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Sous la burqa

Sous les pavés, la plage. Sur la plage, une burqua. Sous la burqua? Une inconnue, forcément belle puisque si mystérieuse et inaccessible. Encore plus fascinante et attractive parce que si secrète et cachée. Forcément si désirable puisqu'à ce point soustraite aux regards, soustraite peut-être à la vie même.

burka.jpgJe pense à ces beautés légèrement vêtues dans la douceur d'été, ces robes qui dansent dans le soleil, ces épaules épanouies comme des traces du paradis. Et ces beautés si intimement exposées, sur les plages de chaleur, si accessibles qu'enfin toute stratégie bavarde devient inutile. Si directement présentes que l'homme et la femme réduisent leur distance.

Mais toi sous ta burqua, qui es-tu? Quels sont tes rêves et tes bonheurs? Tes épreuves et ta vie? Que puis-je savoir de ton humanité?

Malheureusement tu ne m'apprends rien. Tu ne parles pas en dehors de ceux qui t'y autorisent ou te l'interdisent par un droit venu du fond des âges. Du fond de l'enfer et des des prisons mentales où ils sont eux-mêmes enfermés, et à quoi ils veulent te contraindre. Peut-être un jour vont-ils te tuer pour te rendre totalement invisible. Peut-être vont-ils tuer la moitié féminine de l'humanité pour ne plus avoir à gérer cette angoisse de ne pas savoir aimer.

Jamais je ne connaîtrai ton expérience de vie, tes conseils, ni les beautés que ton esprit génère. Humaine, si humaine, et si étrangère à la fois. Je ne connaîtrai rien de toi, rien d'utile, rien d'intéressant. Rien qui puisse me faire avancer dans ma propre existence. Tu ne partages rien, aucun de ces signe nécessaires à la communication, aucune trace qui permettrait de me sentir humain face à toi. Je ne connaîtrai rien de sensible de toi, ni de ce qui fait le véritable échange et l'abondance de la vie.

Sous ta burqua tu me fais inhumain, inexistant et inutile moi aussi. Je ne peux que passer au loin, t'ignorer comme tu m'ignores, te laisser dans ta prison que pour rien au monde je ne voudrais partager.

Sous ta burqua, dans mon regard d'homme libre aimant les femmes libres, sous ta burqua il y a ta prison. Mais si un jour, touchée peut-être par la vigueur éveillante et libératrice de Fadela Amara ou d'autres de tes soeurs, tu décides de t'affranchir, tu auras de ma part la même place et le même respect que tout humain.

Catégories : société 14 commentaires

Commentaires

  • "droit venu du fond des âges"...les Amazones, doivent se retourner dans leurs tombes...

  • "vont-ils tuer la moitié féminine"...en Inde, déjà, ils vont, pour se marier, chercher une femme, à des centaines de kilomètres...et l'islam n'y est pas responsable...

    "dans mon regard d'homme libre aimant les femmes libres"...et consentant(e)s ?

  • M'enfin !?
    Vous êtes en train de casser le coup à Monsieur la Conseillère (ou Madame le Conseiller - au choix) Sandrine Salerno, là !!!
    Elle qui ne rêve que de recouvrir les affiches de burqas !

    :o)

  • @ Victor:

    Souvent je ne comprends pas vos commentaires. "femmes libres"...et consentant(e)s?"

    Qu'avez-vous voulu dire? Merci pour une réponse claire et succinte...

    @ Blondesen:

    Raaaahhhhh.... je lui casse son coup... baaaahhhhh.... ça lui fera de quoi discuter un moment, ça reposera ses yeux qui doivent fatiguer à scruter toutes les affiches à la recherche du moindre coin de peau féminine associé aux pâtes Panzani (des penne de préférence), aux asperges locales, aux carottes du tiroir - euh terroir, aux concombres masqués (sortez couverts), aux courgettes géantes, aux cigares Davidoff, au port d'Amsterdam et ses plots (...hum...) d'amarrage, aux joailliers qui vendent des alliances (le mariage, quelle domination masculine), et Jean passe... heureusement que Mrs Salerno ne scrute pas en plus les hommes-objets sur les affiches, là elle pourrait être atteinte de cécité précoce, mais heureusement l'exposition du corps des hommes ne la concerne pas. A moins qu'elle ne se régale au contraire, et qu'elle ne pourchasse le corps des femmes que pour supprimer toute concurrence à elle-même...

  • "Souvent je ne comprends pas vos commentaires."

    Pourtant, tout est écrit dans votre phrase; que j'ai reprise; pour formuler mon commentaire.

    Autrement dit, je vous pose une question.

    Êtes vous consentant à les aimer ? d'une part et

    Pensez-vous que ces femmes libres consentent à vous aimer ?


    "dans mon regard d'homme libre aimant les femmes libres"...et consentant(e)s ?

  • victor, je suis surpris de votre question, surpris qu'elle vous vienne à l'esprit. Mais peut-être n'avons-nous pas la même définition du mot aimer.

    Quand je dis aimer c'est d'abord d'une manière générale, dans le sens d'apprécier. Le consentement n'est pas relevant dans ce cas.

    Ensuite aimer sur un plan plus personnel: je n'ai jamais aimé sous contrainte, donc sans y consentir. Et je n'ai aimé que des femmes qui m'aimaient, donc consentantes.

    Si c'était autrement, s'il n'y avait pas de consentement, il n'y aurait pas d'amour. Aimer est une inclination libre et forcément consentie de part et d'autre. Sinon on ne dit pas aimer. Pour moi votre question n'a pas lieu d'être.

  • Plus qu'il est question de burqa et d'amour...voyons un peu le point de vue des laïques, de "Riposte Laïque"...

    "Un pays musulman l’est à ses signes : le voile en est un !
    Autant dire que le port du voile est la marque la plus nette de l’alignement de notre société sur les valeurs de l’islam !"

    http://www.ripostelaique.com/

    Petite mise au point...je ne vous prends pas à partie, mon ami...
    Quand vous écrivez ceci...
    "Sous ta burqua tu me fais inhumain, inexistant et inutile moi aussi."
    Vous ne vous voyez pas vous même, personnellement...n'est-ce pas ?
    Parce que planter un couteau dans le dos...cela arrive fréquemment...

  • Le bon lien vers l'article est
    http://www.ripostelaique.com/Burqa-ou-nationalite-il-faut.html

  • Celui-ci aussi est intéressant...
    http://www.ripostelaique.com/Le-conseil-d-Etat-nous-a-montre-la.html

  • Non j'ai fait un texte poétique sur la question, généraliste. L'histoire d'un occidental qui ne comprends pas, qui n'a plus d'interaction avec une humaine, et qui n'a pas l'impression d'exister face à elle ni qu'elle existe vraiment. Il y a beaucoup de commentaires politiques sur la burqua, j'en ai fait un plus subjectif et poétique.

    Et dans notre pays le droit de questionner un tel choix vestimentaire est légitime. Je comprends ce que vous voulez dire. Mais la parole et la liberté ne s'usent que si on ne les utilise pas. Après on peut considérer que le port de la burqua est un choix comme un autre. Et bien j'espère qu'un jour ces femmes s'éveilleront et jetteront leurs chaînes. Car ce choix est le résultat de la pression sociale, de la décision du mari, etc.

    Nos pays défendent légitimement l'égalité hommes-femmes: la burqua est un symbole de l'inégalité. En ce sens elle est légitimement criticable.

  • "Je comprends ce que vous voulez dire"
    Le contraire, m'aurais, certainement étonné.
    "Et bien j'espère qu'un jour ces femmes s'éveilleront et jetteront leurs chaînes."
    Moi aussi.

    Un petit article, sur le sujet, politique...
    http://www.ripostelaique.com/Comment-utiliser-les-mots-raciste,1201.html

  • a mon avis, mais peut-etre que je me trompe, s'ils les cachent ainsi leurs compagnes, c'est qu'elles doivent etres si vilaines qu'ils en on honte, non ???
    Moi c'est la seule explication raisonnablement humaine qui me vient à l'esprit, si tant peu que j'en ai ;-)

  • Petit retour sur l'histoire récente de la Turquie.
    1934.
    Les femmes obtiennent le droit de vote et deviennent éligibles.
    Adoption de la loi obligeant les Turcs à prendre des noms de famille.

    Interdiction de porter l'habit religieux en dehors des lieux de culte ! ! !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie

    La France de 2008, serait-elle rétrograde (retour avant 1934 ?) ?

  • Je ne résiste pas à la tentation de reproduire le début du célèbre verset 38 : "Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes."

    Et une, un tantinet machiste "donner au fils mâle la portion de deux filles" (verset 12).

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