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La voiture moins rapide que le vélo?

Dans les années 60, Ivan Illich, écologiste critique, s’était engagé dans une croisade contre la voiture. Il avait même établi une mesure de la vitesse supposée réelle, pour savoir si par exemple la voiture était avantageuse en terme de rapidité de déplacement.

Son calcul montrait qu’en fait la voiture n’étais pas vraiment plus rapide, et même souvent moins rapide que le vélo. Comment est-ce possible?

Illich.jpgIl calculait le temps mis par chaque moyen de locomotion pour une même distance, et ajoutait le temps de travail pour l’achat et l’entretien du véhicule. Il est évident qu’il faut travailler davantage pour acheter et entretenir une voiture. Certains calculs montreraient qu’un mois de travail annuel est nécessaire à cela.

Je trouve le calcul amusant, mais peu réaliste. On ne peut calculer de cette manière, ou alors il faut généraliser ce système à tous les domaines. Combien faut-il travailler pour louer ou acheter un logement? Plus d’un mois par an. Pour être plus économique, il faudrait aller habiter dans les bois. Idem pour les habits: la peau de bête est plus économique en terme d’énergie et de pollution que tous les habits que l’on achète en une vie.

De même il faut devenir végétarien pour que les vaches cessent de péter et d’envoyer du méthane dans l’atmosphère.

Ce qui n’est pas compté c’est le confort d’un voyage en voiture selon la distance et la facilité d’accès entre le lieu d’habitation et le lieu de travail. On oublie aussi qu’il faut des routes pour circuler à vélo, et que supprimer les voitures ferait porter toute la charge de l’infrastructure sur les cyclistes, qui du coup devraient travailler plus pour bénéficier d’un réseau de communication aisé à parcourir. On n’a pas compté non plus l’aspect pratique: transport de marchandise et de passagers, par exemple.

Quand à l’aspect économique, la société industrielle qui fabrique des voitures génère aussi de la richesse. Sans voiture il y aurait moins d’argent en circulation et tout coûterait plus cher.

Par contre, il est certain que la voiture génère plus de nuisances que le vélo.

Voir sur ce site quelques comparatifs.

Rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir.

 

PS: les otages suisses en Libye, retenu contre leur gré, rentreraient bien au pays en vélo, patins à roulettes, pédalo, peu importe, pourvu qu'ils rentrent...

desert03.jpg

Catégories : société 24 commentaires

Commentaires

  • Si l'on tient compte des bouchons à Genève, et des difficultés de parcage, il peut être plus rapide de se déplacer à pied qu'en voiture... (sans compter du tout la différence de temps nécessaire à l'acquisition d'une pair de chaussures ou d'une voiture).

  • Sauf qu'en vélo je n'arrive pas à aller en ville pour acheter vêtements et chaussures pour mes 3 enfants, j'ai pas encore de remorque...

    ...sans parler du caddie rempli à raz bord, dont les gigantesques paquets de couches.

    Tout cela, vous le mettez où sur votre satané vélo ???

    C'est clair qu'un vieux garçon cloué dans un bureau devant son ordinateur, à manger des pâtes toute la semaine, et à donner sa lessive à sa maman, il a bien le temps de pondre des calculs à la c** comme ça....

  • Sauf que il y a à peine plus de 50 ans en arrière, les mères avaient souvent plus de 6-8 enfants, et pas de voiture dans la famille...

    Donc, des comparaisons à la c** comme ça...

  • Mdr! Greg et Sauf que, je ne peux m'empêcher de rire. Ne le prenez pas mal, ce n'est pas contre vous. C'est l'image du caddie derrière le vélo, ou de la charrette remplie à ras bord.

    Je pense qu'il y a du vrai des deux côtés. Mais il y a 50 ans, les lavoirs étaient déjà du passé presque partout dans notre pays. Avant, oui, en effet. Mais on allait à l'épicerie du village, on achetait moins à la fois, on cultivait soi-même en partie dans les campagnes, on se déplaçait moins. On consommait moins aussi.

    La vie actuelle est un ensemble, et le calcul d'Illich manque d'éléments pour être complet et représentatif de la réalité.

  • C'est clair que la vie sans voiture c'est réservé aux célibataires sans enfants, et qui vivent en ville! A partir du moment ou on a ne serait-ce qu'un enfant on ne peut plus se passer d'une auto.. Mais c'est clair que ça revient très cher et que ça pollue... On ne peut pas tout avoir!

  • "Je trouve le calcul amusant, mais peu réaliste. On ne peut calculer de cette manière, ou alors il faut généraliser ce système à tous les domaines. Combien faut-il travailler pour louer ou acheter un logement? Plus d’un mois par an. Pour être plus économique, il faudrait aller habiter dans les bois. Idem pour les habits: la peau de bête est plus économique en terme d’énergie et de pollution que tous les habits que l’on achète en une vie."

    Je trouve que votre critique est mauvaise.

    L'approche d'Illitch compare différent mode de transport, dont le but c'est de se déplacer "rapidement" d'un point A à un point B, et compare la vitesse finale obtenue quand on tient compte du temps de travail nécessaire pour acquérir le mode de transport en question.

    Vous essayez de comparer avec d'autre domaine en introduisant aucun moyen de comparaison objectif: comment comparer un logement "en bois" ou un autre, à part le confort ? Comment comparer des habits ?


    Même si on peut critiquer l'approche d'Illitch, il faudrait le faire avec de bons arguments..

  • Je doute de la validité de l'argument de Illitch, soit le temps de travail consacré à l'achat e l'entretien d'une voiture. Cet argument pourrait être produit dans tous les domaines, c'est ce que je veux dire.

    Ici on traduit le temps de travail en équivalent-vitesse d'un véhicule. Drôle de mélange et argument faussé. Dans ce cas on pourrait traduire le temps de travail en autre chose, par exemple en confort de vie. Un certain confort de vie - chauffage, habits, etc - demande un temps de travail pour être obtenu.

    On pourrait aussi compter dans la voiture l'équivalent-morts sur la route, pour démontrer que la voiture est une arme. Et dans ce cas elle devrait être interdite combien plus que le fusil militaire!

    Je comprends votre critique, je l'accepte, mais je souligne qu'Illitch lui-même mélange temps de travail et vitesse d'un véhicule, et cela me paraît peu objectif.

  • "Je comprends votre critique, je l'accepte, mais je souligne qu'Illitch lui-même mélange temps de travail et vitesse d'un véhicule, et cela me paraît peu objectif."

    Si Illitch agglomère temps de travail et vitesse, c'est parce que la vitesse c'est une distance par unités de temps. Il y a donc un facteur pour comparer les deux (le temps), ce que vous ne pouvez pas faire entre confort de vie et temps de travail... Si on prend une voiture c'est pour gagner du temps, mais on oublie le temps de travail qu'il fallu pour gagner ce temps là ! C'est juste celà qu'Illitch essaie de mettre en avant.

    La portée pratique du point de vue d'Illitch est évident pour ceux qui se sont essayé (comme moi) à se passer de voiture. Vous êtes peut-êre moins "rapide" sur certains déplacements, mais si vous pouvez diminuer votre temps de travail, qu'importe, puisque vous avez plus de temps à disposition !

    Il faut replacer cette fameuse étude dans le cadre de pensée d'Illitch, qui soutient que lorsqu'un progrès technique ou social se développe, il existe une tendance systèmatique à aller trop loin dans l'utilisation de cette technique qui annule complètement les avantages du départ. L'exagération automobile en est l'exemple le plus flagrant.

  • "Si l'on tient compte des bouchons à Genève, et des difficultés de parcage, il peut être plus rapide de se déplacer à pied qu'en voiture... (sans compter du tout la différence de temps nécessaire à l'acquisition d'une pair de chaussures ou d'une voiture)."

    Vous avez raison, une "bonne ville" se vit essentiellement à pied et en transport public. A Paris intra-muros, 85% des déplacements se font sans voiture (à pied, vélo, métro). A Mannathan, l'un des endroits les plus productifs du monde (bon, un peu moins maintenant !), 75% des habitants n'ont pas de véhicule privés, et ils parcourent en moyenne 11km par jour à pied (il va s'en dire que le taux d'obésité est parmi les plus bas des USA).

    En ville, on est rapide même à pied, parc que les "opportunités" sont peu distantes. Par opportunité j'entends travail/achat/loisir. Un habitant du centre de Genève à pied sera infiniment plus rapide qu'un banlieusard distant perdu dans sa campagne en voiture, parce que dans le même laps de temps, il pourra atteindre beaucoup plus d'opportunité (travailler, aller faire ces achats, aller au ciné, etc...).

    Le problème c'est que l'abus de l'automobile réduit la mobilité et la qualité de vie des gens des villes. La mobilité est réduite parce que la circulation automobile entrave les déplacements des piétons et parce qu'il faut faire de la place au voiture (rue plus large, autoroutes urbaines et surtout parking), ce qui dé-densifie la ville et donc augmente les distances pour ceux qui pratiquent la ville à pied.

  • "Sauf qu'en vélo je n'arrive pas à aller en ville pour acheter vêtements et chaussures pour mes 3 enfants, j'ai pas encore de remorque...

    ...sans parler du caddie rempli à raz bord, dont les gigantesques paquets de couches.

    Tout cela, vous le mettez où sur votre satané vélo ???

    C'est clair qu'un vieux garçon cloué dans un bureau devant son ordinateur, à manger des pâtes toute la semaine, et à donner sa lessive à sa maman, il a bien le temps de pondre des calculs à la c** comme ça...."


    Votre inversez les causes et les conséquences.

    C'est PARCE QUE la voiture est ultra-dominante que l'industrie vous propose de "gigantesques paquets de couche" et vous impose une viste hebdomadaire dans un supermarché bondé dont l'accès est impossible sans affronter les inévitables bouchons. Si la voiture était moins présente, les commerces de proximités n'auraient pas disparu, et les courses se feraient de manière plus fréquente avec des quantités moindres.

    En tant que sans-voiture, je fais quasiment tout les jours quelques achats. Je passe devant un magasin pendant mes trajets domicile-travail ce qui ne rallonge pas mes déplacments. A l'inverse, avec une voiture, le simple arrêt à un magasin au retour du travail rallongerait de 10 à 15min le déplacement, parce que ce n'est pas simple de trouver une place de parc !

    Je signale que je ne suis pas un "vieux garçon", mais un père de famille avec 2 enfants qui vit à la campagne sans voiture (eh oui, faut savoir relever des défis dans la vie ! ;-) )

  • "C'est clair que la vie sans voiture c'est réservé aux célibataires sans enfants, et qui vivent en ville! A partir du moment ou on a ne serait-ce qu'un enfant on ne peut plus se passer d'une auto.. Mais c'est clair que ça revient très cher et que ça pollue... On ne peut pas tout avoir!"


    Argument de vendeur de voiture !! Bien sûr que si qu'on peut vivre sans voiture à la campagne et avec des enfants, du moment qu'on choisi judicieusement son domicile ! Un enfant ça surout besoin d'aller à l'école, et rien de mieux pour lui que d'y aller à pied dès qu'il peut (vous connaissez le Pedibus ?). Je ne vois pas en quoi avoir un enfant rend tout à coup obligatoire la voiture. Et pour les quelques courses trop volumineuses, il y a LeShop, ou Mobility !

  • La voiture reste un moyen de transport comme un autre même en ville. Ce d'autant plus que les transports publics genevois restent chers, peu fiables et trop lents. Bien sûr que le vélo est plus rapide que la voiture tout simplement parce que les cyclistes ne respectent pas les feux, zizaguent entre les trottoirs, la chaussée et les passages piétons. Par contre ce que vous ne mentionnez pas dans votre article, c'est la dangerosité des cyclistes au petit matin et à la tombée de la nuit en ville et surtout dès l'automne où l'obscurité est croissante : sans casque, sans gilet réfléchissant, sans lumière arrière et parfois avant, certainement sans vignette pour certains, ils sont en grand péril et là personne n'ose s'immiscer dans ce dossier. le Verts clament haut et fort de fermer les rues, allonger les pistes cyclables mais aucun mot sur ce danger potentiel pour eux-mêmes mais aussi les autres usagers de la route. C'est irresponsable et assez lamentable.

  • "La voiture reste un moyen de transport comme un autre même en ville."

    Non, ce n'est pas un moyen de transport comme un autre étant donné l'impact qu'il a sur la vie des citadins, impact à la fois directs (risques d'accidents, nuisances sonores, pollutions) et indirect (aménagement de la ville pour son usage exclusif au détriment des autres moyens de mobilité).

    "Ce d'autant plus que les transports publics genevois restent chers, peu fiables et trop lents."

    Genève peu faire encore beaucoup d'effort pour améliorer ces TP. Mais qu'entendez vous par "peu fiables et trop lent" ? Quand au coûts, il est très bas par rapport à la voiture. Ce que vous ressentez comme un prix excessif est simplement dû au fait que vous payez à double quand vous possédez une voiture: vous payer pour les TP mais aussi pour les frais fixe de votre voiture qui reste au garage. Et vous payez d'autant plus par km que vous roulez moins.

    Une mobilité maximale (déplacement libre dans toute la Suisse en emprunter tous les TP existants) coûte au maximum 5200.- pour une famille, et ce quelque soit la taille de la famille (les enfants ne paient que 20.- par an dans les TP quand ils voyagent avec leur parents). Bien sûr, vous n'avez pas forcément besoin du maximum, un abonnement demi-tarif rend déjà les TP beaucoup plus aventageux !

    "Bien sûr que le vélo est plus rapide que la voiture tout simplement parce que les cyclistes ne respectent pas les feux, zizaguent entre les trottoirs, la chaussée et les passages piétons. "

    Les règles de circulation en ville ne sont pas adaptés pour la mobilité douce (marche et vélo). Les règles ont été adoptées avant tout pour faciliter le passage des voitures au détriments des autres usagers, pas pour des questions de sécurité ! Trottoir, feux et passages piétons, autant d'accessoires dont on se passerait très bien en centre ville, qui ne sont que le symbole de la tyrannie de l'automobile.

    "Par contre ce que vous ne mentionnez pas dans votre article, c'est la dangerosité des cyclistes au petit matin et à la tombée de la nuit en ville et surtout dès l'automne où l'obscurité est croissante : sans casque, sans gilet réfléchissant, sans lumière arrière et parfois avant, certainement sans vignette pour certains, ils sont en grand péril et là personne n'ose s'immiscer dans ce dossier."

    Oui, il y a des gens dangereux, mais je vous ferai remarquer qu'ils sont avant tout un danger pour eux même, et que par rapport un un tas de féraille de 2tonnes lancer à 60km/h, les risques sont très faible pour les autres !

    Si vous augmentez le nombre de déplacement à vélo, le nombre de tué sur la route diminue. La Hollande est le pays développé qui a le plus bas taux de mortatilité par accident de la route, et c'est aussi le pays où l'on se déplace le plus à vélo. Si vous voulez vous convaincre du peu de danger du vélo, participer à une "slow up", grande réunion de vélo sans voiture où des dizaines de milliers de vélos (et de piétons) se côtoient sans aucun accident grave.

    "le Verts clament haut et fort de fermer les rues, allonger les pistes cyclables mais aucun mot sur ce danger potentiel pour eux-mêmes mais aussi les autres usagers de la route. C'est irresponsable et assez lamentable."

    Je vous le répète, les statistiques ne confirment pas vos affirmations. Le vélo en ville n'est dangereux que parce qu'on roule avec des voitures. Et l'essentiel des conflits avec les piétons vient du fait qu'à cause d'une trop grande place accordée au voiture, on "range" piétons et cyclistes dans des espaces trop étriqués.

  • @PtitSuisse:
    Je suis d'accord avec la majeure partie de ce que vous écrivez, en particulier sur l'inadéquation de la voiture dans les villes, ou l'utilité du car-sharing.
    Ce qui est difficile avec cet Ivan Illich (à ne pas confondre avec celui dont Tolstoi décrit la mort dans "La Mort d'Ivan Ilitch"), c'est de comprendre dans quelle perspective il observait la réalité. On voit bien ce qu'il veut dire, et sa méthode de calcul de vitesse n'est pas en tant que telle illogique. Mais il me semble qu'il voulait prouver quelque chose par l'absurde. Si je n'ai ni voiture, ni économies, et que je décide d'aller à Paris, Ivan Illich me dit: "N'achetez pas de voiture, allez à pied. Prenez un congé sans solde de deux semaines pour l'aller et de deux semaines pour le retour, vous serez plus vite à Paris que si vous restez au travail en attendant d'avoir gagné l'argent qu'il vous faut pour acheter une voiture." Quelque part, c'est vrai. Mais curieusement, cette logique ne séduit pas grand monde, vraisemblablement parce que les perspectives nouvelles offertes par la voiture ont bouleversé les habitudes et les attentes des gens, et aussi parce que personne ne perçoit l'acquisition d'une voiture comme une raison de travailler plus, ou comme une cause de travail supplémentaire... D'ailleurs, c'est un fait qu'avant la démocratisation de la voiture, les gens ne travaillaient pas moins qu'aujourd'hui, alors qu'il est certain en revanche qu'ils se déplaçaient beaucoup moins. Le Valaisan qui travaille et habite à Genève mais retourne chaque week-end à St-Luc ne sera pas plus rapide à pied ou à vélo... En dépit des calculs d'Ivan Illich, ce Valaisan continuera obstinément de rentrer chez lui en voiture.
    Ivan Illich était un écologiste. Assez certainement, son souci nous paraîtra "moderne" aujourd'hui. Mais honnêtement, ses arguments sont dignes du collège de 'Pataphysique.

  • @PtitSuisse:
    Ce qui manque dans l'équation d'Ivan Illich, c'est la prise en compte, dans le calcul de vitesse effective, de la distance effectivement parcourue. Le quidam qui parcourt 150'000 km en cinq ans avec sa voiture n'aurait jamais parcouru la même distance à vélo. Il faut donc corriger les tableaux d'Ivan Illich en introduisant un facteur tenant compte de la distance effectivement parcourue. Toute la distorsion vient de là: Ivan Illich part du principe que celui qui achète une voiture parcourt la même distance que celui qui n'a qu'un vélo.

  • @hommelibre:
    Ce qui est amusant, c'est que l'on rejoint maintenant votre récent billet sur la société boulimique du "toujours plus": la voiture a créé le besoin de se déplacer.

  • Merci de prendre la peine de me contre-argumenter. Un exemple, je voyage en train 1ère classe et peut utiliser ce billet pour circuler dans tous les bus, trams, bateaux... des villes suisses comme Berne et Zurich sauf à Genève, où je dois acheter un billet TPG à 2.20 Frs (car réduction CFF). Est-ce normal ?

  • @demain:
    Oui, c'est normal. C'est parce que c'est à Genève et qu'ici, on ne compte plus les situations anormales.
    La réponse très probable que vous obtiendrez à Genève est la suivante: "si vous voyagez en 1ère classe, vous pouvez bien vous payer un billet TPG à 2.20 frs." Un interlocuteur particulièrement prévenant ajouterait: "si vous voyagiez en 2ème classe, vous économiseriez plus que 2.20 frs, ce qui fait que vous gagneriez même en payant les 2.20 frs des TPG."
    Autre réponse probable à Genève: "si vous faites partie des quelques idiots qui veulent être en règle et payer leur billet, il ne faut pas vous plaindre, ah!ah!ah!".
    Triste réalité. Mais c'est comme ça.

  • Que dites-vous de ça ?

    Une Twike, c'est l'idéal, surtout en France, où elle est reconnue comme automobile verte, et avec 5000 € de bonus gouvernemental !!!

    Mixte, vélo, voiture électrique, elle est cependant assez chère (env. 14000 €) mais avec le bonus gouvernemental, vous amortissez l'achat en 3 ans !

    Alors tout le monde en Twike !

  • @ Lord Acton:

    Vous soulignez avec à-propos la question des distances différentes parcourues selon que l'on possède un vélo ou une voiture. Le critère distance parcourue relativise le critère vitesse de déplacement et de temps de déplacement.

    Je pense aussi que pour beaucoup d'entre les détenteurs de voiture, la question du temps de travail pour assurer les charges d'une voiture fait partie d'une nécessité acceptée.

    De plus, le temps libéré quand on ne possède pas de voiture n'est généralement pas mis à profit pour rester chez soi ou faire le tour du Léman à pieds. On travaille autant, mais l'investissement financier se portera sur d'autres objets: maison, vacances, entre autres, ou sur l'épargne. Et l'on rejoint, d'une manière ou d'une autre, le "Toujours plus" du précédent billet que vous mentionnez.

    @ PtitSuisse: vos commentaires sont intéressants entre autre parce qu'ils replacent le choix individuel au centre. Nous avons le choix d'un mode de vie ou d'un autre. Choix toutefois relatif car les conditions de la société où nous sommes posent des cadres et contraintes dont nous devons tenir compte.

  • @ Canards: Je ne connais pas assez le Twike pour avoir un avis. La limitation des places, de la distance parcourue, les contraintes de la recharge, permettront-elles d'en faire un véhicule populaire? A suivre.

  • "Ce qui manque dans l'équation d'Ivan Illich, c'est la prise en compte, dans le calcul de vitesse effective, de la distance effectivement parcourue. Le quidam qui parcourt 150'000 km en cinq ans avec sa voiture n'aurait jamais parcouru la même distance à vélo. Il faut donc corriger les tableaux d'Ivan Illich en introduisant un facteur tenant compte de la distance effectivement parcourue. Toute la distorsion vient de là: Ivan Illich part du principe que celui qui achète une voiture parcourt la même distance que celui qui n'a qu'un vélo."

    Oui, là c'est une meilleure critique ;-). Mais quelle frénésie pousse l'homme a faire 3x le tour de la planète en 5 ans ??. A la base on ne se déplace pas juste pour le plaisir de se dépalcer (ou très peu), mais pour faire quelque chose ailleurs que chez soi. On peu très bien faire beaucoup de chose en se déplaçant peu si on habite dans un endroit dense. Donc il faut à mon avis également relativiser le concept de distance, qui n'est pas une fin en soi.

  • Si le lobby automobile suisse importait le Twike ou d'autres modèles comme la Green GT ou la FUN TECH électrique ou les micro hybrides de Citroën, la Premacy de Mazda..... il arriverait tout de même à les vendre 25% plus chers qu'en Europe. Cassons en premier lieu ces rentes de situation qui pénalise les consommateurs suisses.

  • @PtitSuisse:
    Pourquoi aller vite, pourquoi aller loin? C'est une question que ne soulève pas Ivan Illich, et pourtant, c'est bien la question centrale. Il y a certainement davantage de fuite que d'esprit de découverte dans nos modes de vie.
    On dit: "J'aime voyager." Mais est-ce vrai? On quitte vendredi soir un aéroport anonyme dans un avion anonyme, on atterrit sans avoir vu le moindre paysage sur un autre aéroport anonyme dans une ville où s'alignent les mêmes boutiques et les mêmes enseignes qu'ailleurs, puis on rentre le dimanche soir. Bien sûr, on a visité des musées qui se ressemblent tous (les toiles auraient pu être remplacées par des posters ou des copies qu'on n'y aurait vu que du feu), mangé dans des restaurants qui se ressemblent tous (mais dont on relèvera au retour le caractère si authentique), on est sorti dans des boîtes qui passent toutes la même musique, on parle partout la même langue. Et on dit "j'adooore voyager".

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