Elle s’appelait Claudia. Belge d’origine tchadienne. Elle travaillait dans un restaurant du centre de Bruxelles. Elle avait 32 ans.
Un jour, dans le quartier africain, elle rencontre un homme qui l’aide à se garer. Il s’appelle Hammad. Il est pakistanais. Une histoire d’amour naît. Croit-elle. Car l’homme a fait un mariage blanc.
Déçue, elle s’apprête à divorcer. Mais pourquoi donc est-elle montée en voiture le 14 juin, avec son mari et le frère de celui-ci? Régler la séparation? S’expliquer? Pour s’expliquer, ils se sont expliquer, eux. A leur manière.
Depuis ce 14 juin, on ne la trouve plus. Jusqu’au 29 juin où son corps est repêché dans une valise, dans un canal de la rivière l’Escaut.
L’enquête de police révèle qu’un troisième frère est recherché pour le meurtre de la femme d’un quatrième frère, suicidé depuis, cela à l’instigation du père de la fratrie.
Le mari et le premier frère sont arrêtés. Mardi, celui-ci a donné son mobile:
«La femme pakistanaise ne divorce pas. Elle ne voit que les gens que lui autorise son mari».
Crime d’honneur, crime d’horreur. C’était: chronique de la barbarie ordinaire...
Lu dans le JDD du dimanche 5 juillet.