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Excision: première condamnation en Suisse

"Une réfugiée somalienne a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour avoir exposé sa demi-soeur de 13 ans à l'excision et aux dangers de la guerre civile en Somalie.

La justice du canton de Fribourg l'a reconnue coupable de violation du devoir d'assistance et d'éducation. Ce jugement est inédit en Suisse.

La condamnée, réfugiée, avait fait venir l'enfant à l'âge de sept ans en 1995 au titre du regroupement familial en la faisant passer pour sa fille.

Six ans plus tard, n'arrivant plus à gérer son éducation selon ses codes culturels stricts, elle avait confié l'adolescente à un tiers qui l'a conduite chez sa mère nomade en Somalie. Elle a dû y vivre dans de dures conditions et y a subi une excision."


Un signal nécessaire

1398001204.jpgVoici un aspect de la réalité de l'excision. Pardonnez-moi cette image violente trouvée sur le net, mais il faut ouvrir les yeux. Cela fait mal. Mal à la fillette, mal de voir cette image.

La justice fribourgeoise a donc trouvé un argument juridique, à défaut d'une loi précise contre l'excision. Ce signal est le bienvenu. L'excision est une mutilation, une souffrance, une anomalie. Une atteinte évidente à l'intégrité physique et psychique des filles. Quelle que soit la tradition de certains pays, quand la tradition justifie le crime, elle doit être dénoncée.

C'est encore une longue lutte pour que cette pratique cesse dans le monde. L'excision doit être assimilée à une forme de torture. Les droits de la personne sont peut-être à géométrie variable sur la planète, pour autant il faut oeuvrer encore et encore à ce que les fondements de la société humaine soient généralisés sur toute la planète.

Le respect de l'intégrité physique est un de ces fondements. Quelle que soit la culture.
Catégories : société 1 commentaire

Commentaires

  • Ce jugement est une première en Suisse et il faut le saluer comme tel. Condamner des pratiques barbares, violant les droits humains élémentaires, s'avère une décisions pénales capitales. Soyons fiers de notre Justice!

    D'après un recensement de l'UNICEF, près de 7000 femmes ayant subi une mutilation intime vivent dans notre pays. Gageons que les services de la protection de la jeunesse veillent à ce que des jeunes filles envoyées en vacances dans leur lieu d'origine ne continuent pas à subir ce sort infernal.

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