Petit moment de lumière dans une journée de préparatifs speed pour les Portes ouvertes. Une ancienne étudiante vient me rendre visite à l’improviste.
20 ans que je ne l’ai pas vue. on parle de tout et de la vie depuis ce temps. Elle étudie maintenant les plantes.
De fil en aiguille, une tranquillité s’installe. On parle du monde, et de la vie qui va. Des stages que je donnais en Provence, et de ce que cela lui a apporté. Des humains.
Et d’un coup, ayant ainsi apporté une paix, elle dit:
- Si chacun aidait une seule personne, le monde serait changé.
Bien sûr. C’est sa loi, sa conviction, c’est ainsi qu’elle vit. Je dis d’elle “la fée”, parce qu’elle a su faire se poser le jour sur une évidence si simple, et remplir l'espace de paix. Et puis elle est repartie.
Et je reste avec cette paix en moi. Changer le monde… Sans le savoir elle me rappelait à une chose essentielle: quoi qu’il arrive, il ne faut jamais complètement fermer son coeur à l’humain, car on se ferme à soi-même. Ni dans la colère, ni dans l’abîme. Vite dit!!!… C’est un programme pour quelques prochaines vies…
Je comprends pourquoi je ne peux être un révolutionnaire politique: parce que les révolutions ne viennent pas du coeur. Parce que la politique est de nature à m’écarter de moi-même, à me priver de paix. A jouer à la guerre.
Quand une révolution viendra du coeur, alors, peut-être...
Commentaires
Très joliment dit!
La révolution du coeur, ô John, c'est d'être capable de percevoir intérieurement l'âme de la Provence, même quand les autorités ont décrété qu'elle ne touchait pas à l'universel, que seule l'âme de Paris ou d'une grosse ville peut toucher à l'universel! C'est une forme de rébellion, que de vivre culturellement libre, face aux injonctions des dogmatiques.