Mardi 3 juin, fin de soirée. Débat sur France 3 à propos du mariage annulé, dans l'émission "Ce soir ou jamais" visible sur le site de france3. Les réprobations fusent.
L’actrice Marina Vlady reconnaît qu’elle ne connaît pas vraiment l’affaire mais donne un avis péremptoire.
Plus loin: “En tant qu’homme, j’ai honte”. Encore la culpabilisation des hommes.
Sur les annulations à cause de l’impuissance de l’homme: “Les hommes, ils ont qu’à se faire opérer, on a qu’à leur mettre un machin, ou bien il y a le viagra!” Belle image de l’homme, réduit à l’état de “juste-bon-à-se-faire-greffer-un-machin”. L’humiliation, quand elle concerne un homme, ne suscite pas débat.
Question de l’animateur: “Chacun n’a-t-il pas le droit de vivre dans sa vie privée selon ses propres principes ou lubies?” Sous-entendu: est-on encore libre en France de choisir sa vie privée selon sa conscience? Personne n’a vraiment répondu.
Autre remarque choquante, déjà exprimée par des féministes: “C’est considérer qu’il y a eu tromperie sur la marchandise”. Quoi? Une marchandise? Même au deuxième degré, c’est particulièrement insultant. Voilà l’image que les féministes véhiculent: la femme est une marchandise. Elles auraient pu parler de sa souffrance; argumenter sur le choix de virginité de ce couple que les deux partenaires ont fait avant de se marier - choix que personnellement je conteste clairement comme fondement du couple; dire combien cette exclusion doit être douloureuse; remettre en question une culture; que sais-je. Non: l’argument est que la femme est assimilée à une marchandise.
Pendant l’émission je reçois des commentaires sur mon blog suite à mon billet d’hier (Mariage annulé suite): “...cet article est parfaitement misogyne...”. Tiens, ceux qui me connaissent bien, en particulier mes amies femmes, vont bien s’amuser à essayer de m’imaginer misogyne, mais cela ne va pas être facile...
Et après, c’est l’amalgame final: “Quand elle (la virginité) est obsession, elle peut être celle d'un tueur, ou de ces pédophiles qui abusent d'enfants pauvres en Asie ou ailleurs pour quelques pièces.”. De la virginité consentie aux tueurs et aux pédophiles, il n’y a bien sûr qu’un si petit pas... A ajouter aux articles de presse d’hier que j’ai déjà cités:
"Nous pensions que la justice s'était rangée de notre côté: celui du progrès et du droit des femmes! En fait non." La justice doit être d’un côté contre l’autre. Curieuse vision de la démocratie. Normal, c’est cela le féminisme professionnel. Ou encore: “Légitimer la répudiation, l'excision,...”.
Quelques questions et observations me viennent ensuite:
- On n’a pas entendu les intéressés, sauf par leurs avocats. Donc tout le monde parle à leur place sans leur demander leur avis (moi y compris).
- Qui se serait levé pour dénoncer la même décision si c’était un mariage catholique? Personne. Ici on a à faire à l’islam, qui suscite à la fois rejet pour sa culture et commisération pour les femmes musulmanes. La République peut-elle souscrire au système “2 poids 2 mesures”?
- Qui se lève pour dénoncer une annulation ayant pour cause l'impuissance masculine? Il y en a plusieurs par année. La puissance virile serait donc une qualité essentielle de l'homme, qui ne serait identifié essentiellement que par son pénis? Ou humilié si celui-ci est en panne?
- Il y aura appel, contre la volonté des deux ex-époux! L’utilisation politique est évidente. Si la Cour d’appel annule cette décision, la situation sera encore plus surréaliste: ces deux-là seront “re-mariés” contre leur propre volonté! Ils n’ont donc pas le droit de choisir leur propre vie, l’opinion ne veut pas de leur liberté de choix et de conscience. Et en place d’avoir une procédure simple et rapide, il devront passer par un divorce long et coûteux. L’Etat totalitaire s’insinue, en particulier sous l’impulsion des féministes radicales - qui je le rappelle sont d’obédience marxiste, ce que je démontrerai pièces à l’appui dans un futur blog. Laissez-les tranquilles, cessez de vous immiscer dans leur vie pour votre propre compte.
- Et soudain me vient une question encore plus dérangeante: qui a décidé de mettre cette affaire sur la place publique? Pas les ex-époux, semble-t-il. Donc qui a intérêt à monter cette affaire en épingle dans une tornade aussi irrationnelle? La question reste ouverte.
On n’est plus dans un débat de fond, mais dans un irrationnel proche du délire!
Pourquoi les femmes se sentent-elles si attaquées personnellement? Quelque chose doit m’échapper. Que l'on mette en question la nécessité de la virginité, j'y souscris. Que l'on doute de l'amour de l'homme, pourquoi pas? Que l'on admette que la question de la confiance dans un couple est primordiale et que c'est de cela qu'il est question dans cette affaire privée, ok. Mais qu'on les laisse tranquille. C'est ce que demande l'un des avocats dans "Le Matin" d'aujourd'hui.
Je cherche encore sur le net et trouve l’avis d’un avocat, intéressant:
“ Le divorce, c’est quand des faits survenus pendant le mariage remettent en cause la vie du couple. L’annulation, c’est quand l’un des époux prouve que le mariage n’aurait pas eu lieu sans un mensonge. Et quand les deux époux reconnaissent que sans ce mensonge, il n’y aurait pas eu de mariage, le tribunal n’a plus beaucoup de marge… sauf à condamner l’homme et la femme à vivre ensemble. A perpétuité et incompressible ? Chacun est libre de penser ce qu’il veut de la vie des autres, et il est libre de le dire, mais comment la loi pourrait-elle reconnaître la force des consentements, et ne pas s’intéresser à ce qui a vicié le consentement ?”
AnnulationMariage.pdf
Voir l’article complet en cliquant sur le fichier pdf ci-dessus, ou sur le lien: http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2008/05/29/annulation-de-mariage-que-dit-la-loi.html.
Il y a trop d’émotions et d’irrationnel actuellement dans ce débat, trop d’utilisation politique, de confusion entretenue et de parasitage. Trop de légitimité donnée à “l’opinion publique”. Je ne me soumets pas à la pression de l’opinion, je ne suis pas la masse parce que c’est la masse. Comme le dit Me Devers dans le document ci-dessus: “Quand tout le monde hurle, il est rare que tout le monde ait raison.” Je reste indépendant d’esprit, cherchant le fondement des choses.
Mais dans la tempête actuelle, les questionnements politiquement incorrects et la voix de la raison sont couverts. J’attendrai donc quelques jours avant de continuer ce débat sur le fond, à critiquer les désirs du mari (virginité) et le mépris de certains à l’égard de la femme, la comparant à une marchandise pour alimenter leur fond de commerce politique.
Et si j’ai le temps, demain ou vendredi je vous parlerai des fausses accusations contre les pères et les hommes, avec en première diffusion un clip avec un slam pour les pères: “Tu l’attends encore”.
Commentaires
@ hommelibre (votre comm' chez M. Hayoun)
Bonjour !
Inutile de s'étendre: ce débat a (volontairement, sans nul doute) été complètement faussé et redirigé.
Il y a eu mensonge (quels que soient la nature ou l'objet du mensonge) et d'un point de vue strictement juridique, le droit a été respecté. Point final.
Le machisme des féministes, comme Ségolène Royal.
le subtil machisme de la bien-pensance.
C’est Sègolène Royal elle-même qui a exprimé on ne peut plus clairement ce machisme : « Elle (Ayaan Hirsi Ali) a eu des propos excessifs et déplacés sur l’islam. (…)
Mais, je pense que lorsque l’on a été mutilée dans son intimité, parce que c’est une femme qui a été excisée, quand on a été mariée d’une façon forcée, quand on a subi la répression pour ses opinions, on peut en effet être de temps en temps excessif. »
Voilà le machisme dans toute sa gloire, sortant de la bouche d’une femme qui fait son beurre en prétendant représenter les femmes progressistes : ce que dit Ayaan Hirsi Ali, (et par extension Taslima Nasreen), ne doit pas être pris au sérieux, sa pensée est forcément irrationnelle, elle n’est qu’un symptôme de son corps, de son excision, de ses menstrues, de ses ovaires !
« Si c’est insulter l’islam que d’affirmer que le Coran est un texte oppressif, alors je peux insulter l’islam. Ce qui compte pour moi, c’est l’être humain, et non le texte. L’islam n’est pas une personne avec un cœur et des sentiments. Ce n’est qu’une création humaine qui date de très longtemps. Je pense réellement que l’islam est une torture contre les femmes, une torture que nous devons combattre. »
Pour le reste du texte :
http://www.ripostelaique.com/Soutenir-Ayaan-et-Taslima-et.html
Il me semble utile de rappeler ce texte et la prise de position de Madame Royal.
Pourquoi, parce qu'elle est socialiste, ex-candidate à la Présidence de la République et machiste féministe ?
Sa position, n'est même pas courageuse !
Encore une carriériste, opportuniste, comme notre Eveline Widmer-Schlumpf !
Et oui, en Suisse aussi, les femmes regardent vers Paris et ses "lumières"...
Que dire de celui-ci ?
La femme dans l’islam : une déesse opprimée
http://www.ripostelaique.com/La-femme-dans-l-islam-une-deesse.html
Utile de rappeler ce texte et sa position d'alors justement parce que je pense aussi qu'elle est très opportuniste.
Il serait bon que les françaises n'oublient pas en 2012, qui est Ségolène ! Royal, non ?
" Ramadan l'avait rêvé, les juges l'ont fait"
La décision du tribunal de Lille, dont Rachida Dati a finalement demandé au Parquet de faire appel, est plus qu'une régression : c'est une défaite de la République.
Je vous propose un autre article...
http://www.marianne2.fr/Ramadan-l-avait-reve,-les-juges-l-ont-fait_a87888.html
J'ai beaucoup aimé ce passage...
"On connaît ce discours.
C'est le même que celui des idiot(e)s utiles du fascisme vert qui, en 2004, manifestaient contre la loi sur le voile à l'école, en affirmant que le foulard était une forme d'émancipation de la femme, parce qu'il lui permettait précisément d'aller à l'école.
Tandis que la tête nue lui valait de rester cloîtrée à la maison", de la même source.
http://www.marianne2.fr/Ramadan-l-avait-reve,-les-juges-l-ont-fait_a87888.html
Rachida Dati est aujourd'hui célibataire.
En août 1992, elle s'est mariée avec un homme « avec lequel elle n'avait rien à partager » pour mettre fin aux «pressions récurrentes» de sa famille.
Elle doit bien savoir de quoi elle parle...