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Le dicette mai je vôte poure…

Je cède la plume à Gérard, personnage virtuel qui tenait absolument à prendre position sur la votation du 17 mai. Gérard, c'est à vous!

Ortho5.gif"J’me présente je m’appele Gérard. Jé 38 ans. Je suis suise depuit 8 génération. Jé fais l’école à Gnève. Y parait que je suis bon an géografie. Je conais bien les quais jy fesais du skéte.

Mon patron y ma dit que si jécri mieux joré une promotion. Quand jé fais l’écolle on me demandais pas de lire. La granmère fallait pas poussé. Si je connaissais les premiaires lettre ça suffisait. Et puis en classe on se marrait tout le tant. Le prof y l’an pouvait plus. On lui a dit quile fallai pas me contrarier. Alore y ma pas contrarier.

Jèmerais avoir un mieux salaire mais on ma demander un rappore sur me embissions et après on ma dis que sa nallait pas.

Je suis célibataire. J’avès une copine, quand je lui ai écris elle a pété de rire. Jé pas continuer. J’aimerais trouver une proffe de français comme copine.
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Je vai vôter pour l’initiative 134. Passque si un jour jé des enfants je voudrais qu’ils aient un avenire."


Je ne voudrais pas que l'on pense que je me moque pas des personnes qui ont des difficultés en français. Je fais aussi des fautes. Dans  la partie de mes activités où j'enseigne, je m'adresse à des adultes, et seul un petit pourcentage fait peu ou pas de fautes. Beaucoup ont de la peine à structurer leur pensée par écrit, alors qu’à l’oral ils sont bons. Il y a un vrai problème. Je ne veux pas dire que les connaissances de base  en grammaire et orthographe sont une preuve d’intelligence. Mais elles aident à se débrouiller dans la vie, à avoir moins d’obstacles.

L’initiative est faite pour prendre le problème en main. Je vote pour l’initiative 134.

 

 

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Catégories : société 22 commentaires

Commentaires

  • ATTENTION! DANGER!

    Issi on nékri le fransè kom onl parl!

    La fraz suie vente nez pa zun pastich (mai zun pastis) de l'aurtôgraf mizérabl de sertin. El et prize dan la parti kè et krit soie dix an nen bon fransè!


    "Je ne voudrais pas que l'on pense que je me moque pas des personnes qui ont des difficultés en français"

    Analyse:

    Il s'agit d'une phrase contenant une double négation. Il manque l'adverbe de négation "ne" dans la seconde
    Cette phrase veut dire qu'"Homme Libre" prend la liberté de se moquer de ceux qui ont des difficultés en français, bien qu'il reconnaisse en faire aussi et qu'il espère que nous ne penserons pas le contraire. De cette manière il tient à ce que l'ons sache qu'il se moque aussi de lui-même, ce qui est la marque d'un homme sage!

    Où alors, il a voulu écrire:

    "Je ne voudrais pas que l'on pense que je me moque des personnes qui ont des difficultés en français"

    ... Et là, c'est l'autre adverbe de négation "pas" qui serait de trop! Auquel cas il n'aime pas que l'on se moque de lui et, si ainsi il n'est plus sage, je doute fort qu'il puisse être libre!

  • @Père Siffleur
    Vous m'avez pris de court! Alors se moque-t-il ou ne se moque-t-il pas?

    @hommelibre
    Je pense que l'initiative 134 ne changera strictement rien. Le cycle, c'est bien trop tard pour acquérir de bonnes bases. C'est à l'école primaire qu'il faudrait être plus exigeant sur l'apprentissage du français.

    :-B

  • @ Père Siffleur

    C'est bien joli de dire que c'est au primaire qu'il faudrait agir, et sans doute vrai, mais il y a un problème de concordance des temps : le 17, c'est sur le cycle qu'on vote, et pas sur autre chose.

    Chaque chose en son temps.

    En attendant, si on veut que les élèves du primaire aient par la suite une orientation réelle, c'est homme libre qui a raison.

  • @yves scheller

    Oui c'est sur le cycle que l'on vote.

    Je trouve que l'apprentissage du français ne constitue pas un argument pour l'initiative 134 (pour les raisons précitées).
    D'où ma remarque.

    C'est un peu comme dire "Votez pour l'initiative 134, vos enfants apprendront à être propres"

  • @ Père Siffleur: Bien vu! Et toc pour moi. Il y a un "pas" de trop, relecture insuffisante après modification de ma phrase initiale. Je le laisse dans le billet pour que l'on comprenne votre intervention. Si, si, on peut me reprendre et mettre le doigt sur mes fautes, bien sûr, surtout dans ce billet. Si ce n'était pas le cas, non seulement je ne serais pas libre, mais pas cohérent, et là je serais mal...

  • ... Et un pas de trop peut ous faire basculer dans le vide!

  • @ Pascale: vous avez raison. J'ai pris cet exemple du français parce que c'est celui que je rencontre le plus souvent. Vous avez raison, cela commence bien en amont du cycle, mais je pense qu'il faut changer le système par morceau là où c'est possible.

  • @ Père Siffleur: Basculer dans le vide: j'en profiterai pour aller visiter quelques galaxies!

    (:o)

  • Bon ben c'est pas tout ça, mais je viens de voir que j'avais laissé des phôtes dans mon blog à moi, alors je file les corriger...
    Coucou quand même à tout le monde

  • Hello Philippe, bonne chance pour votre film.

  • L’édito paru dans la TG de ce jour, signé Pierre Ruetschi, est proprement scandaleux.
    Le manque d’objectivité, la partialité et les mensonges avancés par ce journaliste dépassent les bornes. Le manque d’éthique de Monsieur Ruetschi fait honte à sa profession.
    Son édito est d’autant plus scandaleux que c’est ce même journaliste qui était le médiateur » du débat de mardi soir….pensez donc un peu de quelle manière il s’était acharné déjà à« influencer» le cours de cette soirée…

  • Il y en a qui sont meilleur à l'oral mais d'autres, c'est l'écrit qu'ils chérissent car ils ont plus de temps pour réfléchir et construire leur pensée; l'oral comporte d'autres éléments interactifs et émotionnels (dont le langage vebal.)

    Si beaucoup arrivent en in de scolarié ans sans savoir lire ni écrire (ça n'est pas une exagération), la situation à mettre sur le dos des méthodes auxquelles les profs n'ont pas la liberté d'échapper. Parmi mes expériences professionnelles, j'ai eu à enseigner le français à une 10e dans une école privée où des jeunes ne savaient même pas construire une phrase simple sans faute grave. Mis à part la tristesse que suscite ces cas, notamment dans une société comme la nôtre où le tissu socio-économique se trouve surtout dans le tertiaire, on observe avant tout l'absence de maîtrise des règles de langue élémentaires.

    Il ne s'agit pas d'une tautologie ici; ce qu'il en ressort surtout des témoignages de ces jeunes, c'est "qu'on ne leur a jamais expliqué ces règles". Bien évidemment, les responsables ne sont pas les profs mais bien les manquements de l'institution, leur manque de respect des vrais besoins. Et les psy- ont tellement intérêt à les garder dans les difficultés ...

    Du temps où les profs étaient considérés comme des maîtres, qu'ils jouissaient d'une "liberté pédagogique" adaptable, sans que des technocrates carriéristes ne prennent le dessus, il y avait certainement moins d'élèves perdus malgré le trompe-l'oeil du socio-constructivisme qui a fait croire à l'élève au centre alors que la place a été prise par les divers technocrates dont la première ambition est leur intérêt personnel.

    Merci à Hommelibre pour cet article aussi drôle que grave!

    Bonne journée à Tous

  • Rahlala... z'avez rien compris !
    Y s'agit pas de l'avenir de nos jeunes, y s'agit d'orthographier correctement le montant de la future retraite de Charles Beer: avec plein de zéros !

    :o)

  • Mis à part le délire de M. Ruetschi dans son édito de ce matin (TG), je note que, en page 22, M.Barillier confirme les pros que je tiens sur mon blog :
    «Pourfendre le règlement d’application avant le vote, ce n’est pas correct. Le peuple doit voter sur les grandes orientations qu’on lui propose. Ensuite, leur concrétisation, par des textes de lois, est l’affaire du parlement et des spécialistes. »

    Et quoi encore….belle démocratie….c’est bien ce que je dis….donnons-leur un CHEQUE EN BLANC.

  • Ben moi j'ai voté contre.
    D'une part, je trouve que cette initiative évoque un peu trop le "bon vieux temps".
    Et, d'autre part, je fais confiance à la majorité des profs qui la trouvent inadéquate.

    Je dois dire qu'il y a une multitude de cris d'indignation autour de l'école, des profs et de l'enfer de bêtise que cette ensemble promettrait à nos enfants que je ne constate pas dans mon environnement.

    La prof de ma fille est très compétente (même si M. Duval pense qu'elle ne fait pas son boulot et devrait faire plus de sport, de chant et de dessin en parfait athlète et artiste qu'elle n'est pas, pour moi fort heureusement), l'ensemble des élèves est plutôt heureux de se rendre en classe (ce qui était loin d'être le cas lorsque j'étais sur les bancs de l'école) et ils font ce qu'ils sont censés faire, ils apprennent. Les devoirs sont conséquents, la discipline aussi.

    Mes récriminations se limiteraient donc plutôt à l'ambiance du préau, le manque de surveillance et la faible prise en charge des conflits.

  • Chère Pascale,

    Sur quoi vous basez-vous pour prétendre que "la majorité des profs" trouvent l'IN 134 inadéquate?"
    De plus, si qqch évoque le "bon vieux temps", c'est bien le contre-projet! Beer ne le cache pas, lui qui ne cesse de dire que le CP revient aux sections que nous avons connues il y a....près de 40 ans!
    Quant à la maîtrese de votre fille, libre à vous de penser qu'elle fait son travail sans respecter pourtant son cahier des charges!

  • Cher Monsieur Duval,

    Nous n'allons pas reprendre la discussion, je suis satisfaite parce que l'essentiel reste pour moi que ma fille puisse acquérir les bases scolaires. Je ne dénie pas l'importance d'autres activités plus artistiques, mais celles-là je peux plus facilement les lui procurer en activités extra-scolaires.

    Je me fie à ce que j'entends, je lis, je demande aux profs, aux parents et à d'autres personnes qui travaillent au DIP.
    C'est ce que je disais, il y a plein de choses que je vis qui ne correspondent pas à ce que je lis, notamment sur les blogs, où tous semblent unis pour défendre cette initiative (et en font de la pub).

    Après il y a ces six sections dès la huitième année qui vraiment me posent problème, c'est beaucoup trop ciblé et trop tôt.

    Cette année préparatoire, qui semble donner une chance aux élèves en difficulté, mais qui ne servira probablement qu'à quelques miraculés, puisqu'il ne sera pas permis de doubler une année par la suite.
    De plus c'est une manière de les mettre à l'écart et pour avoir vu ce que donnaient les lamentables sections "Pratique", je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Vous direz probablement que ces élèves auront ainsi un meilleur soutien, mais pour moi il serait plus efficace et plus sain qu'ils redoublent la sixième.


    Bref, je suis (très) sceptique.
    Je ne dis pas que le contre-projet est la panacée, mais il me semble moins "définitif".

  • Chère Pascale,

    Nous n'allons en effet pas prolonger, à chacun son avis.
    Donc pour la dernière fois:
    vous pouvez compenser tout ce que vous voulez, le fait est que la maîtresse de votre fille ne remplit pas son devoir. Ca vous convient, OK.
    Nous ne devons pas discuter avec les mêmes personnes en ce qui concerne la votation du 17 mai.
    Les 6 sections en 8ème sont une chance qui permet à chacun de trouver la voie dans laquelle il sera le plus à l'aise....et il pourra encore en changer, contrairement à ce que certains avancent. Des passerelles ou ponts existent!
    L'année préparatoire est également une chance qui permet aux élèves qui ont DEJA REDOUBLE en 6 ème et qui n'ont donc plus droit à un redoublement (règlement oblige), de reprendre pied. Absolument pas une mise à l'écart.
    Cette possibilité est refusée dans le contre-projet.
    L'initiative permet le plus possible à un élève de se remettre à niveau pour tenter de suivre ensuite une section qui lui convient au mieux.
    Je regrette vivement que vous vous laissiez piéger par le discours mensonger des politiciens.
    Bien à vous quand même et....sans rancunne.

  • Je viens de voir un reportage sur une école de cadres au Japon. J'en reste fort troublée.

    Mais j'ai eu pendant ce reportage une pensée pour nos ardents défenseurs de l'abolition de la régression mentale de nos jeunes (oui oui, vous aussi hommelibre). Discipline militaire, humiliation, privation, c'est ça La solution.

    Effrayant...

    Mais quand-même, vous en connaissez personnellement de ces jeunes qui ne savent pas aligner trois mots, et qui n'ont strictement rien appris à l'école?
    Moi pas.
    Des adultes oui, sur les blogs, des collègues, il y en a beaucoup qui sont fâchés avec la grammaire et l'orthographe.
    Notre jeune étudiante (ou fraîchement ex-étudiante) à barbe semble avoir appris à écrire, non?

  • Cher Monsieur Duval,

    "Je regrette vivement que vous vous laissiez piéger par le discours mensonger des politiciens."

    Pas du tout. Je n'avais rien lu à ce sujet, sauf sur ces blogs, et c'était toujours des arguments en faveur de l'initiative 134. Le couac de l'essai de la dernière votation finalement annulée ne parlait pas non plus en faveur des politiciens (d'ailleurs ça serait tout de même surprenant que tous les partis soient d'accord).
    J'ai lu les textes, parlé autour de moi. Et ai réfléchi tout de même un peu.

    Sans rancune aucune, bien sûr!
    Bien à vous
    Pascale

  • @ Pascale: je comprends votre commentaire. Je suis partisan pour les adultes auprès de qui j'enseigne d'une pédagogie participative, interactive, et peu directive. Chacun contribue donc à la mise en place du savoir-faire et des connaissances à acquérir, sous l'impulsion des profs. De ce point de vue je pourrais être taxé de constructiviste.

    Mon constat après des années d'enseignement est que cela ne convient pas forcément à tout le monde. Beaucoup, surtout les plus jeunes (j'ai des étudiants de 20-25 ans et jusqu'à 50 ans) demandent plus de directivité et de cadrage, car par eux-même ils n'ont pas appris à apprendre, à se gouverner.

    De plus peu maîtrisent la langue, l'initiative individuelle n'est pas au top, l'autodiscipline est plus calquée sur une ancestrale peur du prof et de l'autorité mais sans que cela soit exprimé et conscientisé. La recherche de l'autorité extérieure reste forte même chez ces adultes. L'effort et l'auto-stimulation ne sont pas toujours au rendez-vous.

    On a longtemps supposé que les pédagogies moderne allaient libérer la créativité en déserrant l'emprise de l'autorité, qui était avant 68 plus punitive qu'intelligente. Mais au final je ne suis pas certain que cela ait marché.

    Je ne souhaite pas un système militaire, tout sauf ça! Vous me connaissez un peu à travers ce blog, et vous savez que j'ai une sainte répulsion aux systèmes autoritaires. Mais mon sentiment est qu'en proposant aux élèves, dans certaines pédagogies, une co-évaluation, cela n'a pas donné les fruits attendus. Donner une évaluation à l'élève, sous forme d'une note, peut être un moyen de le responsabilisé. Mais en gardant une évaluation plus fine, commentée. la note seule ne dit pas ce qui cloche chez l'élève, ils faut donc le lui expliquer. Je pense que cela va rester. Et je pense que les profs actuels ont plus de pédagogie que ceux d'avant 68. Si l'intelligence, la pédagogie, une autorité "sage", peut aller de pair avec des objectifs mieux définis et une évaluation plus claire, je suis favorable.

    Sur l'orientation dans les sections peut en effet conduire parfois certains élève à devoir se déterminer trop tôt, ils pourront changer, et même adultes on peut changer de voie.

    Au vu des résultats scolaires, peut-être faut-il un signal fort.

  • @hommelibre
    Complètement d'accord avec vous sur l'inefficacité de la suppression des notes.

    J'ai eu la chance d'avoir un prof dit farfelu en 5ème et 6ème primaire, adepte de la méthode Freinet. Deux années de pur bonheur. Le grand mot c'était la responsabilisation, la planification de nos tâches et l'organisation de nos journées de façon autonome.
    Il s'est par contre avéré que pour la majorité des élèves, le déficit d'apprentissage a été très pénalisant. Autrement dit, les bons élèves (dont j'étais) s'en sont bien sortis et les autres se sont cassé la figure en 7ème.
    Du coup, j'ai révisé mon jugement sur cette méthode, même si c'était très plaisant et libertaire.

    Je crois que tout le monde est d'accord sur le fait que le cadre et l'autorité sont nécessaires.
    Mais je reste convaincue que le choix de ces filières intervient trop tôt et qu'il sera extrêmement difficile d'en changer.

    Bien sûr que même adulte on peut changer de voie, mais cela n'est pas toujours possible, pour des raisons financières, familiales ou autres. Et cela ne peut pas être un argument pour un choix quasi définitif très tôt. Qui peut le plus peut le moins...

    Les résultats scolaires c'est compliqué. Si vous vous basez sur Pisa par exemple. La première question si on veut enlever toute hypocrisie est de savoir ce que l'on veut. Genève est dans les derniers à ce classement, nous sommes d'accord. Mais nous avons le plus petit écart entre les bons et les "mauvais". Ce qui veut dire que les élèves en difficulté sont fortement poussés.
    D'autre part, nous avons dans les plus grands pourcentage d'élèves dont la langue maternelle n'est pas le français. Donc beaucoup d'efforts d'intégration également.
    Je ne trouve pas ces résultats si moches, j'en serai même plutôt fière.

    Si l'on veut être meilleur dans ce classement, nous pourrions tout investir sur les meilleurs élèves. Mais est-ce vraiment ce qui est approprié?

    That's the question...

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