staline, j'en suis réduit à vivre clandestinement dans mon propre pays. Un ami m'a même suggéré de me rendre à l'ambassade de Suisse, pays neutre par excellence, pour y demander l'asile politique parce que mes droits fondamentaux de citoyens et de père de famille sont tout simplement bafoués depuis maintenant plus de 6 ans. À lire la saga de l'homme libre, je me demande si l'idée était aussi judicieuse qu'elle ne paraît à prime abord.

    Les curieux qui voudraient en apprendre davantage sur le fonctionnement bien particulier de la justice au Québec, je les invite à parcourir l'Affaire Camille sur le site Bisbille 101 dont le lien est sous mon nom.

  • Le blog d'Hermil est précisément:

    http://bisbille101.blogspot.com/

Les commentaires sont fermés.