J’ai écrit cette chanson il y a juste deux ans. Elle fait partie de mon histoire personnelle. Elle reflète un moment où j’allais vers une épreuve parmi les plus dures qu’il m’ait été donné de vivre.

Ayant traversé l’enfer subi par trop d’hommes, celui d’une fausse accusation, j’ai voulu témoigner de cette violence pénale extrême, ce viol moral, amplifié par une justice acharnée et ouvertement partiale. Aux Etats-Unis, une fausse accusation est nommée «la balle d’argent», celle qui dans les westerns tue à coup sûr.

Cette chanson illustre une période où tout est sombre ainsi qu’une désolidarisation du monde. Le temps a passé, le monde s’est rouvert, mais l’épreuve reste marquée.

Mais il faut aller de l'avant et faire avec ce qui nous est donné, transformer le sombre, intégrer et grandir.

J’ai commencé le clip vidéo l’été dernier. Je voulais d’abord mettre des images concassées, surréalistes, exprimant un chaos - miroir d’un monde à l’envers. Puis je l’ai remanié et rendu plus linéaire. Je l’ai voulu ni spécialement esthétique ni trop émotionnel afin de laisser une distance entre d’une part le texte et l’ambiance musicale illustrés par les images, et d’autre part l’auditeur.

La version audio seule se trouve ici, en page «créativité».

PS: Pendant ce temps, les otages suisses en Libye se demandent s’il pourront enfin voir un décembre blanc avec leur famille, chez eux...