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Les derniers jours du monde, que ferions-nous?

La bande annonce d’un film qui sort le 19 août en France, «Les derniers jours du monde», m’inspire ce petit billet. La question est: que ferions-nous dans ce cas de figure?

banon.jpgLa bande annonce n’est pas très excitante, mais ok je joue le jeu. Que ferais-je si c’étaient les derniers jours du monde?

D’abord j’irais parler avec ma mère. Nous parlerions du passé, des souvenirs heureux, des rires partagés, et du temps qui va sans changer l’esprit alors que le corps s’alanguit. Je lui dirais combien je la remercie d’être qui elle est. Je la prendrais dans mes bras et nous partagerions un moment d’éternité. J’irais ensuite visiter la tombe de mon père. Nous parlerions sans mots, comme je lui ai tant de fois parlé depuis sa mort. Je lui dirais ce que j'ai si mal su lui dire de son vivant: que je l'aimais.

Puis j’irais voir une femme. Pas une femme au hasard, non: une femme précise. Nous irions marcher dans cette soirée d’été, parfois loquaces, parfois silencieux. Nous prendrions, si elle le veut bien, tout le temps qu’il faut. Je lui dirais... rien, elle le sait.
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J’irais voir ma fille pour m’enquérir de sa vie, savoir ce qu’elle fait, quels sont ses rêves. Je lui dirais combien elle a été importante dans ma vie.

Je proposerais ensuite de réunir des amis, et les amis des amis. Nous ferions un grand repas, dirions chacun à notre tour avec le bâton de parole ce qui nous reste de la vie, courte ou longue, que nous avons vécu. Nous passerions la nuit à faire une folle improvisation aux djembés, et au matin nous contemplerions le soleil se lever sur une prairie.

Puis je remercierais encore une fois les amis proches d’avoir été présents aux moment de bonheur comme aux moments difficiles.

Lavande-Banon-Provence.jpgEnsuite je partirais vers la Haute-Provence, à la naissance d’une vallée qui s’ouvre sur le monde, avec ses flancs en dégradés de bleus de loin en loin, et les cris séquencés des oiseaux des blés et des garrigues. La vallée qui commence au col des Quatre Chemins, entre Banon et Viens, et descend vers Rustrel et le Colorado provençal, au sud du plateau d’Albion. Là je penserais avec douceur à ceux et celles que j'ai pu blesser. Je laisserais les pensées tourner jusqu’à celle, fondamentale, unique, qui me dira ce que j’ai à savoir.

Enfin je rentrerais, j’écouterais les musiques que j’aime. Je ferais ce que j’ai à faire, comme chaque jour, jusqu’à ce que quelque chose s’arrête.

 

 

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Catégories : Philosophie 7 commentaires

Commentaires

  • Perso, j'ai pris le parti de vivre chaque instant comme si c'était le dernier. Un peu comme Montaigne, qui nous a appris que bien vivre, c'est apprendre à mourir. Epicure nous est aussi d'un grand "secours" : tant que nous sommes en vie, la mort n'existe pas et lorsqu'elle paraît, nous ne sommes plus. Enfin, se dire que la vie ne nous appartient pas : on ne l'a pas demandée et la mort est le seul événement indubitable et inévitable.

    Merci pour ce merveilleux plaidoyer à cette vie qui sur-prend chaque jour bien que nous soyions conscients que nous ne sommes que des passants, des locataires momentanés de cette terre qui nous porte!

  • @ Micheline:

    Salutations d'un passant à une bien charmante passante...

  • ¿Le gusta este jardín, que es suyo?
    ¡Evite que sus hijos lo destruyan!

  • @ Azrael:

    oui, mieux vaut prévenir. (Merci Reverso, traduction en ligne!...Les mots sont à peu près compréhensibles mais reconstituer le sens sur la seule phonétique, pas évident).

    Cela peut aussi être un astéroïde de, disons, 237 km de diamètre, fonçant droit sur la Terre comme pacman...

  • J'imagine que la panique collective (à laquelle il serait difficile d'échapper - tout philosophes que nous soyons) rendrait impossible la mise en oeuvre des jolis projets personnels que nous pouvons méditer. Cela dit, pour éviter les mouvements de foule, rien ne nous empêche de faire semblant que la fin du monde est pour la semaine prochaine, et de nous réconcilier réellement avec nous-mêmes et les autres.

  • Les derniers jours......combien? Car faire autant de choses essentielles doit prendre du temps pour les faire bien.....Cela risque d'être un peu tard d'y penser que pour ce moment-là!
    Il vous faut commencer tout de suite!
    Que votre journée soit belle, rayonnante et que la clarté de ce beau jour d'été vous guide sur le chemin de la Lumière!

  • @ Corélande et Lord Acton:

    Yes, bien sûr. Sur l'ensemble je le fais déjà, sauf deux choses où il faudrait des circonstances particulières, et pour lesquelles je veux pas forcer les choses.

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