Ségolène Royal est en forte baisse dans les sondages. Et commencerait à être lâchée par ses soutiens. Hoo hoo, la génie du Chatou-Poirentes perdrait-elle de son crédit?

L’express cite son lieutenant Vincent Peillon, ou plus exactement l’entourage direct de ce lieutenant: “En privé, confient ses interlocuteurs, Peillon n'a pas aujourd'hui de mots assez durs pour qualifier la Poitevine: au mieux, "irrationnelle" ou "imprévisible", au pire "demi-dingue" ou "folle". L'attitude de son ex-championne l'irrite: il trouve ses initiatives tous azimuts agaçantes. Son livre, Femme debout, est jugé "très personnel", et sa démarche, pas assez concertée.” Cela dit, Peillon aurait la réputation d’être champion de la trahison.

Et selon Le Temps, à propos de Pierre Bergé: “Pierre Bergé, l’ancien compagnon d’Yves Saint-Laurent dont la vente aux enchères d’objets d’art bat tous les records, est le principal mécène de Ségolène Royal. Il paie notamment ses bureaux parisiens, situés dans un quartier chic de la rive gauche. En privé, pourtant, il ne cache pas son manque d’enthousiasme – au point d’avoir de la peine, dit-il, à voter pour elle.”

Et l’article d’ajouter: “Pour ne rien arranger, les sondages deviennent franchement mauvais. Seuls 6% des Français voient en Ségolène Royal la meilleure opposante à Nicolas Sarkozy, selon une enquête Opinionway. Le dernier baromètre Ifop la place à 41% de bonnes opinions, très loin de Martine Aubry (63%), derrière Nicolas Sarkozy (46%) et au même niveau que son vieil ennemi Laurent Fabius, traditionnel mal-aimé des sondages.”

Son livre, “Femme debout”, ne semble pas l’avoir propulsée. Il faut dire qu’il est si agressif et amer envers ses “amis” du PS, si démonstratif une fois de plus de sa posture de victime solitaire, qu’elle y a peut-être perdu du crédit. Quelques extraits:

«Il y aurait un cataclysme, un tremblement de terre, tout serait détruit, je ne serais pas à la rue. Je serais leader. Je dirais aux gens: «On va faire ci, on va faire ça.» Quand le soleil se coucherait, je dirais, on va se coucher. Quand le soleil se lèverait, on irait travailler. Parfois, j’y pense.» (hum hum: en se rasant?...)

Sur les critiques à propos de sa prestation au Zénith il y a quelques mois: "Grimper aux rideaux, hurler comme des vierges effarouchées et raconter n’importe quoi au fil des éditos parce que je me suis coiffée au Babyliss, que je portais une tunique bleue et un jean, vous parlez d’une transgression ! Si c’est ça transgresser, on est des millions à s’asseoir sur notre surmoi ! (Éclats de rire.) Je me demande bien ce que vous auriez raconté si Bertrand Delanoë avait fait ça.” J’imagine qu’il ne l’aurait justement pas fait...

Un internaute sur un forum est sans pitié: “Il y a des limites - paraît-il - à la crétinerie satisfaite. Le grand mérite de Ségolène est de s'obstiner à les franchir, avec une détermination et une efficacité rares.”

Il faut quand-même remercier Madame Royal pour une chose: elle sait très bien donner le bâton pour se faire battre. Et gageons que son allégeance du jour à Martine Aubry sera de courte durée, qu’elle nous fera encore des sorties dignes des bêtisiers.

Merci Madame Royal, sans vous on rirait moins dans la France de Laurel et Hardy.